Sans papiers : Manifestation
Samedi 27 aout 9ème anniversaire de l’occupation de l’église Saint-Bernard :
Manifestation nationale de République à l’église Saint-Bernard
Août
27
Samedi 27 aout 9ème anniversaire de l’occupation de l’église Saint-Bernard :
Manifestation nationale de République à l’église Saint-Bernard
Août
26
Il y a 9 neuf ans, le 23 août 1996, le gouvernement Juppé envoyait les CRS défoncer à coups de hache la porte de l’église St Bernard, occupée par des sans papiers qui exigeaient leur régularisation. Cet acte de violence soulevait une grande vague d’indignation.
St Bernard est le symbole de la lutte des sans papiers et des organisations qui les soutiennent.
Les ministres de l’Intérieur se sont succédés : Pasqua, Debré, Chevènement, Vaillant, Sarkozy, Villepin, Sarkozy. Les méthodes, elles, n’ont pas changé : refus d’une régularisation globale, arrestations, détentions dans les centres de rétention, expulsions, fuite en avant dans le tout répressif, discours relayant les thèses d’extrême droite et prenant les sans papiers pour cibles dans un but purement électoraliste.
Nicolas Sarkozy fait du chiffre (et prépare sa campagne pour la présidentielle) sur le dos des sans papiers.
Depuis juillet, les rafles sous prétexte de contrôles d’identité se multiplient : Stalingrad, Barbès, dans le 10^ème , contre les Rroms en banlieue, à Belleville le 6 août …
Sarkozy met en place, avec ses collègues européens des expulsions groupées de sans papiers, expulsions contraires aux conventions internationales, par vols charters spécialement affrétés.
Des Afghans, fin juillet, ont inauguré ces vols de la honte, expulsés vers un pays dont tout le monde sait à quel point il est peu sûr.
Le gouvernement promet des résultats : doubler le nombre des expulsions, construire de nouveaux centres de rétention, créer une police spéciale pour traquer les sans papiers.
Il réduit et remet en cause l’AME, privant ainsi les sans papiers de l’accès aux soins et d’un droit fondamental : le droit à la santé.
Dans le même temps, il veut faire appel à une immigration « choisie » -politique des quotas-, sélectionnant dans les pays du Sud la main d’œuvre (en la prenant et la rejetant selon les fluctuations du marché) dont les pays riches du Nord ont besoin, continuant le pillage colonial sous d’autres formes et instaurant une immigration « kleenex ».
Nous n’acceptons pas que des personnes soient ainsi utilisées et réduites à leur seule force de travail.
Les sans papiers sont là, exploités par des employeurs sans scrupules. Ils participent à la richesse culturelle et matérielle du pays où ils sont. Ils veulent vivre au grand jour et dans la dignité.
Les Français, les étrangers qui résident en France en situation régulière, les sans papiers, méritent autre chose que la peur de l’autre, les tentatives de division et au bout du compte la xénophobie.
Une autre politique de l’immigration est nécessaire, urgente, elle devra être fondée sur le respect et l’égalité des droits de tous et de chacun.
Nous demandons au gouvernement de cesser d’instrumentaliser l’immigration à des fins électoralistes !
Nous exigeons la régularisation globale de tous les sans papiers, seule solution humaine, réaliste et efficace. Et dans l’immédiat, nous exigeons l’arrêt des expulsions.
St Bernard est emblématique de la lutte de tous les sans papiers.
Les collectifs de sans papiers et organisations de soutien ci-dessous poursuivront cette lutte sans faiblir. Ils appellent à
Premiers signataires :
Collectifs de sans papiers :ALIF : 11ème collectif, 18ème collectif, 19ème collectif, CSP 92, CSP 77 ; 3ème collectif ; 9ème collectif, CSP Droits Devant !
Organisations de soutien : Les Alternatifs, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (L’ACORT), Association des Tunisiens en France (ATF), Alternative citoyenne Ile-de-France, CEDETIM, Collectif des musulmans de France, Droits Devant !, Fédération des syndicats SUD-rail, FTCR, IACD (Initiatives et actions citoyennes pour la démocratie et le développement), LCR, LDH, Mission Congo Debout, MRAP, Au nom de la mémoire, Les Panthères roses, PCF, Sud Education, SUD PTT, Union syndicale Solidaires, Les Verts
Août
26
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme
Défendre la tenue en toute autonomie du 6ème congrès de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme (L.T.D.H.) les 9-10-11 septembre 2005.
Faire échec à la stratégie du pouvoir tunisien visant à faire taire les défenseurs des droits de l’homme en Tunisie.
Dimanche 21 août 2005, la LTDH, s’est vue empêcher de tenir son Conseil National, par de nombreux détracteurs, composés de milices du parti au pouvoir et de policiers en civil.
Face à ce véritable assaut d’agressions physiques et verbales et l’interdiction de sa réunion, la LTDH se mobilise. Elle organise une conférence de presse le mardi 30 août prochain et convoque, à nouveau, son Conseil national pour le mercredi 31 août 2005.
La LTDH, la plus ancienne organisation de défense des droits de l’Homme du monde arabe, est l’objet d’un harcèlement policier et judiciaire continu visant ses militant-e-s, sa direction et ses sections. Les autorités n’ont cessé d’entraver ses activités et son fonctionnement associatif, processus qui s’est intensifié depuis le dernier congrès en octobre 2000.
C’est ainsi que, depuis deux ans, les autorités tunisiennes bloquent illégalement une subvention de l’Union européenne accordée à la LTDH, alors que des associations fantoches, proches du pouvoir, bénéficient de de fonds identiques. Les procès en cours orchestrés par les sbires du pouvoir tunisien contre le comité directeur et les sections de la LTDH, visant à entacher d’illégalité les préparatifs et la tenue du 6ème Congrès national sont aujourd’hui au nombre de 14.
Désormais, les autorités tunisiennes ne cachent plus leur détermination à mettre au pas la LTDH et à empêcher ses activités, avec pour objectif immédiat, de faire échouer la tenue du prochain congrès prévu à Tunis, les 9-10-11 septembre prochain, en présence de nombreuses ONG internationales.
Le CRLDHT n’a cessé de dénoncer le harcèlement systématique que subissent la LTDH et ses militants. Il condamne fermement cette nouvelle offensive violente des autorités tunisiennes contre la tenue du Conseil national du 21 août. Il exprime sa solidarité aux militant-e-s de la LTDH et à sa direction, pour leur lutte quotidienne et sans cesse renouvelée pour l’autonomie de leur organisation qui constitue une condition indispensable pour la défense des libertés et des droits de l’Homme.
Le CRLDHT appelle à la mobilisation de tous les défenseurs des droits de l’Homme et des ONGs internationales pour soutenir la LTDH et l’épauler pour que son congrès national des 9-10-11 septembre prochain puisse se tenir librement et dans les meilleures conditions.
Le CRLDHT dénonce l’indifférence et le mutisme complices des autorités françaises et européennes face aux violations graves, répétées et systématiques des droits de l’homme en Tunisie, en particulier les atteintes à la liberté d’association et d’organisation illustrées notamment par l’interdiction du congrès constitutif du syndicat des journalistes tunisiens. Il appelle les parlementaires nationaux et européens dont une délégation va se rendre prochainement en Tunisie d’intensifier leur action en vue d’amener les autorités tunisiennes à respecter ses engagements nationaux et internationaux, notamment ceux souscrits dans le cadre des accords d’association avec l’Union européenne.
Paris, le 26 août 2005.
C.R.L.D.H. Tunisie
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
21 ter rue Voltaire 75011 Paris- France
Téléphone / Fax : (33) 01 43 72 97 34 – Email : crldht@wanadoo.fr
Membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme
Août
17
Ahmed Reda Benchemsi et Karim Boukhari, respectivement directeur et chef des actualités de l’hebdomadaire indépendant « TelQuel », ont été condamnés, le 15 août, en première instance à Casablanca à deux mois de prison avec sursis, 2 500 dirhams (255 euros) d’amende et un million de dirhams (90 000 euros) de dédommagement pour diffamation à l’encontre d’une députée. Reporters sans frontières dénonce un procès inéquitable et une « sentence disproportionnée ».
« Nous sommes indignés par la lourdeur de la peine prononcée à l’encontre des deux journalistes. Les médias marocains poursuivis pour diffamation ne devraient pas avoir à craindre des peines de prison. Cette épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête des journalistes est contraire aux standards internationaux sur la liberté de la presse. De plus, lors du procès, les droits de la défense n’ont pas été respectés », a déclaré l’organisation.
Contacté par Reporter sans frontières, l’avocat de la défense, maître Karam, a affirmé n’avoir pas pu plaider lors de l’audience et a dénoncé la partialité du jugement. Il a, par ailleurs, déclaré qu’il « est étrange que la condamnation intervienne alors que le mois d’août est un mois de repos judiciaire au Maroc, les tribunaux n’y statuant que sur des affaires urgentes ».
Dans un billet satirique intitulé « Secret d’une brune », Karim Boukhari avait retracé dans le numéro 184 de « TelQuel », l’évolution de la carrière d’une députée, « originaire du Moyen-Atlas », la désignant par le pseudonyme d »Asmaa », « pour éviter qu’elle ne crie à la diffamation ». Le journaliste racontait comment cette femme qu’il dit être une « ancienne cheïkha » (danseuse populaire), est devenue parlementaire. Malgré le pseudonyme, la députée Halima Assali s’est reconnue et a intenté une action en justice.
Joint au téléphone par Reporters sans frontières, M. Boukhari a souligné que son billet était « humoristique » et qu’il n’avait pas nommé la députée qui a porté plainte.
Les journalistes ont décidé de faire appel
Août
3
Association AFVIC : Commission Communication
Un jeune Marocain a été tué hier par balle dans la région de Nador lors d’un affrontement violent entre des émigrés clandestins « armés de sabres » et les forces de l’ordre, a indiqué lundi le ministère marocain de l’Intérieur à Rabat.
Soixante-douze Marocains s’apprêtaient à traverser clandestinement la Méditerranée vers l’Espagne à bord d’une embarcation de fortune à partir de la plage de Mrirt, lorsque les forces de l’ordre sont intervenues, a ajouté le ministère cité par l’agence marocaine Map.
Le communiqué de l’Agence Map a indiqué que Des éléments des Forces auxiliaires en poste à la plage de M’rirt, Caïdat de Tamsamane (Province de Nador) ont avorté, lundi tôt dans la matinée, une tentative d’émigration clandestine par « pateras » à bord de laquelle se trouvaient 72 ressortissants marocains.
Le ministère de l’intérieur Marocain, déplore qu’une balle ait « mortellement atteint un jeune homme », et a assuré que « des candidats à l’émigration clandestine, particulièrement violents (…) ont attaqué, à coups d’épées et d’armes blanches, des éléments des Forces Auxiliaires qui, en situation de légitime défense, ont fait usage de leurs armes avec des tirs de sommation ».
D’après les premières informations collectées par l’AFVIC, la victime est originaire de la région de Beni Mellal (Centre du Maroc), une autopsie sera réalisée pour déterminer les causes du décès et une enquête a été ouverte afin d’identifier les personnes impliquées !
Afvic regrette ce nouveau drame et rappel qu’en Février 2004, Deux Subsahariens, ont été tués par les balles des forces de l’ordre dans la même province.
Juil
29
Le président de la République vient officiellement d’inviter le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, en France, cet été.
Nos organisations, qui agissent pour la reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien et pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, ne peuvent accepter sans réagir cette visite officielle.
Le gouvernement israélien tente de se réhabiliter en annonçant le retrait prochain des colons de la bande de Gaza qui, en réalité, maintiendra les Palestiniens dans une prison à ciel ouvert. De plus, il poursuit simultanément sa politique de colonisation et d’annexion de la Cisjordanie et de Jérusalem.
Le mur, dont il accélère la construction, morcelle ces territoires palestiniens, confisque des terres et des points d’eau, détruit des habitations et des cultures, enferme des centaines de milliers de palestiniens dans des enclaves qui sont autant de bantoustans.
Dans le même temps, le gouvernement israélien ne cesse d’étendre les blocs de colonies. Il maintient en détention 8000 prisonniers politiques palestiniens, au mépris de la IV° Convention de Genève.
En conduisant cette politique, les dirigeants israéliens entendent priver le peuple palestinien de son droit à disposer d’un Etat souverain, sur les frontières de 1967, conformément aux résolutions des Nations unies.
Voilà tout juste un an, le 9 juillet 2004, la Cour internationale de Justice de La Haye, la plus haute instance judiciaire des Nations unies, a déclaré illégale la construction du mur, demandé son démantèlement et enjoint la communauté internationale à faire respecter par Israël le droit international humanitaire incorporé dans la Convention de Genève. L’Assemblée générale des Nations unies – dont les 25 Etats membres de l’Union européenne – a adopté ces recommandations le 20 juillet 2004. Mais rien n’a, depuis, été entrepris pour contraindre le gouvernement Sharon à renoncer à sa politique d’agression et de guerre. En France, des centaines de milliers de citoyens ont déjà signé une pétition condamnant le mur et exigeant des sanctions contre le gouvernement israélien.
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Dans ces conditions, la visite officielle d’Ariel Sharon en France est un déni du droit international et du droit des peuples à déterminer librement leur destin. La venue de ce criminel de guerre, responsable entre autres des massacres de Sabra et Chatila, est une insulte aux victimes de l’occupation et aux réfugiés. Elle est un mauvais coup porté à la perspective d’un règlement juste du conflit et à l’action des forces qui, en Israël, luttent contre la colonisation des territoires palestiniens.
C’est pour cette raison que nous appelons à manifester dans toute la France, le samedi 9 juillet, date anniversaire de l’arrêt de la Cour internationale de justice :
– pour le démantèlement total du mur d’annexion de la Cisjordanie et de Jérusalem ;
– pour la fin de l’occupation des territoires palestiniens ;
– pour la libération des prisonniers politiques détenus par Israël au mépris de la IV° Convention de Genève ;
– pour que les autorités françaises, et au-delà celles de l’Union européenne, exigent du gouvernement Sharon qu’il respecte les exigences de la Cour internationale de justice, et qu’elles s’engagent à prendre des sanctions à son égard face à son refus persistant.
Premiers signataires : Les Alternatifs, Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Association France-Palestine-Solidarité (AFPS), Association des jumelages France-Palestine (AJFP), Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF), Campagne civile internationale pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), Les Casques bleus citoyens (LCBC), Collectif des musulmans de France (CMF), Coordination des comités Palestine, Comité Paix Palestine-Israël (CPPI), Femmes en noir, Femmes solidaires, Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), Parti communiste français (PCF), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Solidaires des Israéliens contre l’occupation (SICO), Union générale des étudiants de Palestine (GUPS-France), Union juive française pour la paix (UJFP), les Verts.
Juil
26
Un rassemblement-veillée,
le mardi 26 juillet, à partir de 21 heures, place de la Madeleine. Paris
– pour le démantèlement total du mur d¹annexion de la Cisjordanie et de
Jérusalem ;
– pour la fin de l¹occupation des territoires palestiniens ;
– pour la libération des prisonniers politiques détenus par Israël au mépris
de la IV° Convention de Genève ;
– pour que les autorités françaises, et au-delà celles de l¹Union
européenne, exigent du gouvernement Sharon qu¹il respecte les exigences de
la Cour internationale de justice, et qu¹elles s¹engagent à prendre des
sanctions à son égard face à son refus persistant.
Juil
25
Neuf ans après le coup de hache de Saint Bernard, 2 Ministres de l’Intérieur, Villepin puis/et Sarkozy, se succèdent pour annoncer des mesures et cautionner des pratiques toujours plus liberticides, dont le but est de ramener les sans papiers dans les griffes des patrons voyous du travail non déclaré et les marchands de sommeil : mise en place de tribunaux d’exception pour sans papiers comme à Coquelles ; annonce médiatique de 20.000 expulsions plus 50% pour 2005, annonce de « charters européens » en violation du projet de constitution européenne ; création d’une police dotée de » 600 hommes supplémentaires » qui » se consacrera exclusivement » à la chasse aux sans papiers et aux expulsions; remise en cause aggravée du droit d’asile avec l’établissement d’une liste de pays dits « surs » dont les ressortissants verront l’examen de leur demande d’asile expédié en quelques jours; fichage policier systématisé et informatisé avec les visas biométriques jusqu’ici réservés à la lutte contre les terroristes, les délinquants criminels ; suspicion contre tout mariage contracté à l’étranger ou avec un étranger ; création d’un fichier national des personnes qui hébergent des étrangers ; des centaines des refus de régularisation toutes les semaines sous tous les prétextes; de jeunes lycéens sans papiers qui vivent au quotidien l’angoisse de voir leur scolarité en France brutalement interrompue; des centres de rétention pleins, y compris d’enfants de très bas âge, projet de construction de centres de rétentions pour familles; dans les zones d’attente des aéroports; des mineurs non accompagnés refoulés; obligation pour les demandeurs d’asile non francophones payer désormais eux-mêmes les interprètes; etc.En 2002, Sarkozy disait à la télé devant la France entière qu’il était « anormal que les médecins béninois restent en France alors que le Bénin avait tant besoin de médecins ». Maintenant frappée d’amnésie, il annonce une politique « d’immigration choisie » de pillage des cerveaux des pays du Sud, de quotas professionnels et ‘ethniques’.
Parallèlement, dans un communiqué daté du 6 juillet signée d’un certain nombre de nos partenaires (les Alternatifs, Cedetim, CGT, Comité de soutien aux 1000 de Cachan ( ?), Droits devant !, Fédération SUD Education, FSU, LCR, LDH, MRAP, Parti communiste français, Union syndicale Solidaires, Les Verts), il est dit que qu’ils « ont été reçus le 30 juin au ministère de l’Intérieur par Monsieur Claude Guéant, directeur de cabinet du ministre » et qu’ « à cette occasion, Monsieur Guéant a déclaré que le gouvernement avait conscience de la « misère » dans laquelle vivent les sans-papiers, des « injustices » et des inégalités de traitement dont ils sont victimes, notamment d’une préfecture à l’autre, et a reconnu la nécessité de réexaminer les « situations dignes d’intérêt » au-delà même des termes de la loi actuellement en vigueur. Il a, en particulier, jugé incompréhensible que des familles présentes depuis des années sur le sol français et dont les enfants sont scolarisés n’aient toujours pas fait l’objet d’une mesure de régularisation »
Le Ministère de l’Intérieur, après avoir précisé « qu’il n’était pas question de régularisation globale », aurait promis l’élaboration d’une niéme circulaire (depuis bientôt 10 ans de lutte, on ne les compte plus) et la mise en place d’un « groupe de travail avec 5 ou 6 personnes choisies parmi notre délégation (et par notre délégation) pour faire le point » selon des comptes rendus envoyés à notre courriel.
Que certains aventuriers et carriéristes bien connus dans le mouvement des sans-papiers avancent sur ce terrain ne nous surprend guère. Et on en verra bien d’autres. Ce qui par contre à la fois surprenant et choquant pour les sans papiers, c’est que les partenaires signataires du communiqué du 6 juillet confirment à leur façon leur participation à ce groupe sous une formulation bien ambiguë : ils « n’ ont pas refusé l’offre de poursuivre les discussions avec le ministère de l’intérieur »
La CNSP, qui n’est ni de près ni de loin associée à cette rencontre, s’étonne de l’incohérence frappante entre le langage médiatique répressif et les pratiques répressives en cours, et le langage de dialogue, voire d’autocritique dans le cabinet ministériel. La CNSP rappelle que M. SARKOZY est l’auteur de la circulaire de l’automne 2002 dont le bilan n’a pas été fait et met en garde contre l’idée incroyable de « groupe de travail » associant Ministère de l’Intérieur – Associations soutiens, voire de prétendus « représentants de Sans Papiers » qui, en l’absence d’une décision claire de régularisation globale, ne peut que servir de caution à un « cas par cas » qui est actuellement imposé dans chaque Préfecture de France aux différents Collectifs de Sans papiers en lutte.
La CNSP rappelle que même à l’époque de la Circulaire Chevènement, jamais l’idée de s’associer à « l’élaboration et l’application » de cette circulaire n’a été évoqué parmi les soutiens. Le GISTI, a raison de dire que le communiqué du 6 juillet met le doigt sur les contradictions, mais n’opère pas clairement une démarcation vis à vis de ce qui n’est en réalité que stratagème ministériel. Cautionner la démagogie lepéniste de Sarkozy, en s’associant de près ou de loin à des décisions qui vont encore une fois laisser sur le carreau des milliers de sans papiers est invraisemblable, et en aucune façon admissible.
manifestation nationale de République à l’église Saint-Bernard
Fait à Paris le 13 juillet 2005
Le Collège des Délégués Elus
Coordination Nationale des Sans-Papiers
25, rue François Miron 75004 Paris (Métro : Saint-Paul, ligne 1)
Tél : 01 44 61 09 59 Portable : 06 33 38 52 47 fax 01 44 61 09 35
compte bancaire: CMDP N°80187841
Juil
25
Le président de la République vient officiellement d¹inviter le Premier
ministre israélien, Ariel Sharon, en France, le 27 juillet.
Nos organisations, qui agissent pour la reconnaissance des droits nationaux
du peuple palestinien et pour une paix juste et durable entre Palestiniens
et Israéliens, ne peuvent accepter sans réagir cette visite officielle.
Le gouvernement israélien tente de se réhabiliter en annonçant le retrait
prochain des colons de la bande de Gaza qui, en réalité, maintiendra les
Palestiniens dans une prison à ciel ouvert. De plus, il poursuit
simultanément sa politique de colonisation et d¹annexion de la Cisjordanie
et de Jérusalem.
Le mur, dont il accélère la construction, morcelle ces territoires
palestiniens, confisque des terres et des points d’eau, détruit des
habitations et des cultures, enferme des centaines de milliers de
palestiniens dans des enclaves qui sont autant de bantoustans.
Dans le même temps, le gouvernement israélien ne cesse d¹étendre les blocs
de colonies. Il maintient en détention 8000 prisonniers politiques
palestiniens, au mépris de la IV° Convention de Genève.
En conduisant cette politique, les dirigeants israéliens entendent priver le
peuple palestinien de son droit à disposer d¹un Etat souverain, sur les
frontières de 1967, conformément aux résolutions des Nations unies.
Voilà tout juste un an, le 9 juillet 2004, la Cour Internationale de Justice
de La Haye, la plus haute instance judiciaire des Nations unies, a déclaré
illégale la construction du mur, demandé son démantèlement et enjoint la
communauté internationale à faire respecter par Israël le droit
international humanitaire incorporé dans la Convention de Genève.
L’Assemblée générale des Nations unies – dont les 25 Etats membres de
l’Union européenne – a adopté ces recommandations le 20 juillet 2004. Mais
rien n¹a, depuis, été entrepris pour contraindre le gouvernement Sharon à
renoncer à sa politique d¹agression et de guerre. En France, des centaines
de milliers de citoyens ont déjà signé une pétition condamnant le mur et
exigeant des sanctions contre le gouvernement israélien.
Dans ces conditions, la visite officielle d¹Ariel Sharon en France est un
déni du droit international et du droit des peuples à déterminer librement
leur destin. La venue de ce criminel de guerre, responsable entre autres des
massacres de Sabra et Chatila, est une insulte aux victimes de l¹occupation
et aux réfugiés. Elle est un mauvais coup porté à la perspective d¹un
règlement juste du conflit et à l’action des forces qui, en Israël, luttent
contre la colonisation des territoires palestiniens.
– pour le démantèlement total du mur d¹annexion de la Cisjordanie et de
Jérusalem ;
– pour la fin de l¹occupation des territoires palestiniens ;
– pour la libération des prisonniers politiques détenus par Israël au mépris
de la IV° Convention de Genève ;
– pour que les autorités françaises, et au-delà celles de l’Union
européenne, exigent du gouvernement Sharon qu’il respecte les exigences de
la Cour internationale de justice, et qu’elles s¹engagent à prendre des
sanctions à son égard face à son refus persistant.
Premiers signataires : Les Alternatifs, Association de défense des droits de
l¹Homme au Maroc (ASDHOM), Association France-Palestine-Solidarité (AFPS),
Association des jumelages France-Palestine (AJFP), Association des
travailleurs maghrébins en France (ATMF), Campagne civile internationale
pour la protection du peuple palestinien (CCIPPP), Les Casques bleus
citoyens (LCBC), Collectif Faty Koumba, Collectif des musulmans de France
(CMF), Collectif de pratiques et de réflexions féministes « Ruptures »,
Coordination des comités Palestine, Collectif Paix Palestine Israël de
Saint-Denis (CPPI), Femmes en noir, Femmes solidaires, Ligue communiste
révolutionnaire (LCR), Mouvement contre le racisme et pour l¹amitié entre
les peuples (MRAP), Parti communiste des ouvriers de France (PCOF), Réseau
féministe « Ruptures », Solidaires des Israéliens contre l¹occupation
(SICO), Union générale des étudiants de Palestine (GUPS-France), Union juive
française pour la paix (UJFP), les Verts.
Juil
9
Manifestation à Paris samedi 9 juillet
13h – Barbès – Un cortège organisé par le collectif ‘Bienvenue la Palestine’ partira de Barbès à 13h , conduit par un char, avec animations, musiques, lecture de poèmes…Arrivée à Châtelet à 15h.
Contact pour participer aux préparatifs : nonasharon@hotmail.fr
15h – Châtelet – Départ de la manifestation / Contact : afps@france-palestine.org
A l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens
(Autocollants et tracts disponibles au Pianotise,12 rue du Buisson St Louis – 10è arr. )
Pour connaître toutes les actions organisées en France voir : http://www.france-palestine.org/article1964.html