Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Soirée de soutien aux prisonniers politiques palestiniens détenus en Israël, en violation flagrante du droit international

A l’appel du Collectif National pour une paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) *

Soirée de soutien aux prisonniers politiques palestiniens détenus en Israël, en violation flagrante du droit international

Avec la participation du comité national de soutien à Salah Hamouri

En présence :

– de Salah Hamouri, franco-​​palestinien de 27 ans ayant passé sept ans dans les prisons israé­liennes. Il a été jugé, sans l’ombre d’une preuve, par un tribunal militaire d’occupation après trois années de détention administrative.

– de Janan Abdou Makhoul, l’épouse du prisonnier palestinien d’Israël Ameer Makhoul (militant des droits humains et responsable de Ittijah, coordination des ONG palestiniennes d’Israél, condamné à 9 ans de prisons sans autres preuves que des aveux extorqués sous la torture).

– de Fares Qadourra, directeur de « Nadi Al Assir » (club des prisonniers)
Le vendredi 11 mai, de 19h à 22h

à la bourse du travail de Paris

Salle Eugène Henaff
29 boulevard du temple – 75003 PARIS

métro filles du Calvaire – ligne 8
Solidarité avec les 1600 prisonniers en grève de la faim illimitée depuis le 17 avril

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Solidarité avec les 1600 prisonniers en grève de la faim illimitée depuis le 17 avril.

Plus de 1600 prisonniers détenus dans les prisons Israéliennes ont déclenché une grève de la faim illimitée, depuis le 17 avril pour réclamer :

– La fin de l’isolement (certains prisonniers sont placés dans les cellules de l’isolement depuis plus de 10 ans).

– L’autorisation des visites familiales aux prisonniers de Gaza (les visites ont été stoppées par mesure de vengeance après la capture du soldat Shalit).

– La fin des mesures répressives, continuellement durcies, envers les prisonniers (les fouilles humiliantes, l’interdiction d’étudier et de s’informer…)

– La fin de la détention administrative (arrestation arbitraire et détention illimitée et renouvelée de six mois en six mois au gré des services sécuritaires sans aucune signification des charges).
Le contexte : Depuis 1967, plus de 800 000 Palestiniens ont connu les prisons israéliennes. Il n’est guère de famille qui n’ait été touchée, à un moment ou à un autre.

4700 prisonniers sont détenus aujourd’hui en Israël, parmi eux :

– 185 enfants ou jeunes de moins de dix-huit ans

– 11 femmes,

– 27 députés,

– 2 anciens Ministres,

– 41 universitaires

– plus d’une centaine de personnes atteintes de maladies et de handicaps.

– 320 prisonniers sont soumis à la détention administrative Ils sont détenus dans environ 21 prisons, 5 centres de détention, 4 centres d’interrogatoire, et au moins une installation secrète, le centre de détention 1391, tous lieux situés à l’intérieur d’Israël, en violation de l’article 49 de la Quatrième Convention de Genève qui interdit les transferts forcés en dehors du territoire occupé.

Cette dramatique situation a assez duré. Il est du devoir de toute personne éprise de justice et de liberté d’agir pour mettre fin à la détention politique et pour exiger la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens.

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* CNPJDPI : ACCA – AFD – AL – AAW – ATMF – ATF – AFPS – ANECR – ATTAC – AJPF – ARAC – AURDIP – CCIPPP – Cedetim / IPAM – CMF – CFK – CICUP – (CJACP) – CPPI Saint-Denis – CVPR PO – CJPP5) – CGT – Confédération paysanne – Droit-Solidarité – EELV – FTCR – FASE – FSU – GU – Génération Palestine – La Courneuve-Palestine – – Le Mouvement de la Paix – Les Alternatifs – Les Femmes en noir – LDH – LIFPL – MRAP – MJCF – M’PEP – NPA) – Organisation de Femmes Egalité – PCOF – PCF – PG – PSM – UAVJ – UTIT) – GUPS-France – UJFP) – UNEF – Union syndicale Solidaires

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1er Mai 2012 : lancement de la campagne de régularisation des sans papiers(e) au Maroc :  

C’est sous cette banderole et pour cette revendication que le CMM a manifesté aujourd’hui 1 mai 2012 depuis sa création en 2005, après la tragédie de Ceuta et Mélilia.

Plus de 160 personnes venues de Casa, Mohammedia, Temara-Rabat –Sale, Fès, Nador, Oujda femmes, enfants, hommes et des amis(e ) marocains ont défilé avec la classe ouvrière de la place Bab El Had jusqu’au Parlement. Là, des femmes sans -papières ont exhorte les parlementaires de tous les partis politiques représentant à l’Assemblée Nationale, pour rappeler leur responsabilité sur la situation de « survivance » de leur quotidien. En fait, elles ont repris l’essentiel du discours prononcé par le porte- parole de notre Conseil à la tribune syndicale avant le démarrage du défilé.

A cette occasion historique, nous saluons fraternellement les organisations syndicales ouvrières et les associations des droits humains pour leur solidarité active envers les migrants(e) au Maroc.
Nous saluons avec respect la lutte des peuples Marocain, Maghrébin et à travers le monde, contre les oligarchies économico-financières qui pillent les richesses de nos pays et nous poussent à l’errance, y compris par des guerres fratricides entre nos peuples avec la complicité coupable des gouvernants de nos pays.

Nous renouvelons notre appel, solennellement, à tous les épris (e) de justice et les démocrates au Maroc, au Maghreb, dans nos pays d’origine et partout dans le monde pour soutenir notre campagne de régularisation des sans papiers (e) au Maroc et dans tous les pays du Maghreb.

Nous n’acceptons plus la chasse à l’homme et la jungle urbaine que la police mène contre nous, partout, de jour comme de nuit.

Désormais à partir de ce 1er mai 2012, nous nous organisons en réseau de solidarité Sud-sud, Nord-sud. Car si aujourd’hui nous étions plus du triple de manifestant(e)s que ce que nous attendions, demain nous serons plus encore au Maroc, au Maghreb et ailleurs.

Dans la démarche de nos revendications et de nos objectifs essentiels :

1.Nous voulons porter plainte réelle et symbolique contre les Etats de l’Union Européenne pour « traitement dégradant et inhumain » commis sur les personnes et / ou sur les groupes de personnes ;

2.Nous voulons être régularisés légalement avec le respecte de nos droits fondamentaux ;

3.Nous voulons un moratoire immédiat contre les expulsions massives et / ou individuelles ;
4. Nous voulons que nos bébés et nos enfants abandonnés, nos femmes enceintes, et nos malades soient soignés comme tout être humain ;
5.Nous voulons que les ressortissants (e) obligés de se rendre à Dakhla tous le trois mois pour le cachet sur leurs passeports puissent le faire auprès des autorités locales;
6.Nous voulons une déclaration solennelle des chefs d’Etats maghrébins et africains en termes d’accueil et d’hospitalité, de générosité et de fraternité, pour l’accès à l’égalité des droits, pour toutes et tous, et pour le droit à la liberté de circuler et de s’installer pour tous.

Le conseil des Migrants – Maroc
Contact Marcel AMIYETO
Porte –parole
00212533812684
00212659065030

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Communiqué de presse

Azzedine Roussi a été arrêté en novembre dernier alors qu’il participait à une manifestation d’étudiants. Il a été condamné par le tribunal à une sentence de cinq mois de prison en plus d’une amende de 5 000 dirhams.

Il a commencé le 19 décembre 2011 une grève de la faim dans sa prison de Taza pour dénoncer l’injustice qu’il subit depuis son arrestation. Azzedine Roussi a été torturé et il a écrit une lettre, maintenant largement diffusée, dans laquelle il donne des détails sur le traitement que les forces de sécurité lui ont infligé.

Les interpellations du nouveau gouvernement par les différentes associations des droits de l’homme nationales et internationales afin de criminaliser l’usage de la torture, n’ont eu aucun effet et l’état de santé de l’étudiant marocain est maintenant profondément détérioré.
27 étudiants de Fes, Taza, Rachidia, Safi, Agadir, Essaouira … ont entamé une grève de la faim par solidarité avec Azzedine, pour protester contre leur condamnation arbitraire et dénoncer leurs conditions de détention (un des étudiants, Mohamed Ghaloud, a subi de graves sévices sexuels lors de son interrogatoire).
La vie de ces militants est aujourd’hui menacée, Il est urgent de réagir et d’exiger la libération des détenus politiques !

Les manifestations citoyennes (ouvriers, étudiants, chômeurs, …) dans plusieurs régions Marocaines et en particulier en ce moment dans la région du Rif se multiplient de jour en jour pour réclamer une vie décente, de la dignité et la liberté. Le Makhzen en place n’a d’autres réponses que la répression, l’emprisonnement, la torture, et les intimidations….

Le Bureau National de l’ATMF, réuni ce jour exprime son soutien et sa solidarité avec Azedine Roussi et tous les prisonniers politiques au Maroc.

L’ATMF rappelle la responsabilité directe des autorités marocaines quant aux conséquences dramatiques sur la santé de ces prisonniers.

ATMF Bureau National

Paris le 28/04/12

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Non aux violations flagrantes des droits et dignités des frères sub-sahariens au Maroc

Au cours des mois de septembre et décembre 2011, dans les villes de Rabat et Casablanca, la police marocaine a mené de vastes opérations de ratissage des frères du continent africains présents sur le sol marocain. A la suite de ces évènements, les associations de défense des droits de l’Homme et d’accompagnement des étrangers au Maroc ont rédigé des communiqués et interpellé le ministère de la justice pour dénoncer les fréquentes atteintes à la dignité et aux droits humains dont sont victimes les personnes migrantes au Maroc. Le représentant attitré du Collectif des Migrants Subsahariens au Maroc (CCSM), lui aussi a adressé une lettre ouverte le 17 janvier 2012 à Messieurs Abdellatif Maâzouz (Ministre Délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé des Marocains résidents à l’étranger), Abdelhamid El Jamri (Président du Comité pour les travailleurs migrants) et Driss El Yazami (Président du Conseil National des Droits de l’Homme au Maroc et Président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger), pour les alerter sur les pratiques quotidiennes d’arrestation arbitraires et indignes dont sont victimes les personnes en provenance d’Afrique noire et habitant au Maroc.

Depuis, la répression s’est encore accentuée : Les autorités marocaines font la sourde oreille à ces interpellations de cris d’alarme de nos frères vivants chez nous. Après le passage du 25 et 26 mars dernier de Monsieur Martin Schulz, Président du Parlement Européen, qui était à Casablanca en visite officielle pour assister à une session de l’Assemblée Parlementaire de l’Union Européenne pour la Méditerranée dont l’ordre du jour était : « la coopération dans la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine et le renforcement du partenariat entre le Maroc et l’UE »…

Le Maroc s’est positionné comme un véritable gendarme de la frontière sud de l’Europe en instaurant la chasse au faciès dans plusieurs villes du royaume et plus particulièrement celles où habitent des personnes migrantes. Ceci se constate par une monté de la xénophobie. Les populations auparavant, accueillantes, humanistes et courtoises posent actuellement des actes racistes à l’encontre des frères sub-sahariens.

Certains quotidiens locaux sont allés plus loin en taxant ces frères de porteurs de maladies comme le VIH sida

Toutes les arrestations et refoulements vers la frontière Maroc-Algérie de ces frères sub-sahariens ne leur apportent que souffrance, et misère. Elles ne profitent non plus au Maroc qui prétend embellir son image d’avancées démocratiques auprès de ses partenaires de l’union européen.

C’est pourquoi, nous associations issue de l’immigration marocaine en France, en Belgique en en Hollande, ONG de défense des droits humains et d’accompagnement de migrants réunies à Paris le 21/04/2012 ; nous nous joignons aux précédentes communiqués des collectifs des migrants subsahariens au Maroc, de l’AMDH, de ABCDS, du GADEM pour dénoncer ces pratiques injustes et indignes à l’encontre des droits des personnes migrantes au Maroc.

Ø Condamnons ces actes d’arrestations violentes, et caractères racistes contre les sub-sahariens au Maroc.

Ø Apportons notre soutien de solidarité aux victimes de ces violences barbares, ainsi qu’aux militant(es) des associations, au Maroc qui défendent les droits des migrants sub-sahariens.

Ø Condamnons ces violations des droits humains de la part des autorités marocaines

Ø Exigeons l’arrêt immédiat des exactions et des mauvais traitements de toutes sortes dont sont coupables les forces de sécurité.

Ø Exigeons la réparation matérielle et morale des préjudices subis par toutes ces personnes.

Ø Exigeons la libération des personnes encore détenues et l’application des conventions internationales en matière de sécurité des migrants.

Ø Appelons toutes les organisations internationales à intervenir en faveur de ces populations vulnérables.

Ø Exigeons le respect par les autorités marocaines de la convention internationale des Droits des migrants et de leurs familles, pourtant signée par le Maroc

Premiers signataires : CCSM (Collectif des communautés Sub-sahariens au Maroc) ; CMSM (Conseil des migrants sub-saharien au Maroc), ATMF, IDD, SOS Migrants, Na’aoura France-Bruxelles, FCSME, NODE MAROC, CRIDHT/FTCR, AFAPREDESA, FCMA, Mvt 20 février, AMF, ASDHOM, CSP92, Manifeste des libertés, ASTI, EMCEMO, WASC-France, KMM-Hollande, El GHORBA, Attac Maroc

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Appel pour un 1er mai de refus du racisme et de la xénophobie

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée. Il ne savait pas que des mains criminelles allaient le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les auteurs venaient de quitter le défilé du Front national.

Dix sept ans plus tard, les discours de stigmatisation, de discrimination et de rejet de l’autre ont fait tache d’huile. Le Président de la République lui-même a osé montrer du doigt les Roms en les accusant de délits qu’ils n’avaient pas commis, demander que les Français naturalisés aient moins de droits que les Français de naissance, valider l’équivalence lepéniste entre immigration et insécurité.

Son ministre de l’intérieur Guéant, comme à son accoutumée, multiplie les déclarations :

– à propos du droit de vote des étrangers « les conseillers municipaux rendraient obligatoire la nourriture hallal dans les cantines scolaires ou réglementeraient les piscines à l’encontre du principe de mixité »

– «Toutes les civilisations ne se valent pas » et lors de son passage à Marseille il rajoute encore « il y a une immigration comorienne importante qui est la cause de violence, je ne peux pas la qualifier… »

De loi Hortefeux en loi Besson, et loi Guéant, de traques des sans papiers en refoulement de demandeurs d’asile, de « débats » sur l’identité nationale en «débats » sur l’Islam et la laïcité, les gouvernants actuels ont pris la terrible responsabilité d’encourager la montée de l’intolérance et de la haine. A quelques jours d’échéances électorales décisives, c’est le vivre ensemble démocratique qui est désormais menacé.

Nous, citoyens et organisations fidèles aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens, la xénophobie banalisée dans les propos des plus hautes autorités de l’Etat qui prétendent parler en notre nom à tous.

Il est temps de dire notre refus de cette dérive dangereuse, de faire barrage à la lepénisation des esprits et des politiques. Oui, il faut barrer la route à l’extrême droite, barrer la route aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.

C’est pourquoi toutes les organisations signataires, appellent à un rassemblement le 1er mai 2012, à Paris à 11h au Pont du Carrousel et dans le plus grand nombre possible de villes de France :

– Pour rendre hommage à la mémoire de Brahim Bouarram et à toutes les victimes des crimes racistes.

– Pour dénoncer les discours et les lois xénophobes qui mettent en danger les étrangers et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances.

– Pour appeler à en finir avec tout ce qui, depuis des années, défigure la République.

Premiers signataires :
LDH; AMF; FTCR; ATMF, ATF, ASDHOM, MRAP, FASTI, CIMADE, C.R.L.D.H.T, ACORT, CEDETIM, IDD, Forum Vérité et Justice -Maroc-, L’association AL WASL,REMCC, FCSME, L’inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe, FCMA, Manifeste des libertés, Le MRAP, Mouvement 20 février Paris IDF, UJFP, IDEAL-92, Espace Farabi, PTT- France-(la voix démocratique et sociale), ATTAC, GISTI, Droits Devant, CSP92, Coordination des sans papiers ALIF, CNSP, Collectif Anticolonial, SOS Esclaves, CMODH, L.M.D.H, MCTF. CGT, Union syndicale Solidaires, La fédération SUD santé, la F.A.S.E, GUPS, CISA, EMCEMO, APCV,
……….

Partis politiques :
La Voie Démocratique -Région Europe-, Le PADS, Le PIR, PSU, NPA, PCF, PG, EELV,

https://picasaweb.google.com/114600362942396530293/RASSEMBLEMENTDu1erMai2012ALaMemoireDeBrahimBOUARRAM?authkey=Gv1sRgCLrI1L34296v_gE#

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HALTE A LA CHASSE AU FACIES AU MAROC

L’Etat marocain par son obéissance aveugle aux exigences de l’Europe en matière de ce qu’elle appelle « la lutte contre l’immigration clandestine » continue de commettre l’irréparable envers les migrants subsahariens bloqués sur son territoire.

Ces derniers jours, la police marocaine a encore reçu l’ordre de s’attaquer aux migrants subsahariens : arrestations, violences, insultes racistes, emprisonnements, refoulements aux frontières avec l’Algérie, sans eau ni nourriture, cela revient à les condamner à mourir de fatigue, de faim et de soif dans le désert.

Le Maroc se plie aux exigences de l’Europe, et les exécute avec excès de zèle, en contrepartie de subventions et autres récompenses. Ces récompenses ne profitent ni au peuple marocain, dont une partie de la population est instrumentalisée dans cette escalade raciste, ni aux migrants subsahariens obligés pour se nourrir, de se livrer à la prostitution et à la mendicité, avec interdiction de mener une vie « normale », dans un Maroc qui se définit comme pays d’accueil et d’hospitalité.

La banalisation du discours raciste et xénophobe de la part des dirigeants français contre les immigrés, notamment d’origine maghrébine ou d’Afrique subsaharienne traverse violemment la méditerranée.

La semaine dernière, en France, des citoyens français ont déposé plainte contre l’Etat français pour délit de contrôle au faciès.
L’ ATMF exige que les autorités marocaines, en attendant de répondre devant les tribunaux internationaux de leurs actes racistes envers ces migrants présentent tout d’abord des excuses à la communauté subsaharienne, et leur accordent des titres pour circuler librement.

C’est cette même liberté de circulation que l’ATMF revendique, en France et en Europe, pour les sans papiers dont un grand nombre sont des ressortissants marocains, qui comme leurs frères subsahariens ont fui la dictature et la misère.

Paris, le 16 avril 2012

Pour l’ATMF

Driss Elkherchi, président

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Le conseil de Prud’hommes comme antichambre de l’expulsion ?

Un sans-papier a été arrêté dans les locaux mêmes d’un Conseil de Prud’hommes le 11 avril. C’est une première ! Que la conséquence de la plainte d’un travailleur sans papier devant la juridiction spécialisée dans le droit du travail soit son arrestation immédiate est une façon encore inédite pour l’employeur de se prémunir du risque de revendication par ces salariés de leurs droits. L’activité policière vient ici en renfort des employeurs, bafouant le droit du travail.

Monsieur Z.K. est régulièrement employé depuis août 2010 dans une entreprise de restauration collective. Mais il est en situation irrégulière et n’a donc pu trouver son emploi qu’en se présentant sous l’identité d’une tierce personne. Ce qu’apprenant, l’employeur « licencie » M. K., c’est-à-dire qu’il lui dit… de ne pas revenir le lendemain.

M.K. estime avoir des droits, avec raison, puisque le Code du travail prévoit que des indemnités doivent être versées à l’étranger en cas de rupture du contrat de travail. La dernière réforme du droit des étrangers, adoptée en juin 2011, a même organisé un nouveau cadre réglementaire pour faire bon droit aux travailleuses et travailleurs étrangers licenciés alors qu’ils sont en situation irrégulière. Suivant les conseils d’un défenseur des salariés, militant syndical de la CNT-nettoyage, les Prud’hommes sont saisis. Mercredi matin, juste au sortir de l’audience de conciliation au palais de justice de Nanterre, M. K. est interpellé, arrêté et rapidement emmené, sans que quiconque ait le temps de réagir.

Tandis que Monsieur K. est conduit en garde à vue dans les Yvelines, l’employeur explique, tout naturellement, qu’il a informé la police du jour et du lieu où elle pourrait « cueillir » son employé, contre qui il a porté plainte, pour usurpation d’identité, dès qu’il a appris qu’une procédure prud’homale était engagée.

Maintenir des travailleurs dans la précarité, en leur refusant d’être régularisés, ne suffisait apparemment pas. Avec cette interpellation dans l’enceinte même des locaux d’un Conseil des prud’hommes, vient d’être testé un nouveau degré d’insécurité pour la main d’œuvre sans-papiers : la privation pure et simple de l’accès à la justice.

Paris, le 13 avril 2012

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Un incendie raciste à Ajaccio

Une fois de plus, on s’attaque à un lieu de culte musulman. Une salle de prière a été incendiée à Ajaccio, dans la nuit de dimanche à lundi 9 avril 2012, (en pleine fêtes de Pâques chrétienne et juive). Cette attaque visant les musulmans de Corse, à quelques jours de l’élection présidentielle française, n’est pas le fruit du hasard. Elle n’est autre que la conséquence d’une banalisation des discours fascistes et xénophobes répandus aujourd’hui en France.

Les attaques contre les symboles de la communauté musulmane sont ainsi le résultat direct des stigmatisations des immigrés, sans cesse victimes de discriminations, d’injustices et d’exploitations.

L’ATMF, association progressiste et laïque, ne peut que s’indigner et condamner cette montée de la xénophobie et du racisme.

L’ATMF condamne ces actes odieux contre les pratiquants, de quelque confession qu’ils soient.

L’ATMF condamne cette banalisation des discours racistes.
Elle réclame que toute la lumière soit faite sur cette affaire.

A Paris, le 12 avril 2012

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Inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe (Inter-co)

L‘inter-collectif est né à l’occasion des révolutions populaires des peuples du monde arabe. Il s’est formé dans le prolongement de collectifs de chaque pays concerné par ces mouvements.

L’inter-collectif a permis ainsi d’engager des actions de solidarité regroupant à la fois ces collectifs avec des associations, syndicats et partis politiques français.

Ces soulèvements populaires témoignent des aspirations profondes de ces peuples à la démocratie, à un État de droit, à la Justice sociale, la souveraineté, la dignité.

Ces régimes issus du nationalisme arabe sont à bout de souffle. Certains ont cédé comme la Tunisie, l’Égypte et le Yémen par la poussée populaire ou sous les bombardements de l’OTAN en ce qui concerne
la Libye. D’autres, comme la Syrie, résiste en employant la force et en menant une répression féroce dans un contexte régional où se confrontent des stratégies de puissance mêlées à des contradictions
idéologiques et religieuses. L’Arabie Saoudite et le Qatar sont intervenus pour casser militairement le soulèvement au Bahreïn. Dans d’autres pays, comme au Maroc ou en Algérie, l’exigence démocratique
reste puissante, même si en l’état, elle n’a pas encore trouvé de débouchés politiques.

L’inter-collectif soutient tous ces mouvements démocratiques dans le monde arabe. Il s’oppose à toute intervention étrangère. Il appuie toutes les forces progressistes dans ces pays face aux nouveaux pouvoirs qui tenteraient de s’en prendre aux libertés publiques et individuelles et notamment aux droits des
femmes.

Cette situation nouvelle qui prévaut dans cette région nous interpelle tous. Quelle politique devra développer la France dans cette région du monde ?
Et d’abord, en cette année 2012, celle des 50 ans de l’Indépendance de l’Algérie et des 100 ans du Protectorat français sur le Maroc, la France se doit de reconnaître sa responsabilité dans les crimes d’Etat
dans toute la période du colonialisme perpétués contre les peuples de la région.

Nous avons extrait cinq questions qui se rattachent aux grands domaines de la politique française et aux
attentes de ces peuples :

– La question palestinienne

– La Syrie

– La politique d’immigration

– Les relations économiques

– Les questions du nucléaire au Moyen-Orient

1. La question palestinienne

C’est le coeur de toutes les problématiques du Proche-Orient et de la conflictualité régionale et internationale.
Vous engagerez-vous pour que la France prenne des initiatives pour en finir avec la politique de colonisation et d’occupation des territoires palestiniens menée par Israël ?
Prendrez-vous des initiatives, et lesquelles, pour que la France reconnaisse l’État de Palestine, à coté de l’État d’Israël, un État palestinien souverain, dans ses frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, et l’application de la résolution 194 qui prône le droit au retour des réfugiés ?
Soutiendrez-vous l’entrée de plein droit de l’État palestinien aux Nations-Unies ?

2. La Syrie

La situation en Syrie reste dramatique, un an après le début des premières manifestations contre le régime de Bachar El Assad.
La menace d’une guerre civile grandit de jour en jour, qui pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour le peuple syrien entraînant le Liban dans cette spirale meurtrière, et pousser à une intervention militaire étrangère.
Face à cette situation et à l’impasse actuelle, l’opposition reste divisée et ne parvient pas à se rassembler face au pouvoir. Les différents courants de l’opposition, même si ils sont divisés sur les modalités et les stratégies, restent unanimes pour exiger la fin du régime de Bachar El assad.
Le Conseil de sécurité de l’ONU, quant à lui, reste incapable de surmonter ses divisions.
Quelles initiatives, quelles actions envisageriez-vous afin de mettre un terme à la violence ? Quelles interventions la France pourrait-elle envisager pour la recherche d’une solution politique qui épargne le
peuple syrien de nouvelles violences et permette d’assurer un changement de régime ?

3. Politique d’immigration

Plusieurs pays des rives sud de la Méditerranée, comme la Tunisie, le Maroc, la Libye ont passé des
accords avec l’Union européenne pour assurer le contrôle des flux migratoires provenant de leur pays, des pays du Sahel, et des populations chassées par la misère et les violences.
Par son dispositif, FRONTEX, l’Union européenne s’est assurée, contre des aides financières, de l’engagement de plusieurs de ces gouvernements pour la mise en oeuvre de cette politique de refoulement
aux conséquences souvent tragiques.
Que préconisez-vous comme politique en matière du droit à la circulation des personnes et de l’accueil des migrants en France ?

4. Relations économiques

L’Union européenne et la France ont contracté de nombreux accords avec les pays de la rive sud de la Méditerranée.
Tous les accords économiques ont été d’inspiration libérale, entraînant privatisation, baisse des dépenses publiques, exonérations fiscales et sociales, pression sur les salaires et les droits sociaux…
Les conséquences sociales ont été lourdes pour les peuples : chômage massif des jeunes, bas salaires, absence de protection sociale…
Par ailleurs, plusieurs de ces pays supportent encore aujourd’hui un poids financier considérable correspondant au montant de la dette, contractée par les anciens dirigeants, comme en Tunisie et en Égypte.
Quelle politique développerez-vous en matière de relations économiques entre la France, l’Union européenne et ces pays ?
Êtes-vous d’accord avec la proposition avancée par de nombreuses associations de la société civile, des syndicats pour un moratoire de la dette afin d’en examiner l’origine, moratoire pouvant aller jusqu’à son
annulation pour la partie de celle-ci reconnue comme n’ayant été profitable qu’aux membres du pouvoir déchu ?

Quelles mesures prendrez-vous pour obliger les sociétés, dont le siège social est en France, à respecter les droits syndicaux et sociaux dans le monde arabe ?

5. Moyen-Orient : Zone dénucléarisée

Faire du Moyen-Orient, une zone dénucléarisée est un objectif adopté par l’Assemblée générale de l’ONU, dont la France.
Or, aujourd’hui, existe à la fois un risque de prolifération avec les tentatives supposées de l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et de l’autre Israël qui possède un arsenal nucléaire conséquent.
Par ailleurs, d’autres pays seraient en mesure de se lancer dans le processus d’accession à la puissance nucléaire comme la Turquie, l’Arabie Saoudite ou l’Égypte.
Que préconisez-vous pour engager une action afin d’éliminer tout risque de prolifération et pour la suppression de tout arme nucléaire existante dans cette région ? D’une manière plus générale, quelle est votre position sur l’existence du nucléaire français et les actions à mener pour favoriser un désarmement nucléaire au plan mondial ?

NB: Le questionnaire adressés aux candidats à l’élection présidentielle 2012.
À Mesdames :
Eva Joly
Nathalie Arthaud
et à Messieurs :
Philippe Poutou
Jean-Luc Mélenchon
François Hollande
François Bayrou
Nicolas Sarkozy

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Racket d’État

Une nouvelle arme pour empêcher les étrangers en attente de régularisation d’accéder à un titre de séjour a été instaurée par la loi de finances pour 2012 : une taxe de 110 euros pour pouvoir déposer une demande de titre de séjour, non remboursée en cas de réponse négative, même en cas d’expulsion du territoire !

Après l’accroissement de l’arsenal répressif afin d’expulser de plus en plus de personnes étrangères, les guichets des préfectures inaccessibles, avec cette nouvelle taxe, c’est une véritable politique de dissuasion qui est mise en place pour les personnes étrangères tentant de se faire régulariser. Cela revient à fabriquer des sans papiers.

Pas de visa, mauvais visa, perte de son droit au séjour : toutes les occasions sont bonnes pour faire payer les personnes étrangères juste pour avoir le droit de s’adresser à l’administration.

Pourtant, solliciter un titre de séjour quand on est présent sur le sol français n’est pas une simple possibilité : c’est une obligation. Le gouvernement instaure un véritable droit d’entrée dans la procédure, discriminant.

Cette nouveauté s’ajoute à une augmentation sans précédent des taxes dues par les étrangers pour leur droit au séjour :

taxe de 349 euros versée à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) ;
taxe dite « de chancellerie » de à 340 euros (dont la nouvelle taxe de 110 euros demandée au moment de la demande) au lieu de 220 euros en 2011, qui sanctionne l’irrégularité du séjour ou l’absence du bon visa au moment de la demande ;
droit de timbre de 19 euros.
Au total, 708 euros pour la délivrance d’une première carte de séjour alors que, dans leur quasi-totalité, ces étrangers vivent dans une extrême précarité.

Quant aux sans-papiers qui obtiennent leur régularisation par l’emploi, ils ont à acquitter une taxe de 200 à 385 euros contre de 55 à 70 euros en 2011, soit une augmentation moyenne de plus de 500 % !

Nous dénonçons ce racket d’État destiné à limiter l’accès à leurs droits des personnes étrangères et appelons à la vigilance : une fois encore, les étrangers inaugurent des dispositifs qui pourraient être étendus à toute personne vivant en France. Et s’il ne s’agissait que d’un test ? Demain, l’accès au service public français payant pour toutes et tous ? Plusieurs des organisations signataires du présent communiqué ont déposé un recours devant le Conseil d’État contre la circulaire d’application de la loi de finances 2012 (1).

le 30 mars 2012

Organisations signataires :
le collectif Uni·e·s contre une immigration jetable (Ucij) et les organisation suivantes : Acort (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie), ADDE (Avocats pour la Défense des Droits des Etrangers), ADTF (Association Démocratique des Tunisiens en France), les Alternatifs, Alternative Libertaire, l’Association des Marocains en France, l’ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), Ardhis, la Case (Coordination des Associations des Sénégalais de l’Extérieur), la Cimade, la Confédération CGT, la Fase, la Fasti, Femmes de la Terre, Femmes Egalité, la FTCR (Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives), le Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés), Initiatives et Actions Citoyennes pour la Démocratie et le Développement (IACD), la LDH, le Mrap, le NPA, le Parti Communiste des Ouvriers de France, Rajfire, le Rassemblement de la Diaspora Africaine (RDA), Réseau chrétien- Immigrés, RESF, Association « Si les femmes comptaient », l’Union des Syndicats CGT de Paris

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