Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre - 75018 Paris
01 42 55 91 82 national@atmf.org

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Marseille : Solidarité avec les migrants

RASSEMBLEMENTS : Mardi 11 octobre
– à 17h00 devant le Consulat du Maroc
22, Allées Léon Gambetta 13001 Marseille
– à 18h30 devant le Consulat d¹Espagne
38, rue Edouard Delanglade 13006 Marseille

– STOP aux expulsions des immigrants africains des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla

– STOP aux crimes commis contre les immigrants africains de Ceuta et Melilla

à l’appel du Collectif des Sans-Papiers de Marseille, de la Fédération Mrap 13, de la Fédération Ldh 13, de Survie 13

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Le Maroc renvoie des clandestins au Sénégal et au Mali

lundi 10 octobre 2005, 18h42
OUJDA, Maroc (Reuters) – Le Maroc, sommé d’endiguer le flot des candidats à l’émigration vers les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla et accusé de mauvais traitements à leur égard, a commencé à expulser des clandestins au Sénégal et au Mali.

« Nous avons déjà renvoyé ce matin par avion 140 immigrants clandestins chez eux, au Sénégal, et nous préparons un vol avec 140 autres passagers (qui partira) d’Oujda, également vers le Sénégal », a déclaré à Reuters un représentant des autorités marocaines qui a requis l’anonymat.

Au total, 365 Sénégalais seront rapatriés d’ici mercredi et 600 Maliens seront également acheminés par avion vers leur pays d’origine, a-t-on précisé de sources officielles, en soulignant que Rabat assumerait seul le coût de l’opération.

Oujda, à 540 km à l’est de Rabat, est l’un des points d’entrée des clandestins qui transitent par l’Algérie.

Selon les organisations de défense des droits de l’homme, les étrangers rapatriés appartiennent à un groupe de 1.500 personnes originaires d’Afrique subsaharienne abandonnées la semaine dernière dans le désert. Ils ont été ensuite rassemblés dans des camps dans la région de Feguig, dans le sud du Maroc.

La plupart d’entre eux ont été acheminés à Oujda par autocar, à compter de dimanche soir. Quelques-uns ont quitté Bouarfa lundi matin. Cent-cinquante se trouvent encore dans l’un des deux camps de la ville, selon Kabouri Seddik, responsable de l’Association marocaine des droits de l’homme.

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Le Maroc expulse des clandestins sénégalais

lundi 10 octobre 2005, 17h14

OUJDA, Maroc (AP) – Le Maroc a commencé lundi à renvoyer par avion plusieurs centaines de clandestins sénégalais qui espéraient pouvoir passer en Europe. D’autres expulsions devraient suivre dans les prochains jours mais les autorités en appellent à l’implication de la communauté internationale, et de l’Union européenne en premier lieu.

A l’exception notable du rapatriement d’un millier de Nigériens en 2003, les autorités marocaines se contentent habituellement de relâcher les migrants dans le désert, à la frontière algérienne, bien que les organisations humanitaires dénoncent cette pratique.

L’ancien ministre français de la Santé Bernard Kouchner, co-fondateur de Médecins Sans Frontières, s’est ainsi insurgé lundi contre l’abandon de « centaines » de personnes. « Ça fait mal au coeur de penser que (…) les gens meurent en ce moment pour trouver de l’eau dans le désert », a-t-il déclaré sur Europe-1. « Médecins sans frontières les a vus. Il y a des centaines de gens qui ont été chassés et qui n’ont rien à manger. »

Lundi, un premier avion de la Royal Air Maroc transportant 140 Sénégalais a décollé d’Oujda (nord-est) pour Dakar. Des policiers marocains se trouvaient à bord pour accompagner les passagers qui n’étaient pas menottés. Certains présentaient de légères blessures, des coupures sur les bras notamment. « Nous sommes heureux de rentrer chez nous, parce qu’ici il y a beaucoup de problèmes », a déclaré à l’agence Associated Press Abdoulaye, 26 ans, avant d’embarquer. Le jeune homme a affirmé que c’était sa troisième et dernière tentative de passer en Espagne.

Un deuxième vol transportant également 140 Sénégalais devait quitter Oujda dans la soirée. Les autorités marocaines ont également l’intention d’affréter des Boeing 747 pour rapatrier 600 Maliens à Bamako et d’autres Sénégalais dans les prochains jours.

Dimanche, les autorités marocaines ont annoncé leur intention d’expulser par avion à partir de lundi « 500 à 600 ressortissants sénégalais illégaux », en accord avec l’ambassade du Sénégal à Rabat.

Les clandestins ont été arrêtés au Maroc, notamment près des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla (nord), qui ont subi ces dernières semaines les assauts répétés de migrants originaires d’Afrique sub-saharienne, désireux de gagner l’Europe pour fuir la misère. Une dizaine d’Africains ont été tués en tentant de franchir par centaines les clôtures hérissées de barbelés des deux enclaves. Le Maroc, véritable porte d’entrée vers le Vieux Continent pour tous ces candidats à l’immigration, s’en retrouve au coeur de la crise.

Cependant, souligne Mohammed Ibrahimi, haut responsable pour la région d’Oujda, « le problème de l’immigration sub-saharienne dépasse le Maroc ». « Ce qui se passe aujourd’hui devrait inquiéter la communauté internationale, à commencer par l’Union européenne. C’est un problème universel, un phénomène qui va s’amplifier », a-t-il averti.

L’Algérie voisine a exprimé le même point de vue, soulignant que l’intervention de la police était nécessaire mais non suffisante pour lutter contre le phénomène.

La coopération internationale doit trouver des solutions pour « les pays d’origine, les pays de transit et ceux qui accueillent » les immigrants, a affirmé le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué diffusé dimanche par l’agence de presse officielle APS. Le ministère a également précisé que près de 6.000 clandestins avaient été arrêtés sur le sol algérien en 2004.

Mais l’expulsion de leurs compatriotes n’empêche pas des centaines d’autres Africains de persister à vouloir entrer en Europe. La police espagnole estime ainsi que 3.000 Africains se sont regroupés dans un camp de fortune au nord-ouest de l’Algérie, tout près de la frontière avec le Maroc, attendant le moment propice pour tenter de gagner Melilla, selon l’édition de ce week-end du quotidien espagnol « El Pais ».

Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a souhaité lundi que la communauté internationale fasse davantage qu’empêcher les gens de passer les frontières pour résoudre les problèmes liés à la migration car « le déplacement des populations va continuer, a-t-il souligné. AP

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Bruxelles : NON à l’EUROPE FORTERESSE !!!

RASSEMBLEMENT CE SAMEDI 15 Octobre sur les marches de la Bourse à
Bruxelles a 16h

Les gouvernements espagnols et marocains appellent à l’aide humanitaire
et à l’aide
du HCR pour les réfugiés des camps frontaliers au Maroc !!!

Quel paradoxe :.Après avoir refoulé plusieurs milliers de candidats
réfugiés par la
force, en n’hésitant pas à tuer ou à les « déposer »dans le désert,
ils demandent
qu’on vienne « sauver »ce qui reste à sauver.
Pourtant ces camps frontaliers existent depuis plusieurs années et
plusieurs
associations en Belgique et en Europe ont déjà protesté/manifesté
contre ces camps
de concentration ,véritable poudrière où les personnes sont enfermées
et laissées
à leur sort. ,ne pouvant retourner dans le pays qu’ils ont fuit, ni
espérer une
meilleure vie ailleurs

Plusieurs pays limitrophes ont accepté de collaborer à cette politique
et ont
construit avec l’aide de l’Europe leur camps, dont le Maroc

Nous protestons contre la politique migratoire qui revient à construire
une vraie
EUROPE FORTERESSE, exclusivement sécuritaire, égoïste et raciste,
provoquant des
milliers de morts à nos frontiéres (selon les chiffres officiels, plus
de 5000 morts
aux frontières espagnoles et italiennes de 1993 à 2004) sans parler des
souffrances
de personnes déjà fragilisées par des guerres,souvent provoquées par
nos pays «
riches et démocratiques ».

Nous nous indignons devant les violations répétitives au droit des
personnes : à la
libre circulation et installation, au droit à l’asile, et au droit à la
vie et à la
protection, contenus dans la Déclaration Universelle des Droits de
l’Homme.

Nous exigeons le respect des peuples à la souveraineté et à
l’autodétermination de
ses propres politiques et choix économiques

Nous pensons que les faits de ses dernières semaines à la frontière
Hispano
Marocaine ne sont que les conséquences de la politique economique
néolibérale et
sécuritaire de l’ Europe forteresse et qu’en continuant cette politique
cela ne fera
qu’aggraver une crise humanitaire déjà existante et irréversible.

NON à l’EUROPE FORTERESSE !!!

POUR LA LIBRE CIRCULATION ET INSTALLATION DES PERSONNES !!!

REGULARISATION DE TOUS LES SANS PAPIERS !!!
Non aux camps extérieurs à l’europe !!!

C.R.E.R. – Bruxelles : http://regularisation.canalblog.com/
Tél : 0496 40 33 09 – 0473 62 87 33
Soutien a la CRER au N° Triodos : 523 – 0801898 – 74

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AFVIC : Appel à la mobilisation

L’ensemble des équipes de l’Afvic mobilisés sur l’axe NADOR ERRACHIDIA, pour le soutien des migrants suite aux événements dramatique de Mellilia et Ceuta, se sont rendus le samedi 08 octobre 2005 au village de Ain CHOUATER, dans la province de BOUARFA, pour venir en aide aux migrants abondonés par les autorités au niveau des frontières marocoalgériennes.

Les témoignages recueillis sur place font état d’un drame humanitaire ; plus de 2000 migrants ont été abondonés à leurs sorts dans une zone désertique. Un projecteur installé sur une antenne de liaison de ligne GSM leur a permis de rejoindre le village de Ain Chouater. Des témoignages confirment que plus d’un millier sont toujours perdus dans le désert. Les équipes d’Afvic ont repéré et porté assistance, sur l’Axe Oujda Bouarfa, à une dizaine de groupe de migrants composés de 3 à 20 personnes.

Suite à la pression ONG/Presse le gouverneur de la ville de Bouaarfa, accompagné du Directeur de la migration au sein du ministère de l’intérieur (Responsable direct de cette tragédie), se sont rendu sur place. Il a été convenu de reconduire l’ensemble des migrants à la ville de OUJDA.

Les migrants ont été mis dans des bus. Sur la route, les agents d’autorité leurs ont mis des menottes. Les migrants nous ont confirmés que tout ceux qui ont réclamé leurs droit basic (Eau, ou Connaître destination…) ont été agressé.

A notre grande surprise, et contrairement à notre accord avec le gouverneur et le Directeur de la migration, l’équipe de l’Afvic chargée de suivre les bus confirme qu’ après avoir déposé les migrants à OUJDA, Vingt huit autres bus ont pris la destination du sud. A ce moment où nous rédigeons ce communiqué les bus ont quitté la ville de GELMIM, au sud du Maroc, ils ne sont pas encore arrivé à la ville de laayoune. Nous ignorons la destination et le ministère de l’intérieur refuse de donner des explications. Les conditions de transport sont lamentables.

Vu le rythme d’évolution des événements et la souffrance des migrants qui s’accentue du jour au jour , nous lançons un appel à la mobilisation au Maroc et à l’étranger. Les communiqués, et les pétitions doivent être appuyés par des actes concret sur le terrain. Nous sollicitons les Ongs, ayant les moyens de le faire, d’envoyer leurs militants à ces zones de non droits pour qu’ils puissent nous soutenir à mettre fin à la souffrance de ces jeunes migrants.

AFVIC

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Maroc: pont aérien pour rapatrier un millier de Sénégalais et Maliens

lundi 10 octobre 2005, 11h20
OUJDA (AFP) – Un pont aérien doit être mis en place lundi à partir d’Oujda (nord-est du Maroc) pour rapatrier vers leur pays d’origine plus d’un millier d’émigrants sénégalais et maliens dont le rêve de gagner l’Europe s’est transformé en cauchemar, selon une source du ministère de l’Intérieur.

Par ailleurs, selon une ONG marocaine, plusieurs centaines d’émigrants africains à bord d’une trentaine de bus font route vers la frontière mauritanienne et se trouveraient à Guelmim, dans le sud-ouest du pays.

« Les rotations devraient commencer dans la matinée à partir de l’aéroport d’Oujda », a précisé la source du ministère de l’Intérieur. Ces migrants, partis de chez eux il y a de longs mois, voire plusieurs années, ont été transférés dimanche en bus vers cette ville proche de la frontière algérienne. Beaucoup d’entre eux avaient été récupérés dans le désert où, selon eux, les autorités marocaines les avaient expulsés, sans eau, ni nourriture.

Ils sont installés dans deux centres situés dans le sud-ouest de la ville, l’un dépendant du secrétariat d’Etat à la Jeunesse et l’autre du ministère de la Culture. Un journaliste de l’AFP a constaté qu’ils avaient reçu matelas, nourriture, et eau et avaient pu prendre des douches. « Cela devrait commencer vers 10H00 (10H00 GMT) mais il y aura pour nos compatriotes des rotations, car l’avion mis à notre disposition ne compte que 140 places », a affirmé l’ambassadeur du Sénégal Ibou Ndiaye.

Selon lui, 317 émigrants sénégalais se trouvent déjà à Oujda et ils devraient être rejoints par 189 autres que les autorités marocaines ont arrêtés à Nador, ville marocaine à 12km au sud de l’enclave espagnole de Melilla, et 120 autres « qui se cachaient dans la forêt et que j’ai pu contacter par téléphone portable pour leur offrir ce rapatriement ». « Ils ont été conduits dimanche à Tanger, à 250 km au nord de Rabat et devraient rejoindre Oujda par bus dans la journée », a-t-il ajouté.

Pour sa part le Mali a dépêché lundi matin à Rabat, son ministre chargé des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine Oumar Hamadoune Dicko, qui doit rencontrer les autorités marocaines, a indiqué l’ambassadeur du Mali Moussa Coulibaly. Selon lui, « sept bus transportant un demi millier de Maliens ont gagné dimanche Oujda et deux ou trois autres devraient arriver lundi. Le départ vers Bamako pourrait avoir lieu aujourd’hui ou mardi et se fera sur la base de l’identification et du volontariat », a-t-il dit.

En revanche, moins chanceux, plusieurs centaines de Camerounais, Nigérians, Ghanéens, Ginéens, Bissau-Guinéens, Togolais, sont conduits en bus vers la frontière mauritanienne, selon l’Association des Familles des victimes de l’immigration clandestine (AFVIC). « Il y a 28 autobus avec dans chacun d’entre eux 60 à 100 personnes qui ont roulé toute la nuit vers le sud-ouest et se trouvent aux environs de Guelmim. Nous avons une équipe qui suit quatre de ces bus », a déclaré à l’AFP Hicham Rachidi, le directeur exécutif de l’AFVIC.

Un émigrant nigérian dénommé Georges, joint par téléphone portable, a affirmé que son bus était arrivé aux portes d’El Ayoun, chef-lieu du Sahara occidental.

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François Hollande demande un plan d’aide au développement de l’Afrique pour limiter l’afflux de migrants

dimanche 9 octobre 2005, 20h11
PARIS (AP) – Le Premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande s’est prononcé dimanche en faveur d’un plan pour l’Afrique « digne de ce nom », qui permettrait de limiter l’arrivée de migrants africains aux frontières sud de l’Europe.

« S’il n’y a pas un plan pour l’Afrique qui soit digne de ce nom, il n’y aura jamais de protection valable pour nos frontières », a affirmé François Hollande, interrogé lors du « Grand Rendez-vous » de TV5 et Europe-1 à propos des passages en force d’immigrants clandestins africains dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla dans le nord du Maroc.

Le député-maire de Tulle a demandé une relance de l’aide européenne aux pays du sud de la Méditerranée. « Il faut aussi agir dans les pays d’origine » pour « faire en sorte que ces populations africaines ne quittent pas leurs territoires », a-t-il ajouté. « Chaque fois qu’ils sortent de leur pays, ils se mettent dans une aventure au péril de leur propre vie. »

Le responsable socialiste a également rappelé qu’il propose que la France négocie avec les pays d’origine des « contrats » prévoyant l’instauration d’une « immigration légale » en l’échange d’une coopération « pour lutter contre l’immigration clandestine ».

François Hollande a enfin jugé « insupportables » les images montrant des migrants africains « tomber sous les balles ou mourir de faim comme c’est le cas aujourd’hui pour vouloir accéder à nos terres ». AP

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Maroc: des diplomates africains rapatrient leurs concitoyens déboussolés

dimanche 9 octobre 2005, 19h47 BOUARFA (AFP) – Plusieurs centaines d’émigrants maliens et sénégalais, qui erraient indigents dans le désert oriental marocain, ont été conduits dimanche en bus vers Oujda pour être rapatriés en avion vers leurs pays respectifs.
Sept autobus à bord desquels avaient pris place 302 Sénégalais ont quitté vers 12H00 GMT Bouarfa, à plus de 500 km au sud-est de Rabat, pour Oujda, à 300 km plus au nord, afin d’être rapatriés en avion lundi vers leur pays, a indiqué à l’AFP l’ambassadeur du Sénégal Ibou Ndiaye, qui se trouve sur place.
« Nous attendons également l’arrivée de 189 Sénégalais, interpellés à Nador (près de l’enclave espagnole de Melilla). Nous pensons disposer dimanche ou lundi d’un avion mis à notre disposition par les autorités marocaines », a-t-il précisé.
« Tous les départs sont volontaires. Personne ne sera contraint de monter dans l’appareil s’il ne veut pas. J’ai reçu des instructions très claires en ce sens de mon gouvernement », a-t-il encore dit.
Cinq heures plus tard, près de deux cents émigrants maliens, ont été conduits à leur tour dimanche à bord de quatre bus vers la même destination, pour être rapatriés vers Bamako, a constaté une journaliste de l’AFP.
Plusieurs centaines de Maliens se trouvent depuis samedi dans des centres à Bouarfa, à plus de 500 km au sud-est de Rabat, où Médecins sans frontières (MSF) leur a distribué eau et nourriture.
Ils ont indiqué que les autorités marocaines, qui les avaient laissés dans le désert près de la frontière algérienne, sans eau, ni nourriture, sont venues les rechercher samedi.

Ceux qui n’ont pas pu monter dimanche dans ces autobus attendaient un nouveau convoi pour rejoindre Oujda, situé à 300 km plus au nord.
En revanche, le premier conseiller de l’ambassade de Guinée au Maroc Aboubakar Sylla a perdu la trace de 70 compatriotes.

A Bouarfa, ils n’ont laissé derrière eux que des chaussures, des vêtements et des bouteilles d’eau éparpillés. « Jusqu’à une heure du matin, j’étais au téléphone avec l’un d’eux. Il m’avait dit qu’ils étaient tous là », affirme M. Sylla. Le temps d’arriver dimanche, ils avaient disparu.
Des habitants assurent que les Africains sont montés vers 05H00 GMT du matin dans des camions militaires marocains, mais ils ignorent leur destination.

Les ONG présentes dans la région, dont MSF, racontent que, depuis quelques jours, des centaines d’Africains ont été envoyés dans le désert par les autorités marocaines, sans eau, ni nourriture. Mais, selon ces mêmes sources, des camions militaires sont allés les rechercher pour les ramener à Bouarfa.

Pour sa part, le ministre marocain délégué aux Affaires Etrangères, M. Taïeb Fassi-Fihri, a indiqué qu’une réunion avait eu lieu samedi avec des diplomates de sept pays africains pour examiner avec eux « le meilleur moyen de trouver une solution à cette situation dramatique ».

« Comme l’Europe ne nous aide pas, nous essayons de régler l’affaire directement avec les pays africains dont sont originaires ces émigrés », a-t-il dit. Il a confirmé que son pays allaient affréter des avions pour permettre aux migrants de rentrer notamment vers Dakar et Bamako.

Il a totalement démenti que des migrants africains étaient conduits vers la Mauritanie. « Ils sont venus de l’est et donc la reconduite à la frontière se fait de la même façon. Il n’y a aucune raison pour les renvoyer vers la Mauritanie », a-t-il dit.

Par ailleurs, un nouveau groupe de 140 émigrants africains clandestins va être évacué dimanche de l’enclave espagnole de Melilla (nord du Maroc) vers des centres d’hébergement de la péninsule, a-t-on appris de sources policières espagnoles.

Une centaine de clandestins ont déjà été évacués samedi de Melilla vers le continent à bord de deux avions affrétés par le ministère de l’Intérieur.

Ces transferts visent à décongestionner le Centre temporaire d’accueil d’immigrants de Melilla (Ceti), prévu pour environ 450 personnes, mais où se sont entassés jusqu’à un millier d’émigrants clandestins qui avaient réussi à franchir la frontière entre le Maroc et Melilla.
La préfecture de Melilla a précisé samedi que ces émigrants étaient évacués du Ceti munis d’un ordre d’expulsion, et non refoulés vers le Maroc comme cela a été le cas jeudi dernier pour un groupe de 73 personnes.

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Le Maroc s’apprête à expulser vers Dakar plusieurs centaines de clandestins sénégalais

dimanche 9 octobre 2005, 18h48
OUJDA, Maroc (AP) – Les autorités marocaines, en accord avec l’ambassade du Sénégal à Rabat, s’apprêtent à expulser plusieurs centaines de clandestins sénégalais, a-t-on appris dimanche de source gouvernementale.

« Cinq cents à six cents ressortissants sénégalais illégaux sont actuellement en route vers Oujda (nord-est du Maroc) d’où ils prendront l’avion demain (lundi) en direction de Dakar », précisait-on de même source. Il s’agit de Sénégalais candidats à l’immigration clandestine interpellés par les forces de sécurité marocaines dans plusieurs régions du Maroc, principalement dans le nord du pays.

C’est le premier rapatriement de ce genre opéré par le Maroc. D’ordinaire, les clandestins interpellés étaient invariablement reconduits à la frontière avec l’Algérie, qu’ils avaient franchie pour pénétrer en territoire marocain.

L’organisation de ces rapatriements a été confiée à l’Office des migrations internationales et à la Fédération internationale du Croissant rouge qui sont notamment chargés d’affrêter les avions qui ramèneront les clandestins au Sénégal.

Des négociations sont actuellement en cours entre les autorités marocaines et plusieurs autres pays africains afin de trouver un accord pour l’expulsion de plusieurs centaines d’autres illégaux originaires d’Afrique sub-saharienne vers leur pays d’origine.

Par ailleurs, les forces de sécurité marocaines poursuivaient dimanche les opérations de ratissage entamées depuis une quinzaine de jours dans la région de Nador, autour de l’enclave espagnole Melilla.

Depuis le début de l’année, près de 7.000 clandestins ont été interpellés dans cette région du nord-est du Maroc, selon les chiffres communiqués quotidiennement par la wilaya (préfecture de Nador).

De son côté, l’Espagne a décidé mercredi de renvoyer au Maroc les candidats à l’immigration en Europe à la suite des assauts groupés de ces dernières semaines sur ses enclaves de Melilla et Ceuta.

Les clôtures protégeant les deux enclaves espagnoles ont été prises d’assaut à plusieurs reprises par des centaines de candidats à l’immigration vers l’Europe. Ces tentatives groupées ont permis à quelques centaines de personnes de passer mais ont aussi coûté la vie à plusieurs clandestins depuis août.

Samedi, Amnesty International a accusé les autorités espagnoles de violer les conventions des droits de l’Homme en expulsant les clandestins entrés dans les deux enclaves. Le directeur de l’organisation pour l’Espagne, Esteban Beltran, a expliqué que les immigrants étaient expulsés sans que les autorités les aient identifiés et vérifié s’ils pouvaient prétendre au statut de réfugié économique ou demandeur d’asile politique. « Aucun effort n’a été fait pour établir leur nom ou leur statut », a-t-il déploré. « C’est illégal ». AP

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Une commission pour lutter contre l’immigration clandestine installée à Oran

dimanche 9 octobre 2005, 14h04
ALGER (AP) – Au moment où des centaines de candidats à l’exil vivent un véritable drame humain dans le désert marocain, les services de sécurité de la wilaya (département) d’Oran, en Algérie, ont mis en place une commission de lutte contre l’immigration clandestine.

Cette commission, constituée des services de gendarmerie et de police, aura pour mission essentielle la lutte, le suivi et l’évolution du phénomène de l’immigration clandestine qui enregistre une augmentation importante par rapport aux années précédentes.

La gendarmerie a recensé à Oran, sur les neuf premiers mois de l’année 2005, 304 immigrés clandestins, en majorité originaires de l’Afrique subsaharienne. Ces derniers viennent généralement du Mali, du Maroc, du Bénin et de la Guinée.

En 2004, 224 immigrants clandestins avaient été arrêtés par les services de sécurité d’Oran et refoulés vers leur pays d’origine pour le motif de séjour irrégulier.

Oran, deuxième ville d’Algérie proche de la frontière avec le Maroc, est choisie par un grand nombre d’immigrants clandestins qui y trouvent une sorte de tremplin entre l’Algérie, le Maroc et les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla.

La disponibilité du travail manuel, dans la région, favorise l’arrivée des clandestins, comme le reconnaissent la plupart des immigrés dans cette situation, qui se sont intégrés facilement au sein de la société. Les services de sécurité ont opéré plusieurs descentes dans les hôtels de la ville, notamment ceux situés dans des quartiers populaires qui abritent ces Africains. En dépit de ces interventions, ils finissent toujours par revenir. AP