Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Tunisie : arrestation de Ess’ghaier Belkhiri, Lettre ouverte à madame Rama Yade

Paris, le 13 août 2008

Mme Rama Yade
Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des affaires étrangères et des droits de l’Homme


Objet
: Lettre ouverte.

Madame la ministre,

Nous avons l’honneur de nous adresser à vous, par la présente, afin de vous informer et de solliciter votre réaction à la suite d’évènements graves qui se déroulent en Tunisie.

Vous n’êtes pas sans savoir que la région du Bassin minier de Gafsa, dans le sud de la Tunisie, connaît depuis le début de l’année un mouvement social d’une rare ampleur. Il s’agit d’une région socialement sinistrée dont la population souffre d’un chômage endémique, de grande pauvreté et des effets dévastateurs de la corruption et du népotisme. Face aux manifestations pacifiques quotidiennes mobilisant toutes les catégories de la population, les autorités tunisiennes ont préféré la politique du pire, celle de la répression tous azimuts et de la terreur : tirs à balles réelles ayant causé la mort d’un jeune et blessé 26 autres personnes, siège policier et militaire de la région, simulacres de procès; le tout doublé d’un black out total sur les événements dans les moyens d’information officiels.

A l’heure qu’il est, des dizaines de syndicalistes, de jeunes, de citoyens croupissent dans les prisons de la région et ailleurs, condamnés à de lourdes peines ou en attentes d’être jugés.

Malgré tous ses efforts pour isoler la population du bassin minier, le pouvoir tunisien n’a pas pu empêcher l’élan de solidarité avec la population du Bassin minier dans tous le pays ainsi que dans les milieux de l’émigration tunisienne.
Parmi les manifestations de solidarité, celles des immigrés tunisiens résidant dans la ville de Nantes et alentours, ont été parmi les plus impressionnantes de constance et de maturité. Il s’agit en effet, en majorité d’immigrés originaires de la ville minière de Redeyef, située au cœur du bassin phosphatier. Mobilisés pour soutenir pacifiquement leurs proches dans la détresse, les Tunisiens de Nantes ont eu recours aux droits que leurs permettaient les lois de la République et bénéficié des autorisations légales pour organiser leurs manifestations. Cet élan spontané et affectif n’a rien d’un complot d’opposants politiques comme veut le faire accroire le régime tunisien.
Pourtant, M. Ess’ghaier Belkhiri, 29 ans, originaire de Redeyef et résident à Nantes, a été arrêté le vendredi 01 aout 2008 à son arrivée au port de la Goulette en Tunisie.

Il a, ensuite, été transféré à Gafsa où il a comparu, le lundi 04 août 2008, devant le juge d’instruction au tribunal de première instance de Gafsa qui a ordonné son incarcération. Poursuivi pour sa solidarité avec la lutte des populations du bassin minier, il est accusé, tout bonnement de « financement de rébellion ». Un acte de solidarité est ainsi transformé en un crime passible de 20 ans de prison. Tout se passe comme si l’état de non-droit qui sévit en Tunisie s’étend au pays de droit qu’est la France où la liberté de manifester est garantie, et où, en l’occurrence, elle a été légalement sollicitée et obtenue, comme nous continuons à le croire. Liberté de ce côté-ci de la Méditerranée, crime au-delà ?
Est-il besoin de rappeler la situation déplorable des droits de l’Homme en Tunisie et la paralysie quasi-totale des activités de la LTDH que vous connaissez bien, Madame la ministre.

Vous êtes, sans doute moins au courant des contrôles, tracasseries et intimidations de toutes sortes de la part des officines du pouvoir tunisien subis par les citoyens tunisiens résidant en France comme l’illustre le cas de M. Ess’ghaier Belkhiri et d’autres des compatriotes résidant dans la région nantaise qui ont fait l’objet de menaces à leur retour en Tunisie. Les précédents ne manquent pas comme celui de M. Kamel Jendoubi, président du REMDH et ancien président de la FTCR, privé arbitrairement de son passeport tunisien depuis plusieurs années.

En nous adressant à vous qui êtes en charge des droits de l’Hommes au pays éponyme, nous sommes convaincus que la situation de ces droits en Tunisie ne vous laisse pas indifférente.

Nous attendons de vous, Madame la ministre, une intervention ferme pour la libération du jeune Ess’ghaier Belkhiri et la levée des accusations qui pèsent sur lui.
Certes, Madame la ministre, nous avons été échaudés, et pour tout dire déçus par les déclarations du Président de la République à propos de la situation des droits de l’Homme, lors de sa visite en Tunisie. Nous mettrons cela sur le compte des subtilités et des servitudes de la diplomatie et osons espérer, cette fois-ci, une prise de position claire de votre part qui dissipera tout malentendu.

Veuillez agréer, Madame la ministre, l’expression de notre haute considérations.

Jean-Pierre Dubois
Président de la Ligue Française des Droits de l’Homme LDH, Fouzia Maqsoud
Présidente de l’Association des Travailleurs Maghrébins de France ATMF,
Mouhieddine Cherbib
Président de la Fédération des Tunisien-ne-s pour une Citoyenneté des deux Rives FTCR
Kamel Jendoubi
Président du Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie CRLDHT

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Appel à un meeting de solidarité avec les luttes au Maghreb

Maghreb …. Bassin minier de Gafsa (Tunisie)…Sidi Ifni (Maroc)…Oran(Algérie)…

Des événements d’une gravité exceptionnelle se multiplient dans les trois pays du Maghreb, portés notamment par les jeunes chômeurs et diplômés chômeurs, les étudiants, les syndicalistes…

En Tunisie, un vaste mouvement de protestation et de révolte anime les populations du
bassin minier de Gafsa depuis le début de l’année suite aux résultats d’un concours d’embauche jugé frauduleux. Encerclés et harcelés par la police et l’armée, les habitants se battent pacifiquement, au quotidien,
pour l’emploi et le droit à une vie digne.

Multipliant les manifestations, grèves et actions diverses, ils réclament l’ouverture de
vraies négociations sur l’emploi et les conditions de vie… Ce mouvement démontre une organisation et une solidarité populaires fortes autour de revendications sociales, économiques et politiques structurées, et va à l’encontre des idées reçues sur l’absence d’opposition et la léthargie de la population. Le pouvoir tunisien y répond depuis juin en emprisonnant et torturant massivement les jeunes, en arrêtant plusieurs dirigeants du mouvement de protestation, en les
inculpant de délits graves, en conduisant des interrogatoires musclés.

Au Maroc, les événements de Sidi Ifni illustrent à leur tour le niveau de dégradation de la situation sociale et des conditions de vie qui se manifestent dans tout le Maroc de manière croissante par des mouvements
sociaux multiples revendiquant le respect des droits économiques et sociaux. La répression d’Etat qui leur est opposée témoigne d’une férocité qui tranche avec les promesses démocratiques du nouveau régime.

Après les graves répressions politiques qu’a subies la Kabylie, les villes algériennes connaissent désormais régulièrement des révoltes incontrôlées, expression de nouvelles formes de protestation dans un champ politique fermé sans que l’on discerne, après la flambée de violences d’Oran, jusqu’où ce type de révoltes peut mener.

Face à ces évènements, les régimes des trois pays durcissent leurs positions vis-à-vis des revendications sociales, s’appuyant sur une gestion par la torture et des exactions humiliantes, dans un contexte inquiétant d’inflation des prix des biens et services de base et d’accélération du mouvement de vente au secteur privé des services et infrastructures publics. Les alliances euro-maghrébines pour le contrôle des migrations prennent également une ampleur sans précédent dans les trois pays ainsi qu’en Lybie, donnant jour à la prolifération de véritables camps d’internements. A plus long terme, il faut craindre une nouvelle période de grande instabilité dont les principales victimes seront les pauvres et les classes moyennes marginalisées.

Nous devons dans ce contexte nous organiser pour suivre l’évolution de la situation, dénoncer toutes les atteintes aux droits humains et soutenir la contestation pacifique pour le droit au travail et à une vie digne et meilleure. Nous devons faire pression sous toutes les formes appropriées pour aider les peuples du Maghreb en cette période de présidence française de l’UE et de lancement de l’initiative de l’Union pour la Méditerranée le 13 juillet 2008 à Paris, pour laquelle sont invités les chefs d’Etats maghrébins.

Meeting de solidarité avec les luttes au Maghreb

Le jeudi 10 juillet de 18H à 20H45
Bourse du Travail à Paris
3 rue du Chateau d’Eau,

75010 Paris – Métro République


Premiers signataires
: Solidaires, FSU, CNT, AMF, ATMF, FTCR, CRLDHT, Cedetim, ATTAC, Syndicat de la Magistrature, ATF, Comité de soutien aux habitants du bassin minier de Gafsa-Paris, Droits Devant ! ! , FMVJ-France, AFASPA, MRAP, association Immigration Développement Démocratie, Stop Précarité, SNAPAP, Euromarches , GRAPR/NAD (Groupe d’actions pour la promotion rurale, Congo RDC), Re-So (dialogue de jeunes Euro-Maghreb), Alternatives Etudiantes, ZEP (Zone d’écologie populaire), CCIPPP, No-Vox, CORELSO, AFAPREDESA-France, association Mémoire de la Méditerranée – Oran, USTKE, Comite Culturel pour la Démocratie au Benin (CCDB)….


Avec le soutien de
: Les Verts, PDP, PCOT, OCR, PCF, LCR, ETTAJDID-FRANCE, COORDINATION NATIONALE DES COLLECTIFS UNITAIRES, Les alternatifs, PCOF, La voie Démocratique, Parti de l’avant garde démocratique socialiste Maroc (PADS), Lutte ouvrière, ….

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Pour une Méditerranée des luttes

Pour la paix, la justice sociale, le droit des peuples et les libertés ! contre le colonialisme et l’impérialisme
Manifestons samedi 5 juillet

Loin d’être novatrice, l’Union pour la Méditerranée se place en réalité dans la droite ligne du processus de Barcelone lancé en novembre 1995 par l’Union européenne (UE), et est présentée par Bernard Kouchner, ministre français des Affaires étrangères, comme « un coup de jeune du Processus de Barcelone ». Tous les pays de l’UE y sont invités ainsi que 11 États du Sud et de l’Est de la Méditerranée (Maroc, Algérie, Tunisie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Syrie, Turquie, Albanie et Mauritanie) et l’Autorité palestinienne, qui n’a pas de souveraineté.

Inquiétant lorsque l’on connaît le contenu de ce processus et ses conséquences. Car si la « coopération » euro méditerranéenne a bien des finalités, elles sont d’une banalité peu surprenante.

Économiques tout d’abord, avec la construction d’un espace de libre-échange et de libéralisation du marché d’ici 2010. Celle-ci se concrétise par des privatisations et dans la suite logique par la prise en main des entreprises par des groupes capitalistes du Nord. Une politique qui a bien entendu des conséquences sociales dramatiques : licenciements, augmentation des inégalités avec le développement de bourgeoisies locales quand les peuples restent dans la misère (difficultés d’accès aux droits fondamentaux – soins, alimentation, travail, logement, éducation, etc. -, hausse des prix, etc.). Le ministère français des affaires étrangères le dit très clairement sur son site Internet, au sujet des relations entre la France et le Maghreb : « Les pays du Maghreb (Libye, Tunisie, Algérie, Maroc, Mauritanie) (constituent) un marché et un partenaire économique : nous sommes le premier fournisseur de la Tunisie, de l’Algérie et du Maroc. L’ensemble du Maghreb ouvre de bonnes perspectives d’avenir : réformes, privatisations, grands chantiers et nouveaux marchés lié à la modernisation ».

Les enjeux sont aussi « sécuritaires », à travers notamment les prétendues luttes contre le terrorisme et la corruption. Inefficiente pour la seconde, car trop d’intérêts sont en jeu et que la corruption est érigée en véritable mode de gouvernance, elles sont utilisées comme argument pour jeter des militants, notamment des jeunes, en prison. En effet, les atteintes aux droits humains, la torture, la répression des opposants, le musellement des libertés d’association et de presse, la mise en place de législations liberticides d’exception sont le lot quotidien des populations du sud de la Méditerranée. Et bien sûr, derrière le mot sécuritaire se profile le sujet de l’immigration. Parce que cet espace méditerranéen est aussi celui d’une maîtrise accrue, violente et meurtrière des migrations : moyens de contrôle et répression (notamment maritimes) renforcés, sous-traitance de la gestion des flux migratoires aux pays de premières frontières extérieures (Maroc, Algérie, Libye et Mauritanie notamment) pour empêcher l’arrivée sur le territoire européen des populations africaines. La libre circulation, c’est bon pour les capitaux et les patrons, pas pour les êtres humains, notamment les plus pauvres… Citons encore une fois le ministère français des Affaires étrangères : « Nous partageons avec ces pays une proximité culturelle et des enjeux communs : liens avec la France et avec l’UE, défi de la mondialisation, pression islamiste, pression migratoire (comme pays d’émigration et, de plus en plus, comme pays de transit), terrorisme (notamment comme cibles). »

Et toutes ces formes de répression sont également utilisées contre les mouvements sociaux : droit syndical bafoué, licenciement et même arrestation des militants (détenus du 1er Mai au Maroc, par exemple), bien loin du prétendu respect et renforcement des droits de l’homme que l’espace euroméditerranéen est censé développer et que le processus de Barcelone estime mettre en avant.

Enfin, cette nouvelle Union serait censée développer la paix… Mais sur quels fondements ? Sur celui du statu quo, comme cela semble être le cas jusqu’à présent, ou sur celui de la fin des colonialismes et des dominations de type impérialiste du Nord sur le Sud, d’Israël sur la Palestine, la Syrie et le Liban ; mais aussi entre pays du Sud ou du Nord, bref sur le respect des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes ? D’autant plus que cette Union pour la Méditerranée vise aussi à avaliser le fait colonial israélien et à fermer la porte de l’Union européenne à la Turquie.

Parce que cette « nouvelle union » est un outil au service des puissants et de leurs intérêts nous appelons à la construction d’une union méditerranéenne des peuples et des luttes pour :

• le respect des droits humains et le développement des libertés fondamentales, notamment en terme de droit syndical et de libertés de presse, d’expression et d’organisation ;

• la libération de tous les détenus d’opinion, l’arrêt de la torture, la fin des régimes d’exception et de terreur et le droit de tout un chacun de pouvoir se défendre juridiquement ;

• l’arrêt des politiques économiques de privatisation des services publics et d’attaque des droits sociaux des travailleurs ;

• la libre circulation des personnes, la fermeture des lieux d’enfermement et l’annulation de tous les accords de lutte contre les migrations ;

• la décolonisation effective, politique, sociale, culturelle et économique ;

• le droit au retour des réfugiés ;

• le respect de toutes les cultures.

Samedi 5 juillet 2008
Manifestation 14 h 30 à Paris, M° Place de clichy
Concert-meeting (entrée libre)

Avec notamment Mohamed Bahr, Fred Alpi, Kalash (sous réserve)

et des interventions de militants syndicalistes et associatifs tunisiens, marocains, palestiniens, etc.

18 heures à la CIP-IDF
M° Corentin-Cariou, 14/16 quai de la Charente


Premiers signataires
: Association des Marocains en France (AMF), Association des Palestiniens en France (APF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Attac, Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), Cedetim, Confédération nationale du travail (CNT), FACS, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Génération Palestine, Mouvement des Indigènes de la République (MIR), Rassemblement des associations citoyennes des originaires de Turquie (RACORT), Sierra Maestra, Union juive française pour la paix (UJFP), Union des travailleurs immigrés tunisiens (UTIT), Association Voie démocratique France…

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Pour un Maghreb des droits de l’Homme

La France préside, dès le 1er juillet 2008, l’Union européenne; et, le 13 juillet, à l’initiative du président de la République, se tiendra la réunion des chefs d’Etat de la Méditerranée et de l’UE, destinée à lancer le projet de « l’Union pour la Méditerranée ». Par ailleurs, 2008 est aussi l’année du 60ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.

Dans ce contexte, à l’invitation de l’Institut Maghreb Europe de l’Université Paris 8,
Les associations maghrébines (1)et la Ligue des droits de l’Homme (LDH) organisent

Samedi 28 juin prochain de 9 heures à 19 heures
Une journée d’information, de mobilisation et d’action
« Pour un Maghreb des droits de l’Homme ».
Université Paris 8 (Salle D 003)
2, rue de la Liberté – Saint-Denis

Métro : Saint-Denis Université – ligne 13

Nous voulons rappeler, aux responsables politiques des deux rives de la Méditerranée, la nécessité impérieuse que les droits de l’Homme soient respectés dans tous les Etats du futur partenariat euro-méditerranéen.

Les séances seront introduites par un(e) ou deux intervenant(e)(s), puis un(e) ou deux représentant(e)(s) des associations souligneront un aspect particulier de la thématique, avant que ne s’ouvre la discussion.

PROGRAMME
9h-9h30 : Introduction générale
v Aujourd’hui, où en sont la démocratie et les libertés publiques dans les pays du Maghreb ?
Ahmed Dahmani, économiste

9h30-11h :
v Les mobilisations sociales pour la défense des droits économiques et sociaux.
Introduction : Ahmed Dahmani

11h30-13h :
v Disparitions et tortures : contre l’impunité, pour la vérité et pour la justice.
Introduction : Patrick Baudouin, avocat

14h-15h30 :
Les luttes des femmes pour leurs droits : quels enjeux ?
Fouzia Maqsoud, Marguerite Rollinde, sociologue

16h-17h30 :
v La situation des migrants subsahariens au Maghreb : entre déni des droits et racisme.
Introduction : Ali Bensaad, sociologue

18h-19h : Conclusion
v Quelle place pour les droits de l’Homme dans le partenariat euro-méditerranéen ?
Introduction : Ghazi Hidouci, économiste

(1) AMF (Association des Marocains en France), ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), APADM (Association des parents et amis de disparus au Maroc, ASDHOM Association de défense des droits de l’Homme au Maroc), CFDA (Collectif des familles de disparus en Algérie), CORELSO (Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme au Sahara occidental), FMVJ (Forum marocain Vérité Justice), FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives), Institut Mehdi Ben Barka – Mémoire vivante,

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le centre de rétention administrative en feu, reportage Photos


©ATMF 2008


©ATMF 2008


©ATMF 2008


©ATMF 2008


©ATMF 2008


©ATMF 2008


©ATMF 2008

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le centre de rétention administrative de Vincennes en feu , reportage Photos

=http://atmf.org/spip.php?article1015

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Mobilisation contre la directive de la honte

NON à l’emprisonnement des migrants
Pour une Europe ouverte et solidaire !

L’Europe depuis plusieurs années adopte des politiques toujours plus fermées et plus répressives en matière d’immigration. Un nouveau projet de directive sur la détention et l’expulsion des personnes étrangères vient d’être adopté par les 27 Etats membres de l’Union Européenne. Il est soumis au vote du Parlement européen le 18 juin à Strasbourg.

L’Europe ne doit pas céder à l’élan xénophobe qui la menace : ce projet de directive préfigure l’installation en Europe d’un modèle permettant l’enfermement généralisé des étrangers sans-papiers et des demandeurs d’asile dans des camps.

Cette directive constitue une nouvelle étape grave dans l’affaiblissement des garanties démocratiques. Elle prévoit en effet :

– un enfermement des étrangers pouvant atteindre dix-huit mois, pour le seul fait d’avoir franchi des frontières et de vouloir vivre en Europe. Cet emprisonnement sera décidé arbitrairement par l’administration sans aucun jugement et sans possibilité de se défendre.

– la détention et l’éloignement des personnes vulnérables (femmes enceintes, personnes âgées, victimes de torture,…) et des mineurs qu’ils soient ou non accompagnés, au mépris du respect de l’intérêt supérieur de l’enfant. Plus grave encore, le texte permet la détention et l’expulsion forcée des mineurs isolés vers un pays tiers (autre que leur pays d’origine) où ils n’ont ni famille ni tuteur légal.

– une systématisation de l’interdiction du territoire de l’UE pendant cinq ans pour les personnes expulsées, ce qui revient à les exclure et les criminaliser. Cette durée peut même être allongée si l’administration estime qu’il y a menace grave à l’ordre public.

– le renvoi des étrangers vers les pays par lesquels ils n’ont fait que transiter, sans qu’ils aient un lien réel avec ces pays.

– la suppression de l’obligation pour les Etats membres de fournir l’aide juridictionnelle gratuite.
Refusons la directive de la honte !

MANIFESTONS

le samedi 14 juin 2008 à 14h
Carrefour de l’Odéon à Paris


A l’appel de :

* Collectifs de sans-papiers
* Réseau Education sans Frontières
* Uni-e-s Contre une Immigration Jetable

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MAROC : MANIFESTATION DE SOUTIEN A LA RÉVOLTE DE SIDI IFNI

Les associations soussignées tiennent à exprimer leur solidarité avec les habitants de Sidi Ifni et les régions environnantes, qui viennent de subir une répression grave et injustifiée.

Depuis des années, les habitants réclament le droit au travail, notamment pour les diplômés chômeurs, l’aménagement du port et le désenclavement de Sidi Ifni par la construction d’une route qui relie la ville à Goulimine.

Le samedi 7 juin, à 6h du matin, les forces de l’ordre débarquent par voie maritime et par voie terrestre, encerclent la ville et arrêtent les 160 diplômés chômeurs qui occupaient pacifiquement le port. Ils ont procédé à des fouilles de maison, des saccages, des vols et des viols comme le confirme le rapport de l’association marocaine des droits humains.

Les habitants traumatisés par ce désastre ont manifesté leur réprobation, les militaires ont riposté faisant plus de 47 blessés. Le centre marocain des droits de l’homme évoque de 1 à 5 morts par balles ainsi que des centaines d’arrestations.
Les associations signataires exigent :
– Le retrait en urgence des forces de l’ordre de la ville,
– La libération immédiate et inconditionnelle des détenus,
– Une enquête indépendante et des poursuites contre les auteurs de ces exactions.
– La satisfaction des revendications légitimes des habitants de Sidi ifni
Les signataires appellent à une

MANIFESTATION

Le mercredi 11 juin , de 17h00 à 19h00.

Entre L’ambassade du Maroc et la place du Trocadéro

Métro Trocadéro

Premiers signataires : ATMF, le rassemblement Ait Baamrane pour la solidarité, Ifni Ait Baamrane développement, Mesti pour le développement et la culture, enfants de la mer, ASDHOM,FTCR, FMVJ (France), FACS, Union syndicale solidaires, Syndicat de la magistrature,
les verts, MRAP, PCF, PCOT,PDP, ACDR…

Contact : national@atmf.org /
tel : 01 42 55 91 82

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Avec ADALAH : Ouvrir un horizon pour la paix

ADALAH est l’association de juristes palestiniens d’Israël qui lutte contre les discriminations légales qui visent les palestiniens citoyens d’Israël (20% de la population).

ADALAH a écrit un projet de Constitution pour l’Etat d’Israël, conçue pour reconnaître les droits collectifs des deux peuples, et l’égalité des citoyens devant la loi.

ADALAH a pour projet la rédaction d’une constitution supra nationale inspirée de la Convention européenne des Droits de l’Homme qui vise à garantir es droits individuels de tous les habitants de la région (quelle que soit la forme politique de leur cohabitation).

ADALAH représente pour nous un modèle de réflexion pour un avenir pacifique et partagé.

L’Union Juive Française pour la Paix -UJFP- et l’Association des Travailleurs Maghrébins de France -ATMF- vous invitent à rencontrer

SUHAD BISHARA,

Avocate, coordinatrice du département juridique de ADALAH

Mercredi 11 juin de 18h à 22h

A l’Assemblée Nationale *

La rencontre sera introduite et présentée par

Stéphane HESSEL, Ambassadeur de France

Avec la participation de

Géraud de La PRADELLE, juriste, agrégé de droit,

professeur émérite de l’Université de Parix X Nanterre

le débat sera animé par

Denis SIEFFERT, journaliste à Politis, écrivain

* salle 6217 – 126 rue de L’Université – 75007 – métro Assemblée Nationale

150 places : inscription obligatoire par mail : an.inscription@gmail.com

(Se munir d’une pièce d’identité)

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Réforme des institutions, Pour renforcer la démocratie : droit de vote des résidents étrangers aux élections locales

Communiqué du collectif « Votation citoyenne »

Des hommes et des femmes vivent en France depuis de nombreuses années et continuent de ne pas pouvoir donner leurs avis sur les affaires publiques qui concernent tous les citoyens de ce pays.

Une modification des institutions de la Vème République est en cours d’élaboration et devrait être votée avant l’été. Elle sera soumise au débat devant l’Assemblée nationale le mardi 20 mai.

Cette réforme doit porter une plus grande démocratisation et modernisation de nos institutions en donnant une réelle citoyenneté à tous.

C’est pourquoi le droit de vote et d‘éligibilité des résidents étrangers aux élections locales doit être inscrit dans la prochaine révision constitutionnelle.

Nous appelons à un

Rassemblement le 20 mai à partir de 17h30 devant l’Assemblée nationale, place Edouard Herriot.

A cette occasion, une Votation citoyenne sera organisée à partir de 13h.

Paris, le 16 mai 2008

Le collectif votation citoyenne


Pour signer la pétition