AFVIC : communiqué sur le meurtre d’un jeune camerounais
Amis et Familles des Victimes de l’Immigration Clandestine
Organisation membre de la Plate Forme Migrants
« Vers deux de l’aube nous avons allé en groupe essayer de croiser la clôture que
sépare le Maroc de Melilla. La Garde Civile nous a attaquées comme toujours, avec
toutes les méthodes plus dures que torture. La massue électrique, gaz
lacrymogènes, balles de gomme, balles réelles Ils collaient beaucoup à un des
compagnons, jusqu’à ce qu’il ne soit pas levé. Ils ont ouvert la petite porte de la
clôture et ont déporté tout le groupe au Maroc avec le corps du compagnon. Le
corps mort est resté avec nous dans cette forêt en espérant qu’une certaine autorité
internationale que se fait l’écho de tout ceci. La Garde Civile peut nous assassiner
avec une impunité totale… »
C’est en ces termes qu’un témoin a rapporté les
circonstances du meurtre d’un camerounais de 17 ans, avant que son corps soit
transporté a travers une porte du Grillage et jeté du coté Marocain de ‘la frontière’.
L’annonce de ce drame a été précédée par une large compagne de désinformation de la
part de certains responsables Espagnoles, on apprend ainsi que la Guardia Civile a
utilisée des moyens légaux anti-émeutes (matraques électriques, gaz lacrymogène,
balles en caoutchouc.. » Pour faire face a la vague de quelque 300 immigrants
subsahariens ! qui tentaient de passer en ‘Espagne’, Le préfet de Melilla Mr José
Fernandez Chacon, a déclaré au journal Espagnole « El Pais » que les migrants
subsahariens « utilisent des tactiques et des stratégies militaires » allant jusqu’à
dire ; « Nous n’écartons pas l’hypothèse qu’il se trouve parmi eux des miliciens
qui ont exercé dans les nombreuses guerres africaines. » !
Le corps de la victime étendue sur le sol(coté marocain), sous le
regard des migrants. Photo (Prodein)
L’association Afvic dénonce de tels propos, et considère qu’ils constituent une tentative
de fuite en avant, venant d’un responsable qui essai de justifier l’injustifiable,
Afvic, demande au gouvernement Marocain d’ouvrir une enquête sur les circonstances
de ce drame, et rappel que parmi les subsahariens arrêtés, se trouvent des témoins qui
peuvent participer à ce que la lumière soit faite sur les circonstances de ce meurtre, et
toute opération de refoulement des migrants appréhendés, avant la clôture de l’enquête
empêchera l’éclatement de la vérité et la détermination des responsabilités.
Afvic demande la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire, pour
faire toute la lumière sur les allégations de l’ouverture du grillage séparant Melilla de
Nador, pour se débarrasser du corps de la victime.
Afvic entreprends actuellement, en concertation avec ses partenaires, les démarches
nécessaires pour l’identification de la victime et l’information de sa famille.