Mehdi Ben Barka -Pour la vérité e la justice

Oct
12
Le 21 septembre 2015, le Conseil des prud’hommes de Paris a rendu sa décision sur le plus massif et le plus long procès contre les discriminations en France. Cette décision est historique : 842 cheminots marocains, c’est-à-dire 842 familles ont été reconnues et rétablies en droit. D’abord le droit à leur dignité.
Désormais ils ne sont plus considérés comme étant inférieurs à leurs collègues français. Ensuite le droit à l’égalité. Ils ont désormais le même statut de cheminots. Enfin, ils ont obtenu une réparation financière pour compenser les discriminations dont ils ont été victimes en matière de déroulement de carrière, de calcul de retraite, d’accès à la formation, d’accès aux soins et de facilités de circulation, ainsi que le remboursement des frais de justice. (la SNCF a fait appel depuis, et la délibération des juges est prévue pour janvier 2018))
Dans chaque page du jugement, la SNCF a été déboutée, condamnée et la nature de sa pratique jugée discriminatoire reconnue par un tribunal. 40 ans de discriminations qui touchent la vie et la santé de 2000 cheminots, parce qu’ils ont un infra-statut et parce qu’ils sont immigrés.
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Oct
12
Sep
29
Grâce à la mobilisation et la détermination de l’Atmf nous avons obtenu l’annulation de plus de 4 600 € de dette réclamée par la Carsat à un Chibanis vivant dans un foyer Adoma à Strasbourg.
Mais malheureusement un autre Chibani du même foyer a reçu une notification, en date du 1er aout dernier, lui réclamant le remboursement de 6 870€.
Somme à rembourser au plus tard le 1er octobre 2017 !!!
Nous avons fait un recours auprès du président de la commission du recours amiable de Bas-Rhin.
Les contrôles discriminatoires et ciblés contre les Chibanis se poursuivent à Strasbourg et toujours en masse !
En effet le mardi 19 septembre plus de 10 contrôleurs (Carsat) ont débarqué au foyer Adoma (Strasbourg) pour exiger les passeports des Chibanis présents ce jour là et pour les autres un courrier déposé les invitant à se présenter à la caisse de retraite au plus tard le 29 septembre sous peine de leur suspendre leur Aspa (Allocation de Solidarité aux Personnes Agées, plus de 65 ans).
La Carsat ne se contente pas juste de suspendre l’Aspa, elle réclame le remboursement de cette aide et cela en revenant 3 ans en arrière !
À quand l’arrêt de ces harcèlements ?
Laissons les vivre leurs derniers jours DIGNEMENT.
Strasbourg – 29 septembre 2017
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Pour avoir plus d’information, merci de cliquer sur les liens ci-dessous :
1- La décision de la cour de cassation – carsat_contre_chibanis du 28 mai 2015 http://www.gisti.org/…/jur_cass_2015-05-28_aspa_condition-d…
2- Délibération de la Halde 2009-148 du 6 avril 2009 http://www.defenseurdesdroits.fr/…/h…/HALDE_DEL_2009-148.pdf
3- 2 articles des DNA du 18 mars 2016 http://www.dna.fr/edition-de-str…/…/des-chibanis-surendettes
et
http://www.dna.fr/edition-de-strasbo…/…/un-controle-de-masse

Sep
28
Depuis le mois de juin, plusieurs jeunes mineurs marocains nous visitent pratiquement tous les jours, en demande de soutien (nourriture, vêtements, se reposer…).
Voici quelques articles décrivant la situation de ces jeunes mineurs et le rôle des associations, dont l’ATMF, pour leur trouver des solutions ;
Journal 20 Minutes : http://www.20minutes.fr/paris/2111883-20170803-paris-mineurs-marocains-square-alain-bashung-toujours-livres-memes
Journal H24 info : https://www.h24info.ma/maroc/videos-paris-colle-drogue-prostitution-drame-de-mineurs-marocains-livres-a-eux-memes/
Journal Elperiodico : http://www.elperiodico.com/es/sociedad/20170823/menores-sin-techo-marroquies-se-instalan-en-una-plaza-de-paris-6239234
Journal NPA : https://npa2009.org/actualite/antiracisme/quartier-de-la-goutte-dor-lerrance-des-mineurs-isoles-marocains
Sep
3
L’Atmf et l’Alarm Phone ont tenu un stand, place kléber Strasbourg le samedi 02/09/17 entre 16h & 18h, sur la question des disparus en méditerranée ainsi que de leurs familles.


Quelques photos :

Juil
20

Rassemblement devant le Ministère des Affaires Etrangères à Paris jeudi 20 juillet à partir de 18 heures
Depuis le 28 octobre 2016 un mouvement est né au RIF (Nord du Maroc), suite au meurtre tragique d’un marchand de poisson, Mohcine FIKRI, un mouvement pacifique non-violent, inclusif, autonome, et enfin porteur de revendications justes et légitimes ; depuis il n’a cessé d’être dynamique et vivace !
Fin mai, la révolte s’est intensifiée avec une campagne d’arrestations et d’emprisonnement des militants du mouvement citoyen rifain.
Les premiers verdicts sont très lourds, 18 mois de prison ferme. A l’unanimité, les organisations de défense des droits de l’Homme, l’opinion publique nationale et internationale, dénoncent les verdicts prononcés. Malgré les multiples appels à leur libération notamment à travers des rassemblements, marches et interventions dans le cadre d’organisations internationales (Haut-commissariat aux droits humains à Genève et Parlement européen à Bruxelles), toutes ces actions sont restées vaines et sans réponse. Entre temps les militants du mouvement n’ont cessé de réitérer, leurs revendications et pour la libération de tous les détenus tout en se cramponnant au caractère pacifique et à la justesse de leur cause.
Malgré l’interdiction, le 20 juillet, une grande mobilisation est prévue à Al Hoceima à laquelle nous sommes tous appelé(e)s, à l’intérieur comme à l’Etranger, à participer massivement à la marche en solidarité et à battre le pavé pour appeler à la libération des détenus des événements et à la satisfaction de la plateforme revendicative du mouvement.
Des convois en direction d’Al Hoceima démarreront de toutes les régions du Maroc afin de faire du 20 juillet un moment fort dans la lutte populaire.
Depuis la prison d’Oukacha, à Casablanca, les prévenus du mouvement citoyen du Rif ont entamé, depuis lundi 17 juillet 2017, une grève de la faim illimitée pour « la liberté ou la mort en martyrs », les détenus tiennent à clamer, une fois encore, leur innocence de toutes les accusations retenues à leur encontre et appellent de leur vœu tout le monde à réussir cette marche, et appellent à une grève générale à Al Hoceima et dans l’ensemble du RIF.
Par notre rassemblement en ce jeudi 2017, devant le ministère des affaires étrangères français, et qui coïncide avec une marche géante qui a lieu le jour même :
– Nous exprimons notre solidarité avec les détenus politiques rifains, leurs familles et les revendications du mouvement citoyen dans le RIF
– Dénonçons avec force et fermeté toutes formes de pressions, de répressions et de violence qui s’exercent sur le mouvement et ses militants, et dont le but suprême est de museler la liberté d’expression.
Nous faisons porter la responsabilité de la présente situation dans le RIF au gouvernement et au chef d’Etat marocains, avec toutes les conséquences dramatiques éventuelles de la présente interdiction de la marche du 20 juillet à Al Hoceima,
– Nous tenons à interpeller le ministère des affaires étrangères français pour que la France arrête son soutien politique, économique et sécuritaire au régime marocain.
De même, nous exhortons l’ensemble des forces vives, dans le RIF, l’ensemble du Maroc, et à l’Etranger à redoubler d’efforts pour la libération de tous les prisonniers du mouvement social et populaire du RIF.
En conséquence, nous soutenons et appelons conjointement avec le Comité de Soutien au Mouvement Rifain Île-De-France, la Coordination des Organisations Démocratiques Marocaines en France, ATMF et IDD, à un rassemblement ce jeudi 20 juillet 2017 à 18H, devant le Ministère des Affaires Etrangères français au 37 Quai d’Orsay, 75007 Paris, Métro Invalides.
Premières organisations signataires :
– Le Comité de Soutien au Mouvement Rifain Ile-de-France
– Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
– La Coordination des Organisations Démocratiques Marocaines en France
– Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM-France)
– Association Marocaine des Droits Humains (AMDH – Paris/Ile de France)-
– Forum Marocain pour la Vérité et la Justice (FMVJ-France)
– Association des parents et amis des disparus au Maroc– APADM
– Fédération des Association des Marocains en France (AMF)
– Association TAMAYNUT (France)
– Rassemblement IFNI AIT BAAMRANE –
– Forum citoyen Solidarité des Marocains en Europe
– La Voie Démocratique (Région Europe) –
– Le Parti d’Avant Garde Démocratique Socialiste (PADS-Europe)
– Le Parti Socialiste Unifié (PSU-France)
– Association Clarté Ambition Courage France
– Association Interculturelle pour la Laïcité, l’Égalité et la Solidarité avec les Femmes du Maroc (AILES-femmes du Maroc)
– Association TIDI – France
– Collectif international pour défendre les victimes de la mafia immobilière et de la délimitation forestière
– Immigration Développement Démocratie (IDD)
– Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT)
– Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR)
– Association des Tunisiens en France (ATF)
– Comité Afrique (CA)
– Forum de Solidarité euro-méditerranéenne (FORSEM)
– ASBL Na’oura-Bruxelles
– Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPRESA)
– Comité pour le Respect des Libertés et des Droits humains (CORELSO)
– Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF)
– Réseau Sortir du colonialisme
– Parti Communiste Français (PCF)
Juil
13
L’ATMF et le comité de soutien au mouvement rifain Île de France ont organisé le 12/07/2017 une rencontre avec Rosa Moussaoui, journaliste à l’Humanité, qui vient de passer une semaine dans le Rif.








Juin
30
Formation « Combattre les discriminations racistes » au centre #ATMF Le Pollux à Aix-en-Provence jeudi 29 et vendredi 30 juin 2017.
Organisme : IFAR (Intervention-Formation-Action-Recherche)Intervenant : M. Ahmed BenyachiNombre de participants(es) : 6 jeunes de l’ATMF d’Argenteuil – 7 jeunes et 6 adultes (salariés et bénévoles) de l’ATMF Aix en Provence.Support : film documentaire
– Compte rendu
Le formateur a débuté son intervention par un rappel historique de la discrimination en relatant les différentes phases de l’histoire (début XXème siècle) qui a donné racine à ce fait social.
Qu’est-ce que la discrimination ? Quelles sont les différentes formes et situations de discriminations ? Les critères ? les lois/voie pénale/voie civile ?
Beaucoup d’échanges enrichissants autour des formes de discrimination : discrimination directe, indirecte, systémique. Savoir les différentier, les identifier et y faire face.
Les critères sont nombreux (Source : Défenseur de droits) dont voici quelques-uns : L’âge- L’apparence physique – L’appartenance réelle ou supposée à une ethnie – Le sexe – L’appartenance à une religion déterminée- L’état de santé- L’orientation sexuelle- La grossesse -Les activités syndicales -L’origine – Le lieu de résidence- la capacité de s’exprimer dans une langue autre que le Français.
Ces critères et d’autres sont interdits par la loi et encadrent la lutte contre les discriminations.
Le formateur a privilégié l’interview des participants(es), leur donnant l’occasion de bien maitriser le concept de discrimination, les définitions précises. Il leur a été demandé d’exprimer leur propre expérience, leur vécu…
C’est une démarche pédagogique participative et ouverte qui a mis les participant(e)s dans un état de confiance. Le formateur a veillé à la prise de parole de chacun dans le respect, l’écoute et la compréhension mutuelle.
Des conseils pratiques ont été donnés aux jeunes : la violence n’éradique pas l’acte discriminatoire. Il faut plutôt résister, lutter et rester soi-même. Ne rien faire serait accepter et légitimer cet acte prohibé. Lutter contre c’est affirmer l’accès à la citoyenneté à part entière.
L’intervention a été appuyée par la projection de deux scénettes et du film documentaire de Yamina Benguigui » le plafond de verre » film de 2005 mais toujours d’actualités. Il démontre les jeunes issus de la deuxième génération des immigrés, qui, en dépit de leurs efforts multiples se heurteront au plafond de verre, aux aspects invisibles des pratiques sociales (préjugés racistes, les idées reçues, les clichés, les stéréotypes…)
Les participants(es) ont exprimé à la fin de la dernière séance leur satisfaction. Ils ont montré leur aptitude et capacité à prendre conscience du concept de discrimination. Ils sont partis en se posant beaucoup d’autres questions…
La formation était pertinente et s’est déroulée dans une ambiance de convivialité.
Des fiches ont été distribuées aux participants(es) :
Fiches individuelles de renseignements, d’autorisation à l’image et d’évaluation.


