Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Un 1er mai 1995, au nom d’une idéologie fasciste

Brahim BOUARRAM a été exécuté, jeté dans la Seine

28 ans après, où en est-on ?

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée sous le pont du Carrousel. Il ne savait pas qu’on allait le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les assassins venaient de quitter le défilé du Front National. La haine raciste fomentée par le FN a armé les mains de ses assassins.

Depuis, d’autres noms se sont ajoutés à la liste sinistre des victimes de crimes racistes.

C’est à sa mémoire et à celles de toutes les victimes du racisme dans ce pays, en souvenir à la souffrance de leurs proches que nous nous rassemblons ici, sur le lieu du crime innommable, le 1er mai de chaque année.

Vingt-huit ans plus tard, le racisme a aussi gangréné la société sous d’autres formes : la xénophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie, la ségrégation, la relégation, les discriminations aux droits fondamentaux, la systématisation des contrôles au faciès, des violences policières. C’est toujours sous d’autres formes que le racisme s’enracine, avec la montée des extrêmes droites et des droites extrêmes. Avec l’instauration de la nouvelle doctrine du maintien de l’ordre public qui menace tous ceux qui s’opposent aux politiques gouvernementales, en intégrant des mesures d’exception dans le droit commun, les politiques publiques ont mis en cause les libertés fondamentales et les droits économiques et sociaux des plus défavorisés.

C’est pourquoi nous militons tous les jours et nous commémorons chaque année la mémoire de Brahim Bouarram et celles de toutes les victimes du racisme, pour ne pas oublier, pour ne pas effacer, pour se souvenir, pour prévenir et pour agir.

Nous, citoyens et organisations fidèles aux combats pour la défense des droits fondamentaux des personnes et aux valeurs de nos convictions et à nos principes universalistes, nous continuons plus que jamais de nous opposer avec la plus grande fermeté à toutes les formes de pouvoirs qui défigurent une République pour tous.

Il est de plus en plus urgent de réaffirmer notre refus face à cette dérive dangereuse pour toutes nos sociétés, nous serons toujours là pour combattre, faire front, faire barrage à la banalisation du racisme, aux politiques et aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.

Rassemblement le 1er mai 2023

de 11h à 12h

au Pont du Carrousel – Paris

 

Signataires :

ATMF, MRAP, LDH, ACDA, ACDR, ADTF, AFAPREDESA, AMF, ASDHOM, AMDH-Paris, APCV, ATF, AFA-Paris, Attac France, COPAF, Comité Vérité et Justice Ali ZIRI, CRLDHT, FASTI, La Coordination nationale Pas sans nous, Femmes Plurielles, FTCR, FUIQP, CEDETIM/IPAM, DAL, Droit devant, GISTI, L’ACORT, Fondation Frantz Fanon, L’Institut Mehdi Ben Barka – mémoire vivante, RAAR, REMCC, UJFP, UTAC,UTIT, Union Syndicale Solidaires, PEPS-Pour une Ecologie Populaire et Sociale, Ensemble!, PCOF, PCF, NPA, EELV

 

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A la mémoire de Brahim Bouarram et de toutes les victimes de crimes racistes

Rassemblement 1er mai 2019 de 11h à 12h, au Pont du Carrousel – Paris

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée sous le pont du Carrousel. Il ne savait pas qu’on allait le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les assassins venaient de quitter le défilé du Front National.

C’est à sa mémoire et à celles de toutes les victimes du racisme dans ce pays, en souvenir à la souffrance de leurs proches que nous nous rassemblons ici, sur le lieu du crime innommable, le 1er mai de chaque année.

Depuis l’assassinat de Brahim Bouarram, le racisme a fait d’autres victimes en France et dans d’autres pays, récemment l’assassinat de 50 personnes par un islamophobe dans deux mosquées en Nouvelle Zélande.

Vingt-quatre ans plus tard, le racisme a aussi gangrené la société sous d’autres formes : la xénophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie, la ségrégation, la relégation, les discriminations aux droits fondamentaux, au logement, au travail, aux contrôles en tous genres. C’est toujours sous d’autres formes que le racisme s’enracine, avec la montée des extrêmes droites et des droites extrêmes. A cela s’ajoutent les violences policières, les contrôles au faciès, les rôles plus que douteux de certains médias, une justice à géométrie variable dès qu’il s’agit d’enfants d’immigrés et de leurs parents. L’instrumentalisation systématique des discours sur l’Islam et la laïcité qui encouragent et instaurent la montée de la haine, alors qu’une démocratie digne de ce nom se doit de réaffirmer l’égalité entre tous ses citoyens, dans le respect de leurs origines et leurs croyances.

C’est pourquoi nous militons tous les jours et nous commémorons chaque année la mémoire de Brahim Bouarram et celles de toutes les autres victimes du racisme.

Nous, citoyens et organisations fidèles aux combats pour la défense des droits fondamentaux des personnes et aux valeurs de nos convictions et à nos principes universalistes, nous continuons plus que jamais à nous opposer avec la plus grande fermeté à toutes les formes de pouvoirs qui défigurent une République pour tous.

Il est de plus en plus urgent d’affirmer et de réaffirmer notre refus face à cette dérive dangereuse pour toutes nos sociétés, nous serons toujours là pour combattre, faire front, faire barrage à la banalisation du racisme, aux politiques et aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.


Premiers signataires :

ATMF, LDH, MRAP, AMF, CRLDHT, CIVCR, AFAPREDESA, IDD, FTCR, UTAC, AMDH Ile de France, ASDHOM, ACDA, AIDDA, ADTF, ATF, APCV, Collectif Vérité et Justice pour ALI ZIRI, CSP 75, GISTI, Fondation Franz Fanon,, Femmes Égalité, Collectif Faty Koumba, CEDETIM/IPAM, ACORT, Institut Mehdi Ben Barka – mémoire vivante, UJFP, FMVJ-France, FASTI, DAL, Droit devant, Femmes Plurielles, Droits de l’Homme et non violence, Association des libertés, Paris d’Exil, ATIMA, REMCC, Association Arts et Cultures des deux rives, Tamaynut France, UAVJ, Union Syndicale Solidaires, Solidaires étudiant-e-s, Sortir du colonialisme, Survie, Écologie Sociale, PIR, PCF, NPA, ENSEMBLE!, PCOF


http://www.atmf.org/wp-content/uploads/2019/04/comuniqué-Brahim-Bouarram-2019-2.pdf

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