Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Massacre du 17 octobre 1961 : un crime d’État à Paris, toujours pas reconnu 60 ans après – Atmf 67

Rassemblement dimanche 17 octobre 2021 à 17h30

au pont Corbeau à Strasbourg et en cortège vers la place du 17 octobre 1961

 

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers de travailleurs algériens et leurs familles ont manifesté à Paris pour le droit à l’indépendance de l’Algérie, pour leur droit à l’égalité et à la dignité, contre le couvre-feu raciste qui leur était imposé. Ce jour-là et les jours suivants, plusieurs centaines d’entre eux furent massacrés, jetés dans la Seine ou gravement blessés par des policiers sous les ordres du préfet de Paris, Maurice Papon.

60 ans après, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées en particulier la Guerre d’Algérie.

Informer, commémorer pour ne pas oublier

De la rafle du Vél’d’Hiv’ aux centres de rétention, en passant par la répression sanglante du 17 octobre 1961, nous savons ce qu’un pouvoir en place peut faire au nom de la Raison d’État.
Les politiques actuelles visant les migrant-e-s sont inhumaines et nourrissent le racisme, l’islamophobie et la montée de l’extrême droite..
Aujourd’hui les premières victimes sont les descendants des manifestants massacrés en 1961 et des victimes des crimes de l’État colonial français.

Après plus d’un demi-siècle, il est temps : 
– que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous,
– que ce crime d’État soit reconnu !


Premières signatures: 

Association des Travailleurs Maghrébins de France-section Bas/Rhin, D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67,  ATTAC Strasbourg, Alsace-Syrie, UD CGT 67, UJFP Alsace, Cercle Communiste d’Alsace, La France Insoumise 67, NPA 67

Pour information 

Vendredi 15 octobre à 19h30 au FEC 17 place Saint Etienne à Strasbourg conférence avec Olivier le Cour Grandmaison organisé par DNSI 67 et l’ATMF

 

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6 février 2020 : Journée mondiale de commémorAction à l’occasion du sixième anniversaire du massacre de Tarajal

 

 

Le 6 février 2014, plus de 200 personnes migrantes ont essayé d’entrer dans la ville de Ceuta depuis le territoire marocain. Tandis qu’ils s’approchaient, à la nage, à la plage de Tarajal la Guardia Civil a utilisé l’équipement anti-émeute, – cartouches de fumée et balles en caoutchouc, pour empêcher aux personnes d’entrer dans le territoire espagnol.

 

Quinze migrants sont décédés du côté espagnol, des dizaines ont disparu et d’autres sont morts sur le territoire marocain.

 

Pour commémorer cet événement, du 6 au 8 février 2020, se réuniront à Oujda (Maroc) certains des proches des migrants disparus de Tunisie, Algérie, Maroc, Cameroun, Sénégal, Syrie et Mexique avec des activistes de plusieurs Pays qui luttent chaque jour pour dénoncer la violence meurtrière que les États exercent aux frontières.

 

L’ évènement est organisé par le réseau Alarm-phone de Watch the Med et l’association Pionniers volontaire (Oujda – Maroc) en collaboration avec Fondation Euro-Med, Association des Travailleurs Maghrébins en France, Milano senza Frontiere, Stiftungs fonds zivile seenotretttung, Association des enseignants de philosophie d’Oujda, Arci, :do Stiftung, Heinrich Böllstiftung, Union Marocaine de travail, Réseau marocain des Journalistes migrations, XminY Actie Fonds, Alarmphone Sahara, Association d’aide des migrants d’Oujda, Association marocaine des droits humains, Afrique Europe Interact et Missing at the borders.

 

Nous lançons un appel à toutes les organisations sociales et politiques, laïques et religieuses, aux citoyens individuels à se joindre à cette journée de commemorAction en organisant dans ses propres villes de différentes initiatives pour ne pas oublier les victimes de ce massacre et de tous les massacres qui ont lieu chaque jour tout au long des frontières dans le monde.

 

Ici le texte qui appelle à la commémoration:

 

Ensemble dans la lutte contre les frontières que les ont assassiné-es et les ont fait disparaître!

Depuis longtemps déjà, nous sommes confrontés à des morts et à des disparitions d’êtres humains aux frontières extérieures de l’Europe – en Méditerranée, au Sahara, ou dans les centres de détention européens qui sont conçus pour dissuader les gens de partir. Nous ne pouvons pas oublier ceux qui ont été tués, qui ont disparu ou qui ont été victimes de disparition forcée. Mettre un terme à ce massacre continu causé par le régime frontalier de l’Europe est l’une de nos motivations pour être actifs ensemble dans une lutte à long terme pour la liberté de mouvement et la justice mondiale.

Le 6 février 2020, nous nous réunirons pour transformer notre deuil en action collective. Nous venons de contextes et d’horizons divers. Nous sommes des proches de disparus de Tunisie, d’Algérie, du Maroc, du Cameroun, du Sénégal, de Syrie, du Mexique, du Pérou et d’ailleurs. Nous sommes ceux qui trouvent des restes humains dans le désert et la mer, qui tentent d’identifier les défunts dans les différentes zones frontalières, qui donnent aux corps sans nom un enterrement digne. Nous sommes ceux qui se tiennent la main quand une fille, un fils, une sœur, un frère, un ami nous manque.

Nous nous rassemblons pour dénoncer la violence mortelle des régimes frontaliers mondiaux. Nous nous réunissons pour commémorer ceux qui sont morts, ont disparu ou ont été victimes de disparition forcée en Méditerranée, au Sahara, dans la région d’Evros, à Calais et ailleurs. Nous accusons les auteurs de meurtres : Les gouvernements qui décident de restreindre davantage les itinéraires et de dissuader les migrants par tous les moyens disponibles.

Pour nous, la commémoration des personnes décédées, disparues ou victimes de disparition forcée fait partie de nos luttes quotidiennes.

Le 6 février 2020, cela fera 6 ans : en 2014, la police des frontières espagnole (Guardia Civil) a massacré au moins 15 personnes qui tentaient de passer la frontière dans l’enclave espagnole de Ceuta. Jusqu’à présent, leurs morts n’ont pas été reconnues comme des meurtres, les agents frontaliers impliqués restent impunis. Ce massacre n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de la mort et de la disparition aux frontières européennes. Plusieurs milliers d’autres personnes ont perdu la vie dans le désert, en mer, ont disparu ou sont victimes de disparition forcée.

En tant qu’alliance transnationale et par des actions de solidarité dans de nombreuses villes, nous commémorons ces vies disparues et luttons pour un monde juste où la liberté de mouvement sera enfin et véritablement un droit humain fondamental.

Beaucoup d’entre nous se sont réunis à Oujda, au Maroc, pour se souvenir et échanger. Nous voulons rendre visibles les luttes quotidiennes et la souffrance des personnes qui traversent les frontières. Nous voulons créer des espaces pour le traumatisme continu enduré par les parents et les proches de ceux qui ont perdu la vie, ont disparu ou ont été victimes de disparition forcée. Avec l’externalisation de la frontière européenne, le Maroc devient de plus en plus le garde-frontière de l’Europe. C’est pourquoi nous avons besoin d’une forte mobilisation des militants migrants sur le terrain.

Nous nous sommes déjà réunis par le passé, et nous nous retrouverons à l’avenir. La prochaine fois, nous nous réunirons dans un autre lieu et à une autre date, car les crimes contre l’humanité en cours marquent tant de jours de l’année de chagrin et de colère qu’il est impossible d’en choisir un seul.

Nous nous réunirons et protesterons aux frontières extérieures de l’Europe mais aussi dans de nombreuses villes d’Europe (Ceuta, Barcelone, Berlin, Marseille, Milan et autres). Nous devons ramener la violence à sa source, au cœur de l’Europe.

Avec notre terme « CommemorAction », nous offrons une promesse : nous n’oublierons pas ceux qui ont perdu la vie ou qui ont été portés disparus et nous lutterons contre les régimes frontaliers meurtriers. Nous offrirons un espace de commémoration et nous construirons collectivement quelque chose à partir de notre deuil. Nous ne serons pas seuls et nous n’abandonnerons pas. Nous continuerons à nous battre pour la liberté de mouvement et la dignité humaine pour tous dans notre vie quotidienne.

Nous invitons donc tout le monde à organiser des initiatives dans leurs villes pour faire du 6 février 2020 une journée mondiale pour commémorer ceux qui sont morts, disparus ou ont été victimes de disparition forcée le long des frontières du monde. Sur la page Web missingattheborders.org, nous publierons tous les événements qui auront lieu.

Nous vous invitons à envoyer des informations sur vos activités par e-mail: info@missingattheborders.org

 

Programme CommémorAction

  • La commémoration des victimes et des disparus en mer et aux frontières
  • Commemoration of victims and missing at sea and at borders
  • Conmemoración de las víctimas y desaparecidos en el mar y en las fronteras.

Jeudi / Thursday / Jueves 06/02/2020

  • 09h00 – 12h30 : Accueil et installation des participants / Reception and installation of participants / Recepción e instalación de los participantes.
  • 14h30 – 15h00 : Accueil et enregistrement des participants / Reception and registration of participants / Recepción y registro de los participantes.
  • 15h30 – 16h30 : conférence de presse, présentation du programme, du contexte et des partenaires / Press conference, presentation of the program, and partners / conferencia de prensa, presentación del programa y socios
  • Synthèse sur le Rapport : « De la mer à la ville ! » L’Alarm Phone a cinq ans / Report: « From the sea to the city! » The Alarm Phone is five years old / Informe: »Del mar a la ciudad! » El teléfono de alarma tiene cinco años.
  • Modérateur / Moderator / Moderador: Hassane (AP – Oujda). Rapporteurs / Reporters / Relatores : Rachida et Alex (Oujda)
  • Cérémonie d’honneur aux / Ceremony of honor to /Ceremonia de honor a : Docteur /Professeure universitaire Mme Soumia Boutkhil de l’Université Mohammed Premier d’Oujda et l’Acteur associatif Abdulkhalek Hamdouchi de Laarache.
  • Exposition Artistique / Art Exhibition / Exposición de arte (J.) « Traversé »
  • Exposition photos / Photo exhibition / Exposición fotográfica « Au delà des frontières » Téléphone d’Alarme – Oujda / « Beyond Borders » Alarm Phone – Oujda. / Teléfono de alarma « Más allá de las fronteras ».
  • Exposition: Art et Migration de l’Artiste plasticien camerounais / Exhibition: Art and Migration of the Cameroonian Visual Artist / Exposición: Arte y migración del artista visual camerunés Junior Noubissi.
  • 16h30 – 16h45: Pause café / Coffee break / Descanso
  • 16h45 – 18h45: Atelier sur le thème / Theme workshop / Taller temàtico : « Migrations et Médias :

Terminologies et aspects de droit »/ »Migration and Media : Terminologies and aspects of law » / « Migracion y medios : Terminologias y aspectos del derecho » .

  • Modérateurs /Moderator / Moderador : Salaheddine Lemaizi et Zainab Aboulfaraj (Rabat) Rapporteur/Reporter / Relatore : Abdelmadjid Amyay (Oujda)
  • 20h00 – 21h00: Diner /Having dinner/ Cena

Vendredi / Friday / Viernes 07/02/2020

  • 09h30 – 11h30: Rencontre ouverte avec les familles des disparus et leurs amis au Sahara et en Méditerranée / Open meeting with the families of the disappeared and their friends in the Sahara and in the Mediterranean with Testimonies and border policy / Reunión abierta con las familias de los desaparecidos y sus amigos en el Sahara y el Mediterráneo : Témoignages et politiques Frontalières /Testimonies and border policies / Testimonios y política fronteriza (Maroc, Algérie, Tunisie, Amérique centrale – Mexique, Cameroun, Sénégal … / Morocco, Algeria, Tunisia, Cameroon, Senegal, Mali, Central America – Mexico / Marruecos, Argelia, Túnez, Camerún, Senegal, Malí, Centroamérica – México)… et les Avocats des victimes de Tarajal (près de Ceuta) le 06 Février 2014 / in addition to the lawyers of the victims of Tarajal – Ceuta the February 06 2014/ además de los abogados de las víctimas de Tarajal – Ceuta el 06 de febrero de 2014.
  • Modérateurs /Moderator / Moderador : Edda Pando (Milan) et Hatem Ghrebi (Strasbourg), Rapporteur/Reporter / Relatore : Youssef Chemlal (Oujda).

 

Témoignages et intervenants – tes / Testimonials and speakers / Testimonios y oradores: Boubkeur et Kamal (Algérie), Feric (Cameroun), Souad, Oumelkhir et Mohammed (Tunisie), Salio (Sénégal), Ruben (Mexique) et Wafae, Joumaa, Yahya, Abdelghani, Aissatou, Sedrik, et Sumpo (Maroc).

 

  • Commentaires / Comments / Comentarios: Me Kouceila Zerguine (Avocat spécialiste en droits d’immigration, défenseur de la cause des harragas et des victimes de disparition forcée (Algérie) / Lawyer specializing in immigration rights, defender of the cause of harragas and victims of enforced disapperance (Algeria) /Abogado especializadoen derechos de inmigracion, defensor de la causa de harragas y victimas de desaparicion forzada (Argelia).
  • Synthia Magallanes-Gonsalez (Etudiante chercheuse et diplômée expérimentée à SOAS, Université de Londres aux migrations et les frontières. (Mexique) / Experienced researcher and graduate student at SOAS, University of London for migration and borders (Mexico)/ Investigadora experimentada y estudianté de posgrada en SOAS, Universidad de Londres para migracion y fronteras (Mexico).
  • 11h45 – 12h45: Débat / Debate / Debate
  • 13 h00: Déjeuner /Lunch / Comida
  • 15h30 – 17h30: Conférence publique / Public conference / Conferencia pùblica: « Solidarité et criminalisation des actes humanitaires : sauvetage, aides sociales et la solidarité en mer de la Méditerranée et aux frontières – quelles réalités et quels défis??  » / « Solidarity and criminalization of humanitarian acts – rescue, social aid and solidarity in the Mediterranean Sea and borders – what realities and what challenges?? » / « Solidaridad y criminalizacion de los actos humanitarios : ayuda social y solidaridad en el mar Mediterraneo y en las fronteras – qué realidades y qué desafios ?? « .
  • Modérateurs / Moderators / Moderadores : Lisa Taiger (Berlin) et Hassane Ammari (Oujda), Rapporteur / Reporter / Relatore : Mohammed Dahak (Oujda).
  • Intervenants / Speakers /Altavoces: Dr. Reem Bouarrouj (Tunis), Miriam Edding (Hamburg), Said Tbel (Rabat), Mouhcin Aftite (Oujda), Chamseddine Merzoug (Zarzis) et Aziz Chehou (Agadez).
  • 18h00: Diner / Having dinner / Cena.
  • 19h00: Soirée musicale animée par l’Artiste militante / Musical evening hosted by activist artist /Velada musical organizada por artista activista: Edda Pando du réseau « Milano Senza Frontiere » (Italie) et l’Artiste ghanéen / and the Ghanaian artist / y el artista ghanés Reuben Yemoh Odoi.

 

Samedi / Saturday / Sabado 08/02/2020

  • 09h30 – 10h30 : Sit-in à la frontière maroco – algérienne « Ouvrez les frontières » / Sit-in at the Moroccan-Algerian border « Open the borders »/ sentada en la frontera marroqui-arggelina  » Abre las frnteras » qui aura lieu à Bine Lajraf près de Saïdia / Location : Bine lajraf near Saïdia / Ubicacion : bine lajraf cerca de Saïdia.
  • Départ de « la caravane de Commémoration » vers la ville de Saïdia (ville côtière méditerranéenne), en commémoration de tous les morts et les disparus en mer et aux frontières terrestres / Departure of  » the Commemorattion Caravan  » to the city of Saïdia (Mediterranean costal city), in commemoration of all the dead and missing at sea and land borders / Salida de « la Caravana Conmemorativa » a la ciudad de Saïdia (ciudad costera mediterranea), en conmemoracion de todos los muertos y desaparecidos en el mar y en las fronteras terrestres.
  • 13h00 : Retour de Saïdia / Return of Saïdia / Regreso de Saïdia
  • 14h00 : Mot de clôture des travaux à la Place 16 Aout / Closing remarks for the works at Place 16 August / Palabras de clausura de las obras en Place 16 Augusto – Oujda.

 

Pour plus d’information :

 

 

  • Toutes les activités auront Lieu : Union Marocaine du Travail “UMT“, boulevard ZREKTOUNI prés  Hôtel  

 

 Commomération Oujda – Programme-FR-EN-ESP