Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Après les harcèlements d’Oran et d’Alger, des familles de disparu(e)s

SOS disparus : Communiqué de presse

C’est avec une profonde inquiétude et une immense colère que le collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA) et SOS disparu(e)s ont appris que des familles de disparu(e)s constantinoises ont été sauvagement tabassées et embarquées par la police ce jeudi 22 septembre.

Aujourd’hui, à Constantine, le président Bouteflika tenait meeting dans le stade Ramdane Ben Abdelmalek concernant le projet de Charte sur la paix et la réconciliation nationale qui sera voté par référendum le 29 septembre prochain. Les familles de disparu(e)s qui habituellement se réunissent tous les jeudis devant le cabinet de la wilaya, situé à 200 mètres du stade, ont décidé de s’y rendre et de demander audience au Président pour s’entretenir de la situation de leurs proches disparus.

Les familles se sont alors retrouvées face aux agents des forces de l’ordre, en uniformes et en civils, qui les ont violemment réprimées, en présence de témoins et de journalistes. Elles ont été tabassées – en se prenant des dizaines de coups de pied et de coups de poing – et insultées. Parmi elles, Monsieur Bellatrèche, président des familles, ainsi que Madame Saker et cinq autres mères de disparus ont été embarquées par la police et emmenées au commissariat central afin d’être auditionnées. A l’heure actuelle, elles se trouvent toujours détenues à l’intérieur du commissariat, sans aucun fondement. Ces femmes âgées de 60 à 75 ans ont l’habitude de se réunir pacifiquement pour demander vérité et justice pour les disparu(e)s : c’est une véritable honte qu’elles aient été traitées de cette manière. C’est une atteinte grave et inexcusable à leur droit de s’exprimer librement

Après l’arrestation de Monsieur Arab et les harcèlements subis par le bureau d’Alger, après la perquisition sans mandat effectuée au bureau d’Oran et les menaces proférées à l’égard de sa secrétaire, Fatima Nekrouf, ce sont désormais les familles de disparu(e)s de Constantine qui sont inquiétées, harcelées et arrêtées.

Le CFDA et SOS disparu(e)s demandent la libération immédiate des familles de Constantine et exigent que cessent immédiatement les pratiques d’intimidations et les pressions exercées envers les familles.

Les familles de disparu(e)s continueront à mener leur combat pour la Vérité et la Justice jusqu’au bout, que ce soit à Alger, Oran , Constantine ou partout ailleurs dans le pays.

Alger, le 22 septembre 2005

Pour le Collectif : Nassera Dutour, porte parole

Pour SOS Disparus : Fatima Yous, Présidente.

Contact presse : SOS Disparu(e) -Tel/Fax : 021 71 97 39 – 078 38 71 89

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Collectif des Familles de Disparu(e)s en Algérie : La nuit contre l’oubli

LA NUIT CONTRE L’OUBLI

Le 24 septembre 2005

Place de la République. Paris

A partir de 18 heures

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Les membres de SOS Disparu(e)s harcelés !

SOS Disparu(e)s : COMMUNIQUE

C’est avec une vive inquiétude et une profonde colère que le collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA) et SOS disparu(e)s ont accueilli les harcèlements, les menaces, et les atteintes aux droits de l’homme que les familles de disparu(e)s ont subi ces jours derniers à l’approche du référendum du 29 septembre concernant le projet de charte sur la paix et la réconciliation nationale.

Le 14 septembre dernier, Monsieur Arab, père de disparu et membre de SOS Disparus, a été embarqué par quatre policiers lors du rassemblement qui se tient tous les mercredis devant la Commission Nationale Consultative pour la Promotion et la Protection des droits de l’Homme (CNCPPDH), Place Adis Ababa à Alger. Après avoir passé trois heures en garde à vue, il a été déféré devant le parquet le jeudi 15 septembre au motif qu’il distribuait « des tracts de nature à nuire à l’intérêt national » (article 96 du code pénal) et a été mis en liberté conditionnelle compte tenu de son âge. Il doit se présenter au commissariat tous les mercredis et sera entendu dans une audition le 25 de ce mois. Cet homme âgé de 75 ans a été pris pour détention d’un tract qui demande simplement vérité et justice pour les disparus et qui ne reflète que l’expression des revendications pacifiques et légitimes des familles de disparus.

Par ailleurs, la présidente de SOS Disparus, Fatima Yous a reçu des appels anonymes lui conseillant de quitter immédiatement le territoire algérien, si elle souhaitait protéger les familles, le bureau d’Alger et son personnel. Un autre des membres du bureau de SOS Disparus, Hacène Ferhati est contacté sans arrêt depuis jeudi 15 septembre, jour et nuit, d’abord par SMS, d’un seul mot «Hacène», puis par une voix au téléphone qui se moquait en disant : « ils ne t’ont pas encore pris ? ». Ce harcèlement continue aujourd’hui encore !

Le bureau d’Alger est certes inquiété mais celui d’Oran subit aussi depuis plusieurs semaines des pressions quotidiennes. La secrétaire du bureau, Fatima Nekrouf, a été contactée par téléphone déjà début septembre. Quelqu’un lui a affirmé qu’elle allait disparaître, comme son père a disparu. On lui avait demandé auparavant de remettre tous les dossiers des familles et elle avait refusé. Son père Nekrouf Abdelkader, avocat et militant des droits de l’Homme a été arrêté en 1997 et a disparu depuis.
Le 17 septembre, trois policiers en civils sont venus au bureau d’Oran et sont revenus ce matin. Ils ont fouillé le bureau de fond en comble. Ils n’ont présenté ni mandat de perquisition ni carte. Ils ont interrogé Fatima Nekrouf sur qui elle était et sur le travail qu’elle effectuait dans ce bureau. Après une 1/2heure de recherche, ils sont repartis les mains vides.

Le CFDA et SOS disparu(e)s s’insurgent contre ces pratiques d’intimidations et ces pressions qui ont pour but de déstabiliser les familles : l’approche du référendum semble être un argument déterminant pour les autorités algériennes dans leur volonté de répression de la société civile qui lutte pour le respect des droits de l’homme et contre l’impunité.
Les familles de disparu(e)s ne céderont pas à ces menaces : elles sont déterminées à mener leur combat jusqu’au bout dans leur quête de vérité et justice.

Alger, le 18 septembre 2005

Pour le collectif : Nassera Dutour – Porte-parole
Pour SOS Disparus : Fatima Yous – présidente

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Non à l’oubli, Non à l’impunité; Oui a la vérité , Oui a la justice

Le 15 septembre 1999, le Président Bouteflika humiliait les familles de Disparu(e)s par cette phrase : « Les Disparus ne sont pas dans mes poches ! ». C’était la veille du référendum sur la Concorde civile.

Six ans plus tard, un référendum va être soumis au peuple algérien le 29 septembre 2005 lui demandant de voter pour le projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Selon les autorités algériennes, le dossier des Disparu(e)s sera alors définitivement fermé.

Aujourd’hui, le Collectif des Familles de Disparus en Algérie (CFDA) est à une phase décisive dans sa quête de vérité et justice pour tous les disparu(e)s de la « sale guerre » : des milliers de victimes de ces années sanglantes veulent obtenir réparation et la possibilité de pouvoir enfin vivre en paix. Nous les comprenons car nous aussi, familles de Disparu(e)s, portons en notre chair les stigmates de cette guerre terrible. Nous souhaitons cependant leur dire que ce texte, publié le 15 août par le gouvernement et que les Algériens s’apprêtent à voter, ne prône que l’oubli et l’impunité des coupables au détriment de la vérité et de la justice, racines essentielles d’une société enfin unifiée.

Ensemble, rejoignons la « Caravane contre l’Oubli », composée de familles de disparus, de victimes de tortures et de massacres et de défenseurs des droits de l’Homme, tous venus d’Algérie. Rassemblés sous des tentes, ils seront accompagnés de photographes, de musiciens et d’intellectuels algériens et français pour partager un moment émouvant et convivial.

Ensemble, soutenons le combat des familles de Disparu(e)s en Algérie pour affirmer:« Non à l’oubli et à l’impunité ; Oui, à la Vérité et à la Justice ».

Premiers signataires : Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH), Amnesty International (AI), Action des Chrétiens contre la Torture (ACAT), Ligue française des Droits de l’Homme (LDH), Association des Tunisiens de France (ATF), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR), Comité International pour la démocratie et la Paix en Algérie (CIPA), Les Verts, Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM), Association des Parents et Amis des Disparus au Maroc (APADM), Ligue pour la Défense des Droits de l’Homme en Iran (LDDHI), Mouvement de Soutien aux Libanais Détenus Arbitrairement (SOLIDA), Comité des Parents enlevés ou Disparus au Liban, Rassemblement Action Jeunesse (RAJ), Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Fédération Internationale de l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (FIACAT), Mairie d’Aubervilliers, Monsieur Jacques Boutault, maire du 2ème arrondissement de Paris, Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), Union Syndicale Solidaires, Afrique XX1, Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Fondation Matoub Lounes…

C’est pourquoi le Collectif des Familles de Disparu(e)s en Algérie organise :

LA NUIT CONTRE L’OUBLI,
Le 24 septembre 2005, Place de la République
à partir de 18 heures

Contact : yn.dutour@wanadoo.fr

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Halte au racisme à visage découvert contre les subsahariens au Maroc

=http://www.atmf.org/spip.php?article540

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Non au racisme contre les migrants subsahariens au Maroc

Pétition

Le Maroc connaît depuis quelques mois une montée pernicieuse et extrêmement dangereuse d’un racisme ordinaire abject et intolérable, aussi bien dans certains médias écrits que audio-visuels; racisme orienté principalement contre des étrangers venant de pays d’Afrique subsaharienne et se trouvant aujourd’hui en situation  »administrativement irrégulière » parmi nous. Ceci est indigne des valeurs et de l’histoire de notre pays ainsi que des principes qui doivent faire de nous une société d’égalité, de justice, de tolérance et de progrès.

Pour faire face à une telle dérive nous, signataires ci-dessous, demandons:

1/ Une condamnation sans équivoque de tous les comportements, tous les écrits et tous les messages à connotation raciste de quelque origine qu’ils proviennent.

2/ Demandons l’adoption d’une loi criminalisant de tels comportements, écrits et messages quel qu’en soit le support et quelle que soit la peronne ou la communauté visée, en raison de sa couleur, de son appartenance ethnique, de ses valeurs culturelles ou de sa religion.

les signatures doivent être envoyées à :
plate-forme_l@samizdat.net

En précisant : Nom, prénom, profession et ville

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Tunisie : Rassemblement

Rassemblement

place du Président Mithouard, Métro Saint-François Xavier

près de l’ambassade de Tunisie

vendredi 9 septembre à 18h30

Pour le respect des droits fondamentaux

Pour l’indépendance de la justice

Pour le retour à la démocratie

En Tunisie

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Tunisie: rassemblement à Paris le ven 9 sept. à 18h30

– Libertés bafouées

– Défenseurs des droits de l’Homme, journalistes, universitaires persécutés

– Associations indépendantes réprimées

– Ligue tunisienne des droits de l’Homme interdite de congrès

A l’appel de :

la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH),

la Ligue française des droits de l’Homme (LDH),

le Comité pour le Respect des Libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT),

Reporters sans Frontières (RSF),

le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH),

le Syndicat de la magistrature (SM),

le Syndicat des avocats de France (SAF),

l’Association des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT),

la Fondation France Libertés,

le Parti communiste français (PCF),

les Verts.

Rassemblement place du Président Mithouard, Métro Saint-François Xavier près de l’ambassade de Tunisie
vendredi 9 septembre à 18h30

Pour le respect des droits fondamentaux

Pour l’indépendance de la justice

Pour le retour à la démocratie

En Tunisie

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AFVIC : communiqué sur le meurtre d’un jeune camerounais

Amis et Familles des Victimes de l’Immigration Clandestine


Organisation membre de la Plate Forme Migrants

« Vers deux de l’aube nous avons allé en groupe essayer de croiser la clôture que
sépare le Maroc de Melilla. La Garde Civile nous a attaquées comme toujours, avec
toutes les méthodes plus dures que torture. La massue électrique, gaz
lacrymogènes, balles de gomme, balles réelles Ils collaient beaucoup à un des
compagnons, jusqu’à ce qu’il ne soit pas levé. Ils ont ouvert la petite porte de la
clôture et ont déporté tout le groupe au Maroc avec le corps du compagnon. Le
corps mort est resté avec nous dans cette forêt en espérant qu’une certaine autorité
internationale que se fait l’écho de tout ceci. La Garde Civile peut nous assassiner
avec une impunité totale… »

C’est en ces termes qu’un témoin a rapporté les
circonstances du meurtre d’un camerounais de 17 ans, avant que son corps soit
transporté a travers une porte du Grillage et jeté du coté Marocain de ‘la frontière’.

L’annonce de ce drame a été précédée par une large compagne de désinformation de la
part de certains responsables Espagnoles, on apprend ainsi que la Guardia Civile a
utilisée des moyens légaux anti-émeutes (matraques électriques, gaz lacrymogène,
balles en caoutchouc.. » Pour faire face a la vague de quelque 300 immigrants
subsahariens ! qui tentaient de passer en ‘Espagne’, Le préfet de Melilla Mr José
Fernandez Chacon, a déclaré au journal Espagnole « El Pais » que les migrants
subsahariens « utilisent des tactiques et des stratégies militaires » allant jusqu’à
dire ; « Nous n’écartons pas l’hypothèse qu’il se trouve parmi eux des miliciens
qui ont exercé dans les nombreuses guerres africaines. » !

Le corps de la victime étendue sur le sol(coté marocain), sous le
regard des migrants. Photo (Prodein)

L’association Afvic dénonce de tels propos, et considère qu’ils constituent une tentative
de fuite en avant, venant d’un responsable qui essai de justifier l’injustifiable,

Afvic, demande au gouvernement Marocain d’ouvrir une enquête sur les circonstances
de ce drame, et rappel que parmi les subsahariens arrêtés, se trouvent des témoins qui
peuvent participer à ce que la lumière soit faite sur les circonstances de ce meurtre, et
toute opération de refoulement des migrants appréhendés, avant la clôture de l’enquête
empêchera l’éclatement de la vérité et la détermination des responsabilités.

Afvic demande la mise sur pied d’une commission d’enquête parlementaire, pour
faire toute la lumière sur les allégations de l’ouverture du grillage séparant Melilla de
Nador, pour se débarrasser du corps de la victime.
Afvic entreprends actuellement, en concertation avec ses partenaires, les démarches
nécessaires pour l’identification de la victime et l’information de sa famille.

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Incendies en série : Ce n’est pas une fatalité !

Vincent Auriol, 7 morts rue du Roi Doré, 36 enfants décédés au total et des dizaines de blessés graves…
Les organisations signataires, réunies le 29 août à Paris, se recueillent devant les victimes des incendies qui viennent de se produire coup sur coup. Elles assurent les familles sinistrées de leur totale solidarité.
La communauté africaine et immigrée est durement frappée. Une peur légitime s’empare de tous les ménages modestes, immigrés, précaires, sans-papiers, qui vivent dans ces brasiers en puissance : taudis, bidonvilles, foyers, logements surpeuplés, hôtels meublés…

Nous n’admettrons pas que « l’inventaire » de ces lieux soit le prétexte à amplifier les expulsions.
Ces drames révèlent la situation catastrophique du logement qui perdure depuis des années. Celle-ci s’aggrave de jour en jour avec les mesures du gouvernement actuel.
L’inadmissible est dépassé, il faut des mesures d’urgence et une toute autre politique du logement à Paris, en Ile-de-France et dans tout le pays.

Il faut construire des logements sociaux en quantité et qualité pour satisfaire les besoins de toutes les familles.
Les organisations signataires appellent à manifester :

SAMEDI 3 SEPTEMBRE 2005
A 15 H 30
Métro Quai de la Gare

NOUS EXIGEONS :· des mesures d’urgence et de relogement de toutes les personnes sinistrées et menacées, dans de vrais logements aux normes et décents ;
· des mesures de protections immédiates pour les résidents en attendant leur relogement ;
· l’arrêt immédiat des expulsions locatives ;
· la construction accélérée et massive de logements sociaux pour répondre aux besoins des 345.000 demandeurs d’Ile-de-France ;
· la réquisition et la réhabilitation des logements vides, des logements sociaux viables promis à la démolition.

Nous exigeons une table ronde réunissant Etat, villes, associations, syndicats, constructeurs sociaux…

Liste des premiers signataires : AC ! (Agir conter le chômage), Act’Up Paris, Apeis (Association Pour l’Emploi, l’Information, et la Solidarité), ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France) CAL, CGT (Confédération générale du travail), CGT URIF, CNL (Confédération nationale du logement), CNSP (Coordination nationale des sans-papiers), DAL (Droit au logement), Droits devant !!, Europalestine, Gisti, Groupe CACR, IACD, LDH (Ligue des droits de l’homme), Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), Resoci, SOS Racisme, Sud-PTT, US-Solidaires…

Ainsi que Les Alternatifs, LCR (Ligue communiste révolutionnaire), LO (Lutte ouvrière), PCF (Parti communiste français), Verts 13ème.