Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre - 75018 Paris
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Communiqué du REF : Souhaitons la bienvenue en Europe aux Réfugiés !

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En cette fin d’été, l’Europe assiste à la venue importante de migrants fuyant la guerre, l’oppression, la misère, la persécution, par la mer et par la terre. Ces femmes, ces enfants, ces hommes à la recherche d’une terre d’accueil interpellent les sociétés européennes très frileuses en matière de migrations, et mettent à l’épreuve les valeurs fondatrices de l’Europe.

Nous, associations membres du REF, actives en Méditerranée, souhaitons que l’Europe ouvre ses portes et accueille dignement ces populations qui ont déjà subi des épreuves terribles et qui ont souvent tout perdu. Mais si la bonne volonté et la générosité des citoyens européens sont importantes, elles ne sont pourtant pas suffisantes : nous demandons à nos gouvernements d’agir solidairement et de prendre ensemble des mesures qui répondent à la fois aux urgences immédiates comme aux causes profondes.

Cela veut dire :

1. Adopter immédiatement des mécanismes de recherche et de sauvetage en mer en quittant la logique de la surveillance et en portant secours aux bateaux des réfugiés. Pour que cela soit possible, les pays européens doivent coopérer entre eux et des moyens plus importants doivent être consacrés à la prévention des naufrages et au secours ;

2 .Accueillir sans délai les populations en quête d’asile, en activant la directive européenne de 2001 sur la protection temporaire et en favorisant toute forme d’accueil solidaire et d’installation des personnes migrantes et réfugiés, quel que soit le pays d’entrée ;

3. Ouvrir des voies d’accès légales et sûres au territoire européen pour les personnes migrantes, qu’il s’agisse de demandeurs d’asile (comme c’est majoritairement le cas ces temps-ci) ou de migrants économiques. C’est là la seule manière effective de lutter contre les trafiquants et les délinquants qui profitent de la situation des réfugiés.

Paris, le 8 septembre 2015

 

Les 44 membres du REF : Action pour le Développement Intégré et la Formation (ADIF) – Association pour le Développement des Initiatives Citoyennes et Européennes (ADICE) – Agence de Promotion des Cultures et du Voyage (APCV) – Agence de Promotion et d’ingénierie interculturelles (AP2i) – Animateurs Sociaux Urbains Sans Frontières (ASF) – Association des Femmes de l’Europe Méridionale (AFEM) – Association des Marocains en France (AMF) – Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association Migrations, Solidarités et Échanges pour le Développement (AMSED) – Associations de Soutien Social et de Développement des Actions Culturelles en Méditerranée (ASSDAC.MED) – Ateliers Sans Frontière – Centre d’actions et de réalisations internationales (CARI) – Centre d’Education et de Formation Interculturel Rencontre (CEFIR) – Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Paix (CJACP) – Collectif Subito Presto-Association Trisunic – Comité pour le Développement et le Patrimoine (CDP) – Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) – Compagnie Lalage – Confédération Générale du Travail (CGT) – COSIM Nord Pas-de-Calais – Euromed IHEDN – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération régionale des Acteurs Intervenants auprès des Chibanis (FRACHI) – Fondation René Seydoux – Forum Femmes Méditerranée (FFM) – France Terre d’Asile – Groupement des retraités éducateurs sans frontières (GREF) – Initiatives et Changement – Instants Vidéos Numériques et Poétiques – Institut de Coopération Sociale Internationale (ICOSI) – Institut de la Méditerranée de Corse (IMC) – iReMMO – L’Officina – Ligue de l’Enseignement – FAIL 13 – Ligue des Droits de l’Homme (LDH) – Méditerranées – NOUAS – Plateforme des ONG françaises pour la Palestine – Programme Solidarité Eau (pS-Eau) – Solidarité laïque – U Marinu – Un Cœur pour la paix – Younga Solidaire

 

Pour télécharger le communiqué en version PDF : Communique_du_REF-Souhaitons_la_bienvenue_en_Europe_aux_refugies-septembre_2015-PDF

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L’ATMF à la Fête de l’Huma 2015 !

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Notre association vous donne rendez-vous pour la Fête de l’Huma 2015, stand 792 du Village du Monde !

Avec au programme :

Vendredi, 17h : séance d’information sur les procédures d’asile en France, avec Siham Akkouche, juriste de l’ATMF.

Vendredi soir : concert du groupe Salam

 

Samedi, 15h-17h : Conférence-débat « Migrants : quelles responsabilités pour l’Europe ? »

Avec Caroline Maillary (Gisti), David Hedrich (Dom’Asile), Marie-Christine Vergiat (eurodéputée), Mehdi Amadir (Watch The Med – Alarm Phone / ATMF Strasbourg) et Annalisa Romani (soutien aux Réfugiés de La Chapelle).

Samedi soir : concert du groupe Al Ouns

 

Tout au long de ces trois jours, vous pourrez également découvrir le travail de notre association et de ses membres, des expositions, des échanges et des débats… Et bien sûr, vous restaurer sur place (repas, grillades, petits-déjeuners et boissons).

 

Venez nombreux !

 

Pour télécharger notre affiche en version PDF : ATMFFêteHuma2015

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Mort des migrants en Méditerranée, nouveau crime contre l’Humanité : l’Europe principal responsable

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Plus de 200 personnes disparues en Méditerranée ce mercredi 5 août. Ce drame humain vient allonger la liste des personnes mortes. Aujourd’hui, on estime à plus de 2000 le nombre de victimes migrantes noyées, depuis le début de cette année, en essayant d’atteindre l’Europe.  
C’est ainsi que les politiques européennes de répression continuent de produire leurs effets dévastateurs des vies humaines comprenant des enfants et des femmes. C’est ainsi que les Etats européens, qui décident de plus en plus la fermeture des frontières, continuent à ignorer le devoir de protection des droits des migrants et le respect de la vie humaine.
Face aux régimes répressifs dans les pays d’Afrique, aux conflits armés, aux dictatures et à la misère, les migrants se tournent vers l’Europe pour fuir et aspirer à des situations de survie. Face à ces tragédies, notamment en Afrique et dans des pays Arabes, les réponses européennes à l’espoir de ces migrants sont : enfermement dans des camps, xénophobie, rejet et atteinte au droit d’asile …..
Nous rappelons ici quelques décisions européennes prises dernièrement face à ces situations inhumaines que vivent les migrants :
          Tripler les moyens des opérations de surveillance Triton (Italie) et Poséidon (Grèce), au lieu de mettre sur pied de véritables opérations de sauvetage !
          Le choix de limiter leurs zones d’interventions aux eaux territoriales à proximité des terres, bien loin de là où les migrants se noient, afin de n’assurer que la protection des frontières et pas celle des personnes !
          Le refus de mettre en place des quotas obligatoires d’accueil de réfugiés répartis entre les 28 pays membres, laissant aux pays du Sud, les plus touchés par la pauvreté et la crise (Italie, Grèce…) la charge de ces migrants !
Ces nouvelles décisions n’apportent pas des solutions aux situations des migrants, la nouvelle tragédie d’hier en est la preuve. Autre preuve : L’Union européenne et spécialement la France a brillé par son absence à la dernière conférence internationale d’Addis-Abeba (13 au 16 juillet dernier), ce boycott à peine voilé indique clairement la politique de paupérisation de tous les pays pauvres de la planète.
L’ATMF condamne ces politiques européennes de paupérisation des peuples du Sud, de rejet et de fermeture des frontières.
L’ATMF condamne ces pratiques sécuritaires et indignes et qui ne répondent pas à cette catastrophe humanitaire.
L’ATMF rend hommage aux migrants et rappelle sa revendication pour la liberté  de circulation et d’installation, partout, pour toutes et tous.
 
A Paris, le 06 août  2015
Conseil d’Administration National de l’ATMF
Le communiqué en version PDF : ATMFMort des migrants

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Communiqué de l’ATMF : halte aux violences contre les migrants au Maroc !

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    Paris le 2 Juillet 2015
Halte aux actes et assassinats racistes au Maroc
 
 
 Depuis plusieurs jours, les subsahariens installés au nord du Maroc font l’objet d’attaques et d’agressions racistes et meurtrières aussi bien de la part de la police  que d’une partie de la population marocaine.
A chaque fois, les autorités marocaines inventent des motifs pour justifier leurs actes racistes.
Aujourd’hui, les conséquences de ces attaques sont dramatiques : un jeune subsaharien est décédé lundi 30 juin suite à une chute d’un immeuble, des blessés, et des migrants noirs déportés dans des cars vers d’autres villes.
L’ATMF condamne, à nouveau, ces actes racistes dont sont victimes les migrants subsahariens.
L’ATMF dénonce ces comportements haineux envers les Noirs au Maroc.
L’ATMF reste solidaire des combats des migrants pour le respect de leur vie et de leur dignité.
L’ATMF continuera son soutien aux luttes des associations des migrants au Maroc.
L’ATMF salue les combats des associations marocaines de défense des droits des migrants.
L’ATMF rappelle sa revendication pour la liberté  de circulation et d’installation, partout, pour toutes et tous.
                                                                                                
                                                                                     Le Bureau National de l’ATMF

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Migrants de la Chapelle

Depuis l’été 2014, un campement au coeur de Paris s’est progressivement mis en place, habité par des migrants – essentiellement soudanais et érythréens – sous la station de métro La Chapelle (18e).

Parmi eux, des profils très divers : famille ou personnes seules, personnes en transit ou demandeurs d’asile…

Le campement était installé depuis de longs mois, mais ce n’est que le 2 juin que nos politiques ont décidé de se saisir du problème… à leur manière !
En effet, le campement a été évacué (avec, au passage, beaucoup de destructions et de pertes de biens) mais les autorités avaient soit-disant trouvé des solutions pour reloger les expulsés (environ 450 personnes)

Ce n’est évidemment pas ce qui est arrivé. Les personnes les plus vulnérables ont été envoyés dans des hébergements de court terme, tandis que les autres se sont retrouvés à la rue.

Une partie d’entre eux (100/150) se sont installés dans le square vers l’Eglise Saint Bernard. Mais le vendredi 5, nouvelle expulsion : les forces de police ont bouclé tout le monde dans le square, avant de les évacuer… vers le métro le plus proche, afin de les mettre dans des rames différentes afin de les disperser ! Malgré les protestations, cette action mal coordonnée et injustifiable, uniquement destinée à les effrayer et les éparpiller, a bien eu lieu, sous nos yeux ébahis et notre incompréhension totale. Inutile de préciser qu’au bout de quelques minutes, la plupart d’entre eux étaient déjà revenus !

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Par la suite, beaucoup se sont réfugiés à proximité de la Halle Pajol (toujours dans le 18e). Mais alors qu’une association avait mis en place un stand pour distribuer des repas, les CRS sont intervenus afin de les embarquer dans des cars, sans préciser bien sûr la destination de ces derniers. Grâce à un excellent réseau d’alerte, nous nous sommes retrouvés aux côtés de nombreux militants et riverains, ainsi que des élus, afin de former deux chaînes humaines pour de les protéger. Mais malgré nos tentatives de négociations, cette tentative a été un échec. Les CRS ont chargé brutalement à plusieurs reprises, pour attraper les migrants un à un, avant de les malmener et les traîner jusqu’au car. Finalement, c’est en balançant des coups et en utilisant des gaz lacrymogènes qu’ils ont réussi à embarquer les derniers. Effrayés, les 80 migrants présents ont été embarqués au commissariat de police. Une quarantaine d’entre eux ont été placés dans des centres de rétention à proximité de Paris.
Face à cette violence choquante et totalement injustifiée, le Défenseur des Droits a été saisi.
Un salarié de l’ATMF sera d’ailleurs entendu dans ce dossier, puisqu’il a été témoin de multiples violences et a lui même été frappé au visage par les CRS.

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Par la suite, une grande manifestation de protestation a eu lieu dans le quartier, afin de faire cesser le harcèlement policier et trouver des solutions d »hébergement pérenne. Une association du quartier a entre temps gentiment mis à disposition un jardin du quartier afin de les accueillir, sinon dans des conditions dignes, au moins dans un lieu sécurisé, à l’abri des violences policières.

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Malheureusement, cette association n’a pas pu les héberger plus de deux nuits consécutives et ils ont été forcés de quitter le lieu. Encore une fois, leur sortie a provoqué un beau mouvement de solidarité, puisqu’une manifestation a eu lieu. Elle a terminé dans une caserne désaffectée où ils ont pu trouver refuge pour quelques heures. Après de nombreuses heures de négociations, ils ont finalement accepté de passer la nuit dans 4 lieux d’hébergement temporaires ouverts par la Ville de Paris.

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Cette solution n’est évidemment que temporaire, d’où la colère de nombreuses associations face à cette proposition, allant à l’encontre des demandes des migrants (lieu d’accueil pérenne, proximité avec les associations leur fournissant nourriture, soutien moral, aide juridique, possibilité de rester ensemble car au fil des semaines, de nombreux liens se sont créés). Position que Mme Hidalgo, maire de Paris a par la suite qualifiée d’irresponsable !

Remis à la rue ou n’ayant tout simplement aucune proposition d’hébergement, nombreux sont ceux qui se sont retrouvés aux Jardins d’Eole (18e) où ils ont pu trouver une aide alimentaire et de l’aide pour construire des abris d’urgence. Semblant enfin prendre conscience de l’urgence de leur situation, la municipalité a ouvert des places dans des logements pour une durée indéterminée, avec un accueil jour et nuit et un accompagnement juridique. Une première victoire pour eux et tous ceux qui les soutenaient depuis des semaines.

Mais la mobilisation pour eux ne s’est pas terminée pour autant. Le samedi 20 juin, à l’occasion d’une grande manifestation contre l’austérité, en solidarité avec le peuple grec et les migrants, leur cause a à nouveau été défendue.

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Malheureusement, encore une grande partie d’entre eux restent à la rue, et sont pour l’instant regroupés autour du métro La Chapelle ou la Halle Pajol. Une nouvelle mobilisation a eu lieu, avec l’occupation d’un gymnase pour réclamer d’avantage de places. Les conditions sont épouvantables : pas d’accès à des sanitaires, pas de possibilité de se laver à proximité, hébergement à même le sol sur des matelas donnés par les associations et habitants du quartier… Des repas sont distribués par des volontaires, grâce à des dons.

La mobilisation s’organise pour réclamer des hébergements, mais aussi subvenir à leurs besoins vitaux (matelas, vêtements, nourriture), mais aussi aux autres besoins essentiels pour eux : mise en place de cours de français, ainsi qu’accompagnement juridique. A cet effet, plusieurs associations (Gisti, la Cimade, Dom’Asile, Réseau Elena France) et l’ATMF ont mis en place une permanence deux fois par semaine, les mercredis et vendredis après-midi. Cette permanence est assurée par notre juriste et des avocats spécialisés de ces associations. Nous fournissons des informations sur le droit d’asile, ainsi que sur les procédures à effectuer, et une aide pour la préparation des dossiers et des entretiens. Ces permanences sont ouvertes à tout demandeur d’asile, sans rendez-vous.
Vous pouvez retrouver plus d’images et de détails sur la page Facebook de l’ATMF : https://www.facebook.com/ATMFnational?ref=aymt_homepage_panel

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Communiqué de presse : il faut en finir avec le règlement Dublin

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COORDINATION FRANCAISE POUR LE DROIT D’ASILE

Communiqué de presse 23 juin 2015

 

Système d’asile européen : il faut en finir avec le règlement Dublin

 

En proposant un programme exceptionnel de “relocalisation” de 40 000 Syriens et Érythréens dans les différents États membres de l’Union européenne, pour soulager l’Italie et la Grèce du poids que représente le très grand nombre de demandeurs d’asile arrivant dans ces deux pays, la Commission européenne met en évidence le problème intrinsèque que pose le règlement européen dit “Dublin III” au système d’asile européen.  Basé sur le principe qu’une demande d’asile doit être examinée dans le premier pays européen dans laquelle la personne est arrivée, le mécanisme de Dublin concentre inévitablement les demandeurs dans les États qui forment la frontière extérieure de l’UE (Grèce, Italie, Pologne…).

Il est donc inéquitable pour ces pays (comme le montre la situation actuelle)  mais aussi pour les demandeurs d’asile. En effet, les conditions d’accueil ainsi que les taux de reconnaissance de protection diffèrent énormément suivant l’État dans lequel est déposée la demande d’asile.

Dans son rapport sur la gestion des frontières extérieures de l’UE et ses incidences sur les droits de l’homme des migrants, le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants constate d’ailleurs “l’échec systémique du mécanisme de Dublin” et préconise d’“inverser la logique actuelle en permettant aux demandeurs d’asile de déposer leur demande dans le pays de leur choix à l’intérieur de l’Union européenne”[1].

Pourtant, la Commission Européenne, dans un communiqué du 27 mai 2015, et le ministre de l’Intérieur français, dans un communiqué du 1er juin 2015, indiquent que le règlement Dublin III doit continuer à être appliqué.

L’Europe s’apprête donc à pérenniser un mécanisme injuste et défaillant, dont, au demeurant, l’échec est patent. A titre d’exemple, en France, en 2012, seulement 17% des personnes pour lesquelles l’application du règlement a été demandée ont été finalement transférées dans le pays désigné comme “responsable” de leur demande d’asile.

A supposer que les États membres acceptent de se prêter au jeu de la relocalisation, les maigres tentatives de la Commission européenne pour corriger à la marge les conséquences du règlement Dublin n’empêcheront pas que persiste le problème qu’elle prétend résoudre.

La Coordination française pour le droit d’asile recommande depuis longtemps l’abandon du mécanisme de Dublin[2]. A la veille du Conseil européen des 25 et 26 juin au cours duquel des décisions doivent être prises pour faire face à la situation migratoire en Méditerranée, nos associations y insistent : le système de responsabilité d’un État membre de l’UE pour l’examen d’une demande d’asile doit être revu en profondeur : le principe doit être que la demande est examinée dans le pays du choix du demandeur.

De plus, un véritable mécanisme de solidarité doit être mis en place pour soutenir les États membres en fonction du nombre de demandeurs d’asile qu’ils accueillent.

            

Sont signataires les associations suivantes, membres de la CFDA (Coordination française pour le droit d’asile) :

ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture)

APSR (Association d’accueil aux Médecins et Personnels de Santé Réfugiés en France)

ARDHIS (Association pour la Reconnaissance des Droits des personnes Homosexuelles et transsexuelles à l’Immigration et au Séjour)

Centre Primo Levi (soins et soutien aux victimes de la torture et des violences politiques)

Comede (Comité médical pour les exilés)

Dom’Asile

ELENA France (Association d’avocats liés au Conseil Européen pour les Réfugiés et Exilés)

FASTI (Fédération des associations de solidarité avec tous-te-s les immigré-e-s)

GAS (Groupe accueil solidarité)

GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigré.e.s)

JRS-France (Jesuite Refugee Service)

La Cimade (Service oecuménique d’entraide)

LDH (Ligue des droits de l’Homme)

MDM (Médecins du Monde)

MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples)

Secours Catholique (Caritas France)

 

S’associent à cet appel les organisations suivantes :

Action Tunisienne

ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers)

AmiS (Aide Migrants Solidarité Téteghem)

AMAR (Association Montalbanaise d’Aide Aux Réfugiés)

ARCAL-bn (Association des réfugiés du Calvados)

ATMF (Association Travailleurs Maghrébins de France)

CASAM (Collectif d’accueil des solliciteurs d’asile en Moselle)

Cedetim (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale)

CFDA 44 (Coordination pour les demandeurs d’asile en Loire-Atlantique)

CRID (Centre de recherche et d’information pour le développement )

CSP 75 (Coordination 75 des sans papiers)

Diel

Emmaüs Dunkerque

Emmaüs Europe

Emmaüs France

Emmaüs International

Fédération de l’Entraide Protestante

FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale)

FORIM Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations

Français langue d’accueil

France Amérique Latine

IPAM (Initiatives pour un autre monde)

L’Auberge des Migrants (Calais)

Le Réveil Voyageur (Calais)

Mddm

Mouvement de la Paix

Organisation pour une Citoyenneté Universelle

R.C. I. (Réseau chrétien Immigrés)

Réseau Foi & Justice Afrique Europe

Salam Nord/Pas-de-Calais

Syndicat de la magistrature

 

[1]          Rapport du Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants : Tabler sur la mobilité au cours d’une  génération : suite donnée à l’étude régionale sur la gestion des frontières extérieures de l’Union européenne et ses incidences sur les droits de l’homme des migrants, 8 mai 2015, A/HRC/29/36 http://daccess-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/G15/092/49/PDF/G1509249.pdf?OpenElement

[2]          CFDA, Conditions minimales pour que l’asile soit un droit réel, janvier 2013, http://cfda.rezo.net/10%20points.html

 

Le communiqué de presse en version PDF : CP Dublin déf

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Manifestation en solidarité avec les migrants !

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MANIFESTATION LE 20 JUIN En solidarité avec les migrants Départ Stalingrad –15h

Sous la bannière « Des Ponts Pas Des Murs »

Arrivée à 16h30 Place de la République

Sur place un mur de la honte et de l’austérité sera construit Après les naufrages en Méditerranée qui ont provoqué la mort et la disparition d’au moins 2 000 personnes migrantes depuis le début de l’année, plus de cent organisations françaises ont lancé le 6 mai un appel au Président de la République française en lui demandant l’ouverture d’un espace de dialogue sur la question avec la société civile. François Hollande a répondu à notre interpellation en indiquant qu’il ne lui est « malheureusement pas possible de répondre favorablement à [notre] attente ». Nous sommes indignés par ce refus. Le mépris témoigné par la Présidence à l’encontre de cette démarche d’ouverture n’est pas admissible. Nous vous proposons donc de manifester le 20 juin pour protester contre cette fin de non recevoir et pour témoigner de notre solidarité avec la situation des personnes migrantes. Les politiques migratoires européenne et française nient la réalité et n’ont pour réponse aux aspirations d’émancipation des migrants que des murs et des camps. Nous devons nous mobiliser pour empêcher l’escalade sécuritaire, nous voulons des ponts, pas des murs !

Signataires de l’Appel :
4D, ACAT France, Acceptess-T, ACORT (Association citoyenne des originaires de Turquie), Action Tunisienne, ADA-Accueil Demandeurs d’Asiles, ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers), ADTF (association Démocratique Tunisienne de France), AFA (Association Française des anthropologues), AEDH, AFEA (Association française d’ethnologie et d’anthropologie), Ailes – Femmes du Maroc, AMF (Association des Marocains en France – fédération), les Amoureux au ban public (national), Amoureux au ban public Bretagne, Anafé, Ardhis, ATF, ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), ASEFRR (Association de Solidarité en Essonne avec les Familles Roumaines), ASSFAM, ATTAC, Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers, CASAS (Collectif pour l’Accueil des Solliciteurs d’Asile à Strasbourg), CCFD Terre-Solidaire, CCFD Terre Solidaire d’Illeet-Vilaine, CEDETIM (Centre d’Etudes et d’Initiatives pour la solidarité internationale), Centre LGBT Paris Île-de-France, Centre Primo Levi, la Cimade, CISP75, CISP93, CISPM (Coalition internationale des Sans-papier Migrants), CNDF (Collectif national pour les droits des femmes), Collectif des Libanais Laïcs en France, Collectif « Le Cercle de Résistance », Collectif les Engraineurs, Collectif pour une autre politique migratoire de Strasbourg, Collectif de soutien aux migrants sud Aveyron, Collectif UCIJ, le COMEDE, CRID, DIEL (Droits Ici et Là-bas), Dom’Asile, Droits Devant !, ELENA-France, Emmaüs Europe, Emmaüs France, Emmaüs International, Enda Europe, FASTI, Fédération DAL (Droit au Logement), FIDH, FNARS (Fédération des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale), Fondation France Libertés, FORIM, Français Langue d’Accueil, France Amérique Latine, FTCR, GISTI, Hors la Rue, Inter-LGBT, IPAM (Initiatives pour un Autre Monde), JRS France, La maison ouverte de Montreuil, Ligue des Droits de l’Homme, Maison Internationale de Rennes, Médecins du Monde, le Mouvement de la Paix, Mouvement Utopia, MRAP, Musulmans inclusifs de France, Observatoire citoyen du CRA de Palaiseau, PEROU (Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines), Plateforme « Tenons et mortaises, un monde à faire venir », O.C.U. (Organisation pour une Citoyenneté Universelle), R.C.I. (Réseau chrétien-Immigrés), REMDH (Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme), RESF, Réseau Féministe « Rupture », Réseau Foi et Justice Afrique Europe, Réseau Immigration Développement Démocratie – IDD, Réseau Migreurop, la Revue d’Histoire « Cahiers d’Histoire », Revue « Multitudes », RITIMO, Romeurop, Roussillon-Maghreb, SAMU Social de Paris, Secours Catholique – Caritas France, Secours Islamique France, Scribest, Si les femmes comptaient, Société Européenne des Auteurs, SOS Migrants (Belgique), le Syndicat de la Magistrature, Terre d’Errance, UJFP (Union Juive Française pour la Paix), Union Syndicale de la Psychiatrie, Union Syndicale Solidaire, Watch the Med – Alarm Phone

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Permanences spéciales – droit d’asile

CHANGEMENT : les permanences spéciales droit d’asile se déroulent désormais le lundi de 14h à 17h

Au vu du nombre de demandeurs d’asile vivant actuellement dans des conditions extrêmement précaires dans le 18e arrondissement, plusieurs associations (ATMF, GISTI, CIMADE, Dom’Asile, Elena France)  organisent conjointement des permanences spéciales sur le droit d’asile.

Ces permanences se dérouleront , dans le local de l’ATMF au 10 rue Affre, 75018 Paris.

Elles sont ouvertes à tous, sans rendez-vous.

 

 

 

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Lettre ouverte au ministère de l’Intérieur

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Lettre ouverte au Ministre de l’Intérieur

Copie au directeur de l’OFPRA et de  l’OFII, à la Maire de Paris

Après avoir transité par Calais ou les rivages de la Méditerranée, au péril de leur vie, des personnes migrantes demandent la protection de la France. A la rue, cachées dans un jardin du 18e arrondissement ou sur le quai d’Austerlitz, aux abords de la cité de la mode, elles sont nombreuses à dormir dehors depuis plusieurs semaines à Paris. Elles viennent dans leur grande majorité de la Corne de l’Afrique, notamment du Soudan et d’Erythrée.

Nos associations peuvent témoigner de la détresse de ces nouveaux arrivants. En même temps que nous les informons de leurs droits, nous sommes bien obligés, à notre grande honte, de les avertir que ces droits ont de grandes chances d’être bafoués.

Leur présence dans la rue fait apparaître au grand jour la défaillance systémique des pouvoirs publics, incapables de fournir un accueil décent aux demandeurs d’asile comme aux personnes précaires en général et qui choisissent de recourir à la répression face à une situation humanitaire qu’ils ont laissée dégénérer.

La priorité, aujourd’hui, est que ces personnes puissent accéder à un hébergement stable. Toutes sont confrontées au manque de place en centre d’accueil pour demandeurs d’asile, à la saturation du dispositif d’hébergement de droit commun. Certaines n’auraient, nous dit-on, pas le droit d’être hébergées ? Faux : le droit à l’hébergement est un principe inconditionnel.

Ces personnes doivent avoir un lieu pour se laver, se nourrir, mais aussi se retrouver, être accompagnées et prendre le temps de réfléchir à leur avenir et aux démarches qu’elles souhaitent entreprendre en France.

A cet égard, celles qui souhaitent demander l’asile doivent pouvoir le faire rapidement et dans des conditions conformes à la loi. En Ile-de-France comme ailleurs, déposer une demande de protection est un véritable parcours du combattant. Les organismes de domiciliation sont saturés et la préfecture de police fait courir des délais de plusieurs mois avant de permettre le dépôt d’une demande d’asile. Les traitements éclairs exceptionnels par l’OFPRA de quelques demandes d’asile, qui ont ces derniers jours fait la une des médias, ne font que mettre en lumière, par contraste, l’arbitraire qui règne en la matière et l’absence de volonté politique d’accorder l’asile à toutes celles et ceux qui y ont droit.

Il faut enfin et surtout, que cessent les violences policières. Les évacuations pour quelques heures, avec destruction des effets personnels, comme nous en avons été les témoins ces derniers jours, sont inadmissibles car à la fois inhumaines et purement gratuites. Ce type de politique ne fait qu’aggraver la misère et attiser la défiance envers les pouvoirs publics. Le placement en rétention est évidemment intolérable quand il vise à expulser des personnes vers des pays où les violations des droits de l’homme sont généralisées ; mais il est tout aussi inacceptable lorsqu’on sait par avance que ces personnes ne pourront pas être expulsées et que l’enfermement est une mesure purement vexatoire.

Les personnes concernées et les associations qui les soutiennent ne demandent qu’une chose : qu’on applique le droit ! Le contexte de violences internationales nécessite la mise en place de dispositifs d’accueil et de protection pérennes. Ces solutions doivent répondre aux urgences d’aujourd’hui et aux préoccupations futures.

Ainsi nous demandons :

– La cessation immédiate des violences et du harcèlement policiers  (violences, intimidations, menaces, destruction des biens matériels) à l’encontre des personnes étrangères sans hébergement.

– L’arrêt des interpellations et du recours à la rétention, la libération des personnes enfermées et l’abrogation des décisions d’éloignement.

– Une réponse immédiate, humaine et conséquente des pouvoirs publics, par la mise en place d’un dispositif pérenne, pour assurer durablement la dignité et la sécurité de toutes ces personnes, et la garantie effective, transparente et égale de leurs droits: 

  • à l’hébergement et à la santé
  • à décider librement de leur sort
  • à accéder à la demande d’asile

 

Le 12 juin 2015,

Signataires : ACAT France, ATMF, Centre Primo Levi, la Cimade, Comede, Dom’Asile, Elena, Fasti, Gas, GISTI, JRS, LdH, MRAP, Secours Catholique

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Politique migratoire : le Président refuse le dialogue avec la société civile

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Collectif « Des ponts pas des murs »

Politique migratoire : le Président refuse le dialogue avec la société civile

Face aux drames en Méditerranée et à la situation actuelle en France notamment, plus de cent ONG, associations, syndicats, mouvements et réseaux ont signé un Appel dénonçant le traitement des personnes migrantes sur le territoire français. La demande a également été faite au Président de la République d’ouvrir un espace de concertation afin que la société civile soit consultée sur cette question et puisse partager son expertise.

Cela étant, malgré l’échec notoire de la politique migratoire française et européenne, François Hollande a opposé une fin de non recevoir à cette demande, refusant ainsi nettement le dialogue avec la société civile.

Nous sommes indignés par ce refus. Le mépris témoigné par la Présidence à l’encontre de cette démarche d’ouverture n’est pas admissible. D’autant moins que le gouvernement compte sur les associations pour gérer au quotidien la situation désastreuse des personnes migrantes présentes sur le territoire. Nos réseaux ont des alternatives concrètes à présenter et à mettre en place. Loin de nous contenter d’une simple critique, nous voulons que nos propositions soient entendues. Le Président ne peut ni se cacher derrière l’Europe pour rejeter toute responsabilité en matière de politique migratoire, ni n’entendre de la société civile que ce qui l’arrange.

Signataires de l’Appel :
4D, ACAT France, Acceptess-T, ACORT (Association citoyenne des originaires de Turquie), Action Tunisienne, ADA-Accueil Demandeurs d’Asiles, ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers), ADTF (association Démocratique Tunisienne de France), AFA (Association Française des anthropologues), AEDH, AFEA (Association française d’ethnologie et d’anthropologie), Ailes – Femmes du Maroc, AMF (Association des Marocains en France – fédération), les Amoureux au ban public (national), Amoureux au ban public Bretagne, Anafé, Ardhis, ATF, ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), ASEFRR (Association de Solidarité en Essonne avec les Familles Roumaines), ASSFAM, ATTAC, Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers, CASAS (Collectif pour l’Accueil des Solliciteurs d’Asile à Strasbourg), CCFD Terre-Solidaire, CCFD Terre Solidaire d’Ille-et-Vilaine, CEDETIM (Centre d’Etudes et d’Initiatives pour la solidarité internationale), Centre LGBT Paris Île-de-France, Centre Primo Levi, la Cimade, Coordination 75 de lutte pour les sans papiers, Coordination 93 de lutte pour les sans papiers, CISPM (Coalition internationale des Sans-papier Migrants), CNDF (Collectif national pour les droits des femmes), Collectif des Libanais Laïcs en France, Collectif « Le Cercle de Résistance », Collectif les Engraineurs, Collectif pour une autre politique migratoire de Strasbourg, Collectif de soutien aux migrants sud Aveyron, Collectif UCIJ, le COMEDE, CRID, DIEL (Droits Ici et Là-bas), Dom’Asile, Droits Devant !, ELENA-France, Emmaüs Europe, Emmaüs France, Emmaüs International, Enda Europe, FASTI, Fédération DAL (Droit au Logement), FIDH, FNARS (Fédération des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale), Fondation France Libertés, FORIM, Français Langue d’Accueil, France Amérique Latine, FTCR, GISTI, Hors la Rue, Inter-LGBT, IPAM (Initiatives pour un Autre Monde), JRS France, La maison ouverte de Montreuil, Ligue des Droits de l’Homme, Maison Internationale de Rennes, Médecins du Monde, le Mouvement de la Paix, Mouvement Utopia, MRAP, Musulmans inclusifs de France, Observatoire citoyen du CRA de Palaiseau, PEROU (Pôle d’Exploration des Ressources Urbaines), Plateforme « Tenons et mortaises, un monde à faire venir », O.C.U. (Organisation pour une Citoyenneté Universelle), R.C.I. (Réseau chrétien-Immigrés), REMDH (Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme), RESF, Réseau Féministe « Rupture », Réseau Foi et Justice Afrique Europe, Réseau Immigration Développement Démocratie – IDD, Réseau Migreurop, la Revue d’Histoire « Cahiers d’Histoire », Revue « Multitudes », RITIMO, Romeurop, Roussillon-Maghreb, SAMU Social de Paris, Secours Catholique – Caritas France, Secours Islamique France, Scribest, Si les femmes comptaient, Société Européenne des Auteurs, SOS Migrants (Belgique), le Syndicat de la Magistrature, Terre d’Errance, UJFP (Union Juive Française pour la Paix), Union Syndicale de la Psychiatrie, Union Syndicale Solidaire, Watch the Med – Alarm Phone.

La réponse du Président à notre appel : reponse-presidence-suiteappel22mai