Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre - 75018 Paris
01 42 55 91 82 national@atmf.org

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Communiqué de soutien à Youssef Boussoumah

Youssef Boussoumah refoulé de Tunisie : une honte!

Notre camarade Youssef BOUSSOUMAH, a été arrêté à l’aéroport de Tunis, car fiché depuis l’époque de Ben Ali pour son soutien à la lutte et aux combats pour la liberté en Tunisie. Après avoir passé la nuit à l’aéroport, il a été expulsé vers Paris.
Les militantes et militants de l’ATMF condamnent cette expulsion par les autorités tunisiennes.

L’ATMF apporte son soutien et sa solidarité avec notre camarade et ami, Youssef Boussoumah, militant de la cause palestinienne, de la défense des droits des migrants et membre fondateur du PIR.

Le secrétariat de l’ATMF, Paris 22 décembre 2014

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Communiqué de soutien à Nacera Detour

ATMF : communiqué de solidarité

Les autorités douanières de l’aéroport de Marrakech ont confisqué aujourd’hui des documents appartenant à Mme NACERA DETOUR, militante des droits de l’Homme, présidente du Collectif des Familles des Disparus en Algérie et de la Fédération Euro-méditerranéenne contre les Disparitions Forcées (FEMED).
Ces documents dénoncent les disparitions et l’absence des droits de l’homme en Algérie. Ces brochures contiennent les lieux de détention et des disparitions.

Mme DETOUR est venue pour participer au forum mondial des droits humains organisé à Marrakech.

Pour protester contre cette atteinte à la liberté d’expression dans un forum mondial des droits humains, Mohieddine CHERBIB (représentant du Comité Contre la Répression pour la Liberté des Droits de l’Homme en Tunisie) et TAOUFIK ALLAL, (représentant du Manifeste des Libertés) refusent de quitter l’aéroport sans récupérer les brochures saisies. Ils sont actuellement à l’aéroport.

L’ATMF, membre de la Coordination Maghrébine des Organisations des Droits de l’Homme (CMODH), qui avait déjà pris la décision de boycotter ce forum, apporte son soutien et sa solidarité à Nacera DETOUR, Mohieddine CHERBIB et TAOUFIK ALLAL.

L’ATMF dénonce les atteintes à la liberté d’expression dont sont victimes les défenseurs des droits humains au Maroc auxquels elle exprime son soutien et sa solidarité contre la répression du makhzen.

Le Secrétariat National de l’ATMF

Paris, le 26/11/2014
Driss Elkherchi
ATMF
0606816830

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Maroc – La situation des droits de l’homme Rôle de l’impunité avec Khadija RYADI

Khadija Ryadi : Ancienne présidente de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) Lauréate du prix 2013 de l’ONU Khadija Ryadipour la cause des droits de l’Homme

« Le point le plus important, aujourd’hui, c’est que l’impunité règne au Maroc. C’est elle qui autorise les violations graves des droits de l’homme commises par l’État car ses responsables ne sont jamais poursuivis pour leurs crimes. La justice marocaine n’est pas indépendante, elle est instrumentalisée par le pouvoir et permet de blanchir ceux qui se rendent coupables de violations des droits de l’homme. Les détournements de fonds publics, le pillage des ressources naturelles du Maroc par des entreprises ou des individus, sont des crimes mais ne sont jamais punis et cela encourage d’autres à agir de même. » K. RYADI

- Atmf Nancy >>> Jeudi 6 novembre 2014

à 20 h au MJC Pichon – 7, Boulevard du Recteur Senn, 54000 Nancy

- Atmf Dijon >>> Vendredi 7 novembre 2014

à 20h à la Maison des associations 2 rue des corroyeurs, Dijon en partenariat avec AMDH, CNT, LDH

- Atmf Strasbourg >>> Samedi 8 novembre 2014

à 16h30 à la maison des Associations – Salle Marguerite Yourcenar – Rez-de-chaussée, 1ª place des Orphelins – 67000 Strasbourg

 

Strasbourg Dijon Nancy

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Rassemblement en soutien aux organisations de droits humains au Maroc

A quelques semaines de la tenue du Forum Mondial des Droits de l’Homme au Maroc, les autorités marocaines poursuivent leur escalade à l’encontre des organisations et des militant(e)s des droits humains. Depuis juillet dernier, plus de 20 sit-in de l’Association Marocaines des Droits Humains (AMDH) ont été interdits. L’association a également reçu 17 suspensions d’utiliser des salles publiques, préalablement réservées, sans aucun fondement ni justification.

D’autres organisations ont enduré des interdictions comme la Ligue Marocaine de Défense des Droits de l’Homme (LMDDH), l’Instance Marocaine Des Droits Humains (IMDH), la Fédération Nationale de l’Enseignement (FNE), affiliée à l’Union Marocaine du Travail-Tendance Démocratique, etc. La section Maroc d’Amnesty International qui a lancé une campagne internationale pour l’arrêt de la torture au Maroc s’est vue interdire l’une de ses activités. L’association Freedom Now qui a pour objectif de défendre la liberté de presse et d’expression s’est vue également refuser son dépôt légal. L’Union Marocaine du Travail-Tendance Démocratique a connu le même sort quant au dépôt de son dossier légal.

Entre 2010 et 2014, des centaines de militant(e)s de droits humains, de syndicalistes étudiant(e)s ou d’activistes du mouvement du 20 février ont été poursuivis ou condamnés à des peines de prison. A ce jour, Wafaa Charaf et Oussama Housne, croupissent dans les prisons pour avoir dénoncé la torture qu’ils ont subie.

Le mouvement des droits humains au Maroc n’est pas resté les bras croisés. Les militant(e)s ont interpellé le ministre de la justice et d’autres membres du gouvernement ainsi que les responsables du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH). Des organisations internationales comme le Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH), la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) ont exprimé leur préoccupation face à la multiplication des atteintes aux libertés d’association et de réunion et des entraves à l’action des ONG de défense des droits humains. Enfin, 90 sections locales de l’AMDH ont organisé, le 15 octobre, des sit-in pour protester contre la répression du mouvement des droits humains dans son ensemble.

Pour dénoncer cette escalade d’interdictions et exprimer notre soutien aux organisations de droits humains et toutes les victimes des politiques répressives au Maroc, nous vous appelons aux Rassemblements le samedi 1 novembre 2014 à 15h devant les Ambassades du Maroc à Paris et à Bruxelles et devant le consulat du Maroc à Montréal.

 

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APPEL INTERNATIONAL POUR LA LIBÉRATION DE WAFA CHARAF

Wafaa Charaf a été arrêtée et mise en détention préventive le 9 juillet 2014 à Tanger. Elle avait déposé plainte contre X pour enlèvement séquestration et menaces le 27 avril 2014, à l’issue d’un rassemblement de soutien aux membres du bureau syndical de la société Greif qui avaient été licenciés après avoir créé une section syndicale.

Elle a déclaré avoir été séquestrée plusieurs heures, questionnée sur ses activités militantes et insultée, avant d’être abandonnée au bord d’une route à 12 Kilomètres du centre ville de Tanger. Mais entre avril et juillet, de victime, Wafaa deviendra une accusée. Elle sera convoquée plusieurs fois par semaine au commissariat et harcelée de questions. Sa famille et ses camarades seront aussi retenus plusieurs heures au commissariat pour instruction, alors que la police n’avançait pas sur l’identité des responsables de l’enlèvement de Wafaa ni sur la recherche de la voiture à bord de laquelle elle fut séquestrée.

Le 11 août, Wafaa a été condamnée à un an de prison ferme et à 1000dh d’amende et 50 000 dh (5000 €) de dommages pour « mensonges et diffamation », au cours d’un procès inéquitable, marqué par de nombreuses infractions dont, l’obstacle à la présence d’une observatrice internationale, Michèle Decaster mandatée par l’AFASPA, arbitrairement arrêtée pendant 7 heures pour l’empêcher d’assister à l’audience.

Wafaa Charaf est une militante active dans plusieurs organisations humanitaire, ouvrière et politique de Tanger. La jeune femme de 26 ans milite au sein de la jeunesse de la Voie Démocratique, du mouvement du 20 Février et de l’Association Marocaine des Droits Humains. Elle a participé à plusieurs réunions et sit-in de soutien aux ouvriers et ouvrières de la zone Franche de Tanger. Elle est membre du réseau de soutien aux migrants subsahariens candidats à la migration clandestine vers l’Europe qui arrivent et vivent à Tanger en attendant la traversée de la méditerranée dans des conditions économiques, sanitaires et humaines préoccupantes.

L’arrestation de Wafaa à Tanger n’est pas due au hasard, elle intervient au vu de l’importance de la ville située à moins de 14 kilomètres du continent Européen. Cette situation géographique fait de Tanger le siège d’une grande activité économique et d’échange avec l’Europe, d’où l’installation d’une zone Franche.

Zone franche qui bénéficie d’exonération de charges fiscales et sociales. Les réglementations sociales, environnementales et de l’emploi y sont favorables à certains types de projets économiques. The « Tangier Free Zone » (TFZ) confère aux opérateurs des avantages exceptionnels, notamment la dispense du régime de contrôle du commerce, l’exonération de tous les droits et taxes ainsi que des procédures douanières spéciales. La zone franche de Tanger est classée par le Financial Times parmi les six meilleures zones mondiales et elle emploie près de 45 000 personnes dont une majorité de femmes dans des conditions précaires.

Ainsi Wafaa a été enlevée, incarcérée puis condamnée, car elle est coupable de solidarité avec des syndicalistes et défend les droits des salariés. Wafaa paye le prix fort de son engagement pour les droits des ouvriers des usines de la zone franche de Tanger et pour la démocratie et la liberté d’expression au Maroc.

Le procès de Wafaa est un procès politique. Il montre la complicité entre les autorités marocaines et les grands groupes industriels qui veulent faire taire la voix des défenseurs des droits des travailleurs. Il s’inscrit dans un contexte marqué par la répression sauvage des militants et de tout citoyen épris de justice et de liberté. Il montre le vrai visage du régime marocain que le gouvernement et les médias en France voudraient présenter comme « une exception dans la région ». Force est de constater que c’est une exception en matière de non respect des droits humains, droits des femmes et droits syndicaux.

Wafa Charaf, soutenue par son comité de défense constitué d’une trentaine d’avocats, a fait appel de ce jugement inéquitable. La date de son procès en appel est fixée au 22 septembre 2014.

Pour exprimer notre solidarité avec Wafaa, réclamer la vérité sur l’identité de ses ravisseurs et la punition des coupables et exiger sa libération immédiate, nous vous appelons au Rassemblement le 17 septembre 2014 à 17h devant l’Ambassade du Maroc à Paris.

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Premiers signataires :

ASDHOM, MRAP, AFASPA, Ailes-fm, ATMF, AMF, FFMVJ-France, APADM, Femmes Égalité, Sortir du colonialisme, Appel-Egalité, EMCEMO (Euro-Mediterraan Centrum Migratie & Ontwikkeling), CRLDHT (Comité pour la Liberté et les Droits de l’Homme en Tunisie), Voie Démocratique – Europe, PADS – Fédération Europe, PSU, Parti des travailleurs de Tunisie-France, Le Front Populaire de Tunisie-coordination Île de France, PCF, PG, NPA, Mouvement des Jeunes Communistes Français (MJCF) ; AMEL(Association pour la Mixité, l’Egalité et la Laïcité en Algérie) ; AMDH Paris-IDF; RIAS; Réseau Féministe « Ruptures », LDH (Ligue des droits de l’Homme); les Voix Libres.

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Halte aux crimes racistes au Maroc

Dans la nuit du 29 août 2014, un migrant sénégalais a été assassiné à Tanger. Le racisme anti noir a atteint le seuil de l’intolérable sur le sol marocain.

L’ATMF condamne ces violences dont sont victimes les subsahariens au Maroc.

Les militants et militantes de l’ATMF sont indignés par le développement du racisme anti noir au Maroc.

Les autorités marocaines sont responsables de la montée du rejet de l’étranger par leurs politiques et pratiques de maltraitance, de violence, de chasse et d’expulsion des subsahariens.

Les militants et militantes de l’ATMF présentent leurs sincères condoléances à la famille et aux proches de la victime et appellent à rejoindre toutes les initiatives de solidarité et de lutte contre le racisme anti subsahariens au Maroc.

A Paris le 5 septembre 2014

Conseil d’Administration ATMF

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Maroc : Appel pour la libération de Wafaa Charaf

Nous avons appris l’arrestation de Wafa Charaf le 09/07/2014 à Tanger au Maroc. La police est venue la chercher au domicile de ses parents. Son crime ;  » ne pas se rendre à une énième convocations au commissariat ».

Les convocations au commissariat font partie du harcèlement auquel elle est soumise depuis qu’elle a déposé plainte pour enlèvement en avril dernier. En effet, la jeune militante de Tanger a fait savoir Le 27 Avril 2014 qu’elle a été enlevée par des policiers en civil et jetée dans une voiture banalisée à la fin d’une manifestation ouvrière . Elle déclare avoir été séquestrée plusieurs heures, torturée et insultée avant d’être abandonnée au bord d’une route à 12 Km du centre ville.

Wafaa est une militante active de plusieurs organisations humanitaire, ouvrière et politique de Tanger. Tout semble indiqué qu’elle est victime de la vengeance des autorités car elle a osé dénoncer dans sa plainte les méthodes policières. Elle paye le prix fort de son engagement pour les droits des ouvrières des usines de la zone franche de Tanger et pour la démocratie et la liberté d’ expression au Maroc. Wafaa est toujours en détention et sera présentée au juge le 04/08/2014.

Nous exprimons notre solidarité avec Wafaa et notre inquiétude sur son état de santé. Nous exigeons sa libération immédiate.

Paris, le 26 juillet 2014

Signataires :
– Lydia Samarbakhsh (responsable des Relations internationales du PCF), Patrick Margaté (Responsable du Maghreb et Proche et Moyen Orient au PCF), Marie-Christine VERGIAT (Députée Européenne Front De Gauche), Catherine Margaté (Maire de Malakoff), Raphaëlle PRIMET (conseillère municipale Mairie de Paris, membre du Conseil National du PCF), Mejdaline MHIRI (responsable nationale des questions internationales du Mouvement jeunes communistes Français – PCF), Danielle Simonnet (conseillère municipale Mairie de Paris, Secrétaire National du Parti de Gauche / PG), Delphine Beauvois (Secrétaire nationale du parti de Gauche à l’égalité et au féminisme / PG), Roseline VACHETTA (ancienne députée européenne (NPA), Christine POUPIN (porte-parole du NPA), Sandra DEMARCQ (NPA). Aziz HMOUDANE (élu municipal communiste Mairie 20è Arrondissement – Paris), Patrick Vassalo, (élu municipal Mairie de Saint-Denis (93), Abdelhak ZOMBO (Responsable Syndical CGT), Laurent BARBIER (Secrétaire de l’Union Locale CGT / Aulnay – Sous- Bois / 93), Aamar Yazid, Resonsable Syndical CGT (Union Départementale CGT / UD 92). Secrétariat National du secteur femme de la Voie Démocratique, Ailes-fm (Association Interculturelle pour la Laïcité, l’Égalité et la Solidarité avec les Femmes du Maroc), Femmes solidaires, Femmes Egalité, Marche Mondiale des Femmes / Section France, Femmes en Luth, Réseau Féministe « Ruptures » (France), Féministes pour une autre Europe (FAU), Femmes Plurielles, La Voix des femmes migrantes au Maroc, Femmes migrantes debout, Association Épanouissement féminin, Casablanca / Maroc, Association Amel (Association pour la mixité, l’égalité et la laïcité en Algérie), AFLA, ALL India’s Women Conference / Inde Emmta Menif (Présidente du Mouvement citoyen Kolna Tounes), Fatma Ben Gouider (Avocate de la cour de cassation / Tunisie), PG (Parti de Gauche), NPA (Nouveau Parti anticapiltaliste), Parti des travailleurs de Tunisie / Section France, Front Populaire Tunisie, Coordination Île de France, Said Sougty (secrétaire régional – Europe / la Voie Démocratique), ASDHOM (Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc), Forum Marocain Vérité et justice / Section France, Association des Parents et Amis des Disparus au Maroc (APADM), ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), AMF (Association des Marocains de France), ATMS (Association des Travailleurs Maghrébins / Zurich Suisse), L’association Autre Maroc / France, Organisation démocratique des Travailleurs immigrés du Maroc.ODT-I, FTCR ( Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives), Association citoyenne pour la démocratie participative (Tunisie), Association Wamdha pour la culture et la Communication (association fondatrice de la Coalition pour les Femmes de Tunisie), Inter-collectif de solidarité avec les luttes des peuples du monde arabe, MRAP ( Mouvement contre le Racisme et pour l’amitié entre les peuples), AFASPA (Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique), Enseignants Américains de NEA Peace & Justice Caucus (USA), L’Association Biblioatlas, Serenade Chafik (militante féministe Franco-Egyptienne), Naila Wardi (militante féministe et politique tunisienne), Véronique Elie (militante associative), Rania Majdoub (militante féministe tunisienne), Lana Sadeq ( militante associative palestinienne), Amina Khalid (militante marocaine des droits des femmes), Rafif Rifai ( plasticienne et enseignante Syro-française), Houda Zekri (Militante associative), Samia Ammour (militante Féministe Algérienne), Khadija Ainani (militante à l’AMDH), Said Chaoui (syndicaliste), Fatima Sekkak, Khadija Errebah, Malika Jghima, Fatiha Cherrour (France) Leile Zaibi (militante et féministe tunisienne), Alain Marcu (pour le secrétariat de A.C.! Agir ensemble contre le Chomage), Abdelaziz benabderrahmane (militant associatif) Saad Zouiten (militant des droits humains), Haddou JBILOU (Syndicaliste / Suisse)…

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Crédit photo : dr

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Halte à la répression au Maroc

Communiqué de l’ATMF :

Les forces de l’ordre marocaines s’acharnent avec violence sur les manifestant-e-s du Mvt du 20 Février.

Le dimanche 26 Mai 2013, ont eu lieu, à l’appel du Mouvement du 20 Février, des manifestations pacifiques de soutien et pour la libération des prisonniers politiques au Maroc.
Ces manifestations qui se sont déroulées dans plusieurs villes du Maroc ont fait l’objet d’interventions de différentes forces de l’ordre marocaines. Elles se sont attaquées très violemment, notamment à Rabat, aux manifestant-e-s.

Ces attaques se sont soldées par de nombreux blessé-e-s et des arrestations parmi les manifestant-e-s.


– L’ATMF reste solidaire avec le combat du peuple marocain et soutient sa lutte pour la démocratie, la liberté, la dignité et la justice sociale ;

– L’ATMF condamne la violence exercée par l’Etat marocain à l’encontre des manifestant-e-s ;

– L’ATMF condamne les violences et les arrestations qui ont visé les militant-e-s des droits humains ;

– La communauté internationale doit mettre la pression sur le gouvernement marocain pour libérer tous les prisonniers politiques ;

– L’Union Européenne doit cesser sa protection et sa complicité envers ce gouvernement qui ne respecte aucunement la charte universelle des droits de l’Homme.

Le Bureau National de l’ATMF

Paris, le 27 mai 2013

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L’apostat = délit passible de la mort au Maroc ?

Le Conseil des Oulémas du Maroc (المجلس العلمي الأعلى), institution officielle qui est sous la présidence du Roi du Maroc, a édicté un avis religieux, qui stipule que « tout Marocain coupable d’apostat envers l’Islam mérite la mort »(1). Ceci s’appliquerait à tout citoyen marocain né de père musulman et qui décide de suivre une autre voie religieuse ou philosophique.

Par cette affirmation est tout d’abord nié un point central de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : la liberté de conscience, par laquelle« toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. »(2). Elle est également en contradiction avec certains points de la constitution marocaine (droit à la vie, la liberté du culte, la liberté de pensée) et aux engagements internationaux du Maroc concernant les droits de l’homme. Enfin, ce sont aussi les longues luttes du peuple marocain pour acquérir les libertés démocratiques qui se voient bafouées.

Le Makhzen marocain, qui se targue via ses propres canaux de propagande et par le biais de la presse officielle, d’avoir fait « le choix d’un islam serein, équilibré et pondéré », cache derrière ce discours une réalité bien sombre. Au lieu d’œuvrer au développement d’une pensée islamique ouverte sur notre temps et tenant compte des évolutions des sociétés, il distille sous couvert de sauvegarder l’« identité marocaine », une idéologie des plus conservatrices, fermée à la modernité à travers une instance rétrograde avec rang d’institution constitutionnelle.

Cette lecture religieuse est dénoncée avec vigueur par les associations de la société civile marocaine et les défenseurs des droits humains, qui y voient la preuve du caractère rétrograde et moyenâgeux de ces organismes qui l’ont émise ou qui la soutiennent. Les forces salafistes ont d’ailleurs applaudi en y reconnaissant un de leurs objectifs.

Par ailleurs, nous prenons acte de la déclaration du délégué interministériel aux droits humains (DDIDH) estimant que son administration n’est pas concernée et obligée par la fatwa—avis du Conseil des Oulémas. Nous attendons que le Conseil National des Droits Humains (CNDH) prenne ses responsabilités et affirme clairement son attachement aux valeurs universelles des droits de l’Homme, en particulier le droit à la liberté de conscience des citoyens marocains.

Nous, citoyens d’origine marocaine et/ou maghrébine et/ou du monde qui luttons pour revendiquer le respect des musulmans résidant dans les pays où ils forment une minorité, exigence qui découle de la liberté de conscience, nous ne pouvons nous taire à propos des pratiques liberticides, non seulement au Maroc mais dans l’ensemble des pays du Maghreb. Nous qui combattons, de longue date, les exactions à l’encontre des opposants politiques, nous devons aussi briser cette chape de plomb qui étouffe tout ce qui touche à la liberté de conscience.

Nos réclamons donc la séparation du religieux et de l’Etat. Cette revendication est la seule garantie que les citoyens puissent jouir de la liberté de pensée et de conscience et elle est une des conditions nécessaires à la construction d’une véritable démocratie.

25 avril 2013

(1) Page 290-291 du livre « Les fatwas de l’organe scientifique chargé de fatwas 2004 -2010 » ;
 » الكتاب الذي يحمل عنوان « فتاوى الهيئة العلمية المكلفة بالإفتاء 2004 – 2012

(2) Article 18 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 décembre 1948

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Premiers Signataires :

Associations :

– ATMF ;
– Na’oura GSBM ;
– Le FCSME (Forum Citoyenneté Solidarité des Marocains en Europe) ;
– Centre Euromed Migration et Devolopement ( EMCEMO) ;
– Forsem ;
– L’ASDHOM ;
– le Manifeste des libertés ;
– Association femmes plurielles ;
– CRLDHT ;
– la FTCR ;
– Global Social Justice, Bruxelles, Belgique;

Personnes :

– Driss El Korchi – militants associatif ;
– Abdallah Zniber- militant associatif ;
– Aziz Mkichri – acteur associatif et militant des droits de l’Homme ;
– MENEBHI Abdou – militants associatif ;
– ATTAR SEMLALI Mehdi – militants associatif ;
– Tarek BEN HIBA, militant Tuniso-Français de l’immigration et des droits
de l’Homme ;
– LAHSSAINI Fouad – militants associatif ;
– Ahmed Faouzi – militant associatif ;
– Saïd Laayari – militant associatif
– Youssef Haji – militant associatif

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POUR SIGNER

Abdallah Zniber : abdallah.zniber@wanadoo.fr

Driss Elkorchi : driss.elkorchi@skynet.be

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« La France reçoit 1 réfugié » !

Suite à l’appel de soutien des grévistes de la faim du camp de Choucha en Tunisie, une délégation* des associations membres du FALDI (Forum des Associations des Luttes Démocratique de l’Immigration) a été reçue jeudi 11 avril 2013 par le représentant du HCR à Paris.

L’entretien a porté sur les revendications des réfugiés de Choucha, en l’occurrence la demande de réexamen des dossiers des 300 personnes déboutés par le HCR à Tunis ; le
maintien d’ouverture du camp de Choucha et le rétablissement de l’eau et de l’électricité en attendant le règlement définitif ; l’admission des 600 réfugiés reconnus par le HCR dans
d’autres pays où les conditions d’accueil du statut de réfugié sont reconnus et garantis.

Le représentant du HCR nous a informé que sur les 600 personnes ayants obtenus le statut de réfugié, 400 ont déjà eu une promesse de réinstallation. Les 200 autres n’ont, jusqu’à
aujourd’hui, reçu aucune destination.
Concernant les 300 personnes déboutées, le représentant du HCR a affirmé qu’elles peuvent faire la demande de réexamen de leur situation au cas où des éléments nouveaux
apparaissent.

Concernant la fermeture totale du camp de Choucha en juin 2013, le représentant du HCR n’a donné aucune garantie pour une solution alternative.

La délégation des associations du FALDI a, de son côté, mis en garde le HCR des conséquences graves de la fermeture du camp, avant que la situation de l’ensemble des
réfugiés ne soit régularisée.

Par ailleurs, nous avons appris, depuis la mise en place du plan de réinstallation des réfugiés venant de Libye suite à la guerre, le gouvernement français n’a accueilli qu’une
seule personne réfugiée, et ce malgré sa responsabilité suite à son engagement militaire dans la guerre menée en Libye.

– Nous appelons le HCR et le gouvernement tunisien à trouver d’urgence une solution qui garantisse l’intégrité physique et morale des hommes, femmes et enfants qui risquent d’être laissés pour compte à la suite de la décision de fermeture du Camp de Choucha, d’ici le mois de juin.

– Nous appelons la communauté internationale, le gouvernement tunisien et le gouvernement français à prendre leurs responsabilités pour résoudre ce drame
humanitaire.

– Nous appelons les organisations de la société civile en Tunisie, au Maghreb, en France et en Europe à renforcer leur soutien aux grévistes de la faim pour l’aboutissement de leurs
revendications légitimes.

Paris le 11 avril 2013

* Avec le soutien de Migreurop

Contact :

— Abdallah Zniber : 0671213554 – abdallah.zniber@wanadoo.fr
— Driss El Kherchi : 0781146127 – delkherchi@yahoo.fr
— Fabien Yéné : 0662556521 – yenefabien@yahoo.fr
— Mouhieddine Cherbib : 0650520416 – cherbib@gmail.com

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Tunis le : 10/04/2013

Communiqué :

Soutien aux réfugiés de Choucha en grève de la faim dans leur manifestation pacifique le jeudi 11 Avril à Tunis

Nous sommes un groupe de 228 réfugiés du camp de Choucha, de différentes nationalités (Palestine-Somalie – Érythrée – Tchad – Soudan – Éthiopie). Il y a, parmi nous, 52 enfants, 35 adolescents sans familles ainsi que 34 personnes habitant à Médenine ayant obtenu un certificat de réfugiés de la part du HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés). Nous avons entamé une greve de la faim illimitée depuis le 29 Mars.

Nous avons fui la Lybie pour le camp de Choucha en Tunisie où nous avons trouvé refuge, suite à la guerre et les frappes de l’OTAN, craignant pour nos vies, laissant derrière nous tout ce que nous possédions. Nous avons été surpris par la décision du HCR de nous séparer du reste des réfugiés et de ne pas transmettre nos dossiers aux pays dotés de systèmes d’asile. Nous nous sommes adressés au chef du HCR à Zarzis, Mr Hovig, qui nous confirmé son refus définitif de son organisation de transmettre nos dossiers à ces pays.
Le HCR a décidé de fermer le camp de Choucha et de nous imposer le programme d’intégration local en Tunisie alors que nous leur avions clairement signifié notre refus ferme et définitif de cette décision pour les raisons suivantes :

Premièrement : Les difficutés quotidiennes que nous vivons au quotidien liées à la violence verbale ou physique, venant de quelques citoyens tunisiens et de quelques membres des forces de l’ordre.

Deuxièmement: La Tunisie est encore au stade de la révolution et n’est pas encore complètement stabilisée

Troisièmement: En Tunisie, il n’existe pas de loi préservant et garantissant les droits des réfugiés, autant au niveau des droits civils que politiques. Le HCR nous donc condamne à un destin incertain sans issues.

Suite à notre prise de position, un des responsables du HCR a menacé de couper l’eau, l’électricité et de nous priver des soins de santé de base pour nous et nos enfants dans le camp de Choucha, pour nous pousser à choisir entre une mort certaine ou l’acceptation inconditionnelle de ce programme. En conséquence, nous avons décidé de rester dans le camp de Choucha peu importent les circonstances.

En tant qu’êtres humains, nous avons aussi le droit de déterminer notre destin. Vouloir nous imposer l’intégration locale équivaut à renoncer à nos droits fondamentaux, garantis dans les conventions et traités internationaux ainsi que dans les coutumes et les religions.

Par conséquent, nous appelons le gouvernement tunisien à :

1- refuser ce programme d’intégration des réfugiés en tenant compte de nos revendications légitimes. Ainsi que de s’aligner la décision du gouvernment Egyptien qui a refusé ce type de programme étant donné l’absence de législation permettant de traiter ce genre de dossiers

2- maintenir le camp de Choucha jusqu’à ce qu’une solution juste et consensuelle ne soit trouvée

3- Faire pression sur le HCR afin de reprendre le programme initial dont ont bénéficié les premiers réfugiés

Nous espérons une réponse rapide étant donnée notre situation difficile. Nous vous informons que nous avons entrepris un sit-in devant le bureau du HCR depuis le 26 Mars et entamé une grève de la faim illimitée depuis le Mars 29, et que l’ambulance de la protection civile a été empéché de venir secourir les grévistes de la faim.

Par conséquent, nous lançons un appel au peuple tunisien pour soutenir notre cause et participer en signe de solidarité à la manifestation que nous organisons le jeudi 11/04/2013 à la Kasbah à Tunis à 12h00 pour faire parvenir notre voix au gouvernement tunisien.

contact :

— 00216 27 415 558 – choucha@riseup.net
— https://www.facebook.com/refugees.shousha?fref=ts
— https://www.facebook.com/events/238671322946420/
— http://chouchaprotest.noblogs.org