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Le Maroc s’apprête à expulser vers Dakar plusieurs centaines de clandestins sénégalais

dimanche 9 octobre 2005, 18h48
OUJDA, Maroc (AP) – Les autorités marocaines, en accord avec l’ambassade du Sénégal à Rabat, s’apprêtent à expulser plusieurs centaines de clandestins sénégalais, a-t-on appris dimanche de source gouvernementale.

« Cinq cents à six cents ressortissants sénégalais illégaux sont actuellement en route vers Oujda (nord-est du Maroc) d’où ils prendront l’avion demain (lundi) en direction de Dakar », précisait-on de même source. Il s’agit de Sénégalais candidats à l’immigration clandestine interpellés par les forces de sécurité marocaines dans plusieurs régions du Maroc, principalement dans le nord du pays.

C’est le premier rapatriement de ce genre opéré par le Maroc. D’ordinaire, les clandestins interpellés étaient invariablement reconduits à la frontière avec l’Algérie, qu’ils avaient franchie pour pénétrer en territoire marocain.

L’organisation de ces rapatriements a été confiée à l’Office des migrations internationales et à la Fédération internationale du Croissant rouge qui sont notamment chargés d’affrêter les avions qui ramèneront les clandestins au Sénégal.

Des négociations sont actuellement en cours entre les autorités marocaines et plusieurs autres pays africains afin de trouver un accord pour l’expulsion de plusieurs centaines d’autres illégaux originaires d’Afrique sub-saharienne vers leur pays d’origine.

Par ailleurs, les forces de sécurité marocaines poursuivaient dimanche les opérations de ratissage entamées depuis une quinzaine de jours dans la région de Nador, autour de l’enclave espagnole Melilla.

Depuis le début de l’année, près de 7.000 clandestins ont été interpellés dans cette région du nord-est du Maroc, selon les chiffres communiqués quotidiennement par la wilaya (préfecture de Nador).

De son côté, l’Espagne a décidé mercredi de renvoyer au Maroc les candidats à l’immigration en Europe à la suite des assauts groupés de ces dernières semaines sur ses enclaves de Melilla et Ceuta.

Les clôtures protégeant les deux enclaves espagnoles ont été prises d’assaut à plusieurs reprises par des centaines de candidats à l’immigration vers l’Europe. Ces tentatives groupées ont permis à quelques centaines de personnes de passer mais ont aussi coûté la vie à plusieurs clandestins depuis août.

Samedi, Amnesty International a accusé les autorités espagnoles de violer les conventions des droits de l’Homme en expulsant les clandestins entrés dans les deux enclaves. Le directeur de l’organisation pour l’Espagne, Esteban Beltran, a expliqué que les immigrants étaient expulsés sans que les autorités les aient identifiés et vérifié s’ils pouvaient prétendre au statut de réfugié économique ou demandeur d’asile politique. « Aucun effort n’a été fait pour établir leur nom ou leur statut », a-t-il déploré. « C’est illégal ». AP

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Une commission pour lutter contre l’immigration clandestine installée à Oran

dimanche 9 octobre 2005, 14h04
ALGER (AP) – Au moment où des centaines de candidats à l’exil vivent un véritable drame humain dans le désert marocain, les services de sécurité de la wilaya (département) d’Oran, en Algérie, ont mis en place une commission de lutte contre l’immigration clandestine.

Cette commission, constituée des services de gendarmerie et de police, aura pour mission essentielle la lutte, le suivi et l’évolution du phénomène de l’immigration clandestine qui enregistre une augmentation importante par rapport aux années précédentes.

La gendarmerie a recensé à Oran, sur les neuf premiers mois de l’année 2005, 304 immigrés clandestins, en majorité originaires de l’Afrique subsaharienne. Ces derniers viennent généralement du Mali, du Maroc, du Bénin et de la Guinée.

En 2004, 224 immigrants clandestins avaient été arrêtés par les services de sécurité d’Oran et refoulés vers leur pays d’origine pour le motif de séjour irrégulier.

Oran, deuxième ville d’Algérie proche de la frontière avec le Maroc, est choisie par un grand nombre d’immigrants clandestins qui y trouvent une sorte de tremplin entre l’Algérie, le Maroc et les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.

La disponibilité du travail manuel, dans la région, favorise l’arrivée des clandestins, comme le reconnaissent la plupart des immigrés dans cette situation, qui se sont intégrés facilement au sein de la société. Les services de sécurité ont opéré plusieurs descentes dans les hôtels de la ville, notamment ceux situés dans des quartiers populaires qui abritent ces Africains. En dépit de ces interventions, ils finissent toujours par revenir. AP

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Emigrants africains: Rabat veut partager le fardeau avec l’Europe

dimanche 9 octobre 2005, 13h49
RABAT (AFP) – Le Maroc estime que l’Europe doit prendre ses responsabilités pour juguler le flux d’émigrants africains au moment où la communauté internationale s’émeut du sort de ces clandestins qui se jettent désespérés contre les clôtures qui les séparent de l’Eldorado.
« L’Europe ne peut pas se décharger sur le Maroc, lui-même victime de ces flux migratoires », a déclaré une source gouvernementale marocaine, au lendemain de l’appel urgent lancé par le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan aux gouvernements pour qu’ils « recherchent les moyens d’œuvrer ensemble à une gestion plus efficace des migrations ».

Le Haut commissariat aux réfugiés de l’Onu (HCR) a entamé des discussions avec l’Espagne et le Maroc pour s’assurer que les réfugiés figurant parmi les centaines de personnes essayant de pénétrer dans Ceuta et Melilla bénéficient d’un traitement équitable. Ces deux pays ont d’ailleurs fait l’objet de critiques de la part d’ONG pour leur traitement des clandestins africains, notamment après la mort, ces dix derniers jours, d’onze d’entre eux et que plusieurs dizaines d’autres ont été blessés en tentant de pénétrer dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla, ceinturées par des barbelés.

Jeudi, la police marocaine, qui affirme avoir agi en état de légitime défense, a tiré sur des émigrants qui s’étaient rués à l’assaut de Melilla avec l’énergie du désespoir. Six sont morts, tués par balle ou piétinés par leur camarades, lors de cet assaut avorté. Par ailleurs, Madrid semble déterminé à renvoyer vers le Maroc les immigrés qui ont réussi, après des années de tribulations à travers le continent, à s’infiltrer dans Ceuta et Melilla, confettis européens au Maroc.

Un groupe de 73 personnes qui était parvenu à pénétrer dans Melilla, a été expulsé jeudi soir via l’Espagne vers le port marocain de Tanger, en vertu d’un accord passé entre les deux pays en 1992. Un deuxième groupe d’une centaine de personnes menottées, transféré samedi par avion à Malaga, devrait connaître le même sort.

L’organisation Médecins sans frontières a annoncé avoir localisé « plus de 500 immigrants abandonnés à leur sort dans le désert du sud du Maroc après avoir été expulsés » des abords de Ceuta et Melilla. Des centaines d’émigrés africains croupissent en plein désert, sans eau, ni nourriture, souvent blessés, à la frontière maroco-algérienne, a confirmé un samedi photographe de l’AFP, qui accompagne MSF. En réaction, le porte-parole du gouvernement marocain, Nabil Benabdellah, a assuré que le Maroc « est soucieux du respect de la dignité humaine dans la lutte contre l’émigration clandestine et agit dans la stricte observation des normes internationales en vigueur ».

Une source gouvernementale marocaine a souligné que son pays « ne pouvait pas accepter tous les subsahariens dont l’Europe ne veut pas et l’Europe devrait les expulser directement vers leur pays d’origine ». Le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, est attendu lundi au Maroc. « Nous allons discuter ensemble des moyens de résoudre un phénomène -l’immigration clandestine- qui ne concerne pas seulement Rabat et Madrid mais à la fois l’Afrique et l’Europe », a ajouté la source gouvernementale marocaine.

Le ministre de l’Intérieur marocain, Mustafa Sahel a demandé lundi à Rabat lors d’une conférence de presse une « aide substantielle, un vrai plan Marshall, pour l’Afrique subsaharienne afin de lutter contre l’immigration illégale à la source ».

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DRAME DES MIGRANTS SUBSAHARIENS APPEL A UN RASSEMBLEMENT

En dix jours, quatorze migrants africains sont tombés sous les balles devant les murs de la honte des enclaves de Ceuta et Melilla, des centaines d’autres ont été blessés, ceux qui étaient parvenus à passer à Ceuta et Melilla ont été expulsés vers le Maroc qui a procédé à la déportation de quelques centaines de migrants dans le désert à la frontière avec l’Algérie, avant de les abandonner sans vivres ni assistance.

Nous organisations signataires, dénonçons le traitement inhumain réservé aux migrants africains à la fois par les autorités espagnoles et marocaines.

Nous appelons l’union européenne à arrêter de financer la répression contre les migrants notamment par la promesse faite au Maroc de recevoir 40 millions d’Euros contre « un engagement fort et clair à lutter contre l’immigration clandestine »

De même, nous demandons à l’Espagne d’arrêter immédiatement les expulsions et de procéder à la régularisation de tous les rescapés, ainsi que de renoncer à ériger des murs autour des enclaves de Ceuta et Melilla.

Nous appelons le Maroc à cesser le harcèlement, les arrestations, les expulsions des migrants et à traiter ce dossier dans le strict respect des différentes conventions internationales relatives au droit d’asile, à la protection des migrants et contre la torture

Enfin, nous réclamons la désignation d’une commission d’enquête sous l’égide de l’ONU pour examiner l’ampleur des atteintes aux droits des migrants, et définir les responsabilités dans tous les crimes commis, les déportations dans le désert et la non-assistance à personne en danger

Les organisations signataires appellent à un rassemblement
le vendredi 14 octobre à 17h
devant l’ambassade du Maroc à Paris
5, rue Le Tass, 75016 Paris.
Métro Trocadéro

Premières organisations signataires :ACER, ACHR, ADHPT, AMF, ATF, ATMF, CADTM, CCDB, CCFD, CIMADE, CNSP, COLLECTIF DE SOUTIEN DES EXILES, CPR, CRLDHT, EBULLITION, FASTI, FMVJ, FTCR, GISTI, GRDR, IDD, LCR, LDH, MRAP, PCF, PCOF PCOT, PSU (Maroc), RACORT, RAS L’FRONT, SUD EDUC, SUD PTT, SM, UNION SYNDICALE SOLIDAIRES, UTIT, VOIE DEMOCRATIQUE.

Contact : ATMF Ali El Baz, Tel / fax 01 42 52 60 61, E-mail : national@atmf.org

LEXIQUE DES SIGLES DES SIGNATAIRES

ACER : Association pour une Citoyenneté Européenne de Résidence

ACHR : Commission Arabe de Droits de l’Homme

ADPHT : Algérie Droit de l’Homme Pour Tous

ATF : Association des Tunisiens en France

ATMF : Association des Travailleurs Maghrébins de France

CADTM : Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde

CCDB : Comité Culturel pour la Démocratie au Benin

CCFD : Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement

CIMADE : Service oecuménique d’entraide

CNSP : Coordination Nationale des Sans Papiers

Collectif de Soutien de soutien des Exilés

CPR : Le Congrès Pour la République

CRLDHT : Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

EBULLITION : Association (Ile-Saint-Denis)

FASTI : Fédération des Associations de Solidarité avec les Travailleurs Immigrés

FMVJ : Forum Marocain Vérité et Justice

FTCR : Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives

GISTI : Groupe d’Information et de Soutien des Immigrés

GRDR : Groupe de Recherche et de Réalisations pour le Développement Rural

IDD : Immigration Développement et Démocratie

LCR : Ligue Communiste Révolutionnaire

LDH : Ligue des Droits de l’Homme

MRAP : Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples

PCF : Parti Communiste Français

PCOT : Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie

PCOF : Parti Communiste des Ouvriers de France

PSU : Parti Socialiste Unifié (Maroc)

RACORT : Rassemblement des Associations Citoyennes des Originaires de Turquie

RLF : Ras L’Front

SUD EDUC : Syndicat Education

SUD PTT : Syndicat Poste

SM : Syndicat de la Magistrature

UNION SYNDICALE SOLIDAIRES

UTIT : Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens

VOIE DEMOCRATIQUE : Organisation politique marocaine

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L’Europe forteresse garde ses frontières au prix d’assassinats, de blessures et de déportation de migrants africains

=http://www.atmf.org/spip.php?article562

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Coordination SOS migrants Maroc – Europe

Le destin tragique des subsahariens semble scellé par les États espagnol et marocain. Nulle concession à leur égard et nulle solution humaine ou humanitaire ne se pointent à l’horizon. Il ne se passe pas un jour sans qu’il apporte son obole de souffrance et de morts contre une population fragilisée, exténuée et sans ressources. Son seul crime est d’avoir rêvé traverser les frontières pour atteindre « l’Eldorado Européen » et vendre sa force de travail.

Les médias du monde civilisé se complaisent à décrire ce drame sous l’angle d’une horde barbare à l’assaut contre le bien-être d’une Europe tranquille. Désinformer et faire gober des contre-vérités à l’opinion devient un art d’ignorer la misère d’autrui.

Alors qu’une certaine presse marocaine indigne, traite ces subsahariens de « criquets venant ravager le pays », rend explicitement licite leur neutralisation – (leur déportation dans le désert algérien, malien ou mauritanien) – et leur mise à mort, on a trouvé 12 d’entre eux récemment parmi les déportés du nord du Maroc vers le désert de Béchar, morts exténués. Si ce sont la faim, la fatigue et la soif qui causent leur mort ici, là ce sont des balles qui les blessent ou les transpercent (on a dénombré huit morts et nombre de blessés aux frontières de Ceuta et Melilla).

Il est répréhensible et honteux que les informations officielles omettent de révéler la vie infernale que font mener les autorités marocaines, avec l’aval de l’Europe, à ces subsahariens poussés par la force de l’insupportable, à escalader les murs infamants pour retrouver un semblant de répit, de soin et de nourriture dans les enclaves de Ceuta et de Melilla.

Nous dénonçons cette folle réalité. Nous refusons la fatalité, construite de toute pièce par les intérêts mercantiles non avoués. Nous rappelons aux décideurs européens, leur devoir d’humanité, et le ferme attachement de l’opinion aux valeurs partagées. Nous demandons aux sociétés civiles des deux contrées (Maroc-Europe), ainsi qu’aux instances internationales qui oeuvrent dans le sens de propager les valeurs des droits humains, de dénoncer et d’exiger que l’on respecte les principes universels du droit, pour arrêter promptement cette mascarade délétère.

Bruxelles, le 7/10/2005

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Marocains et Espagnols éloignent les émigrants africains de leurs rêves

A LA FRONTIERE MAROCO-ALGERIENNE (AFP) – Des centaines d’émigrés africains se trouvaient samedi dans le plus grand dénuement le long de la frontière maroco-algérienne, alors que d’autres étaient renvoyés par avion de l’enclave espagnole de Melilla dans laquelle ils avaient réussi à pénétrer.

Au confins désertiques du Maroc et de l’Algérie, ces clandestins africains se trouvaient sans eau, ni nourriture, après avoir été éloignés par les autorités marocaines alors qu’ils tentaient de s’infiltrer vers Melilla et Ceuta, ultimes étapes de leur long voyage à travers le continent, a constaté samedi un photographe de l’AFP.

Parmi eux, de nombreux Maliens ont indiqué qu’ils « rêvaient d’aller à Melilla », l’enclave espagnole du nord-marocain, théâtre ces dernières semaines de tentatives d’infiltration massives d’émigrants africains désireux d’entrer dans l’espace communautaire européen.
« Certains disent avoir déjà tenté à sept ou huit reprises de se rendre à pied à Melilla mais qu’ils ont à chaque fois été reconduits à la frontière » avec l’Algérie par les forces de sécurité marocaines, a rapporté le photographe de l’AFP.
« Tout le long de la frontière, il y a des groupes de 8 ou 10 Africains, parfois de 30 ou 40. Ils demandent à manger », a indiqué le photographe, qui se trouvait à une soixantaine de kilomètres d’El Aouina-Souatar, près de la frontière algérienne.

C’est dans cette zone que l’association Médecins sans frontières (MSF) a indiqué avoir localisé jeudi soir « plus de 500 immigrants abandonnés à leur sort dans le désert du sud du Maroc après avoir été expulsés » des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla (nord du Maroc).
MSF a transporté des vivres et de l’aide médicale vers El Aouina-Souatar et fait hospitaliser six de ces émigrants clandestins à Bouarfa, un peu au nord de la zone où se trouve le groupe.

Par ailleurs, une centaine d’émigrés africains ont quitté samedi Melilla en milieu de journée à bord de deux avions à hélice qui devaient les conduire vers Malaga (sud de l’Espagne) en vue de leur expulsion vers le Maroc, a constaté un journaliste de l’AFP.
Ils étaient menottés et accompagnés par une cinquantaine de policiers espagnols qui les ont faits monter à bord de deux avions, affrétés par le gouvernement espagnol. Le premier appareil a décollé vers 13H10 locales (11H10 GMT) et le second dix minutes plus tard, a indiqué le journaliste de l’AFP.

Ils n’ont présenté aucune résistance. Ils étaient arrivés à l’aéroport à bord de 10 fourgonnettes.
Selon un policier espagnol sur place , il s’agit d’émigrants africains ayant réussi à pénétrer dans l’enclave espagnole de Melilla (nord du Maroc), lors des assauts de lundi et mercredi.
Ils ont été conduits à l’aéroport directement du commissariat où ils étaient venus chercher samedi matin leurs papiers d’identification délivrés par les autorités espagnoles.

Ce refoulement concerne essentiellement des ressortissants maliens qui seront transportés à Algesiras (sud de l’Espagne) pour embarquer dans un bateau en direction de Tanger (nord du Maroc), avait indiqué précédemment à l’AFP une source policière à Melilla, sous couvert de l’anonymat.
Un premier groupe de 73 émigrants africains a été expulsé jeudi soir de Melilla vers le Maroc en vertu d’un accord de rapatriement de clandestins signé en 1992 par l’Espagne et le Maroc mais qui n’a presque jamais été appliqué.

Quelque 1.000 émigrés d’Afrique subsaharienne s’entassent actuellement dans le centre d’accueil temporaire d’immigrés (Ceti) de Melilla, après avoir réussi à franchir la double barrière métallique qui sépare l’enclave espagnole du nord-marocain.

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Emigration: des centaines d’Africains à la frontière maroco-algérienne

samedi 8 octobre 2005, 13h37
A LA FRONTIERE MAROCO-ALGERIENNE (AFP) – Des centaines d’émigrés africains sont massés dans le désert le long de la frontière maroco-algérienne dans le plus grand dénuement, a constaté samedi un photographe de l’AFP.
Parmi eux, de nombreux Maliens, qui ont indiqué qu’ils « rêvaient d’aller à Melilla », l’enclave espagnole du nord-marocain, théâtre ces dernières semaines de tentatives d’infiltration massives d’émigrants africains désireux d’entrer dans l’espace communautaire européen, selon ce photographe joint depuis Madrid.

« Certains disent avoir déjà tenté à sept ou huit reprises de se rendre à pied à Melilla mais qu’ils ont à chaque fois été reconduits à la frontière » avec l’Algérie par les forces de sécurité marocaines, a rapporté le photographe de l’AFP. Ce dernier a également indiqué avoir assisté samedi matin à une opération spéciale de la gendarmerie marocaine dans le désert, au cours de laquelle 82 clandestins africains ont été interpellés, selon son décompte.
Les gendarmes marocains circulaient en convoi à bord d’une quinzaine de véhicules tout-terrain. Ils étaient équipés de moyens anti-émeutes et appuyés par un hélicoptère, a rapporté le photographe.

« Tout le long de la frontière, il y a des groupes de 8 ou 10 Africains, parfois de 30 ou 40. Ils demandent tous à manger », a indiqué le photographe, qui se trouvait à une soixantaine de kilomètres d’El Aouina-Souatar, près de la frontière algérienne. C’est dans cette zone que l’association Médecins sans frontières (MSF) a indiqué avoir localisé jeudi soir « plus de 500 immigrants abandonnés à leur sort dans le désert du sud du Maroc après avoir été expulsés » des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla (nord du Maroc).

MSF a transporté des vivres et de l’aide médicale vers El Aouina-Souatar et fait hospitaliser six de ces émigrants clandestins à Bouarfa, un peu au nord de la zone où se trouve le groupe. Samedi matin, MSF n’a pas été autorisée à visiter et soigner ces malades à l’hôpital de Bouarfa, selon le photographe de l’AFP qui se trouvait sur place plus tôt dans la matinée.

Des ONG espagnoles se basant sur des témoignages de clandestins affirment que sur le groupe d’environ 500 africains localisé par MSF, une vingtaine auraient péri dans le désert. Mais le responsable espagnol de MSF sur place, Javier Gabaldon, a déclaré samedi matin à la radio espagnole privée Cadena Ser ne pas avoir rencontré pour le moment de cadavres. Il a précisé que MSF était actuellement la seule organisation non gouvernementale sur le terrain.

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Bruxelles : Rassemblement devant l’ambassade du Maroc

Ce dernier mois, des centaines de migrants venus d’Afrique
subsaharienne tentent de franchir la frontière les séparant de l’Union européenne
en franchissant la zone de sécurité frontalière et en prenant d’assaut
les barrières barbelées. Mais les frontières de Mellila et de Ceuta,
enclaves espagnoles au Nord du Maroc, ont toutes les caractéristiques d’un
mur de l’Europe forteresse. La police espagnole a renforcé ses
effectifs aux côtés de leurs homologues de l’armée marocaine. Cette dernière a
multiplié ces dernières semaines les rafles dans les bois où se
réfugient les futurs demandeurs d’asile. Elle n’a d’ailleurs pas hésité à y
déclencher des incendies et à arrêter plus de 300 personnes. Lors des
tentatives courageuses d’escalader la frontière, la police espagnole a
déclenché une pluie de gaz lacrymogène et de balles légèrement
caoutchoutées. Quatre africains sont déjà tombés sous ses balles, sans compter
ceux qui sont mort écrasés dans les mouvements de panique causée par
l’intervention de la police espagnole. De plus, les personnes arrêtées sur
le sol marocain dans leur tentative sont expulsées vers leur pays
d’origine.

Jeudi soir le VAK (Vluchtelingen Aktie Komitee) a reçu un appel
d’urgence d’un migrant Nigérien. L’homme épuisé racontait qu’il a été déporté
dans le désert avec un grand nombre de réfugiés africains. C’était un
vrai cri d’urgence. La personne qui a lancé l’appel, ‘Gentle’, disait
qu’il avait déjà 3 jours sans eau et sans rien à manger. Quelques- unes
des autres personnes déportées sont déjà mortes ou étaient en train de
mourir. Il s’agït au total d’ à peu près 1000 personnes. Le VAK et la
CRER sont choqués par les atrocités des authorités marocaines. Il
demande avec urgence au UNHCR d’aider ces gens avant qu’ils ne meurent de
déprivation

Ces personnes qui viennent demander refuge en Europe ne le font pas de
gaieté de cœur. C’est avec l’énergie donnée par l’espoir d’une vie
meilleure qu’ils ont parcouru des milliers de kilomètres. Ces personnes
fuient un pays plongé dans la guerre civile et/ou dans une profonde
misère.

Nous dénonçons la répression brutale qui frappe les immigrants
africains et les travailleurs sans-papiers de toute l’Europe.

Le VAK, CRER, et UDEP Bruxelles, protestent contre les atrocités des
authorités marocaines et demandent avec urgence d’aider ces gens.
0496 40 33 09

Nous exigeons :

L’arrêt immédiat de la répression envers les immigrants de Ceuta et
Melilla !

Suppression des enclaves coloniales espagnoles!

Suppression des frontières de l’Europe forteresse!

L’arrêt des arrestations et des expulsions !

Régularisation inconditionnelle pour tous !

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Mohamed Abbou fait une grève de la faim la bouche cousue

Communiqué Association de lutte contre la torture en Tunisie

Madame Leila Abbou a rendu visite jeudi dernier, 6 octobre 2005, à son mari Me Mohamed dan sa prison. Elle a déclaré que son mari a observé une grève de la faim du samedi 01 octobre 2005 au mardi 04 octobre 2005 après avoir cousu sa bouche. Par cet acte, Me Abbou voulait attirer l’attention du monde sur la répression et l’injustice qui sévissent en Tunisie au vu et au su de tous, en particulier ceux qui n’hésitent pas à déclarer les guerres sous prétexte de défendre les droits de l’homme et la démocratie.

L’ALTT rappelle le caractère inique du procès de Me Mohamed Abbou, ainsi que ses conditions d’incarcération illégales et inhumaines.

L’ALTT, qui s’incline devant le courage et la détermination de Me Mohamed Abbou dans sa défense des valeurs de liberté et de dignité, appelle tous les défenseurs des droits de l’homme à redoubler leur mobilisation pour la libération sans conditions de Me Mohamed Abbou et de tous les prisonniers politiques en Tunisie.

Fait à Tunis, le 7 octobre 2005

Pout l’association de lutte contre la torture en Tunisie
La présidente
Radhia Nasraoui
Tél. 00 216 98 33 99 60