Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre - 75018 Paris
01 42 55 91 82 national@atmf.org

By

Actes du séminaire de l’ATMF sur les Chibani-a-s

Le 5 décembre 2014, l’ATMF a organisé à la mairie du 10e arrondissement un séminaire sur les chibani-a- intitulé « deux ans après la mission d’information sur les vieux migrants, quelles avancées ? »

« Deux ans après le lancement de la mission parlementaire sur les vieux migrants (Chibani-a-s), est-ce l’amorce d’une politique publique ou juste l’action de certains députés, conscients de l’urgence et de l’impératif de se pencher arton1689-caf4fsur ces questions ?

Les mobilisations, les luttes et les actions des collectifs, des associations, des Chibani-a-s et de leurs soutiens, ont permis de mettre sur la place publique et dans le débat politique les conditions précaires des vieux migrants et les traitements qui leurs sont réservés par différentes administrations et institutions.

La mission parlementaire a accompli un travail important de diagnostics, d’informations et d’auditions qui ont donné lieu à un rapport de qualité.

Ce rapport, toujours d’actualité, contient aussi 82 propositions faisant le tour des problématiques touchant les Chibani-a-s. Malgré l’absence de certaines de leurs revendications (abolition des contrôles, droit de vote, le rattachement des droits sociaux à la personne sans condition de nationalité ni de résidence, liberté d’installation et de circulation, etc..), nous avons espéré la mise en place de ces propositions et l’effectivité immédiate de certaines d’entre elles.

Lors de la présentation du rapport (juillet 2013), les initiateurs de la mission se sont engagés à œuvrer lors de chaque texte parlementaire pour introduire des propositions en rapport avec celui-ci.

Deux ans après, nous enregistrons de timides avancées et nous constatons de réelles volontés de la part de certains acteurs politiques de porter la cause des Chibani-a-s (par exemple le récent vote de l’amendement pour l’acquisition de la nationalité française par déclaration). Cependant, la plupart des propositions restent lettre morte, du fait d’une certaine passivité conduisant à ce que quasiment aucun amendement ne soit déposé quand l’occasion se présente (loi sur les retraites en 2013, diverses lois de financement de la sécurité sociale…). »

 

Ce séminaire s’est déroulé en deux tables-rondes regroupant plusieurs spécialistes de cette question :

 

Première table-ronde : « Deux ans après la mission d’information sur les vieux migrants, quelles avancées ? »
- Alexis Bachelay – député des Hauts-de-Seine et rapporteur de la mission d’information sur les immigrés âgés
- Antoine Math – membre du GISTI et du CATRED
- Omar Samaoli – Enseignant-Gérontologue
- Nacer El Idrissi – ATMF

Deuxième table-ronde : « Echanges, réflexions et perspectives de mobilisation »
- Boualam Azahoum – Association El Ghorba (Lyon)
- Annie Rideau – Collectif SOS Chibanis 66
- Sylvie Emsellem : chargée de mission à l’UNAFO
- Alliatte Chiahou – ATMF

Pour télécharger les actes de notre séminaire en version PDF : SEMINAIRE CHIBANIS 12-14

 

Capture2

By

Projection de « Perdus entre deux rives, les chibanis oubliés »

Dans le cadre de la lutte de nos associations pour la reconnaissance des droits des vieux migrants, l’ATMF Aix-en-Provence, en partenariat avec le député des Bouches-du-Rhône Jean-David Ciot et le cinéma “Renoir”, vous invitent le 16 avril 2015 à 20h30,  à la projection-débat du film “Perdus entre deux rives, les chibanis oubliés” de Rachid Oujdi.

Synopsis : « Ils s’appellent Abdallah, Ahmou, Mohamed, Ramdane, Salah, Sebti, Tahar. Ils sont venus d’Algérie, entre 1951 et 1971, seuls, pour travailler en France. Ils prévoyaient, un jour, de repartir au Pays. Les années se sont écoulées, ils sont maintenant retraités. Ils sont toujours là. Ils ont migré d’une rive à l’autre de la Méditerranée sans mesurer vraiment la rupture que cela allait provoquer.Pas complètement d’ici, plus vraiment de là-bas, après une vie professionnelle décousue, une vie familiale déchirée, ils viennent finir leurs vieux jours à Marseille, seuls.D’ici, le pays natal n’est pas loin, la nostalgie disparaît peu à peu. A travers leurs témoignages, on comprend pourquoi «le retour au Bled» n’a pas pu se faire comme ils l’avaient, initialement, prévu. »

Pour voir la bande annonce, cliquez ici 

Capture

 

2d-perdus_entre_deux_rives_les_chibanis_oublies.0

By

Deux ans après la mission d’information sur les vieux migrants, quelles avancées ?

Deux ans après le lancement de la mission parlementaire sur les vieux migrants (Chibani-a-s), est-ce l’amorce d’une politique publique ou juste l’action de certains députés, conscients de l’urgence et de l’impératif de se pencher arton1689-caf4fsur ces questions ?

Les mobilisations, les luttes et les actions des collectifs, des associations, des Chibani-a-s et de leurs soutiens, ont permis de mettre sur la place publique et dans le débat politique les conditions précaires des vieux migrants et les traitements qui leurs sont réservés par différentes administrations et institutions.

La mission parlementaire a accompli un travail important de diagnostics, d’informations et d’auditions qui ont donné lieu à un rapport de qualité.

Ce rapport, toujours d’actualité, contient aussi 82 propositions faisant le tour des problématiques touchant les Chibani-a-s. Malgré l’absence de certaines de leurs revendications (abolition des contrôles, droit de vote, le rattachement des droits sociaux à la personne sans condition de nationalité ni de résidence, liberté d’installation et de circulation, etc..), nous avons espéré la mise en place de ces propositions et l’effectivité immédiate de certaines d’entre elles.

Lors de la présentation du rapport (juillet 2013), les initiateurs de la mission se sont engagés à œuvrer lors de chaque texte parlementaire pour introduire des propositions en rapport avec celui-ci.

Deux ans après, nous enregistrons de timides avancées et nous constatons de réelles volontés de la part de certains acteurs politiques de porter la cause des Chibani-a-s (par exemple le récent vote de l’amendement pour l’acquisition de la nationalité française par déclaration). Cependant, la plupart des propositions restent lettre morte, du fait d’une certaine passivité conduisant à ce que quasiment aucun amendement ne soit déposé quand l’occasion se présente (loi sur les retraites en 2013, diverses lois de financement de la sécurité sociale…).

Nous vous proposons de faire le point sur la situation des Chibani-a-s, le bilan de la mission parlementaire et un état des lieux des luttes et des actions en cours.

Nous vous convions à un après-midi de séminaire, sous forme de deux tables-rondes, le :

Vendredi 5 décembre 2014

De 14 h à 18h, suivi d’un pot de l’amitié de 18h à 19h

Mairie du 10ème arrondissement de Paris*

Première table-ronde : « Deux ans après la mission d’information sur les vieux migrants, quelles avancées ? »
- Alexis Bachelay – député des Hauts-de-Seine et rapporteur de la mission d’information sur les immigrés âgés
- Antoine Math – membre du GISTI et du CATRED
- Omar Samaoli – Enseignant-Gérontologue
- Nacer El Idrissi – ATMF

Deuxième table-ronde : « Echanges, réflexions et perspectives de mobilisation »
- Jérôme Host – La Case de Santé (Toulouse)
- Boualam Azahoum – Association El Ghorba (Lyon)
- Annie Rideau – Collectif SOS Chibanis 66
- Sylvie Emsellem : chargée de mission à l’UNAFO
- Zineb Doulfikar – Association Les Chibanis (Nice)
- Alliatte Chiahou – ATMF


contacts :
— Nacer El idrissi : 01 42 55 91 82 / 06 77 47 21 58
— Mail : national@atmf.org / communication@atmf.org


* Marie du 10ème arrondissement de Paris : 72 rue du Faubourg Saint-Martin 75010 Paris


Accès par Métro 4 station Château d’Eau ; Métro 5 station Jacques Bonsergent ; Métro 4 – 8 – 9 station Strasbourg – Saint Denis



Seminaire_Chibanis

By

Soutien à la Case de Santé de Toulouse

Communiqué de soutien conjoint : ATMF / Collectif Justice et Dignité pour les Chibanis / Association El Ghorba

*Nous avons appris avec stupeur et consternation la fermeture de la Case de Santé de Toulouse.

Malgré les alertes et l’interpellation, depuis des mois, des institutions sur la situation de la Case de Santé, aucune issue permettant la pérennité de cette association n’a été trouvée.

La Case de Santé reste une expérience, un travail, un équipement, une association de grande qualité, et des approches de l’accès aux soins, de l’accueil, de l’accompagnement, originaux et efficaces, une présence effective au quotidien dans le quartier, une relation directe et permanente avec les usagers.

Les chibani-a-s savent ce qu’ils doivent à la Case de Santé de Toulouse et au-delà. La campagne Justice et Dignité pour les Chibani-a-s, réactivée et dynamisée par la Case de Santé a permis de placer la justice et la dignité pour les Chibani-a-s sur la place publique.

Des avancées majeures ont été obtenues et des revendications sont mises en avant pour les vieux migrants. Nous réitérons notre soutien et notre solidarité avec la Case de Santé.

Nous appelons à la mobilisation et exigeons des pouvoirs publics d’oeuvrer et d’agir pour permettre à cette association de reprendre et de poursuivre son travail.

Permiers signataires :

EL GHORBA

DiverCité Métropole

ATMF

By

Une vieillesse digne pour les immigrés âgés

Le 3 juillet dernier, la mission d’information parlementaire sur les immigrés âgés a rendu public son rapport, intitulé « Une vieillesse digne pour les immigrés âgés : un défi à relever d’urgence ». Cette mission, créée le 20 novembre 2012, s’est intéressée à la situation des 800.000 immigrés âgés de plus de 55 ans originaires de pays tiers à l’Union européenne.

L’ATMF salue les travaux menés par cette mission, qui ont permis de prendre la mesure des difficultés touchant ces personnes. Il en ressort un rapport de qualité, dévoilant une réalité peu connue par les décideurs politiques et attirant ainsi leur attention sur la situation alarmante des vieux migrants en France. Cette mission marque donc l’implication de l’État sur cette question, réclamée depuis longtemps. Et le changement de ton est donné.

Les 82 propositions formulées par le rapport vont dans le bon sens. Un large éventail de domaines est concerné, de la transformation des foyers de travailleurs migrants à la garantie du libre choix du lieu d’inhumation, et des mesures concrètes sont énoncées.

L’ATMF note néanmoins certaines insuffisances.

Elle regrette en effet le caractère trop restrictif de plusieurs propositions, notamment celle relative à la modification du cadre juridique du regroupement familial pour les personnes handicapées, ou encore celle sur l’acquisition de la nationalité française par déclaration réservée aux étrangers ascendants de français présents depuis vingt cinq ans. Ces assouplissements constituent une avancée mais demeurent trop limités.

D’autres préconisations ne sont pas assez ambitieuses : nous souhaitions par exemple une suppression pure et simple de la carte retraité, dont les effets sont très préjudiciables pour les titulaires. La proposition n° 63 relative au bénéfice de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) est aussi très décevante. Certes, elle suggère que la condition de résidence préalable soit ramenée de dix à cinq ans comme c’était le cas jusqu’en 2006, mais celle-ci est maintenue et n’en demeure pas moins excessive et discriminatoire.

Enfin, l’ATMF relève un certain nombre d’absences concernant par exemple l’information des anciens combattants sur leur droit à une révision de pension. De même, bien qu’évoquée lors de la récente conférence de presse, la situation inquiétante des femmes immigrées âgées, souffrant d’isolement et d’une grande précarité, ne fait pas l’objet de dispositions particulières. La question cruciale du droit de vote des étrangers est elle aussi entièrement occultée.

L’ATMF, et ses associations membres, présente sur le terrain et impliquée sur cette problématique depuis longtemps, veillera à ce que ce rapport ne reste pas lettre morte. Elle restera mobilisée et maintiendra ses revendications en ce qui concerne les contrôles et les demandes de remboursement des indus. Les parlementaires devront quant à eux exercer leur droit de suite et le gouvernement devra se saisir rapidement de la question afin d’assurer une vieillesse digne aux immigrés âgés.

Bureau National de l’ATMF

Paris, le 05 juillet 2013

By

Taxe d’habitation : Pour 2013, c’est gagné !

Pendant plusieurs années, Le comité de résidents avec le soutien de l’ATMF de Gennevilliers, ont mené un travail sans relâche en direction du centre des impôts de Gennevilliers et d’ADOMA en vue d’obtenir l’exonération des résidents de la taxe d’habitation à laquelle ils ont été indument assujettis.
Plusieurs actions ont été conduites pour l’obtention de cette exonération : Occupation du centre des impôts, Interpellation des responsables d’ADOMA, action auprès des juridictions compétentes…
Le conseil d’Etat a estimé que pour prétendre à cette exonération, une demande, doit être faite au centre des impôts par le bailleur, mais ADOMA a toujours fait la sourde oreille à cette demande.
Avec l’arrivée d’un nouveau directeur territorial d’ADOMA, Le comité de résidents et l’ATMF lui ont une nouvelle fois demandé l’introduction de la demande auprès du centre des impôts.
L’ATMF a fourni tout l’argumentaire juridique au directeur territorial qui a enfin accepté de demander l’exonération de la taxe d’habitation en janvier 2013.
Lors d’une rencontre avec le directeur des impôts, celui-ci nous a annoncé que l’exonération s’appliquera pour 2013. Pour 2012, ADOMA doit faire une nouvelle demande pour l’exonération à titre rétroactif.
Nous nous félicitons de la réalisation de cet objectif qui n’a pu être atteint sans la persévérance des représentants des résidents et le soutien de l’ATMF.
Nous resterons bien entendu mobilisés pour obtenir l’exonération à titre rétroactif de la taxe d’habitation pour 2012.

By

L’amélioration des conditions d’hébergement des résidents du foyer Brenu* sacrifiée sur l’autel de la rentabilité financière d’Adoma !!

Depuis plusieurs années, l’ATMF de Gennevilliers et le comité de résidents du foyer Brenu n’ont cessé d’alerter Adoma et les pouvoirs publics sur les conditions d’hébergement inhumaines et indignes dans lesquelles sont maintenus les résidents.

Avec le rapport d’hygiène, établi par les services de la municipalité de Gennevilliers, qui fait état d’un délabrement avancé du bâti, nous avons espéré qu’enfin Adoma et l’Etat prendront leur part de responsabilité dans le relogement des résidents dans un habitat digne et adapté à la population du foyer dont une grande majorité est constituée de vieux migrants.

Alors qu’actuellement une mission parlementaire se penche sur les conditions de vie des vieux migrants pour proposer des solutions concrètes à leur souffrance, la position d’Adoma et de l’Etat illustre le déni du droit à des conditions de logement humaines pour ces résidents.

Dans son communiqué du 17 mai 2013, Adoma « s’inquiète du relogement de tous les résidents du foyer Brenu » et en fait un prétexte pour ne pas s’engager dans tout projet destiné à l’amélioration des conditions de vie des résidents.

L’ATMF et le Comité de résidents dénoncent la position d’Adoma dont la seule motivation est d’engranger le maximum de bénéfices : ce foyer a depuis longtemps été « amorti » et Adoma n’engage plus de vrais travaux d’entretien et de réhabilitation. Il est évident qu’Adoma considère le foyer Brenu comme une « vache à lait » dont elle a du mal à être sevrée.

L’ATMF et le Comité de résidents du Foyer Brenu exigent :


– L’amélioration des conditions de logement des résidents ;

– L’engagement d’Adoma et de l’Etat dans un réel projet de relogement digne ;

– Que les conditions de logement des résidents ne soient pas sacrifiées pour des raisons de rentabilité financière.

———————————————————–
* Foyer Adoma Brenu : 49 rue Henri Barbusse 92230 Gennevilliers

By

Thème – La santé des migrants âgés

Migrations Santé en partenariat avec l’ ATMF organise un stage de formation : La santé des migrants âgés

Présentation du stage

L’avancée en âge des migrants, surtout si celle-ci se déroule dans une situation d’isolement et de précarité matérielle, engendre des souffrances et des situations de dépendance majeures. Vieillir dans l’immigration, c’est vieillir ailleurs ou nulle part et c’est vieillir autrement pour Abdelmalek Sayad. Ce qui revient à dire que pour le migrant, vieillir est un destin social, culturel et médical particulier. De même que le processus migratoire de chaque individu est unique, la problématique du vieillissement l’est encore plus. Ainsi vieillir loin de son milieu natal et dans l’isolement contrairement à ce qui est rêvé ou qui devait être, engendre une désolation qui rend la vieillesse dans le territoire de l’immigration encore plus insupportable.

Le but de ce stage est de permettre un échange entre différents acteurs autour d’une expertise des situations globales vécues par des migrants âgés.

Ainsi les interventions et les échanges de cette de ce stage, contribueront à aborder :

• le processus migratoire des personnes migrantes âgées : jeunes hier âgées aujourd’hui

• Le vécu quotidien des personnes migrantes âgées au domicile ou en FTM

• Les raisons pour lesquelles les travailleurs migrants en âge de retraite, choisissent de plus en plus de rester en France

• Leurs besoins spécifiques en matière de droits sociaux et d’accès au système de santé.

• Les réponses aux besoins d’information et de formation
Ce sont là des axes directeurs à partir desquels on peut décliner le champ de notre approche du vieillissement des migrants.

• Identifier les causes susceptibles de générer des déséquilibres psychiques.

• Prendre conscience de l’impact sur la santé de la situation d’exilé.

• Connaître les caractéristiques d’un certain nombre de troubles mentaux, neurologiques étroitement liés au déracinement.

• S’approprier un certain nombre de repères visant à améliorer la qualité de la communication avec des personnes en situation de souffrance psychique.

• Les institutions et la prise en charge

• La législation applicable

• La protection juridique et le droit à la santé

• La réforme de la loi : sur le plan civil et sur le plan pénal
Documents référents

• Revue Migrations Santé n°120/121 ; 115/116 ; 102/103 ; 98 ; 96/97

• Revue Migrations Santé n°142/143 2011– article : Quelles perspectives pour les femmes migrées vieillissantes issues de la communauté marocaine et vivant seule en région parisienne et bruxelloise ?

• Revue Migrations Santé n°142/143 2011– article : Les africains de l’Ouest vieillissants en foyers de travailleurs migrants : ex: Paris 19ème»

• Revue Migrations Santé N°134/135 – Vivre vieux et vivre mieux dans la trajectoire migratoire »migration en Picardie

• Revue Migrations santé n° 127/128 – Le vieillissement des personnes migrantes

• Revue Migrations Santé n° 99/100

——————
Migations Santé : 11 rue Sarrette – 75014 Paris – Tél. : 01 42 33 24 74 – Fax : 01 42 33 29 73 / Site : Migrations-sante.eu – Email : migsante@wanadoo.fr

Association régie par la loi de 1901

——————-

N’hésitez pas à vous inscrire en contactant Said Laayari (ATMF Gennevilliers):laayari.said@yahoo.fr

By

Contre les discriminations envers les migrants âgés

Aux discriminations dont sont trop souvent l’objet les populations migrantes dans notre pays, s’ajoutent des discriminations spécifiques envers les plus âgées d’entre elles.
Alors que leur contribution à la production de richesses et de services en France s’est déployée des années durant, souvent dans des conditions difficiles, des pratiques vexatoires, stigmatisantes, voire discriminantes persistent aujourd’hui encore, en direction des migrants âgés.
Cette situation concerne 1,7 millions de personnes originaires du Maghreb ou d’Afrique de l’Ouest, dont 45 000 résident dans les foyers de travailleurs migrants1, qui pour certains sont dans un état de vétusté avancé et inadaptés à l’accueil d’une population vieillissante. A cela s’ajoute l’abandon du suivi social par les gestionnaires de FTM ou de résidences sociales.
Les indicateurs en matière de santé sont alarmants pour les migrants âgés en foyer de travailleurs mais également ceux qui vivent en habitat diffus et particulièrement les femmes. Elles se retrouvent souvent très isolées dans des conditions sociales et sanitaires extrêmement précaires.
De plus, l’interprétation très restrictive des textes sur le séjour alterné des retraités migrants entre la France où ils conservent un logement en général très sommaire (7m² dans certains foyers) et leur pays, où se trouvent leurs dernières attaches familiales, aboutit à la confiscation de leur carte vitale et à la suppression de leurs aides au logement (APL) voire d’autres prestations.

C’est avec un zèle administratif inhabituel que des caisses de retraite envoient des agents au domicile de ces personnes, pour contrôler leur passeport, leurs relevés bancaires…

Partout sur le territoire depuis des mois et même des années, les retraités migrants font, de la part des administrations publiques, l’objet de tracasseries pouvant aller jusqu’au harcèlement, aboutissant à les priver de leurs droits élémentaires.
Un jugement récent de la Halde2 rend en partie compte de cette situation.

Oui, pour les migrants âgés, en matière de santé, de logement, de droits sociaux, beaucoup reste à faire.

Une nouvelle séquence politique s’est ouverte avec l’élection de François Hollande. Il est temps d’agir !

Élu(e)s locaux et régionaux écologistes et de gauche, responsables associatifs, responsables syndicaux, citoyen(ne)s… alertons le gouvernement sur le système inhumain qui s’est progressivement mis en place.

Face à cette situation, nous appelons à :

• l’arrêt du harcèlement et des contrôles discriminatoires contre les migrants âgés

• la suspension des poursuites et l’annulation des redressements indus

• au respect des textes et leur application avec discernement et humanité, dans le respect de la dignité des migrants âgés

• la reconnaissance du droit fondamental d’aller et venir sans suspension des droits sociaux en France

• l’assouplissement des conditions d’obtention de la nationalité française pour les vieux migrants résidant en France

Il convient maintenant de développer une politique globale de solidarité, pour garantir un réel accès au droit commun pour tous.

Des collectifs nationaux se sont mis en place, portant des plateformes de revendication marquées de bon sens et d’humanité. Il est urgent de mettre un terme à cette situation en bloquant les procédures abusives par un moratoire, et par l’ouverture, au niveau national et local, de négociations sur la base des propositions inter-associatives formulées à Perpignan le 29 juin dernier.
————————————————————————————

Pour SIGNER L’APPEL, veuillez vous adresser à Claude Reznik et Halima Menhoudj : appel.migrantsages@gmail.com

Parmi les premiers signataires :

David ABEL Adjoint au Maire de Romans (Drôme) ; Cécile ALAVOINE-BERTHAUD Conseillère municipale ; Aline ARCHIMBAUD Sénatrice de Seine-Saint-Denis ; Dominique ATTIA Conseillère municipale de Montreuil ; Nadia AZOUG Conseillère Régionale Ile-de-France ; Bally BAGAYOKO Vice-président du conseil général de Seine-Saint-Denis et Adjoint au Maire de Saint-Denis ; M.Régine BARDOUX Conseillère Municipale ; Francine BAVAY Conseillère régionale IDF ; Murielle BENSAID Conseillère municipale de Montreuil ; Stéphane BELTRAN Conseiller municipal de Montreuil ; Malika BENARAB ATTOU Eurodéputée ; Léla BENCHARIF Vice-présidente de la Région Rhône-Alpes ; Tarek BEN HIBA Conseiller régional d’IDF ; Jean BERTHINIER Adjoint au Maire de Villeurbanne ; Jean-Pierre BIGORGNE Conseiller municipal de Kemper ; Michel BOCK Conseiller régional IDF ; Corinne BOUCHOUX Sénatrice de Maine et Loire ; Véronique BOURDAIS Adjointe à la maire de Montreuil ; Jacques BOUTAULT Maire de Paris 2ème ; Daniel BRETON Adjoint au Maire de Jargeau (Loiret) ; Jean-Louis CALMETTE Adjoint au Maire de Decazeville ;
Gérald CALZETTONI Adjoint au Maire de Romainville ; Muriel CASALASPRO Adjointe à la Maire de Montreuil ; Jean-Marie CHOSSON Adjoint au maire de Romans ; Dominique CLOAREC Conseillère municipale de Levallois ; Claude COLIN Adjoint au maire de Corbas ; Emmanuelle COSSE Vice-présidente du conseil régional d’IDF ; Chantal DUCHENE Adjointe au maire d’Ivry sur Seine ; Mustapha ELHAMDAOUI Conseiller municipal de Strasbourg ; Rémi FARGEAS Adjoint au Maire de Saint-Ouen ; Régis GODEC Adjoint au Maire de Toulouse ; Claire GROVER Adjointe au Maire Paris 2ème ; Christian GUYONVARC’H Conseiller régional de Bretagne ; Pierre HEMON Adjoint au Maire de Lyon ; Joel LABBE Sénateur ; Nasser LAJILI Conseiller municipal de Gennevilliers ; Patrice LECLERC Conseiller général Hauts de Seine ; Claire LEFEBVRE Adjointe au Maire de Fresnes ; Catherine LEMORTON Députée de la Haute-Garonne ; Virginie LE TORREC Adjointe au Maire de Saint-Denis ; Corinne LUXEMBOURG Conseillère municipale ; Halima MENHOUDJ Adjointe à la Maire de Montreuil ; Martine MONSEL Adjointe au maire de Gennevilliers ; Daniel MOSMANT Adjoint à la Maire de Montreuil ; Philippe MUSSI Conseiller régional PACA ; Marie-Claude NOEL Conseillère municipale de Bordeaux ; Patrick ODIARD Adjoint au Maire de Lyon (8ème art) ; Jacques PERREUX Conseiller régional d’IDF ; Jean-François PELLISSIER Vice-président du Conseille régional d’IDF ; Christiane PESCI Conseillère municipale de Bagnolet ; Patrick PETITJEAN Conseiller municipal à Montreuil ; Catherine PILON Adjointe à la Maire de Montreuil ; Eric PIOLLE Conseiller Régional ; Pierre-Yves PIRA Conseiller municipal de Lambersart les Alternatifs ; Claude REZNIK Adjoint à la Maire de Montreuil ; Michel RIBAY Adjoint au Maire de Saint-Denis ; Olivier RICHARD Conseiller municipal de Romans sur Isère ; Manuel SIMON Conseiller municipal de Sarrebourg ; Djamila SONZOGNI Conseillère Régionale Alsace ; Slimane TIR Conseiller municipal de Roubaix ; Corinne TISSIER Conseillère municipale de Besançon ; Fabienne VANSTEENKISTE Adjoint à la maire Montreuil ; Dominique VOYNET Maire de Montreuil ; Hélène ZEIDENBERG Adjointe à la maire de Montreuil
Nasser ACHOUR Président de l’association Place Publique ; Mireille ALPHONSE Vice-présidente de l’ONG ADER ; Christophe AMANY Directeur de publication du site www.ekodafrik.net l’information des cultures afro du Grand Lyon ; Ak ATIA La FAPIL Méditerranée ; Luc ANTOINE Citoyen ; Association AMPIL ; Tawfik ANOUS EL ALAOUI Citoyen ; Janie ARNEGUY Militante ; Cristine AUCLERE Comédienne ; Aïcha AZI Présidente de l’association Franco-Algérienne ; Natalie BERAUD Citoyenne ; Patrice BARDET Militant ; Marguerite BERGEMER Militante ; Andrée BEUSCHAERT Citoyenne ; Frédéric BLANC Citoyen ; François BONNES Vice-président d’ATTAC17 ; Alain BONICEL Citoyen ; Saïda BOUKHEMAL Présidente de l’association Les Trempofilms ; Martine BROUSSY Citoyenne ; Jacques BUISSON Consultant environnement ; Palmyre BURGALETA LE MRAP ; Sophie CAUX-LOURIE Militante ; Olivier CHANTEREINE Citoyen ; Malika-Sandrine CHARLEMAGNE Membre de l’ATMF ; Collectif pour l’avenir des foyers ; Collectif SNCF Droit à la différence ;. Jacqueline DARTIGUES LDH et RESF ; Raymond DEBORD Militant et Editeur du site internet Militant ; Christiane DEDRYVER Militante ; Harba DJENNET citoyen ; Claire DE RASILLY Citoyenne ; Henri DESCALZO Militant ; Danielle DERIAZ militante ; kamel DJEBBAR Militant ; Kamel FASSATOUI responsable communauté EMMAUS ; Sylvia FILIPE DA SILVA militante ; Jean FRANVILLE Citoyen ; Jacques FONTAINE Les Alternatifs ; Dr Jean-Claude GUIRAUD Président d’honneur C.C.P.S et Vice-président F.N.A.S.A.T ; Taoufik KARBIA Président de l’ALIFS ; El Arabi Rachid Saaida LAKRIMI Citoyen ; Stéphane LAVIGNOTTE Militant ; Driss ELKHERCHI Président de l’ ATMIF ; Yann FRADIN Directeur général d’association d’insertion ;
Désirée FRAPPIER Citoyen ; Françoise HAAS Citoyenne ; Camille HAKOUNE Citoyenne ; Kamel HAMADACHE Militant ; Michel HOARE le COPAF ; Tega Abdel ILAHH Co-fondateur et porte parole du mouvement laïque de la diversité ; Danielle JOUAIRE Citoyenne ; Mohamed KHAIDER Président du CCFA (Comité de Coordination des Foyers Adamo-Sonacotra) ; Mustapha KHARMOUDI Ecrivain ; Moncef LABIDI Directeur d’association café social ; Sylvère LABIS Président d’association ; Catherine LAUDEMAINE Assistante sociale à Montpellier ; Annick Louise LE CALVE Citoyenne ; Claudine LAYRE Militante ; Liliane LECLERC citoyenne ; Théo LE FAOU Militant associatif ; Le Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires ; Suzanne MALLET Citoyenne ; Myriam MATARI Avocate au barreau de Lyon ; Chloé MENNESSIER Citoyenne ; Yamina MERAKCHI Présidente de l’association le Patio des Aînés ; Mustapha MOHAMMADI Président de la FRACHI PACA ; Nasser MOHAMEDI Citoyen ; Denise MONPEYSSEN Citoyen ; Micheline MOULIN Coordinatrice des travailleurs sans Papiers de l’UD CGT 92 ; Pierre NOUZAREDE Militant et syndicaliste CGT ; Catherine PAGENAUD ancienne gestionnaire d’établissements ADOMA et ARALIS ; Paule PLUQUET Citoyenne ; Marcella QUEMENER retraitée ; Sylvie RABIE Citoyenne ; Caroline RIERA-DARSALIA Citoyenne ; Roselyne ROLLIER RESF Montreuil ; Marie-Claude SALICETI Citoyenne ; Patrice SALOMON Accueillant social ; Danielle SEVERIN citoyenne ; Bruno SULLI Association l’Autre regard à Naintré (Vienne) ; Esra TAT Responsable développement éco-habitat ; Pierre THIVEND Citoyen ; Anne-Marie THIBOUT Présidente section LDH Montreuil Romainville ; Marie TOUSSAINT Militante ; Claire TYMEN RESF ; Martine VERNIER Citoyenne ; Franck VIGEE Citoyen ; Christina WAGNER Militante (Deux Sèvres Poitou) ; Michel WILSON Vice-président de l’association le Patio des Aînés …

By

COMMUNIQUE DES ASSOCIATIONS DE L’IMMIGRATION

Une délégation maghrébine de dix associations des luttes démocratiques et des droits de l’Homme en France a été reçue le mercredi 11 Juillet 2012 par le Président de la république tunisienne, Monsieur Moncef Marzouki, à l’occasion de son voyage officiel en France.

La délégation lui a fait part de ses quatre préoccupations majeures actuelles.

La première concerne les immigréEs âgéEs « chibanis et chibanias » plus particulièrement. Ces personnes sont de fait « assignées à résidence », avec des pensions de retraite de misère, aggravée par des contrôles discriminatoires dont elles font l’objet. Le pire, une clause des conventions bilatérales de la sécurité sociale entre les Etats des pays d’origine et l’ Etat Français, entérine le contrôle qui subordonne l’ouverture et le maintien des droits aux allocations non contributives que stipule le droit français, dès lors que les immigréEs retraitéEs passent plus de six mois hors de France.

Le second point concerne le lien entre immigration, développement et démocratie ; il est nécessaire de dissocier les politiques de gestion des flux migratoires de la question du développement. Les accords appelés de « gestion concertée» signés entre la France et certains Etats des pays d’origine instrumentalisent l’aide publique au développement pour servir les intérêts de la France et de l’Union Européenne, notamment par l’expulsion des sans papiers.

Les associations ont également insisté sur la nécessité d’intégrer dans le processus de l’égalité des droits pour tous, y compris, les étrangers avec ou sans papiers dans les pays du Maghreb, dans le cadre des cinq principes annoncés par le président tunisien : liberté de circulation, liberté d’installation, liberté de travail, droit de vote aux élections locales, droit à la propriété.

Enfin la délégation a attiré l’attention du Président de la République sur la situation inhumaine des jeunes Tunisiens dits de Lampedusa.

Nous avons clairement sollicité son attention pour qu’il veille à trouver une solution la plus adéquate à leur souffrance.

Par ailleurs, les associations ont sollicité du Président de la république l’implication de l’Etat tunisien dans la prise en charge conséquente du Forum Social Mondial de 2013 en Tunisie.

La même délégation a été ensuite reçue par le secrétaire d’Etat aux migrations et aux tunisienNEs à l’étranger, Monsieur Houcine Jaziri, sur les mêmes enjeux. A l’issue de cette rencontre, deux séminaires ont été proposés en Tunisie, l’un sur les conventions bilatérales, et l’autre sur immigration, développement et démocratie.
Les associations de l’immigration ont accueilli avec soulagement, l’écho qui a été fait à leurs attentes par le Président de la République et le secrétaire d’Etat aux migrations, en termes de perspectives pratiques vis-à-vis de leurs homologues français et européens.
Nous, associations démocratiques de l’immigration, appelons avec insistance, le Forum Social Mondial et l’ensemble de ses composantes à être vigilants, pour mettre devant leurs responsabilités les Etats qui font semblant d’ignorer les revendications de l’immigration. La coresponsabilité des Etats du Nord et du Sud est évidente dans l’exploitation des populations immigrées et de leurs droits depuis des décennies.

Monastir, 12 Juillet 2012

Les associations signataires :

– Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) ;
– Association des Marocains en France (AMF)
– Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
– Association des Démocrates Tunisiens de France (ADTF)
– Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM)
– Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT)
– Collectif Justice et Dignité pour les Chibanis
– Elghorba
– Immigration Développement Démocratie (IDD)
– Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens (UTIT)

https://picasaweb.google.com/114600362942396530293/AssembleePreparatoireDuForumSocialMondial2013Monastir#

http://www.tap.info.tn/fr/fr/politique/300-politique/29193-marzouki-sinteresse-aux-affaires-des-emigres-tunisiens-et-aux-difficultes-quils-rencontrent.html