Association des Travailleurs Maghrébins de France
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NOUS SOUTENONS LES 3 DE BRIANCON OUI à L’ASILE, NON A LA LOI COLLOMB

Nous serons tous une « bande organisée » autour des militant.e.s de la Solidarité.

Le 21 avril les militants d’un groupe d’extrême-droite suprématiste « Génération Identitaire », a mis en scène au col de l’Echelle (05) une opération de « blocage des frontières » entre la France et l’Italie, interdisant l’accès à des personnes épuisées par un trajet en montagne, les mettant ainsi potentiellement en danger. Cette action fut largement diffusée sur les réseaux sociaux à renfort de commentaires xénophobes

Le lendemain, une manifestation de 150 habitants des vallées frontalières, engagés dans la solidarité concrète avec les migrants transitant dans cette région, traversent symboliquement la frontière de Clavière jusqu’à Briançon, pour protester contre la militarisation de la frontière et la non prise en charge des personnes mineures ou en demande d’asile par les autorités. La gendarmerie française effectue alors 6 interpellations arbitraires. Trois personnes seront relâchées et trois autres sont en liberté provisoire, en Savoie et à Marseille. Elles sont poursuivies pour « avoir par aide directe ou indirecte, facilité ou tenté de faciliter l’entrée irrégulière en France de plus d’une vingtaine d’étrangers, avec cette circonstance que les faits ont été commis en bande organisée », elles risquent selon la loi française jusqu’à 10 ans de prison, assortie de 750 000 euros d’amende.

Le jugement a été renvoyé au 31 mai 2018.

A travers cette accusation c’est la solidarité humaine et toute forme d’assistance y compris à personnes en danger qui est ainsi considérée comme un délit passible de prison de très longue durée mais c’est aussi le déni pur et simple du droit d’asile et donc de séjour, lequel est une obligation conventionnelle de la France.

Devant une telle répression et atteinte à la conscience humaine nous sommes et nous nous sentons tous des montagnards, nous accompagnons depuis des siècles ceux qui doivent impérativement traverser la frontière pour se mettre à l’abri, protéger leur vie et leur liberté. Les montagnes par leurs innombrables sentiers nous aident.

Nous continuerons à le faire. Nous revendiquons notre aide comme légitime. Nous déclarons illégitime la loi qui nous incrimine, parce que contraire à la fraternité et au devoir universel des hommes au secours d’autres hommes en détresse. En mer comme sur terre: nous déclarons que nous continuerons à porter secours à ceux qui ont besoin de nos sentiers.

Personne n’est clandestin. Dans nos montagnes, il n’y a que des hôtes de passage. Cet appel est signé en Italie et en Suisse comme en France.

Cette hospitalité, nous nous rassemblerons: pour la réaffirmer en même temps que notre soutien aux trois inculpés de Briançon.

LE DIMANCHE 27 MAI, A PARTIR DE 15H30, PLACE DE LA REPUBLIQUE, A PARIS

Comité de soutien des Trois de Briançon, Tous Migrants de Briançon, Réseau hospitalité de Gap à la suite de la pétition rassemblant 3000 signatures initiées par Erri de Luca (http://firmaperitre.blogspot.fr/)

Premiers signataires: Comité de soutien aux trois de Briancon, Tous Migrants de Briançon, Réseau hospitalité de Gap, ADA – Accueil Demandeurs d’Asile (Grenoble), Association femmes plurielles, ATMF, Auberge des Migrants, Cercle Louis Guilloux, CGT Educ’action académie de Versailles, Collectif Accueil Migrants Valfleury, Collectif Outils du soin, Collectif Réfugiés du Vaucluse, Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics, COPAF, DAL, Ecologie Sociale, EELV, ENSEMBLE !, FERC CGT, FTCR, GISTI, Jarez Solidarités, Justice et Libertés 67, LDH-PACA, Les Ami.e.s de la Roya, Ligue des Droits de L’Homme, Mouvement Ecolo, MRAP, MRAP 84, PCF, PG, POID, République et Socialisme, RESF, RESF 23, RESF 48, Résistance sociale, Solidaire, UD CGT Paris, …

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Marche Solidaire, de Vintimille à Douvres, 60 étapes, 1 400 km, pour l’accueil des migrants, contre le blocage des frontières, contre le délit de solidarité

• Accueil à Dijon le vendredi 1er juin : 3 points de rencontre
– Départ de l’étape à 8h50 de la gare de Nuits Saint Georges,
– Arrivée à Chenôve chemin du Bas du Clos vers 16h30, étape à Chenove
– Accueil à Dijon à 18h place Wilson avec animation musicale et artistique (tous les talents sont invités à s’exprimer), casse-croute, informations des marcheurs et sur l’actualité des actions pour et avec les migrants en Côte d’Or
Toutes celles et ceux qui se sentent solidaires ou intéressés à débattre, à rencontrer les marcheurs sont invités à se joindre aux différents moments de leur choix
Une marche solidaire de plus de deux mois…L’Auberge des Migrants, avec La Roya Citoyenne, Défends ta Citoyenneté (D.T.C.) et de très nombreux citoyens, associations, ONG, collectifs, organise une longue marche, du 30 avril au 8 juillet 2018de Vintimille et la Roya à Calais et Douvres …La Marche joindra la frontière franco-italienne à la frontière franco-britannique, deux frontières bloquées, l’une pour tenter d’empêcher les migrants d’entrer, l’autre pour les empêcher de sortir !
pour l’accueil des migrants …La Marche Solidaire vise à demander un véritable accueil des migrants. Le gouvernement actuel les refoule à la frontière, les laisse dans la rue, les décourage de rester, en détruisant les abris, refuse d’examiner la demande d’asile des « dublinés », rejette de nombreux mineurs isolés en leur déniant leur minorité, expulse, y compris vers des pays en guerre et des dictatures. A travers la future Loi Immigrations et Asile, l’état s’apprête à aggraver la situation des migrants et à favoriser leur expulsion.
contre le blocage des frontières…La Marche vise à protester contre le blocage des deux frontières, blocage inefficace, inhumain et coûteux, qui oblige les migrants à prendre des risques énormes et enrichit les passeurs. Les migrants arrivant dans l’Union Européenne doivent pouvoir demander la protection de l’état européen de leur choix.
contre le délit de solidarité…La Marche Solidaire s’élève contre le délit de solidarité : au lieu d’encourager les citoyens à accueillir, à aider les migrants à s’abriter, à se nourrir, à se poser pour envisager leur avenir, l’état arrête, inculpe, condamne ces citoyens.
pour collecter des fonds et susciter des donations en nature pour aider les migrants…La Marche solidaire permettra de mettre en valeur les actions menées dans 60 villes-étapes, de collecter des fonds, de susciter des collectes de matériel, au bénéfice des actions à Calais et Grande-Synthe, dans la vallée de la Roya et dans d’autres localités.
… de façon colorée, gaie et ouverte…La Marche sera l’occasion de rencontres, d’échanges. Rassemblements, cortèges, repas, concerts, animations diverses, seront mis sur pied, dans un esprit festif, coloré, joyeux et ouvert au dialogue.
… 60 étapes, toutes organisées avec l’aide de relais locaux, toutes différentes …30 à 50 marcheurs parcourrent chaque étape. Les marcheurs invitent les citoyens solidaires à les rejoindre à l’entrée des villes-étapes. Le cortège se rendra dans un ou des lieux symboliques.
Accueil organisé par : Collectif de soutien aux demandeurs d’asile et migrants : ACAT Dijon / Action Catholique Ouvrière / AFRANE Bourgogne/AGIRabcd 21/Amis de la Confédération Paysanne/ Amnesty International Dijon /Association des Paralysés de France/ ATTAC 21 / ATMF Dijon / CFDT 21 / CGT 21 / Club Unesco Dijon/CCFD Terre Solidaire/CLCV /CNT 21 /Collectif du lycée d’accueil inter-national du Castel/Confédération Paysanne/ CSF / Espace Autogéré des Tanneries / Euphorbe en Illabakan / FCPE / FSU 21 / LVN personnalistes et citoyens / Ligue des Droits de l’Homme / MAN /Mouvement de la Paix/ MRAP / Pastorale des Migrants / RESF 21 / SAF /SNES FSU/ SOS Refoulement / SOS racisme / Solidaires / Solidarité afghane /Sud santé sociaux/ UJFP / UNEF/ Tends la Main / Urgence Solidaire Collectif soutien asile nord 21:Amnesty international – CCFD Terre solidaire – Emmaüs Planay – Ligue des droits de l’Homme, sections de Châtillon sur Seine et Montbard Auxois – MJC André Malraux – RESF – Secours catholique – Représentants des enseignants du collège Pasteur de Montbard Associés:Ligue de l’Enseignement -AIDES

 

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Festival-Moussem de l’Immigration et de la Tricontinentale 6-7 JANVIER 2017

Festival-Moussem de l’Immigration et de la Tricontinentale sera un moment populaire fort de la réappropriation de la mémoire de nos luttes au service de nos combats d’aujourd’hui. Organisé par le Réseau ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France),le Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires ( FUIQP) , avec le soutien du CEDETIM /IPAM ,de Sortir du colonialisme et de la Fondation Frantz Fanon.

 

APPEL pour un Moussem-Festival  de l’immigration et de la Tricontinentale

 Depuis plusieurs décennies, un vent mauvais souffle sur notre planète et en France avec des conséquences dramatiques, notamment sur les peuples des pays d’où nous (ou nos parents) sommes originaires. Les immigré(e)s et leurs enfants, qu’ils soient français ou non, en sont touché(e)s de plein fouet.

Sur le plan international la multiplication des guerres – de type néocolonial-  pour le pétrole et le pillage des matières premières stratégiques, conduit au chaos géopolitique et à l’éclatement de nations entières, à des centaines de milliers de réfugié(e)s, de déplacés (dont 49 millions d’enfants qui errent,  d’après l’UNICEF), de migrants qui risquent leurs vies pour le droit à… la survie ! Jamais notre monde n’aura été aussi scandaleusement générateur d’inégalités.

Ces inégalités scandaleuses et ces guerres dites de civilisation ont nourri et entretiennent des forces de la terreur comme Daech, qui prétendent faussement s’y opposer.

Un nouvel ordre colonial se met en place avec l’accaparement des terres des paysans par de grandes entreprises, la dette financière ou écologique, le brevetage du vivant, l’occupation de territoires comme la Palestine, le maintien de situations coloniales et le déni du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, comme le peuple kurde, ou comme le blocage d’une solution pacifique du conflit du Sahara occidental. En ce qui concerne la France, le colonialisme perdure en Kanaky, Polynésie, Mayotte, Guyane, Réunion, Martinique ou Guadeloupe, ainsi que le néocolonialisme dans le cas de la Françafrique, avec le maintien des bases militaires françaises ou du Franc CFA.

Le monde est dirigé par le capitalisme financiarisé et les Etats qui le portent au prix de la paupérisation des peuples de la Terre.

Sur le plan national, nous connaissons tous et trop les discriminations devenues ségrégatives mises en œuvre partout : dans les quartiers et les cités, des contrôles au faciès de la police, à l’embauche, à l’encontre des «chibanis(a) », des centaines de cheminots de la SNCF, des mineurs des Houillères, de ghettoïsation de populations entières, du droit de vote des étrangers mainte fois promis, jamais accordé.

Simultanément, nous assistons également à une offensive idéologique inédite depuis plusieurs décennies. Des débats sur l’« identité nationale » à celui sur le « Burkini » en passant par celui sur la « déchéance de la nationalité », par les discours sur nos « ancêtres les gaulois » ou sur « les Rroms n’ont pas vocation à s’intégrer », etc., une même logique se dévoile : celle d’un racisme explicite décomplexé masqué par les thématiques de « l’identité », de la « laïcité », du « droit des femmes » qui seraient menacées par l’immigration, par les réfugiés, par les musulmans,  etc. Nous sommes bien en présence de la construction d’un « bouc émissaire » servant d’écran à la régression sociale et à la précarisation généralisée qui se met en place pas à pas.

C’est pourquoi, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la Tricontinentale qui a été un moment d’espoir pour les générations de nos parents et de nos grands-parents, des peuples du monde,  nous voulons transmettre la pensée rebelle et le souffle qu’elle nous a légués.

Les signataires (collectifs et individuels) appellent à l’organisation d’un « Moussem-festival de l’immigration et de la Tricontinentale » les 6 et 7 janvier 2018 à Gennevilliers. Il s’agit de bâtir en commun un festival populaire ambitieux alliant la richesse des cultures et des arts dans leurs particularités d’une part ; des forums d’échanges et de débats sur la situation actuelle de nos luttes et de nos résistances d’autre part. Des prises de position forcément plurielles et communes à la fois, sont à l’ordre du jour plus que jamais pour une visibilité sociale et politique des questions qui nous concernent et dont nous refusons d’être que des enjeux.

A travers des initiatives et des mobilisations locales ou/et nationales, nous avons quatre  mois pour créer les conditions et les dynamiques d’un moment massif qui marque notre refus de l’inégalité. Une telle ambition est possible, elle est nécessaire. Le succès dépend de chacun(e) d’entre nous pour la mobilisation du plus grand nombre, pour faire de ce festival-Moussem un moment de la construction d’un grand mouvement pour la justice, l’égalité des droits, et le droit à l’égalité.

 

Signataires

 

    • Association des Travailleurs Magrébins de France (ATMF)
    • ACORT
    • AIDDA
    • Association Peoplekonsian
    • Attac
    • Association Femmes Plurielles
    • Association « Participation Citoyenne » (PACT/Paris
    • Association « Initiative, Emploi et citoyenneté » (IEC) (Etaples)
    • Association Promotion Vaulxtaire (Vaulx en Velin)
    • Association Rencontre et Dialogue (Roubaix), MRAP (Lille)
    • Association « Angue » (Lille)
    • Association « Tuttifrutti International » (Lille)
    • Associations des Mineurs Marocains du nord (AMMN)
    • Association « « Les Gesticulateurs Précoces » (Amiens)
    • Association « La réussite urbaine » (Rennes)
    • Association Nationale de Lutte contre la Francafrique (Montreuil)
    • Association « Contrevent » (Grenoble)
    • Association Cinécri(t) (Toulouse)
    • Association « Filles et Fils de la République » (Créteil)
    • Association Convergence Citoyenne Evryenne (CCI -Ivry-sur-Seine 94)
    • Association « sang pour sans » (Val de Marne)
    • Association « Le Paria » (Paris
    • Association Schebba « Maison de la femme » (Marseille)
    • Association Ancrages (Marseille)
    • Association Made in Bassens  Marseille en Action pour le développement et l’Echange (Marseille, quartier nord )
    • Association Franco-chilienne CORDILLERA (Villeneuve d’Ascq)
    • Amitiés et Echanges Culturels Internationaux (Montbéliard)
    • Association « Droits Ici Et Là-bas » (DIEL) (Paris)
    • Association des anciens travailleurs de Renault Billancourt Ile Seguin (ATRIS)
    • Arts et Culture des Deux Rives (ACDR) (Paris)
    • Association des Tunisiens en France (ATF)
    • Agence de promotion des cultures et du voyage (APCV)
    • Association France Palestine Solidarité Nord-Pas-de-Calais (AFPS)
    • Association des Palestiniens en Ile de France
    • Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA)
    • Association « L’yeux Ouverts » (France)
    • Association Marocaine des Droits Humains Paris (AMDH Paris)
    • Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM) Paris
    • Association Marocaine des Droits Humains Nord/France (AMDH Nord/France), Collectif Urgence notre police assassine (UNPA Paris Ile de France, Saint Quentin, Le Havre, Blois, Montigny-en-Gohelle, Pays Basque)
    • Association Survie (France)
    • Les Amis de Robespierre (ARBR Arras)
    • Association de solidarité et d’information d’Asccés aux droits des étrangers extra communautaire (ASIAD)
    • CRID
    • CEDETIM /IPAM
    • le Comité des Sans-papiers 59 (CSP 59)
    • le Comité des Sans-papiers 75 (CSP 75)
    • Coalition Internationale des Sans-papiers et Migrants (CISPM)
    • Le collectif algérien en France « Agir pour le changement et la démocratie en Algérie » (ACDA) (Paris)
    • Collectif de réflexion et d’action postcoloniale (CRAAP/Lyons)
    • Collectif de soutien de l’EHESS aux sans papiers et aux migrant-es (LDH)
      • Collectif « Justice et Vérité pour Ali Ziri » (Argenteuil)
    • Collectif 3C
    • Collectif Afrique (Lille)
    • Collectif Les mots sont importants (Paris)
    • Collectif Manouchian (Lille)
    • Collectif et Justice pour Babacar Gueye (Rennes), Confédération Syndicale des Familles CSF/ France, Réseau Indonésie France Ras l’front Isère
    • Comité « Vérité et Justice pour Adama » (Beaumont-sur-Oise)
    • Comité Justice & Libertés Pour Tous (Nanterre)
    • Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN)
    • Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple palestinien 34 (CCIPPP34)
    • Campagne BDS France – Montpellier
    • Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT),
    • Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (F.T.C.R.)
    • Comité de Vigilance pour la Démocratie en Tunisie (Belgique)
    • Collectif Mémoire Coloniale et Lutte contre les Discriminations (Bruxelles)
    • Coordination contre le Racisme et l’islamophobie (CRI)
    • Confédération 93 de lutte pour les sans papiers
    • Confédération Syndicale des Familles (CSF/France)
    • 9éme collectif des sans papiers
    • Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling (EMCEMO) (Pays-Bas)
    • Editions Syllepses (Paris)
    • El Ghorba (Villeurbanne)
    • Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires (FUIQP)
    • Fondation Frantz Fanon International
    • Ferguson In Paris (Aulnay-sous-Bois)
    • France –Amérique Latine
    • Fédération des Associations des Marocains en France (AMF)
    • Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s Immigré-e-s (FASTI)
    • Génération Palestine (Lille)
    • Groupe des Associations de Bagnolet (GAB
    • Inter-Collectif-Afrique (France)
    • Initiative Migration et Développement (IMIGRAD) (Bamako-Mali)
    • Identité plurielle (Tourcoing)
    • MRAP
    • NAOURA (Belgique)
    • Orchestre Poétique d’Avant-guerre (O.P.A) (Gironde)
    • Pas Sans Nous
    • Quartiers Nords/Quartiers Forts (Marseille)
    • Réseau Euro Maghrébin Citoyenneté et Culture REMCC
    • Réseau Immigration Développement Démocratie (IDD)
    • Sortir du colonialisme
    • Union syndicale Solidaires
    • T’OP ! Théâtre de l’Opprimé de Lille
    • L’Union des Tunisiens pour l’Action Citoyenne (UTAC) (Paris)
    • Union Juive Française pour la Paix (UJFP
    • La Voix des sans-papiers (Bruxelles)
    • La Voix des femmes migrantes au Maroc (Maroc)
    • L’Institut Mehdi Ben Barka

     

    http://www.atmf.org/wp-content/uploads/2017/12/4-PAGE-MOUSSEM-2017-.pdf

  • http://www.atmf.org/wp-content/uploads/2017/12/4-PAGE-MOUSSEM-2017-.pdf

 

 

 

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Les semaines de l’égalité 2017

Le 21 septembre 2015, le Conseil des prud’hommes de Paris a rendu sa décision sur le plus massif et le plus long procès contre les discriminations en France. Cette décision est historique : 842 cheminots marocains, c’est-à-dire 842 familles ont été reconnues et rétablies en droit. D’abord le droit à leur dignité.
Désormais ils ne sont plus considérés comme étant inférieurs à leurs collègues français. Ensuite le droit à l’égalité. Ils ont désormais le même statut de cheminots. Enfin, ils ont obtenu une réparation financière pour compenser les discriminations dont ils ont été victimes en matière de déroulement de carrière, de calcul de retraite, d’accès à la formation, d’accès aux soins et de facilités de circulation, ainsi que le remboursement des frais de justice. (la SNCF a fait appel depuis, et la délibération des juges est prévue pour janvier 2018))
Dans chaque page du jugement, la SNCF a été déboutée, condamnée et la nature de sa pratique jugée discriminatoire reconnue par un tribunal. 40 ans de discriminations qui touchent la vie et la santé de 2000 cheminots, parce qu’ils ont un infra-statut et parce qu’ils sont immigrés.

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Des morts sans sépulture

 

                                                     Un jour d’octobre 1961, la Seine a rougi d’un crime d’Etat.
Depuis, dans le silence et l’obscurité de ce même Etat, des femmes et des hommes meurtris par leur dignité arrachée se souviennent. Chaque 17 du dixième mois de chaque année, ils se retrouvent sur un pont qui enjambe la mémoire de l’eau.
Avec des fleurs à la main, avec le regard perdu au loin pour laisser réémerger ces morts sans sépulture, ils et elles témoignent. De pont en pont, d’Argenteuil à Nanterre, de Colombes à Gennevilliers, ils tissent les souvenirs avec le fil de la justice.
Rien, pas même le temps qui emporte les chibanis et les chibanias, ne dissout l’horreur perpétrée par l’Etat français. Rien, parce que tout nous y renvoie : des crimes policiers qui visent d’abord les enfants héritiers de l’immigration aux meurtres de milliers de migrants, organisés chaque année par la France et les autres gouvernements de l’Union Européenne. Des migrants qui fuient la misère et la guerre orchestrées par l’Occident.
Hier la Seine, aujourd’hui la Méditerranée, à son tour devenue le plus grand cimetière sans sépulture.
Rien ne nous fera oublier car tout fait écho au prix payé par ces Algériens et Algériennes qui se battaient pour l’indépendance.
 Rien ne nous fera oublier car d’autres peuples sous d’autres latitudes se battent pour la même indépendance et subissent les mêmes crimes racistes coloniaux, impérialistes.
 Rien ne nous fera oublier car sur les murs d’Argenteuil, l’affiche de monsieur Ali Ziri, même défraîchie avec le temps, résiste aux vents mauvais. Ali, 69 ans, tué par la police nationale un jour de printemps 2009, avait 20 ans ce jour d’automne 1961. Il savait ce que la police avait fait, il n’imaginait pas ce qu’elle ferait encore tant d’années plus tard. Là encore, lorsqu’il s’agira de condamner la police nationale, ses proches entendront la justice prononcer : « non-lieu ».
D’hier à aujourd’hui, nous poursuivons ce chemin de larmes et de recueillement car la douleur gronde encore dans nos corps. Mais nous poursuivons ce chemin de dignité en exigeant la reconnaissance de ces crimes d’Etat et la condamnation de l’Etat.
Nous ne voulons plus de ces plaques de rues, de places ou de ces frontons d’écoles et autres institutions d’Etat portant le nom d’esclavagistes et de colonialistes.
                   Il est temps de rendre hommage à celles et ceux qui ont mis leur vie au service de la lutte pour l’égalité et la dignité.
                                                 Ce 17 octobre, nous le ferons pour eux, parce qu’ils nous ont faits.
Argenteuil, 1er octobre 2017.
17 octobre 1961

17 octobre 2017     
Collectif citoyen « 17 octobre 1961 » d’Argenteuil, pour la 56 ème commémoration.
Mardi 17 Octobre 2017 à Argenteuil.

A 19h, Hommage aux morts sur le Pont d’Argenteuil.

A 20h, Projection du film « Les balles du 14 Juillet 1953»
de Daniel Kupferstein à la Maison des jeunes,
3 rue des Gobelins.

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Migrant-e-s âgé-e-s, les oublié-e-s de l’histoire

  

 

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Chibanis… contrôles discriminatoires de la part de la Carsat… suite

Grâce à la mobilisation et la détermination de l’Atmf nous avons obtenu l’annulation de plus de 4 600 € de dette réclamée par la Carsat à un Chibanis vivant dans un foyer Adoma à Strasbourg.

Mais malheureusement un autre Chibani du même foyer a reçu une notification, en date du 1er aout dernier, lui réclamant le remboursement de 6 870€.
Somme à rembourser au plus tard le 1er octobre 2017 !!!
Nous avons fait un recours auprès du président de la commission du recours amiable de Bas-Rhin.

Les contrôles discriminatoires et ciblés contre les Chibanis se poursuivent à Strasbourg et toujours en masse !
En effet le mardi 19 septembre plus de 10 contrôleurs (Carsat) ont débarqué au foyer Adoma (Strasbourg) pour exiger les passeports des Chibanis présents ce jour là et pour les autres un courrier déposé les invitant à se présenter à la caisse de retraite au plus tard le 29 septembre sous peine de leur suspendre leur Aspa (Allocation de Solidarité aux Personnes Agées, plus de 65 ans).
La Carsat ne se contente pas juste de suspendre l’Aspa, elle réclame le remboursement de cette aide et cela en revenant 3 ans en arrière !

À quand l’arrêt de ces harcèlements ?
Laissons les vivre leurs derniers jours DIGNEMENT.

Strasbourg – 29 septembre 2017

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Pour avoir plus d’information, merci de cliquer sur les liens ci-dessous :

1- La décision de la cour de cassation – carsat_contre_chibanis du 28 mai 2015 http://www.gisti.org/…/jur_cass_2015-05-28_aspa_condition-d…

2- Délibération de la Halde 2009-148 du 6 avril 2009 http://www.defenseurdesdroits.fr/…/h…/HALDE_DEL_2009-148.pdf

3- 2 articles des DNA du 18 mars 2016 http://www.dna.fr/edition-de-str…/…/des-chibanis-surendettes
et
http://www.dna.fr/edition-de-strasbo…/…/un-controle-de-masse

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Les jeunes mineurs marocains au square Alain Bashung

 

Depuis le mois de juin, plusieurs jeunes mineurs marocains nous visitent pratiquement tous les jours, en demande de soutien (nourriture, vêtements, se reposer…).

Voici  quelques  articles  décrivant la situation de ces  jeunes mineurs et le rôle des associations, dont l’ATMF, pour  leur trouver des solutions ;

Journal 20 Minutes : http://www.20minutes.fr/paris/2111883-20170803-paris-mineurs-marocains-square-alain-bashung-toujours-livres-memes

Journal H24 info : https://www.h24info.ma/maroc/videos-paris-colle-drogue-prostitution-drame-de-mineurs-marocains-livres-a-eux-memes/

Journal Elperiodico : http://www.elperiodico.com/es/sociedad/20170823/menores-sin-techo-marroquies-se-instalan-en-una-plaza-de-paris-6239234

Journal NPA : https://npa2009.org/actualite/antiracisme/quartier-de-la-goutte-dor-lerrance-des-mineurs-isoles-marocains

 

 

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Festival des Migrations • 30/09/2017 Place Gutenberg • Strasbourg

Nos revendications restent les mêmes et nous affirmons avec force :

L’urgence d’agir au niveau national et européen en réaffirmant l’intangibilité du droit international : les pays membres de l’Union Européenne ont signé la Convention de Genève sur le statut des réfugiés à savoir

  • Le droit de quitter tout pays, y compris le sien (article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, article 12 du Pacte international relatifs aux droits civils et politiques, dont les Etats membres de l’U.E. sont tous signataires)
  • Le droit d’asile (articles 31 et 33 de la Convention de Genève, article 18 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne)
  • Ce droit est entravé par l’Union Européenne qui tente de repousser ses frontières encore plus au sud et se rend ainsi complice de violations des droits humains lorsqu’elle soustraite le contrôle des personnes migrantes à la Libye et aux pays du Sahel.
  • Seule une application effective de cette convention, notamment par la délivrance de visas, permettra d’éviter les drames en Méditerranée. Des frontières fermées rendent la migration plus difficile, plus coûteuse et plus dangereuse ; elles ne l’empêcheront pas
  • Depuis 2000, l’Union Européenne a dépensé plus de treize milliards d’euros pour sécuriser, surveiller, contrôler ses frontières extérieures.
  • En pure perte sur la même période, migrants et réfugiés ont dépensé plus de quinze milliards d’euros pour les franchir !
  • L’Union Européenne ne doit pas confier la responsabilité des réfugiés (politiques, économiques ou climatiques) aux pays non-européens qui ne leur assurent aujourd’hui aucune protection effective. Cela pousse des personnes fuyant les conflits, comme les Syriens, à prendre la mer au péril de leur vie.
  • Les investissements économiques et l’aide au développement aux pays du Sud de la Méditerranée ne doivent pas être conditionnés à la mise en place des dispositifs de contrôle de flux migratoires, mais s’inscrire dans une dynamique d’égal à égal.
  • C’est bien la fermeture des frontières qui tue des hommes et des femmes sur le chemin de l’exil, car si les frontières étaient ouvertes, tous ceux qui veulent atteindre l’Europe, tous ceux qui en ont besoin pour sauver leur vie ou l’améliorer, pourraient arriver par avion ou par des routes sûres, sans avoir besoin de risquer leur vie en mer ni de débourser des sommes colossales pour franchir cette frontière.

Incapable de développer une véritable politique commune en matière d’asile et d’immigration, l’Union européenne ne fait rien d’autre qu’alimenter les affaires des passeurs, dont l’activité est aujourd’hui devenue le troisième trafic du monde en termes de chiffre d’affaire, derrière la drogue et les armes. Ce sont les passeurs qui désormais déterminent qui arrive en Europe, à quel endroit et à quel prix !

Ce changement de vision est urgent. Nous voulons une politique européenne d’asile et d’immigration basée sur le respect des droits des personnes migrantes plutôt que sur la répression. Nous réaffirmons la nécessité de construire une gouvernance alternative au modèle européen actuel. Ce chantier appelle d’une part, une réflexion approfondie avec des nouveaux acteurs incluant les collectivités locales, les universités, les réseaux de migrants et d’autre part, à porter un intérêt aux divers modèles migratoires alternatifs en cours dans d’autres parties du monde (l’Asie, l’Amérique latine, l’Afrique)

LE COLLECTIF POUR UNE AUTRE POLITIQUE MIGRATOIRE dont fait parti l’ATMF

 

 

 

 

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ATMF Strasbourg combat avec les familles des disparus en Tunisie

Après notre participation à la conférence internationale  » Migration Movements around the Mediterranean:Realities and challenges  » et dans le cadre du projet Missing at the Borders nous avons rencontré les familles des disparus afin de  leur donner une voix et une  visibilité. L’ATMF Section du Bas-Rhin a aussi rendu visite (Zarzis-Tunisie) a Chamssedine Marzouk , un ancien Pêcheur est devenu le fossoyeur des migrants qui meurent en mer. Depuis plus  de 11 ans , il s’occupe bénévolement de nombreux corps retrouvés aux larges côtes sud de la Tunisie. A travers cette visite, l’association des travailleurs Maghrébin montre sa solidarité avec Chamssedine, le croque mort des migrants rejetés par la mer, et notre compassion aux sans voix « Migrants disparus aux frontières « . .

 

 Par :Hatem Gheribi