Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre - 75018 Paris
01 42 55 91 82 national@atmf.org

By

Maroc : Rassemblement de soutien aux détenus d’opinion de Sidi ifni-Aitbaamrane

Le collectif International de Solidarité Avec Sidi Ifni-Aitbaamrane

MAROC : RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN AUX DETENUS D’OPINION DE SIDI IFNI-AITBAAMRANE
Le Samedi13 décembre de 15h00 à 18h00.
Place de la fontaine des innocents : Châtelet les Halles
PARIS

Les associations soussignées tiennent à exprimer leur solidarité avec les détenus d’opinion de Sidi Ifni-Aitbaamrane et soutenir les populations de la région.

Les événements du samedi 7 juin 2008 ont marqué l’opinion publique nationale et internationale : le gouvernement marocain a répondu d’une façon disproportionnée à une manifestation pacifique des habitants de Sidi Ifni.
La répression orchestrée par les forces de l’ordre a engendré des blessures, des viols, des vols et l’arrestation de dizaines de militants.
A ce jour, 23 militants sont en prison dont certains gravement malades.

Le collectif International de solidarité avec Sidi Ifni Aitbaamrane exige :
–         La libération inconditionnelle des détenus d’opinion de Sidi Ifni qui sont en prison depuis juin 2008
–         La poursuite des responsables des exactions à l’encontre de la population et des excuses de l’Etat
–        la satisfaction des revendications légitimes des populations de Sidi Ifni Aitbaamrane.

RASSEMBLEMENT
Le Samedi 13 Décembre 2008, de 15h00 à 18h00.
Place de la Fontaine – Métro les Halles

Premiers signataires : Rassemblement d’Ifni-AïtBaamarane pour la solidarité (RIAS), Association Ifni AïtBaamrane pour le développement (AIAD), Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), association des marocains de France (AMF), association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association Mesti pour le Développement et la Culture (AMDC), la Nouvelle Génération d’Abaynou Solidaire (ANGAS), Association des tunisiens en France (ATF), Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara occidental CORELSO, le mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP),
Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Confédération Nationale du travail (CNT), Parti communiste des ouvriers en Tunisie (PCOT)…

By

Des racistes ont encore souillé les tombes d’anciens combattants musulmans

=http://www.atmf.org/spip.php?article1036

By

Le Conseil des ministres de l’UE ne doit pas adopter la directive de la honte !

La directive retour – directive de la honte – votée par le parlement européen le 18 juin dernier, est soumise à l’adoption formelle du Conseil des ministres de l’Union le lundi 8 décembre 2008.

Alors que des milliers de citoyens, d’ONG, de syndicats, d’Eglises, se sont mobilisés pour demander aux responsables européens de rejeter un texte qui banalise et généralise une politique d’internement et d’expulsion des migrants en Europe, alors que de nombreux Etats d’Amérique latine et d’Afrique ont exprimé avec force leurs refus de tolérer de telles pratiques à l’égard de leurs ressortissants, la présidence française de l’Union européenne a décidé de faire adopter formellement cette directive par le Conseil de l’Union à la veille de la célébration du 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’Homme.

Au-delà de la violence du contenu de cette directive qui renie les valeurs fondamentales de l’Europe et de la date choisie, la méthode utilisée pour cette adoption est méprisante. Alors que le projet relève du Conseil Justice et Affaires intérieures présidé par M. Hortefeux, la directive devrait être adoptée le 8 ou le 9 décembre au cours :

* soit du Conseil des ministres « environnement » présidé par M. Borloo. Etrange conception de l’écologie que d’y inclure l’expulsion des sans-papiers !

* soit du Conseil des ministres « transports » présidé par M. Bussereau. Démonstration de la volonté de développer les expulsions collectives par charters ?

* soit du Conseil des ministres « affaires générales » présidé par M. Kouchner. Les Etats partenaires de l’Union européenne, en Afrique comme en Amérique latine apprécieront.

Nos organisations appellent tous leurs partenaires, en Europe comme en Afrique ou en Amérique à se manifester d’urgence auprès de leur gouvernement comme auprès du président de l’Union européenne pour qu’ils ordonnent le report et l’abandon de ce projet de directive.
Le 4 décembre 2008

Organisation signataires :
Anafé, APDHA, Arci, ATMF, La Cimade, Gisti, IPAM, LDH-Belgique, Migreurop, Statewatch.

By

TUNISIE : Rassemblement Le mercredi 3 décembre à 18H00

Pour la libération de tous les détenus et l’arrêt des poursuites judiciaires à l’encontre de tous les accusés du mouvement de protestation pacifique des populations du bassin minier de Rédeyef – Gafsa.

La date du procès des 38 inculpés du bassin minier de Rédeyef a été fixée le jeudi 4 décembre 2008. Les personnes inculpées dont la majorité est en état d’arrestation seront jugées pour des accusations graves et risquent de lourdes peines de prisons. Mouhieddine CHERBIB, président de la FTCR, est poursuivi pour délit de solidarité avec les populations du bassin minier

RASSEMBLEMENT

Le mercredi 3 décembre à 18H00
STATION DE M° St FRANCOIS XAVIER – Ligne 13
A PROXIMITE DE L’AMBASSADE DE TUNISIE

A l’appel des organisations suivantes :

Associations : A.M.F. (Association des marocains en France) – A.T.F. (Association des Tunisiens en France)- A.T.M.F. (Association des travailleurs maghrébins de France) – ATTAC (Association pour la taxation des transactions pour l’aide aux citoyens) – C.R.L.D.H.T. (Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie)- CEDETIM (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale)- F.I.D.H ( Fédération internationale des ligues des droits de l’homme)- F.T.C.R. (Fédération pour une citoyenneté des deux rives) – L.D.H (ligue des droits de l’homme et des citoyens) – M.I.B. (Mouvement de l’Immigration et des banlieues) – M.R.A.P. (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) – RACCORT (rassemblement des associations des citoyens originaires de Turquie) – Re-So/Euro Maghreb- S.A.E. (Solidarité algérienne en Europe) – S.T. (Solidarité tunisienne) – UTIT (Union des travailleurs immigrés tunisiens)


Organisations syndicales
: C.G.T. (Confédération générale du travail)- C.N.T. (Confédération nationale du travail) – F.S.U. (Fédération syndicale unitaire) – S.M. (Syndicat de la magistrature)- SOLIDAIRES (SUD)

Partis politiques : ET-TAJDID France – F.D.L.T. (Forum pour le droit et la liberté en Tunisie) – L.C.R. (Ligue communiste révolutionnaire) – LES VERTS – P.C.F. (Parti communiste français) – P.C.O.T. (Parti communiste des ouvriers de Tunisie) – P.D.P. (Parti démocratique progressiste) France

By

Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien

RDV à Bastille Samedi 29 novembre à partir de  13h  
pour la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien , à l’appel du Collectif national pour une   Paix juste   et durable entre Palestiniens et Israéliens.

By

Des ponts pas des murs : Communiqué de presse

Montreuil, le 17 octobre 2008

Nous ne pouvons plus laisser la question des migrations aux seules mains des Etats, qui
plus est des Etats du Nord, dans un contexte où la crise économique et financière
augmente déjà la pauvreté et risque de renforcer la xénophobie dans les pays d’accueil et
de transit des migrants.

Nous ne voulons pas, en réponse à cette situation, d’une politique qui transforme l’Europe
en forteresse.

A nous, sociétés civiles du Nord et du Sud, d’inventer ensemble d’autres politiques
migratoires et de développement, qui soient fondées sur la justice et le respect des droits
et de la dignité humaine.

Nous voulons des ponts, pas des murs !

Nous demandons au gouvernement français qui préside l’Union européenne d’impliquer
les sociétés civiles lors de la 2ème Conférence ministérielle Union européenne – Afrique
sur « Migrations et Développement » qui aura lieu à Paris fin novembre.

En ce soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, nous
lui rappelons l’universalité de ces droits, qui s’appliquent à tous, et donc aux migrants, qu’il
aient des papiers ou non.

Nous exigeons :
1. l’application de l’article 13* de la Déclaration universelle des droits de l’Homme en incluant
la dépénalisation du franchissement “illégal” des frontières, la ratification de la Convention
internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leurs
familles, et le respect effectif de la Convention internationale sur les droits de l’enfant dans
les pays de départ, de transit et d’accueil ;
* Art 13 de la DUDH “Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.
Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.”

2. de permettre à tous les migrants d’avoir accès à une complète citoyenneté et de fonder
toutes les réglementations concernant les migrants sur l’égalité des droits entre tous les
citoyens. Dans l’immédiat, nous exigeons d’élargir les conditions applicables aux résidents
communautaires, notamment le droit de vote, à tous les résidents ;

3. le refus de la subordination entre le droit au séjour et le droit au travail, le respect du droit à
la vie privée et familiale et l’autonomie du statut pour chacun des conjoints ;

4. la mise en oeuvre du droit au développement tel qu’il est défini par la déclaration sur le
droit au développement adoptée par les Nations unies en 1986 et l’annulation immédiate
de la dette des pays du Sud, d’autant qu’elle rend les Objectifs du Millénaire pour le
Développement inatteignables ;

5. des gouvernements du Sud le refus de la signature d’accords bi ou multilatéraux qui
portent atteinte à leur intégrité et à leur dignité et comportent des conditionnalités et
notamment des clauses de réadmission ;

6. l’arrêt de la militarisation des frontières africaines imposée par l’Union européenne ;

7. la liberté de choix et d’accès du pays d’accueil pour les demandeurs d’asile et les réfugiés
(refus du dispositif dit “de Dublin” et des pays dits “sûrs”) et la suppression de toutes les
formes d’externalisation des procédures d’asile ;

8. une interprétation extensive de la notion de réfugié, incluant notamment les victimes
d’atteintes aux droits économiques, sociaux et environnementaux et les persécutions
collectives ;

9. en attendant la fermeture de tous les lieux d’enfermement, l’interdiction de la détention des
demandeurs d’asile et la création de mécanismes indépendants de contrôle de ces lieux ;

10. la protection des femmes victimes de violences de toute nature ;

11. une réelle visibilité des actions concrètes des femmes migrantes dans les pays d’origine,
de transit et d’accueil dans les enceintes de discussion nationale et internationale ;

12. la protection sans conditions des migrants mineurs et notament l’interdiction de leur
enfermement et de leur expulsion, le respect effectif de leur droit à la formation et à
l’éducation, ainsi que la régularisation des jeunes majeurs.
* Art 13 de la DUDH “Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un Etat.
Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays.”

By

Rassemblement à la mémoire de Mehdi Ben Barka

L’Institut Mehdi Ben Barka – Mémoire Vivante et le SNES – FSU appellent à un rassemblement à la mémoire de Mehdi Ben Barka

Pour la vérité et la justice Contre les atteintes à la mémoire

Le mercredi 29 Octobre 2008 à 18H30
Boulevard Saint-Germain face à la Brasserie LIPP
Métro : Saint-Germain-des-Prés

Avec le soutien de : (premiers signataires)

Association des Marocains en France (AMF), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Association des Parents et Amis des Disparus au Maroc (APADAM), Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), La Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), Mémoire Vérité Justice sur les assassinats politiques en France (MVJ), Forum Marocain Vérité et Justice – France ( FVJ-France), La Ligue des Droits de l’Homme (LDH), Parti Communiste Français (PCF), Parti Socialiste (PS), Les Verts, PADS, PSU, La Voie Démocratique, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Centre d’Etudes et d’Initiatives de Solidarité Internationale (CEDETIM), Association des Marocains de Belgique pour la Défense des Droits de l’Homme (AMBDH), Solidarité Maroc 05 ( Gap France), Respaix Génération Conscience (Villeneuve St Georges), Réveil des Consciences (Mantes la Jolie), …

By

Tunisie : bienvenue au pays de l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes ! Zakia Dhifaoui condamnée en appel à quatre mois et demi de prison

Au pays où les femmes « bénéficieraient » des mêmes droits que les hommes, Zakia Dhifaoui ne fait pas l’exception face à la machine répressive du pouvoir tunisien.

Zakia Dhifaoui a été arrêtée le 27 juillet dernier après sa participation à une manifestation de femmes à Redeyef, au bassin minier de Gafsa. Cette région connaît un mouvement de protestation populaire depuis janvier dernier.

Elle a été condamnée par le tribunal de première instance de Gafsa à huit mois de prison, aujourd’hui, elle est condamnée en appel à quatre mois et demi.

Zakia Dhifaoui reste en prison, et comme le pouvoir tunisien excelle dans le châtiment de ses opposants, elle perd aussi son travail. Zakia Dhifaoui ne pourra plus enseigner, elle n’a plus le droit d’exercer dans la fonction publique car condamnée à une peine supérieure à trois mois de prison.

Comme d’autres enseignants arrêtés, elle n’a pas pu effectuer sa rentrée scolaire aujourd’hui, privée de ses élèves qui lui ont adressé une lettre de soutien et de reconnaissance, ce lundi 15 septembre.

Nous dénonçons la condamnation arbitraire de madame Zakia Dhifaoui et nous exigeons sa libération immédiate.

Nous appelons les femmes et l’ensemble des citoyens à accroître leur mobilisation pour la libération de Zakia Dhifaoui.

Nous réitérons notre soutien aux luttes légitimes des populations du bassin minier de Gafsa et exigeons la libération de tous les prisonniers.

Paris, le 15 septembre 2008


Premiers signataires
: ASDHOM, ATMF ; ATTAC, ATTAC Maroc, CGT, CNT, FTCR, LCR, MRAP, PCF, PCOT, PDP, Re-So/Euro-Maghreb, Union syndicale SOLIDAIRES…

By

Étrangers : silence on enferme !

Le ministère de l’immigration vient de faire paraître un appel d’offre relatif à « l’information en vue de l’exercice » des droits des étrangers dans les centres de rétention administrative suite à la publication d’un décret en date du 22 août 2008.

Cet appel d’offre intervient dans un contexte très préoccupant, que traduisent notamment :

* les quotas d’expulsion, qui induisent non seulement des interpellations tous azimuts, mais aussi des dérives scandaleuses de la part des services des préfectures et de la police ;

* la généralisation des rafles d’étrangers ;

* la mise en place de fichages de tous les étrangers (fichier Eloi) ou de leurs soutiens (fichier Edvige) ;

* l’adoption de la directive de la honte dite « retour », le 18 juin 2008, par le Parlement Européen, qui systématise l’enfermement des migrants ;

* la construction exponentielle des centres de rétention dans toute la France ;

* l’externalisation des lieux de rétention hors des frontières de l’Union européenne ;

* des conditions quotidiennes de rétention dénoncées tant par les retenus étrangers, les associations et les parlementaires que par des instances européennes ou internationales,

* l’arrogance du gouvernement face aux critiques de sa politique d’immigration, qui détruit des familles, expulse des enfants, pousse au désespoir et va jusqu’à provoquer des morts ;

* la remise en cause du travail de la Cimade, qui permet à des milliers d’étrangers de faire valoir leurs droits devant les juridictions françaises (tant sur leurs conditions d’interpellation, de rétention et de reconduite à la frontière) et de faire connaître ce qui se passe dans les lieux de rétention ;

* les tentatives (notamment dans le cadre d’une réforme constitutionnelle) de mettre au pas les juges qui sanctionnent les pratiques illégales des préfectures et les violations des droits des étrangers retenus.

Aujourd’hui, le gouvernement veut rendre muettes et dociles les associations qui interviendraient dans les centres de rétention en :

* divisant en « lots », pour mieux régner, les divers sites d’intervention des associations ;
* écartant les regroupements d’associations de l’appel d’offres, ce qui rendra très difficile l’élaboration de bilans nationaux sur la situation dans les lieux de rétention ;

* obligeant ces associations à distribuer la documentation fournie par l’administration ;

* imposant à ces intervenants – sous la menace financière d’une rupture sans indemnité – un devoir de neutralité et de confidentialité, obligations incompatibles avec la défense effective des droits des étrangers placés en rétention.

En bref, le ministre de l’immigration veut des associations aux ordres, afin que les centres de rétention, loin de tout regard critique, redeviennent des espaces sans contrôle.

Jeudi 11 septembre 2008

Premiers signataires :
Act’Up-Paris, ADDE (Avocats pour la défense des droits des étrangers), AFVMC-CAMEROUN (Aide aux familles et victimes des migrations clandestines), AHSETI (Association havraise de solidarité et d’échanges avec tous les immigrés), Les Alternatifs, Alternative libertaire, AMDH (Association mauritanienne des droits de l’Homme), AME (Association malienne des expulsés), Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), APSR (Association d’accueil aux médecins et personnels de santé réfugiés en France), ASDHOM (Association de défense des droits de l’Homme au Maroc), ATF (Association des Tunisiens en France), ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), Autremonde, Catred (Collectif des Accidentés du Travail handicapés et retraités pour l’Egalité des Droits), UL CGT du douaisis, Cie Etc…Art, CNCU (Coordination Nationale des Collectifs unitaires pour une alternative au libéralisme), Collectif pour les Droits des sans-papiers de Montreuil, Collectif SOlidarité Migrants OIse, Comité Tchétchénie, Cordillera (Association franco-chilienne), DIEM (Droit et immigration Europe-Maghreb), Droits devant !!, Elena (Association d’Avocats liés au Comité européen des Réfugiés et Exilés), Emmaüs France, Emmaüs International, Fasti (Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés), Fédération Sud éducation, Femmes de la Terre, France Amérique Latine, FTCR Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives, Gauche Alternative/Champigny et environs, Gas (Groupe accueil et solidarité), Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés), (Immigration Développement Démocratie), Ipam (Initiatives Pour un Autre Monde), LCR (Ligue communisme révolutionnaire), Ligue des droits de l’homme, Mille Bâbords, Montgolfière (association d’aide aux demandeurs d’asile), Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), Parole Citoyenne, PCF (Parti communiste français), Plate-forme Migrants et Citoyenneté européenne, Rajfire (Réseau pour l’autonomie des femmes immigrées et réfugiées), Rénovaction-Socialiste, Réseau Chrétiens Immigrés, Réseau Foi et Justice Afrique-Europe, RESF (Réseau éducation sans frontières), REMDH (Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme), Salam Nord/Pas-de-Calais, Solidarité migrants, SOS soutien aux sans papiers, Terre des Hommes France, T’OP! (Théâtre de l’Opprimé), Unef (Union nationale des étudiants de France), Voix des migrants, WBC (Welcome Back Cameroon)…

By

Pour que la voix de Zakia Dhifaoui et de toutes les autres femmes ne soit plus jamais étouffée*

Je voulais raconter l’histoire de mes amis, dire cette belle marche qu’ils ont entrepris depuis des mois déjà. Alors, je suis allée les voir, pour m’enquérir de leurs nouvelles, écouter le son de leurs pas pour en faire l’écho.

A mon arrivée, des femmes organisaient de belles noces pour fêter la symbiose de la dignité et de la résistance.
Elles étaient belles mes amies, telles les fleurs des quatre saisons ensemble réunies. Jeunes, moins jeunes, grands-mères, filles, petites- filles ! Les unes aussi belles que les autres. Les unes aussi majestueuses que les autres.

Grandioses, elles avançaient à pas sûrs, dans une douce détermination. Qu’y a-t-il de plus naturel qu’une mère qui rêve d’un lendemain meilleur pour ses enfants !
Je me suis glissée parmi toutes ces femmes, leurs pas ont rythmé ma marche, nous avons avancé ensemble les unes près des autres, les unes avec les autres…
Je voulais vous parler d’elles mais ils ne m’en ont pas laissé le temps.

Je voulais vous parler de ces fleurs d’espoir qu’on arrache en plein printemps, et que mes amies replantent aussitôt, je voulais vous raconter les rêves qu’on avorte et dont mes amies enfantent aussitôt…

Ils m’en ont empêché, ils ont confisqué mes mots.

Nombreuses sont celles qui sont frappées de cécité, mais pas mes amies.

Nombreuses sont celles qui sont frappées de surdité, mais pas mes amies.

Ils ont voulu les faire taire, ils veulent m’arracher ma langue pendant huit mois. Vous imaginez, huit mois, deux cent quarante quatre jours sans parler, sans vous parler de mes amies…

Ils ont confisqué mes mots, mais vous serez ma voix, vous amies que je n’ai pas rencontrées, que je ne connais pas encore, et qui êtes pourtant si proches de moi.

Vous qui entendez les paroles qui s’agitent en moi telle une blessure, sans que je n’en dise un mot.

Vous, qui comme mes amies gardez les yeux ouverts et les oreilles tendues, vous dont on ne peut accaparer la voix.
Dites au monde entier que mes amies et moi nous voulons juste un avenir radieux pour nos enfants.

Vos signatures et messages de soutien au courriel : zakiadhifaoui@ras.eu.org :

*Zakia Dhifaoui est militante des droits de l’homme. Membre de l’association de lutte contre la torture en Tunisie ALTT, et du parti FDTL, Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés.
Le 27 Juillet dernier, elle s’est rendue à Redeyef, dans le bassin minier de Gafsa, région qui connaît un mouvement de protestation populaire depuis janvier dernier. Elle devait réaliser un article pour le compte du journal de son parti. A son arrivée, une manifestation était organisée, elle y a participé tout naturellement. Zakia Difaoui a été arrêtée dans l’après midi, alors qu’elle rendait visite à madame Jomaâ Hajji épouse de Adnane Hajji, syndicaliste arrêté pour son implication dans le mouvement de contestation dans le bassin minier.
Zakia Dhifaoui a été condamnée le 14 août à 8 mois de prison, par le tribunal de première instance de Gafsa.
Pendant son interrogatoire, elle a fait l’objet de diverses intimidations et de menaces de viol.