Non à la politique de Sharon !Non au mur d’annexion !Non à l’occupation !
Le président de la République vient officiellement d¹inviter le Premier
ministre israélien, Ariel Sharon, en France, le 27 juillet.
Nos organisations, qui agissent pour la reconnaissance des droits nationaux
du peuple palestinien et pour une paix juste et durable entre Palestiniens
et Israéliens, ne peuvent accepter sans réagir cette visite officielle.
Le gouvernement israélien tente de se réhabiliter en annonçant le retrait
prochain des colons de la bande de Gaza qui, en réalité, maintiendra les
Palestiniens dans une prison à ciel ouvert. De plus, il poursuit
simultanément sa politique de colonisation et d¹annexion de la Cisjordanie
et de Jérusalem.
Le mur, dont il accélère la construction, morcelle ces territoires
palestiniens, confisque des terres et des points d’eau, détruit des
habitations et des cultures, enferme des centaines de milliers de
palestiniens dans des enclaves qui sont autant de bantoustans.
Dans le même temps, le gouvernement israélien ne cesse d¹étendre les blocs
de colonies. Il maintient en détention 8000 prisonniers politiques
palestiniens, au mépris de la IV° Convention de Genève.
En conduisant cette politique, les dirigeants israéliens entendent priver le
peuple palestinien de son droit à disposer d¹un Etat souverain, sur les
frontières de 1967, conformément aux résolutions des Nations unies.
Voilà tout juste un an, le 9 juillet 2004, la Cour Internationale de Justice
de La Haye, la plus haute instance judiciaire des Nations unies, a déclaré
illégale la construction du mur, demandé son démantèlement et enjoint la
communauté internationale à faire respecter par Israël le droit
international humanitaire incorporé dans la Convention de Genève.
L’Assemblée générale des Nations unies – dont les 25 Etats membres de
l’Union européenne – a adopté ces recommandations le 20 juillet 2004. Mais
rien n¹a, depuis, été entrepris pour contraindre le gouvernement Sharon à
renoncer à sa politique d¹agression et de guerre. En France, des centaines
de milliers de citoyens ont déjà signé une pétition condamnant le mur et
exigeant des sanctions contre le gouvernement israélien.
Dans ces conditions, la visite officielle d¹Ariel Sharon en France est un
déni du droit international et du droit des peuples à déterminer librement
leur destin. La venue de ce criminel de guerre, responsable entre autres des
massacres de Sabra et Chatila, est une insulte aux victimes de l¹occupation
et aux réfugiés. Elle est un mauvais coup porté à la perspective d¹un
règlement juste du conflit et à l’action des forces qui, en Israël, luttent
contre la colonisation des territoires palestiniens.
C’est pour cette raison que nous organisons un rassemblement-veillée, le
mardi 26 juillet, à partir de 21 heures, place de la Madeleine :
– pour le démantèlement total du mur d¹annexion de la Cisjordanie et de
Jérusalem ;
– pour la fin de l¹occupation des territoires palestiniens ;
– pour la libération des prisonniers politiques détenus par Israël au mépris
de la IV° Convention de Genève ;
– pour que les autorités françaises, et au-delà celles de l’Union
européenne, exigent du gouvernement Sharon qu’il respecte les exigences de
la Cour internationale de justice, et qu’elles s¹engagent à prendre des
sanctions à son égard face à son refus persistant.
Premiers signataires : Les Alternatifs, Association de défense des droits de
l¹Homme au Maroc (ASDHOM), Association France-Palestine-Solidarité (AFPS),
Association des jumelages France-Palestine (AJFP), Association des
travailleurs maghrébins en France (ATMF), Campagne civile internationale
pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), Les Casques bleus
citoyens (LCBC), Collectif Faty Koumba, Collectif des musulmans de France
(CMF), Collectif de pratiques et de réflexions féministes « Ruptures »,
Coordination des comités Palestine, Collectif Paix Palestine Israël de
Saint-Denis (CPPI), Femmes en noir, Femmes solidaires, Ligue communiste
révolutionnaire (LCR), Mouvement contre le racisme et pour l¹amitié entre
les peuples (MRAP), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Réseau
féministe « Ruptures », Solidaires des Israéliens contre l¹occupation
(SICO), Union générale des étudiants de Palestine (GUPS-France), Union juive
française pour la paix (UJFP), les Verts.