Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Journée contre les violences policières – ATMF Strasbourg

Le 20 juin, l’ATMF Strasbourg a été invitée par le Centre autonome Molodoï à tenir une table de presse lors d’une journée sur les violences policières organisées par l’AFA.

 

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« Le 17 juin 2007, Lamine Dieng, 25 ans a été étouffé par la police lors d’une interpellation, alors qu’il est maintenu au sol, menotté dans le dos, pieds sanglés, et emmené dans un fourgon de police où il décède. Un non-lieu en faveur des policiers a été prononcé le 24 mai 2014. Le 26 août 2014, c’est Hocine Bouras qui perd la vie d’une balle dans la tête à Colmar alors qu’il était menotté dans un véhicule de gendarmerie. Ces noms viennent rallonger la liste bien trop longue des personnes « mortes pour rien » dans les mains de la police. Aujourd’hui, les familles réclament vérité et justice, et nous voulons leur apporter du soutien dans ce combat. Pour cela nous vous invitons à se rencontrer pour cette journée du 20 juin 2015 au Centre Autonome Jeune Molodoï pour soutenir et continuer de mener les luttes contre les crimes policiers et les lois sécuritaires. Parce que nous refusons d’ignorer et d’isoler la mort de Hocine Bouras. Que (nous) fait la police ? Elle contrôle, elle humilie, elle réprime, elle blesse, elle enferme, et encore trop souvent, elle tue. Parce que lorsque la police assassine, la justice acquitte, ce qui garantit l’impunité des policiers et laisse multiplier le nombre des vies volées. Quoiqu’on en dise, l’ordre policier est celui de l’insécurité sociale, celui servant l’ordre sexiste, raciste et colonial Républicain. Parce que nous ne sommes pas dupes que l’intensification des lois sécuritaires ( toujours plus de police, toujours plus armée et donc toujours plus violente et omniprésente ) va de paire avec attaques contre les droits sociaux et surveillance généralisée de chacun et chacune. Les marchands de peur font bien leur travail, surtout  dans ce contexte de crise globale, pour réprimer les luttes sociales, brutaliser et emprisonner et/ou expulser les sans-papier.e.s, les Rroms, les plus démuni.e.s, les militant.e.s, les révolté.e.s, les jeunes des quartiers populaires. Pourtant, le 18 mai 2015, lors de l’annonce des relaxes des policiers qui ont 10 ans auparavant provoqué la mort de Zyed et Bouna, des rassemblements et des mobilisations ont eu lieu dans de nombreuses villes pour affirmer que les luttes contre la hagra policière ne sont pas terminées.

Comme pour Zyed et Bouna, Lamine Dieng, Rémi Fraisse et tou.te.s les autres, Bouras Hocine, on n’oublie pas, on ne pardonne pas !
Que crève l’État policier et ses permis de tuer !

Au programme du 20 juin au Centre Autonome Jeune Molodoï : rencontre avec des associations locales et des collectifs qui s’intéressent à ces questions, tables de presse et info-kiosques. Une exposition et des vidéos permettront de partager des outils d’information sur les (mé-)faits policiers. Les Éditions La Pigne seront également présents pour présenter la réédition de Souscription pour l’édification d’un monument au Policier Inconnu de Maurice Rajsfus. La « friterie du progrès » sera aussi présente pour régaler les éventuelles fringales (pour celles et ceux qui ne jeûnent pas). Dès 14h, l’association Genepi propose une rencontre avec Laurent Jacqua qui interviendra sur les ERIS, ces équipes d’intervention en prison. A 17h30, Mogniss Abdallah (qui a fondé l’agence de contre-information Im’média en 1983 et a écrit Rengainez on arrive! – Chroniques des luttes contre les crimes racistes ou sécuritaires, contre la hagra policière et judiciaire (des années 1970 à aujourd’hui)- )  partagera ses recherches et expériences sur les luttes contre les violences racistes et sécuritaires. Cette rencontre qui remettra cette journée dans une perspective de mémoire des luttes permettra de discuter avec la famille de Hocine Bouras sur les solidarités que nous pourrons construire dans le cadre de cette affaire, et au-delà, contre toutes les formes de dominations policières. Elle sera aussi l’occasion de rendre hommage à Hocine Bouras, « mort pour rien » parmi tant d’autres.

La solidarité est notre arme, soyons nombreux.ses au Centre Autonome Jeune Molodoï  le 20 juin 2015 à Strasbourg ! »

 

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