ATMF de Montpellier
ATMF Montpellier / M.NACIRI, 13 RUE DE LA FIGAIRASSE, LES IRIS, 34070 MONTPELLIER
Téléphone : 04 67 10 09 83
Portable : 06 28 06 64 64
Courriel : atmf34@hotmail.f
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ATMF Montpellier / M.NACIRI, 13 RUE DE LA FIGAIRASSE, LES IRIS, 34070 MONTPELLIER
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Paris le 17 février 2010
Nous, organisations de migrants et de solidarité avec les personnes étrangères avons pris connaissance du projet de réforme du CESEDA. Ces nouvelles dispositions sont dans le droit fil de la directive retour qui criminalise l’étranger.
Les exemples les plus criants en sont :
•L’élargissement des zones d’attente qui auparavant étaient à un point de passage frontalier, permettra de transformer n’importe quel endroit du territoire français en une zone d’attente pour les étrangers.
De plus, un dispositif d’expulsion accéléré est même prévu sous la forme de l’Obligation à Quitter le Territoire Français Sans Délai. Dispositif assorti d’une réduction sans précédent des délais de recours (48 heures).
Il faut également ajouter :
•Le retour de la double peine : la reconduite à la frontière peut être
assortie d’une interdiction de trois ans de tout le territoire européen et d’un fichage au système d’information Schengen. Autrement dit, le bannissement administratif !
•L’allongement de la durée de rétention qui passe de 32 à 45 jours. Cette privation de liberté va à coup sûr favoriser l’ouverture de nouveaux centres de rétention.
•La restriction des garanties de défense, le juge des libertés et de la détention ne pourra intervenir que cinq jours après l’enfermement de la personne étrangère au lieu de 48 heures actuellement. Un abaissement de la protection des Libertés qui risque d’aboutir à des expulsions sans contrôle du respect des procédures.
Autant de mesures qui renforcent la politique d’expulsion massive et
inhumaine.
Enfin, le principe de l’immigration choisie est définitivement entériné avec la création de la carte bleue européenne pour le salarié qui perçoit un revenu supérieur à 1,5 fois le salaire moyen. Une mesure qui favorise encore davantage le pillage des compétences des pays du sud par les pays du Nord.
Les associations signataires dénoncent ce projet de réforme du CESEDA. Rappelons que cette réforme est la cinquième en 6 ans : un véritable acharnement. Nous dénonçons l’attaque faite aux personnes migrantes et à leurs droits et appelons chaque citoyenne et chaque citoyen et toutes les associations à se mobiliser pour faire barrage à cette nouvelle agression contre les droits
inaliénables des personnes.
Organisations signataires : ACORT (Assemblée des Citoyens originaires de Turquie), ATF (Association des Tunisiens de France), ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), FASTI (Fédération des Associations de
Solidarité avec les Travailleur-euse-s Immigré-e-s), FTCR (Fédération des
Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives).
Fév
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A l’initiative du « Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens ».
Le 27 décembre marquait le premier anniversaire du début de l’agression israélienne contre les Palestiniens de la Bande de Gaza. Les bombardements massifs, les destructions et les massacres (plus de 1400 victimes palestiniennes dont une majorité de civils), sont venus s’ajouter aux effets désastreux du siège total, suscitant l’indignation des opinions publiques internationales. En France, le 10 janvier dernier, nous étions 300 000, unis dans la diversité, à l’appel du Collectif National, dans 100 villes de France.
Les Nations-Unies ont depuis explicitement endossé le rapport du juge Goldstone. Celui-ci demande une levée immédiate du bouclage de Gaza et affirme notamment que l’armée israélienne a sans doute commis des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité.
Un an après, l’objet de nos mobilisations reste d’actualité. Le blocus est toujours aussi dur, si ce n’est plus puisqu’il interdit en plus toute reconstruction des habitations et édifices détruits. Le gouvernement d’extrême-droite israélien refuse tout compromis. Il faut briser le siège, juger les criminels de guerre, sanctionner Israël. Face à l’impasse des négociations entre Israéliens et Palestiniens, c’est à nous, citoyens, organisations de la société civile, syndicats et partis politiques d’amener nos dirigeants à imposer le respect du droit international.
Gaza, 1 an après: Grande Manifestation Samedi 6 Février 2010 à 14h
signataires :
Agir contre le Colonialisme Aujourd’hui Alliance For Freedom And Dignity –France (AFD-France), Association des travailleurs maghrébins de France ( ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association nationale des élus communistes et républicains (ANECR), Association pour les jumelages entre les camps de réfugies palestiniens et les villes françaises (A.J.P.F.), Association républicaine des anciens Combattants, Campagne Civile de Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP), CICUP, CPPI Saint-Denis (Collectif Paix Palestine Israël), Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Paix, Droit-Solidarité, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux Rives (FTCR), Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE), Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Génération Palestine (GP), GUPS – Union Générale des Etudiants de Palestine, La Courneuve-Palestine, Le Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Paix (PAOR), Les Alternatifs, Les femmes en Noir, Les Verts, Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Organisation de Femmes Egalité, Parti Communiste Français (PCF), PCOF, Solidarité Palestine 18°, Union des Travailleurs Immigres Tunisiens (UTIT), Union Juive Française Pour la Paix (UJFP), Union syndicale Solidaires
Fév
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CAMPAGNE « RACKET SUR LES TRAVAILLEUR-E-S SANS-PAPIERS » –
COMMUNIQUE
30 janvier 2010
ET SERONT RECUS A BERCY JEUDI 4 FEVRIER A 16 H 00
Après avoir occupé la direction des impôts de Paris Centre durant l’après midi et la soirée du mardi 12 janvier, les 280 travailleur-e-s sans-papiers (CSP 75 – 17 – 93 – Vitry) et leurs soutiens (Droits devant !! – Syndicat National Unifié des Impôts, SNUI – SUD Travail – ATTAC – ATMF – RESF, Jacques BOUTAULT, maire du 2ème arrondissement…) ont quitté les lieux après avoir obtenu satisfaction sur leur revendication principale, à savoir être reçus au Ministère de l’Economie et des Finances à Bercy.
Cette rencontre, qui aura lieu le JEUDI 4 FEVRIER à 16 H 00, se fera avec Mme Gaultier, directrice de la Fiscalité, et aura pour objectif de dénoncer le véritable racket subi par les centaines de milliers de travailleur-e-s sans-papiers, autant sur leurs cotisations sociales que sur les impôts qu’ils déclarent et payent, sur le revenu pour les sans-papiers déclarés ou TVA pour ceux qui travaillent « au noir ».
La réussite de l’action du 12 janvier est le résultat d’une mobilisation déterminée, tenace et sans faille des travailleurs sans-papiers et à celle des soutiens, notamment le SNUI, qui a pesé fortement pour faire plier le ministère et obtenir cette rencontre.
Après cette nouvelle action, les milliers de sans-papiers en grève soutenus par 11 organisations, notamment la CGT, les manifestations exemplaires à l’appel des collectifs de sans-papiers du « Ministère de la régularisation de tous les sans-papiers » du 10 octobre, du 14 novembre et du 9 janvier… Le gouvernement doit comprendre enfin qu’il n’arrivera jamais à juguler cette mobilisation qui ira en s’amplifiant tant qu’il n’aura pas pris la seule décision qui s’impose à l’évidence, et est approuvée par une frange toujours plus importante de l’opinion publique :
MANIFESTATION JEUDI 4 FEVRIER A 14 H 00
DEPART PLACE D’ITALIE
JUSQU’AU MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES A BERCY
Fév
1
Nous membres du collectif vérité et Justice pour Ali Ziri :
nous élevons catégoriquement contre les violences policières de plus en plus nombreuses, qui ont causé la mort, ces derniers mois, de plusieurs personnes, notamment d’origine étrangère.
– appelons les candidats et têtes de listes aux prochaines élections régionales des 14 et 21 mars 2010 à une solidarité active avec les victimes et à œuvrer à la recherche de la vérité et de la justice jusqu’à la condamnation des responsables impliqués dans ces exactions.
– demandons aux candidats et têtes de listes d’appuyer nos revendications auprès du ministère de l’Intérieur consistant à suspendre de leurs fonctions les policiers qui ont provoqué la mort d’Ali Ziri et à prononcer à leur égard des mesures conservatoires dans l’attente de jugement pour ne pas provoquer les familles et amis du défunt.
– demandons aux candidats et têtes de listes à condamner sans réserve les atteintes aux Droits de l’Homme, récemment constatées par les instances du Conseil de l’Europe et de la Cour Internationale de Justice.
– demandons à tous les candidats et têtes de listes de se joindre à la manifestation qui aura lieu le vendredi 12 mars, à 18h30, à l’angle des rues Antonin-Georges-Belin et Jeanne d’Arc, non loin de la mairie d’Argenteuil, pour la pose symbolique d’une plaque commémorative en hommage à la mémoire du défunt Ali Ziri, pour rappeler notre détermination dans la recherche de la Vérité.
Fév
1
Madame, Monsieur,
Afin d’apporter un éclairage permettant aux citoyens de s’exprimer en leur âme et conscience lors des prochaines élections régionales des 14 et 21 mars 2010, nous souhaiterions connaître et faire connaître votre position sur les violences policières, qui ont provoqué en 2009 la mort de pas moins de 15 personnes d’origine étrangère, dont Ali Ziri, décédé le 11 juin 2009, suite à un contrôle policier à Argenteuil.
Trois jours après cette tragédie, un collectif dénommé Vérité et Justice pour Ali Ziri s’est mis en place. Composé actuellement d’une trentaine d’organisations associatives, politiques et syndicales, ce groupement a déployé d’importants efforts pour faire éclater la vérité sur les circonstances de la mort tragique du retraité algérien du même nom.
En plus de la marche pacifique, qui a eu lieu le 24 juin dans les rues d’Argenteuil et qui a réuni près d’un millier de personnes, le collectif a organisé deux autres rencontres sur la dalle d’Argenteuil, deux meetings sur le lieu d’interpellation du défunt et quatre rassemblements devant la sous-préfecture. Il est à noter que, grâce au civisme des membres du collectif et à leur sens élevé de responsabilité, aucun incident n’a été déploré au cours de ces multiples réunions.
La mobilisation citoyenne a permis de faire avancer ce dossier en le sauvant de l’oubli et surtout à lui donner une plus grande visibilité auprès de l’opinion publique. En effet, le procureur de la République du Tribunal de Grande Instance de Pontoise a délivré, début octobre 2009, au juge d’instruction en charge du dossier Ali Ziri un réquisitoire supplétif pour « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Ce nouveau rebondissement dans l’affaire Ali Ziri est intervenu près de quatre mois après les faits marqués par une vive émotion à Argenteuil et une mobilisation citoyenne sans précédent autour du collectif « Vérité et Justice pour Ali Ziri ». Pour ouvrir cette information judiciaire, le parquet s’est appuyé sur la contre expertise menée le 17 juillet dernier par un collège d’experts, qui a révélé l’existence de nombreux hématomes (27 au total, dont certains ont entre 12 à 17 centimètres) sur tout le corps du défunt Ali Ziri.
Mais la bataille lancée par le collectif n’est pas pour autant tout à fait gagnée, tant que les policiers, mis en cause dans cette affaire, ne sont pas suspendus de leurs fonctions et tant que la justice n’a pas prononcé des sanctions proportionnelles aux faits reprochés, afin que cesse le sentiment d’impunité qui banalise et encourage les violences appliquées à certaines populations. Le refus d’appliquer de telles sanctions pourrait être assimilé à un déni de justice par une bonne partie de la population d’Argenteuil.
La canicule d’août 2003 a rappelé de façon dramatique la grande vulnérabilité des personnes âgées en France. Il aura fallu déplorer le décès prématuré de quelques 14 802 personnes, pour la plupart âgées, pour que les pouvoirs publics et l’opinion prennent brutalement conscience des problèmes posés par le vieillissement de la population. Depuis cette date, des efforts sont menés en France pour l’amélioration de la qualité de vie des aînés.
C’est dans cette logique que la secrétaire d’Etat aux aînés, Nora Berra, avait lancé, le 15 juillet dernier, le label «Bien vieillir – Vivre ensemble » en partenariat avec l’AMF (Association des Maires de France) et l’association parlementaire «Vieillir ensemble». Ce label est destiné à promouvoir et à soutenir les communes prenant en compte, dans leurs politiques locales, l’amélioration de la qualité de vie des aînés.
Le 30 janvier dernier, devant l’émotion suscitée par le meurtre d’un couple de retraités à Pont-Sainte-Maxence (Oise), le ministre de l’intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé qu’il souhaitait une aggravation des sanctions pénales contre les individus commettant un vol au préjudice des personnes âgées.
Mais quid des populations immigrées vieillissantes dans ces dispositifs ?
Car au-delà de la mort tragique d’Ali Ziri et de l’indignation qu’elle a suscitée au sein de l’opinion publique –après que cette affaire ait été largement relayée par la presse nationale et les grands médias- c’est en fait le sort, réservé aux Chibanis «seniors immigrés», qui est aujourd’hui plus que jamais posé.
Ali Ziri aurait fêté ses 70 ans au début de cette année 2010. Le comble est d’apprendre que les trois policiers impliqués dans cette affaire ont entre 21 et 28 ans. Quelle culture peut accepter que des jeunes, en uniforme ou non, traitent nos chibanis ainsi ? Ceux-là même à qui on a fait appel pendant les Trente Glorieuses pour reconstruire la France. Ali Ziri a travaillé pendant 40 ans en France, dont 27 au sein d’une même société de transports à Paris.
Convaincus de la justesse de notre combat qui touche éminemment aux droits de l’homme, un bien très précieux qu’il nous faut tous sauvegarder et défendre, nous, membres du collectif, sommes déterminés à aller jusqu’au bout pour faire triompher la vérité et obtenir des réponses appropriées à nos revendications.
C’est pourquoi, nous vous demandons de vous déterminer clairement par rapport à cette question des violences policières.
Seriez-vous prêt, dès lors que vous êtes élus, à condamner les violences policières et à soutenir les revendications du collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri ?
Afin de rendre possible une telle démarche, nous vous proposons la signature de la motion du collectif jointe à cette lettre. Nous vous invitons, par ailleurs, à venir assister à la pose symbolique d’une plaque commémorative en hommage à Ali Ziri qui aura lieu le vendredi 12 mars, à 18h30, à l’angle des rues Antonin-Georges-Belin et Jeanne d’Arc, non loin de la mairie d’Argenteuil.
Notre démarche participe d’une volonté d’éclairage des citoyens et vise à établir un climat de confiance avec les élus. Aussi, le collectif vérité et Justice pour Ali Ziri s’engage à rendre publique votre réponse ou votre absence de réponse.
Nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, l’expression de nos salutations distinguées.
Argenteuil le 1er février 2010
P/ Le collectif
Mohammed Nemri
Les membres du collectif (premiers signataires) :
AC le feu, AMABVO, Alternative Libertaire, Argenteuil Plurielle, ASDOM, ATMF, CIVIC, CGT, FTCR, GISTI, JC 95, Les verts, LO, MIB, MIR, MJS 95, MQJS, MRC, NPA, PCF, PCOF, PG, SDAE, Résidents Foyer Remparts, PS Argenteuil, PS 95, Proches et amis d’Ali Ziri, Proches et amis d’Arezki Kerfali…
Contact ATMF, tél.: 01 39 82 81 48.
Email : atmfargent@yahoo.fr.
Site : www.atmf.org
Jan
24
=http://www.atmf.org/spip.php?article858
Jan
23
Quinze personnes ayant des rendez-vous pour l’enregistrement de leurs demandes d’asile devant le HCR-Rabat ont été reconduites vers la ville frontalière de Oujda sur ordre du procureur auprès du tribunal de première instance de la ville de Marrakech.
Le vendredi 22 janvier dans la soirée, les quinze demandeurs d’asile se trouvaient à bord d’un autobus en direction de la ville de Oujda, quelques passagers ont protesté contre la manière inacceptable dont les demandeurs d’asile étaient traités. Des agents de police en civile ont alors procédé a la réception du bus à l’entrée de la ville de Rabat et ont fait descendre les quinze demandeurs d’asile, avant de les faire monter dans un autre autobus réquisitionné pour l’occasion. Les quinze demandeurs d’asile sont arrivés à Oujda samedi matin et se trouvent en ce moment dans le commissariat central de Oujda.
D’après les informations recueillies, les instructions pour la reconduite des quinze demandeurs d’asile auraient émanées, de manière orale !, du procureur auprès du tribunal de première instance de la ville de Marrakech. Cette nouvelle pratique (instructions orales) à également été constatée depuis quelques mois dans différentes régions du Maroc, cela nécessite de notre part un certain nombre de précisions :
Jan
22
Migreurop publie un rapport suite à la mission d’observation réalisée le
15 janvier 2010
http://www.migreurop.org/article1602.html
A la suite des graves événements qui se sont déroulés les 7 et 8 janvier
2010 à Rosarno (sud de l’Italie), où des travailleurs migrants ont été
victimes de violences et d’agressions racistes, et dans le cadre de sa
campagne « Pour un droit de Regard dans les lieux d’enfermement »,
Migreurop a organisé une mission internationale d’observation, le
vendredi 15 janvier 2010.
Cette mission a permis de se rendre dans le Centre d’Identification et
Expulsion (CIE) ainsi que le centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile
(CARA) de Bari.
La délégation était composée de trois parlementaires européens :
Isabelle Durant (Europe Ecologie au Parlement Européen – Belgique),
Hélène Flautre (Europe Ecologie au Parlement Européen – France) et Rui
Tavares (Bloque Uni de Gauche au Parlement Européen – Portugal) ; d’un
député italien : Maurizio Turco (Radicali) et de trois associations
européennes membres de Migreurop : ARCI (Italie), Statewatch (Italie) et
le CIRÉ (Belgique).
Les députés européens présents à la mission ont organisé une conférence
de presse au Parlement Européen de Strasbourg le mardi 19 janvier à
14h30 sur l’alarmante situation des migrants en Italie.
Les témoignages recueillis lors de cette mission font état de graves
conditions d’exploitation dans les activités agricoles où les
travailleurs subsahariens étaient employés. Ils font également état de
violations des droits qu’ils ont subies concernent principalement, outre
les conditions de travail, les conditions inhumaines et dégradantes dans
lesquelles ils étaient logés et la situation de ségrégation à laquelle
ils étaient confrontés. Au regard de ces constatations, ils ressort que
loin d’être responsables, les migrants de Rosarno sont des victimes qui
nécessitent d’être protégées.
La mission a relevé qu’aux violences subies se sont ajoutés les
mensonges du gouvernement italien : alors que le ministre de l’Intérieur
a prétendu que les migrants blessés avaient obtenu le statut de
protection humanitaire, la délégation a recueilli plusieurs témoignages
selon lesquels un blessé serait actuellement enfermé dans le CIE en vue
d’une procédure d’expulsion. De même, l’évacuation par les forces de
l’ordre des migrants de Rosarno, qui leur a été présentée comme une
mesure de protection contre la vindicte de la population autochtone,
s’est révélée être une rafle pour ceux qui ne possédaient pas de titre
de séjour. Ceux-ci ont été conduits en camp de détention en attendant
leur expulsion.
Ce qui c’est passé n’est pas un hasard, la responsabilité est du
gouvernement qui incite au racisme et à la violence avec la législation
et les déclarations de certains représentants, mais finit par être
complètement absent là ou les conflits se produisent. Ce qui s’est passé
est le produit de deux facteurs : la criminalisation des migrants et
l’absence de l’État là où gouverne la loi de la mafia.
Migreurop recommande que les travailleurs migrants de Rosarno détenus à
l’heure actuelle bénéficient d’une protection spécifique en tant que
victimes d’exploitation humaine et économique. Nous demandons également
que des investigations complémentaires soient menées sur les événements
de Rosarno. Il faut analyser les processus politiques et économiques qui
conduisent à placer en situation de quasi-esclavage et de soumettre à
des conditions infra-humaines les ressortissants originaires d’Afrique
qui sont employés dans les exploitations agricoles du Sud de l’Italie et
d’ailleurs en Europe.
CONTACT PRESSE
– CIRE : CIRÉ (Belgique) – Rix Depasse : +32 486 526 098
– Secrétariat international de Migreurop : + 33 1 53 27 87 81 / 01 43 14 84 81
– ARCI (Italie) : Livia Cantore cantore@arci.it – +39 340.6070902 /
Alessandra Capodanno capodanno@arci.it – +39 3403006449