Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Communiqué de la Rencontre Nationale pour les Chibanis

C’est à Perpignan que de nombreuses associations et collectifs de chibanis, ( l’ATMF, le Gisti, l’ASTI, la Cimade, et des structures plus locales ou régionales comme le Tackikollectif et Case de santé de Toulouse, le Patio des aînés et El Ghorba de Lyon, la Frachi (Fédération Régionale des Acteurs Intervenants auprès des ChIbani-as) de Marseille et sa région etc…) se sont retrouvées devant la préfecture afin de dénoncer le sort des vieux migrants dits chibanis, victimes de discrimination de la part des diverses branches de l’administration française.
Afin de soutenir cette action plusieurs associations membres de l’ATMF ont fait le déplacement dont l’ATMF Montpellier, ATMF Aix-en-Provence, ATMF Argenteuil et ATMF National. Une expression de solidarité appréciée par tous.

Jeudi 28 juin :

A l’occasion de la rencontre nationale pour les vieux migrants du 29 juin 2012, une réunion préparatoire s’est tenue à Perpignan le 28 juin 2012 en présence de : Annie Rideau (Collectif SOS Chibanis 66), Gabriel (ASTI), Hubert (Cimade), Bouallam Ghorba (Lyon), Nacer EL idrissi (ATMF National), Mohammed Ouachekradi (ATMF) et Margaux Davrainville (ATMF National).
Le déroulement de la journée du 29 fut redéfini en quatre étapes :

•Rassemblement devant la préfecture de Perpignan à 10h

•Trois tables rondes : aspects juridiques, l’action à entreprendre et témoignages.

•Une assemblée plénière

•Soirée festive dans le cadre de la fête des travailleurs catalans

Vendredi 29 juin :

Le rassemblement devant la préfecture a réuni quelques 70 personnes : des chibanis, des militants associatifs et des bénévoles. Une délégation a été reçue par le secrétaire général de la préfecture. Ce dernier, en poste depuis quelques semaines seulement a admis ne pas connaitre le dossier et s’est engagé à l’étudier sérieusement et le transmettre à sa hiérarchie.
Les échanges des trois ateliers ou tables rondes furent de grande qualité. De la séance plénière est née une coordination nationale dont les missions seront les suivantes :

•Faire pression afin d’annuler la dette des chibanis, notamment par des adresses aux organisations syndicales, aux présidents de groupe de l’Assemblée Nationale et aux députés et sénateurs locaux.

•Agir pour le rétablissement de leurs droits avec effet rétroactif.

•Demander une renégociation des conventions bilatérales avec les Etats du Maghreb

•Promouvoir le rattachement des droits sociaux à la personne et non plus à la résidence
Une rencontre placée sous le signe de l’échange et de la volonté de défendre ces Chibanis souvent très isolés. Nous espérons qu’avec une mutualisation des moyens et des informations de chaque structure le combat aboutira prochainement.
P.S. Nous insistons auprès de chaque militant(e) et association membre, de faire de la question des chibanis une question d’enjeu quotidien.

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APPEL URGENT A TOUS LES RESIDENTS DES FOYERS DE TRAVAILLEURS IMMIGRES !

I. Pas « d’élection » ni de « négociation » bidon avec Adoma, sans la satisfaction des revendications des résidents et de leur coordination !

Nous en appelons à la responsabilité personnelle de chaque résident, pour refuser catégoriquement de signer, de cautionner ou de participer de près ou de loin, aux prétendues élections qu’Adoma s’apprête à imposer dans les foyers de force ou par magouille, clientélisme ou clanisme, ou tout à la fois, pour mettre en place son conseil de concertation fantoche ;

Nous attirons l’attention personnelle de chaque résident sur les dangers que représentent, pour nous tous, la farce de ce conseil de concertation où Adoma ne se concerte qu’avec elle-même. Il est taillé sur mesure pour les intérêts strictement financiers, de rentabilité, sur et dans le dos des résidents ;

Nous informons tous les résidents que la farce multi-dangereuse de ces élections fabriquées-maison et de ce conseil de concertation d’Adoma est un échec et qu’il est refusé par une très grande partie des résidents des foyers Adoma dans toute la France ; leurs comités contestent son fondement, sa légalité, son irrégularité et surtout ses conséquences sur la légitime représentativité réelle de défense des résidents ;

Nous précisons que le conseil de concertation d’Adoma, même s’il est légal-elle en fait dans la pratique un instrument de casse systématique de toute forme d’organisation adulte, responsable et citoyenne des résidents et de leurs comités

Nous soulignons, au crayon rouge, que le « protocole électoral » constitue lui-même la source du rapport inégal, du rapport dominant-dominé, dans la mesure où il stipule l’inégalité des représentants qui le composent en faveur de la direction Adoma et lui donne unilatéralement la présidence-imposée et non démocratique(puisque indigène !).

Nous insistons à nouveau auprès de tous les résidents pour refuser cette mascarade et de rejoindre les revendications, la mobilisation et l’union de tous les comités et les coordinations qui ont les mêmes problèmes, les mêmes intérêts et les mêmes buts de droit, de dignité et de justice contre les textes de fond d’Adoma qui formatent des foyers prisons.

II. Voici nos revendications ignorées depuis 10 ans !

1. La satisfaction des revendications des résidents et de leurs représentants, foyer par foyer sous le contrôle d’un huissier ou d’un avocat en raison de la perte de confiance irrévocable, dans tous les interlocuteurs que nous avons rencontrés depuis plus de 10 ans ;

2. La réhabilitation immédiate de la dignité et des droits des résidents en général et ,encore plus immédiatement, les résidents âgés ou malades-notamment par leur relogement dans l’habitat social adapté, avec le droit sans tracasseries administratives d’être rejoints y compris en foyer par leurs épouses ou la personne de leur choix ;

3. La re-négociation sur le même pied d’égalité entre la coordination des résidents et ADOMA du règlement intérieur, les contrats de résidence, de l’attribution des chambres et l’ensemble des aspects qui touchent à la gestion et/au fonctionnement et à la vie et relations sociales dans les foyers.

4. La fin du racket systématique commis sur le montant du loyer ,en ne fournissant aucune, aucune prestation comprise dans ce montant exorbitant de plus de 2000 euros pour un appartement collectif et presque 300 E pour un cagibi.

5. Le départ sans délai des soi-disants personnels d’encadrement qui ont semé depuis 15 ans au moins, la corruption et l’anesthésie des personnes, institué un statut d’indigénat et de pachas,…

6. La garantie de la sécurité physique et matérielle des personnes et du bâtiment par des mesures négociées avec les résidents, dans un cadre d’ensemble des comptes, des travaux, de l’attribution des chambres, des parties communes, de l’hygiène,…

7. L’intervention d’un Cabinet d’audit au choix des résidents et à la charge d’Adoma, pour constater les dégâts humains et matériels causés par l’abandon de ses obligations ;l’insalubrité, les décharges publiques, les poubelles entassées dans Les cours de foyers, les antennes relais (plus que juteuses pour Adoma) sur leur tête…et la guerre aux punaises et des insectes de toutes sortes jour et nuit dans toutes les chambres…

8. La mise à disposition et la réparation immédiate de ce que nous payons chaque mois, ascenseurs,l’électricité,réchauds,frigidaires,lavabos, bagageries, parties communes, éponges, serpillières, balais, vitres cassées, serrures, clés, fuites de pluie,…et un(e) responsable pendant la journée-payée- qu’on ne voit que pour encaisser les loyers ou provoquer les membres du comité de résidents.

III Pour une coordination de résistance et de combat :

Nous, résidents et leurs comités élus démocratiquement et leurs représentants de confiance, malgré des années de travail de sape et division, de dénigrement et d’ignorance savamment et massivement orchestré par des gestionnaires d’Adoma et d’autres ; après plusieurs consultations des résidents en assemblée générale et en concertation avec notre avocat ce dimanche 26 février 2012 et avec les délégations des comités de résidents des foyers (1000 personnes de 4 foyers) :Gennevilliers, Esso, Chandon, Le Coq, Aftam, le115, et en lien avec des camarades de Clichy, Colombes, Asnières, Champigny, Orléans – pour le moment- , nous décidons :

1. De nous constituer juridiquement en coordination de lutte pour la défense des résidents des foyers par la mobilisation d’un nouveau type de rapport de force,public et pour pouvoir aller en justice contre les pratiques et la politique d’Adoma ,dans le cadre d’une stratégie d’inspiration syndicale ;

2. De nous fédérer et d’unir nos actions, nos échanges et nos analyses, avec d’autres coordinations et comités de résidents en région parisienne, à Paris, en Ile de France ou en Province, avec une réunion inter-foyers dans les plus brefs délais.

3. De faire appel à la solidarité active de toutes les associations militantes et organisations syndicales, des juristes et des politiques, dès lors qu’ils respectent la légitimité de nos revendications et l’autonomie de ceux qui les vivent au quotidien depuis des décennies.

Avec les résidents des foyers, nous comptons sur votre solidarité active, vous, organisations syndicales ouvières, associations de l’immigration, de solidarité et humanitaires, médias, comme vous nous l’avez toujours exprimé.

Nous sollicitons votre signature de cet appel dans les meilleurs délais car nous sommes sous pression quotidienne de l’offensive que mène actuellement ADOMA.

Merci, avec nos amitiés militantes.

POUR INFORMATION : – Le 1er ministre ,le ministre de la santé, le ministre du logement, préfectures, mairies, la Cour des comptes, Mii los, les groupes du sénat et de l’Assemblée nationale, les groupes parlementaires de lU.E, les autorités des pays d’origine, la HALDE.

La coordination des résidents des foyers ADOMA

A Gennevilliers le 28 février 2012.

Contacts : 0762360435 ; ou 0606816830

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Séminaire sur les discriminations

Dans la continuité de nos actions communes, de défense des droits des personnes âgées immigrées, nous vous informons que nous organisons, à Paris, le samedi 4 février 2012 de 14h à 19h* une rencontre-débat pour lancer, ensemble, une campagne nationale contre les discriminations dont ils, elles, sont victimes.

Voici le programme que nous vous proposons :

1) Prise de parole de collectifs et d’associations sur les situations et les actions en 2012.

2) Mise à plat et mobilisation contre tous les dispositifs et pratiques discriminatoires : pour le rattachement des droits sociaux à la personne sans condition de nationalité, ni de résidence.

Interventions de juristes, notamment, Antoine Math ( membre du GISTI).

3) Renforcer et élargir notre réseau national, régional, local, en lien avec nos partenaires européens et du Sud, et interpeller le rôle et la responsabilité des politiques, des syndicats, des médias et de l’opinion publique …

Interventions de militant(e)(s) associatifs, notamment, Boualam Azahoum (association ELGHORBA à Lyon).

Dans l’attente de vos propositions ou suggestions, nous restons à votre disposition.

Avec nos vœux de faire de l’année 2012, l’année de la fin de ces discriminations !!!

*  » Centre Social et Culturel J2P 28 Rue Petit 75019 Paris « métro Laumière »

Contact :
M.Ouachekradi
06.63.02.95.22

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