Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre - 75018 Paris
01 42 55 91 82 national@atmf.org

By

ATTENTAT TERRORISTE ISLAMOPHOBE EN NOUVELLE-ZÉLANDE – Communiqué de l’Atmf

Ce vendredi 15 mars 2019, la Nouvelle-Zélande a été secouée par un attentat islamophobe visant des musulmans dans deux mosquées de la ville de Christchurch.

L’auteur de cet attentat est un australien se réclamant des suprémacistes blancs et militant de l’extrême droite. Il a ouvert le feu sur les personnes présentes en pleine prière du vendredi dans deux mosquées. Le bilan est lourd : 49  morts dont des enfants et plusieurs blessés. La préméditation et la préparation de cet acte odieux ne font aucun doute, allant jusqu’à filmer et diffuser en direct cette tuerie.

L’ATMF exprime sa solidarité avec les familles et proches des victimes.

L’ATMF condamne fermement cet acte terroriste et islamophobe.

Le choc et la stupéfaction sont brutaux dans un pays paisible, de tradition multiconfessionnelle et multiculturelle.

Oui la haine tue, l’islamophobie tue. Le terroriste à préméditer et préparer son acte barbare depuis des mois. Il a laissé un manifeste avec un titre évocateur « le grand remplacement », il déclare s’être inspiré des islamophobes et des idéologues de France. Selon les médias, il a effectué un séjour dans l’hexagone et être reparti convaincu qu’il fallait agir et tuer des musulmans.

Le terroriste en plus des armes meurtrières a été aussi armé par l’idéologie de haine envers les musulmans. Cette idéologie aujourd’hui trop banalisée, tolérée et diffusée partout.

Les discours de haine répétés et ressassés ne sont pas des opinions ce sont des munitions pour les racistes et les islamophobes.

Nous devons nous unir pour condamner fermement ces actes, se rapprocher de toutes les communautés quelques soient leurs croyances et leurs origines.

Nous devons faire face et contrer cette bête immonde. Se mobiliser contre la banalisation du racisme, l’exclusion et la haine.

Aujourd’hui la haine et la chasse aux musulmans sont des réalités amères et insuffisamment combattues.

Tous ensemble, nous devons réaffirmer notre solidarité, notre fraternité, notre tolérance et le bon vivre ensemble.

Bureau national de l’Atmf.

Paris, 15 mars 2019

 

 

Les associations membres

Aujourd’hui, l’ATMF national regroupe dix-huit associations membres. Ces membres se répartissent sur l’ensemble du territoire français (Paris et Ile-de-France, Aix-en-Provence, Dijon, Strasbourg, Reims, Rennes, Nancy, Nantes, Montpellier, Saint-Avold, Dechy, Bagneux, Villeurbanne…) et défendent ses valeurs à travers leurs actions.


http://www.atmf.org/wp-content/uploads/2019/03/Atmf-ATTENTAT-TERRORISTE-ISLAMOPHOBE.pdf

 

By

Contre les actes antisémites, contre leur instrumentalisation, pour le combat contre toutes les formes de racisme

Nous soussignés associations, partis, syndicats, indépendants, sommes toutes et tous activement impliqués dans la lutte contre le racisme sous toutes ses formes. La lutte contre l’antisémitisme fait partie à part entière de notre combat antiraciste. Nous condamnons fermement les actes antisémites, qui surgissent dans un contexte social et politique particuliers.

Malgré l’ampleur du dispositif de répression policière et judiciaire déployé contre les Gilets jaunes par l’État, le mouvement continue de bénéficier d’un fort soutien populaire. Il n’est pas homogène et révèle une effervescence sociale. Face à un gouvernement déterminé à ne pas répondre aux attentes sociales, il reflète la société française et ses contradictions et a largement évolué dans ce qu’il porte depuis le mois de novembre.

La séquence que nous vivons est par conséquent confuse. Si des éléments d’extrême-droite sont encore présents, le mouvement montre bien qu’ils sont loin d’être hégémoniques et capables d’en prendre le contrôle, en l’état actuel. Politiquement, mais aussi physiquement, les groupes d’extrême-droite sont mis à l’écart, comme cela a pu être constaté à Lyon, Paris, Toulouse ou encore Bordeaux. Plus le mouvement perdure, plus l’espace auquel l’extrême-droite pouvait prétendre durant les premières semaines semble se rétrécir. Parallèlement, les contacts et convergences avec des syndicats, des collectifs antiracistes, de sans-papiers, de soutien aux migrants se renforcent.

Les tags antisémites du week-end du 9 Février comme la dégradation du lieu de mémoire d’Ilan Halimi s’inscrivent dans le contexte de cette période de brouillage politique et informatif. Une période qui favorise la résurgence d’un racisme identitaire rappelant celui de l’entre-deux guerres. Ces actes antisémites portent bien la signature idéologique de l’extrême-droite nostalgique du nazisme (croix gammés, croix celtiques, « juden » etc.). Ils témoignent de la progression de la dialectique d’extrême droite à l’échelle nationale et planétaire dans un contexte d’aggravation des inégalités sociales. Or le gouvernement et ses alliés ont choisi d’instrumentaliser ces actes contre les Gilets jaunes, dénonçant leur supposée violence, antiparlementarisme et antisémitisme.

Pourtant, c’est bien ce gouvernement qui, récemment, entreprenait de réhabiliter le Maréchal Pétain, chef du régime collaborationniste de Vichy. C’est bien cette même classe politique qui trouvait si peu à redire des hommages rendus à Maurras ou à Céline, écrivains violemment antisémites. L’antisémitisme est une affaire bien trop grave pour la laisser à celles et ceux qui, jour après jour, s’emploient à stigmatiser et à réprimer les minorités. Le sommet du cynisme est atteint lorsque, déjà, nous pouvons percevoir le glissement dangereux consistant à attribuer la montée de l’antisémitisme au « communautarisme musulman », comme n’a pas manqué de s’y adonner un Eric Ciotti hélas pas isolé. Le racisme structurel n’est ni le fait des Gilets jaunes, ni le fait des minorités. Il est celui de l’État qui organise une société inégalitaire et violente.

Nous n’acceptons pas la manipulation dégradante de la lutte antiraciste par tous ceux qui, le plus souvent, ont favorisé le racisme. Nous luttons contre le racisme sous toutes ses formes, nous n’oublions pas non plus tous les actes racistes et toutes les violences policières islamophobes, négrophobes, rromophobes, visant les asiatiques, les personnes LGBT. Ce que disent les chiffres depuis des années tient en une phrase : le racisme avance en France et en Europe. Nous ne manifesterons pas ni ne participerons à la grand-messe organisée par les forces et partis politiques, ceux qui se disent progressistes avec ceux qui s’inscrivent contre le mouvement social, et qui affirment ensemble : « le racisme, ce n’est pas la France. » Cet « antiracisme », vidé de sens social et politique, est celui des pompiers pyromanes. L’antiracisme que nous revendiquons reconnaît la responsabilité politique du gouvernement français et des forces politiques alliées qui défileront avec lui. Manifester contre le racisme avec ceux qui, LREM en tête, en sont responsables et l’instrumentalisent relève pour nous de la contradiction et de la faute politique. Nous affirmons que cela ne peut être que contre-productif.

Nous ne nous laisserons pas prendre en otage entre les instrumentalisations du gouvernement ou celles des officines et ambassades poursuivant un agenda n’ayant rien à voir avec le combat contre le racisme et l’antisémitisme. Notre refus de la haine antisémite comme de toutes les haines raciales nous l’exprimerons sur un terrain dégagé de tout ce qui produit et entretient ces haines. Le mouvement anti-raciste ne servira pas de caution pour salir les Gilets jaunes. La période est dangereuse nous en sommes conscients, et une sortie de crise qui se contenterait de rétablir l’ordre, serait porteuse de conversion à la haine raciale et au fascisme. Les mobilisations exigent des réponses sociales et démocratiques. La responsabilité gouvernementale est totalement engagée.

 

Nous appelons à manifester contre les actes antisémites, contre leur instrumentalisation, contre le racisme sous toutes ses formes :

 

 

Mardi 19 février à 19h

Place Ménilmontant Paris 75020

(M° Ménilmontant)

 

 

Premiers signataires :

UJFP, PIR, Collectif Rosa Parks, ATMF, FTCR, Femmes plurielles, Fondation Frantz Fanon, AFPS 63, AFPS Paris 14-6, AFPS Paris Sud, Action Antifasciste Paris-Banlieue, FUIQP, Argenteuil Solidarité Palestine, Comité Adama, CEDETIM/IPAM, AFD International, Urgence notre police assassine (UNPA), NPA, Le temps des lilas…

 

 

Personnalités :

Ivar Ekeland (mathématicien), Ahmed Abbes (mathématicien), Sonia Dayan-Herzbrun (sociologue), Stathis Kouvelakis (philosophe), Julien Thery (historien), Maryse Tripier (sociologue), Véronique Bontemps (anthropologue), Gustave Massiah (économiste), Catherine Samary (économiste), Judith Bernard (metteure en scène), Dominique Grange (artiste chanteuse), Alain Gresh (journaliste), François Gèze (éditeur), Barbara Glowczewsky (anthropologue), Geneviève Sellier (professeur emerite), Patrick Simon (démographe), Nicolas Frize (compositeur), Yves Chilliard (biologiste), Michel Harris (mathématicien), Taoufiq Tahani (mathématicien, président d’honneur de l’AFPS), Ugo Palheta (sociologue et membre du NPA), Laurent Lévy (essayiste), Saïd Bouamama (sociologue), Kader Attia (écrivain), Isabelle Cambourakis (éditrice), Alima Boumediene Thiery (avocate), Dominique Vidal (historien et journaliste), Olivier Le Cour Grandmaison (universitaire), Didier Epsztajn (animateur du blog « entre les lignes entre les mots »), Patrick Silberstein (mèdecin et éditeur), Alain Cyroulnik (éducateur syndicaliste), Philippe Cyroulnik (critique d’art), Bernard Dreano (militant associatif), Thierry Labica (études britanniques), Marie Hélène Bacqué (sociologue), Rony Brauman (médecin et enseignant), Hubert Krivine (physicien), Ron Naiweld (historien), Daniel Mermet (journaliste), Irène Jami (professeure d’histoire), Alain Bertho (anthropologue), Armelle Andro (démographe), Michel Maric (économiste), Julien Talpin (sociologue), Toni Negri (philosophe), Nacira Guénif (sociologue), Alexis Cukier (philosophe), Michelle Guerci (journaliste), Fabien Marcot (graphiste), Michaël Löwy (sociologue), Eric Hazan (éditeur), Eyal Sivan (cinéaste et professeur AHK), Christine Delphy (sociologue et militante féministe), José Luis Moraguès (psychologie clinique et psychopathologie, militant antiraciste ), Simone Bitton (cinéaste), Philippe Poutou (porte parole du NPA), Christine Poupin (porte parole du NPA), Olivier Besancenot (porte parole du NPA), Louis Weber (éditeur), Isabelle Garo (philosophe), Anne Jollet (historienne), François Burgat (politologue)…

 

http://www.atmf.org/wp-content/uploads/2019/02/appel-version-finale-21-02-2018.pdf

By

FN et prolétariat : «Marion Maréchal Le Pen, vous n’êtes pas de notre monde»

Lettre ouverte : L’écrivaine Sandrine-Malika Charlemagne interpelle la députée d’extrême droite au sujet de ses attaques contre Philippe Poutou et martèle que le Front national ne défendra jamais l’intérêt des travailleurs.

Le 11 avril, lors de votre meeting à Bayonne, vous avez cru bon de rappeler que Philippe Poutou ne méritait pas sa place de candidat à la présidentielle. «Comme si le prolétaire était forcément crasseux, mal rasé, mal élevé…» Ce sont vos mots, en allusion au grand débat de la présidentielle, diffusé sur BFM TV le 4 avril, rassemblant les onze candidats. Durant votre discours, vous avez fait preuve d’un des plus grands mépris vis-à-vis de nous, gens de modeste condition, nous qui savons rester dignes malgré la fatigue quotidienne et le peu de moyens dont nous disposons pour notre bien-être. La fatigue du labeur que vous n’avez sûrement jamais éprouvée, je veux parler de celui effectué dans une usine, un supermarché, une petite exploitation agricole, un hôpital…

Avez-vous seulement travaillé pour 1 100 euros ou 1 500 net par mois ? Ressenti le poids du travail si peu rémunéré ? Vous ne connaissez bien évidemment dans votre chair aucun des problèmes que nous pouvons traverser, vous nous faites croire que vous lutterez contre le système, mais vous en faites partie intégrante. Ce système dont vous savez si bien user quand ça vous arrange. Comme on dit, vous êtes «née avec une petite cuillère d’argent dans la bouche». Tant mieux pour vous. Mais de quel droit nous insulter, en qualifiant un homme, à l’image du peuple, de mal rasé, crasseux ? En quoi Philippe Poutou, vêtu d’un polo ce soir-là, et non un marcel, comme s’empressa de le signaler Luc Ferry (qui devrait revoir Un tramway nommé désiravec Marlon Brando) était-il indigne de figurer à la tribune ? En quoi sa barbe de quelques jours, ou la tenue qu’il portait, d’un style décontracté et non «débraillé», justifierait qu’on le fustige ainsi ?

Je veux exprimer ici la colère et le dégoût que je ressens, en tant que fille d’une vendeuse en lingerie à Printemps, venue de Picardie pour gagner de quoi payer son pain à Paris, et d’un cuisinier algérien, arrivé en France vers sa vingtième année, mort à 49 ans, ne profitant guère des douceurs de la vie. Aujourd’hui, ma mère, 70 ans, touche 1 200 euros par mois, en partie grâce à ses «cotisations retraite complémentaire». D’autres ont des revenus bien plus faibles. Est-ce normal de vivre et de finir ainsi son existence ? Je voudrais que les prolétaires ne se trompent pas de chemin, ne se laissent pas endormir par les paroles de votre parti. Vous n’êtes pas de notre monde, vous ne serez jamais proches de nos préoccupations, vous ne travaillerez pas pour nous, le peuple, mais bel et bien contre lui. Jamais les prolétaires n’obtiendront de votre part un quelconque soutien : du bluff, du vent, du flan…

Vous promettez dans votre programme une revalorisation de 20% sur les petites retraites, mais il est certain que si votre parti se retrouvait au pouvoir, cette proposition ne verrait jamais immédiatement le jour. Le déficit, la dette de la France seraient vos excuses pour la remettre à plus tard. Et quant à vos choix soudains sur le retour à la retraite à 60 ans ? Que faisait votre parti lors des manifestations de 2010 pour la défendre. L’entendait-on s’en prendre à la dureté du travail et soutenir les millions de gens qui vivent de peu de si peu de trop peu pour tant d’heures de leur vie vendues à autrui ? Non, le Front national restait totalement muet sur ce sujet. Aujourd’hui, vous voudriez nous faire gober un sursaut de lucidité ? Une soudaine proximité avec nous autres, issus du «petit peuple». Ne nous laissons pas tromper. Ne soyons pas si bêtes. Je vous en prie, prolétaires des villes, des villages, des hameaux : jamais le Front national ne défendra vos intérêts. Il vous trahira.

 

Sandrine-Malika Charles écrivaine, coordinatrice communication de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF).

 

 

————————

Source : http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/04/17/fn-et-proletariat-marion-marechal-le-pen-vous-n-etes-pas-de-notre-monde_1563274?xtor=rss-450M

By

FN : Chasser le naturel…

Communiqué commun des JC (Jeunes Communistes) Bobigny/Drancy, de l’ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France) et de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix)

 

Dimanche 9 avril, dans le cadre de l’émission Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, Marine Le Pen déclarait que « La France n’est pas responsable du Vel d’Hiv » et poursuivait en disant que « s’il y a des responsables, c’était ceux qui étaient au pouvoir à l’époque, ce n’est pas la France. ».

 

Pour rappel à Madame Le Pen, n’est-ce « pas la France » qui le 10 juillet 1940, par la voix de ses députés et sénateurs, représentants de la nation, votaient démocratiquement les pleins pouvoirs à Philippe Pétain ? N’est-ce « pas la France », qui, les 16 et 17 juillet 1942, sur décision du régime de Vichy, envoyaient plus 7000 policiers et gendarmes français collaborer avec le régime nazi pour arrêter plus de 13000 juifs français dont 4000 enfants. N’est-ce « pas la France » qui les envoyait par la suite au camp d’internement de Drancy avant d’être déportés vers les camps d’extermination nazis ? Et enfin n’est-ce pas cette même France qui mis en place des lois antisémites, la collaboration d’Etat, la Révolution Nationale et qui a abrogé les institutions républicaines et les libertés fondamentales de tous citoyens ?

 

Sa politique de « dé-diabolisation », savamment orchestrée et soutenue par la plupart des médias de masse, bute-telle sur sa volonté stratégique d’incarner le mythe de la France éternelle? Une pique à son honneur malade de « patriote » aura-t-elle suffit à mettre en branle le patient travail qu’elle avait entrepris pour se distancer d’un antisémitisme trop embarrassant quand le FN était dirigé par son père ?

 

Évaporés, ses efforts de drague à l’endroit de la supposée « communauté juive » de France ? Elle aura pourtant tout fait pour s’acheter une respectabilité et dépasser l’image antisémite accolée à raison à son parti, ne manquant pas une occasion de marteler que l’ennemi, c’est « l’islam politique » et de mentir éhontément à propos de l’antisémitisme que les musulman-e-s auraient chevillé au corps.

 

A moins que cette sortie ne soit destinée à attirer les électeurs de droite déboussolés par les scandales de la famille Fillon ? De toute façon, volontaire ou non, celle-ci rappelle ce que seuls les sots ne voulaient pas voir : le racisme est le « fonds de commerce » du FN, un parti qui n’hésite pas à changer de cible au gré de ses besoins électoraux : si l’islamophobie est l’épée du Front National, l’antisémitisme en reste le bouclier.

 

Sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, en meeting à Bayonne le mardi 11 avril, loin de jouer l’apaisement, a enfoncé le clou et élargi le champ du révisionnisme : « Il n’y aura pas de séduction communautariste, pas de repentance d’Etat, avec nous l’Histoire ne sera plus un outil de propagande politique (sic), d’auto-flagellation ». Aux oubliettes également, la fragile et insuffisante reconnaissance des crimes coloniaux ! Peu importe le régime politique sous lequel ils ont été commis, avec le Front national, la France n’est jamais responsable. Ni celle de Vichy, ni celle de la Libération, qui a pourtant perpétré les massacres odieux de Setif, Guelma et Kherrata.

 

Avec la plus grande fermeté, nous tenons à rappeler que nous condamnons tous les révisionnismes. L’extrême droite et ses sbires pourront essayer de relativiser tant qu’ils voudront les crimes de la France, ils n’abimeront pas notre mémoire et notre dignité.

JC Bobigny/Drancy-ATMF-UJFP le 12-04-2017

3_Communiqué_FN

 

3_Communiqué_FN

By

Rassemblement à la mémoire de Brahim Bouarram et de toutes les victimes de crimes racistes – 1er mai 2016

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée. Il ne savait pas que des mains criminelles allaient le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les auteurs venaient de quitter le défilé du Front National.

Vingt et un an plus tard, le racisme, la xénophobie, l’islamophobie, l’antisémitisme, le rejet de l’autre, progressent et se banalisent. Les derniers remparts contre la barbarie raciste s’effondrent et les fondements de la démocratie et du respect de l’autre tressaillent sous leurs assauts. L’instrumentalisation systématique des discours sur l’Islam et la laïcité encouragent et instaurent la montée de l’intolérance et la haine, alors qu’une démocratie digne de ce nom se doit de réaffirmer l’égalité entre tous ses citoyens, dans le respect de leurs origines et  croyances.

Nous, citoyens et organisations fidèles aux combats pour la défense des droits fondamentaux des personnes et aux valeurs de nos convictions et à nos principes universalistes, nous continuons plus que jamais  à nous opposer avec la plus grande fermeté à toutes les formes de pouvoirs qui défigurent une République pour tous.

Il est de plus en plus urgent d’affirmer et de réaffirmer notre refus face à cette dérive dangereuse pour toutes nos sociétés, nous serons toujours là pour combattre, faire front, faire barrage à la lepénisation des esprits, des politiques, des pratiques et des comportements qui portent atteinte à autrui.

 

Rassemblement le 1er mai 2016 de 11h à 12h, au pont du Carrousel – Paris

 

Premiers signataires : ATMF ; LDH ; MRAP ; ASDHOM ; AMF ; CRLDHT ; ATF ; FTCR ; IDD ; ADTF ; L’ACORT ; Action Tunisienne ; Sortir du colonialisme ; Euro Med France ; REMCC ; UJFP ; Droits Devant ; ACDA ; GISTI ; Femmes Plurielles ; Coordination contre le racisme et l’islamophobie ; FASTI ; AIDDA ; MCTF ; REF ; Intégration 21; VISA ; Collectif 3C ; AMDH- Paris Île de France ; AFAPREDESA ; R&PS ; CRAN ; ATTAC France ; FETAF ; FUIQP ; Le comité pour Clément ; Fondation Frantz Fanon ; Association Les Oranges ; CDISCOM ; MTE ; Union syndicale Solidaires ; FSU ; UDB ; Ensemble !;  Gauche Unitaire ; PG ; PCF ; NPA ; EELV ; FMVJ-F ; PSU-F ; Le Mouvement de la Paix ; Emcemo…

Photos © Jean-Claude Saget

 

IMG_3098 (1) IMG_3113 IMG_3125

 Rassemblement d’hommage à Brahim Bouarram 1er mai 2016

By

5ème Rencontre Nationale des Luttes des Immigrations

 

Capture

 

Les 18 et 19 avril 2015, l’ATMF participe à la 5ème Rencontre Nationale des Luttes des Immigrations organisée par le Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires à Saint-Etienne.

Ce week-end rassemblera de nombreuses associations et de nombreux militants autour de 5 tables-rondes :

– Une première table ronde de présentation, puis de discussions autour de l’islamophobie, la négrophobie, la Rromophobie…

– Une deuxième table-ronde : violences policières, développement des forces de répression et crise du système capitaliste

– Une troisième table-ronde : sexisme / racisme

– Une quatrième table-ronde : Chibanis et chibani-a-s (avec Nacer El Idrissi, coordinateur de l’ATMF national) et mémoire des luttes

– Une cinquième table-ronde : sur l’impérialisme

Le lendemain sera consacré à des synthèses sur la rencontre, avec des temps de débats collectifs sur les problèmes d’organisations des associations, le partage d’expérience et les plateformes d’actions.

« Pour l’immigration et les quartiers populaires le gouvernement socialiste au pouvoir depuis 2012 signifie la poursuite de la politique des gouvernements de droites précédents. Les quartiers populaires et leurs populations ont continués à se paupériser, à se précariser et à être médiatiquement et politiquement stigmatisés. Les taux de chômages pour les jeunes des quartiers populaires dépassent les 30 ou 40 % et sont accrus pour ceux issus de l’immigration. Les rapports des associations caritatives démontrent l’aggravation permanente d’une situation déjà gravissime. La violence retournée contre soi (toxicomanie, suicide, maladie mentale, violence de proximité, etc) ne cesse de s’accroître. Les médias s’emparent ensuite de cette violence pour en masquer les bases économiques et sociales et stigmatiser encore plus nos quartiers et leurs populations. De victimes d’une situation d’oppression et de discriminations, ils deviennent par la construction médiatique du « fait divers » des coupables. 

Pour l’immigration, la déstabilisation des statuts acquis par nos luttes commencée depuis plusieurs décennies par les gouvernements de gauche comme de droite s’est poursuivie et approfondie : la carte de séjour de 10 ans est remise en cause, les chibanias et les chibanis n’ont toujours pas la libre-circulation entre leur pays d’origine et leurs pays de résidence, les sans-papiers continuent d’être plongés dans l’illégalité et l’invisibilité et de fait, continuent à être contraints de devenir de la « chair à patron » surexploitée, les jeunes issus de l’immigration (comme leurs parents d’ailleurs) sont toujours plus victimes de discriminations systématiques massives, les contrôles au faciès et crimes racistes et/ou policiers endeuillent toujours nos quartiers avec toujours le même déni de justice, etc »

Pour réserver ou confirmer votre participation : fuigp@riseup.net

Pour télécharger le programme en PDF : 5erencontrenationale

Pour lire la résolution finale en PDF : Résolution 5ièmes Rencontres 18 19 avril 2015

 

,

migrants_18_avril_2015