Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Mobilisation des travailleurs sans-papiers au syndicat nationale des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs (SYNHORCAT)

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Pour être régularisés dans le cadre de la circulaire Valls de novembre 2012, les travailleur(e)s sans-papiers, qui sont autant réfugiés économiques et climatiques que politiques, doivent produire des fiches de paye et un contrat de travail.

L’aggravation de la crise a pour conséquence la hausse du chômage et la précarisation de plus en plus accentuée de dizaines de milliers de ces travailleurs.

Cette précarisation et le maintien dans l’illégalité des sans-papiers, organisés par les pouvoirs politique et économique, permet à une frange du patronat peu scrupuleuse de les exploiter par le travail dissimulé, leur interdisant tout espoir de régularisation.

C’est pourquoi, après le 6 mars au Ministère du Travail et le 17 avril à la Confédération Générale Des Petites et Moyennes Entreprises (CGPME)où plus de 500 travailleurs sans-papiers se sont mobilisés pour exiger leur régularisation, une nouvelle mobilisation aura lieu vendredi 23 octobre au SYNHORCAT.

Ce syndicat patronal, affilié à la CGPME, représente des secteurs d’activité qui recrutent de nombreux sans-papiers. Il ne peut continuer à fermer les yeux face à nombre de ses entreprises adhérentes qui surexploitent cette main d’œuvre et se soustraient ainsi au versement de leurs cotisations patronales.

A la suite des revendications portées auprès de la CGPME, nous exigeons du SYNHORCAT qu’il envoie à toutes ses entreprises adhérentes une directive pour que les patrons concernés délivrent une promesse d’embauche à tous les travailleurs sans-papiers de leur entreprise qui se seront déclarés.

Nous exigeons en outre que le SYNHORCAT interpelle les pouvoirs publics afin que cette promesse d’embauche débouche sur une régularisation avec une carte de 10 ans.

La dernière régularisation massive remonte à 1983, il y a 32 ans !! Il est plus que temps de remettre les compteurs à zéro.

Le gouvernement doit régulariser enfin les sans-papiers vivant et travaillant en France, pour en finir avec la course au profit, la surexploitation, l’extension du travail dissimulé ainsi que celle d’un patronat « indélicat » et les attaques incessantes sur l’égalité des droits.

MANIFESTATION VENDREDI 23 OCTOBRE A 15 H 30                                 DEPART PLACE DE LA REPUBLIQUE JUSQU’AU SIEGE DU SYNHORCAT


A L’APPEL DE
 : UNION NATIONALE DES SANS-PAPIERS – CAMPAGNE RACKET SUR LES TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS – INTERSYNDICALE MINISTERE DU TRAVAIL

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Appel à défendre l’association « Auto Ecole plus »

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Fathi Tlili, directeur de « Auto Ecole plus » – une association d’insertion sociale qui réalise des programmes de formation en faveur des jeunes chômeurs et Rmistes – est en grève de la faim, depuis le 16 octobre, pour protester contre la décision des responsables du conseil général de la Seine-Saint-Denis de supprimer les subventions et les financements des projets de son association.

Fathi Tlili a eu recours à ce moyen de lutte après avoir tenté toutes les démarches administratives nécessaires et les tentatives de négociations avec les responsables du département. Il a mené des actions citoyennes et démocratiques (pétitions, manifestations…) pour faire valoir ses droits et sauver son projet associatif d’insertion, sans aucune écoute des autorités départementales de la Seine-Saint-Denis. Il a donc estimé qu’il ne lui restait plus qu’une seule arme : la grève de la faim !

Fathi Tlili met ainsi sa santé et sa vie en danger, pour résister à la mise à mort d’un projet d’insertion social – qui a fait ses preuves depuis vingt-cinq ans –, aux fins d’aider de centaines de jeunes chômeurs et Rmistes pour trouver un travail, et de les sauver de la marginalisation, dans un département sinistré.

L’association « Auto Ecole plus » est un centre de formation de jeunes chômeurs et Rmistes démunis, leur permettant d’obtenir l’indispensable permis de conduire gratuitement afin de les aider dans leur recherche d’emploi.

Cette décision est grave : elle rejoint d’autres décisions à l’encontre d’associations démocratiques de l’immigration qui luttent désespérément pour leur survie afin de poursuivre leurs engagements laïques en faveur du droit des immigrés à la pleine citoyenneté.

Soutenons Fathi Tlili dans sa lutte jusqu’à la satisfaction de sa demande de voir son association « Auto Ecole plus » poursuivre son combat social en faveur des jeunes défavorisés.

Nous exigeons l’arrêt de l’hémorragie du financement des associations démocratiques et le rétablissement de leur subvention afin de poursuivre leurs activités dans les quartiers et auprès des populations nécessiteuses.

 

Premiers signataires :

Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR)

Association des Tunisiens en France  (ATF)

Association des travailleurs maghrébins en France (ATMF)

Association des Marocains en France (AMF)

Association démocratique des Tunisiens en France  (ADTF)

Union des travailleurs immigrés tunisiens (UTIT)

Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT)

 

Contact Nassera Akrour : ecoleplusauto.tlili@wanadoo.fr  –  tel 0652422596

 

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Appel à rassemblement : tous et toutes aux côtés du peuple palestinien

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Tous et toutes aux côtés du peuple palestinien

Depuis plusieurs semaines, la jeunesse palestinienne se soulève à Jérusalem-Est, en Cisjordanie, à Gaza, en Israël même, et combat avec des armes dérisoires l’oppression, la colonisation, la répression de l’État d’Israël.

Cette révolte populaire spontanée , quoique prétende la propagande sioniste, ne répond pas à des ordres qui viendraient de l’Autorité palestinienne ou du Hamas.

C’est la riposte souvent individuelle ou de petits groupes contre les provocations des colons sur l’Esplanade des mosquées.

C’est l’exaspération de tout un peuple emprisonné par le blocus de Gaza qui se poursuit après les milliers de morts et de blessés de l’été 2014.

C’est la révolte de ceux-celles qui ne croient plus à un prétendu processus de paix mort et enterré depuis des années.

Quand la colonisation devient insupportable, que toute perspective d’une vie normale disparaît, alors, ceux qui n’ont rien à perdre que la vie s’arment de couteaux pour tuer l’ennemi quitte à perdre leur vie.

Et pendant ce temps, les puissances du monde, les USA, l’Europe, les pays arabo-musulmans même, laissent faire.

Les médias français établissent une fausse équivalence entre la violence de l’opprimé et celle, surarmée, de l’oppresseur et traitent d’antisémites ceux qui s’opposent à la politique criminelle du gouvernement israélien

Ne laissons pas le peuple palestinien seul. Qu’il sache qu’il peut compter sur la solidarité internationale des peuples.

C’est le moment de renforcer la campagne internationale de Boycott Désinvestissements Sanctions.

Halte à l’agression, à l’occupation de la Palestine !

Retrait d’Israël de la Cisjordanie occupée, de Jérusalem-Est, arrêt du blocus de Gaza !

Libération de tous les prisonniers palestiniens !

Droit au retour des réfugiés palestiniens !

Palestine vivra !

Palestine vaincra !

Tous et toutes à la manifestation

Vendredi 16 octobre 2015 Place Kléber Strasbourg 18h

Premiers signataires :

— ATMF Association des Travailleurs Maghrébins de France
— UJFP-Alsace Union juive française pour la paix
— IJAN International jewish antizionist network
— Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine
— TEJE – Travailler Ensemble Jeunes et Engagé-e-s
— UD CGT du Bas-Rhin
— Attac Strasbourg
— AFPS ALSACE
— NPA 67
— Alsace-Syrie
— MJC 67 – Mouvement des Jeunes Communistes du Bas-Rhin
— Union des Etudiants Communistes de Strasbourg
— Parti Communiste Français Fédération du Bas-Rhin

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Appel : « Stop expulsions, relogez ! »

Vous aussi signez notre pétition sur :http://stopexpulsions.wesign.it/fr

 

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Alertés par les nombreuses  familles et personnes expulsées ou menacées de l’être, qui campent depuis plus de 2 mois, avec le DAL (Droit Au Logement), sur la Place de la République à Paris, pour revendiquer l’arrêt des expulsions, un logement digne pour tous, et leur relogement, faisant le constat suivant :  
–        Des dizaines de milliers de personnes sont expulsées de leur logement ou menacées de l’être dans toute la France;
–         La dégradation des conditions de logement s’accélère pour les ménages aux revenus modestes, du fait de la cherté du logement et du climat spéculatif et des menaces sur le logement social;
–        1,8 millions de familles sont inscrites souvent depuis des années sur les listes de demandeurs de logement social,
–        2,6 millions de logements sont vacants en France[1] sans compter les locaux et bureaux inoccupés ;
–        Baisse et insuffisance des moyens financiers publics pour construire les HLM dont notre pays a besoin;
–        La volonté du Gouvernement de réduire les APL à de nombreux ménages modestes.

Nous, signataires, lançons un APPEL À LA MOBILISATION  POUR SOUTENIR LES REVENDICATIONS DES MAL LOGÉS.

En effet, tout l’été des familles avec enfants, locataires, réfugiés, migrants… ont été expulsées de leur logement. Ces expulsions frappent massivement les habitants des quartiers populaires. Les immigrés récents ou anciens avec leurs familles, et leurs proches sont particulièrement touchés. Français ou immigrés, les classes populaires subissent partout cette violence intolérable.
Face à ces expulsions, des actions collectives se sont multipliées, des campements ont été installés.
A l’approche de l’hiver une crise humanitaire d’ampleur menace les sans abris, les expulsés et les réfugiés.
Nous, signataires de cet Appel, exigeons :
–      L’arrêt des expulsions, un logement digne pour tous;
–      La mobilisation ou la réquisition des biens vacants appartenant à des grands propriétaires publics ou privés;
–      Les financements suffisants pour préserver et réaliser les logements sociaux dont notre pays a besoin ;
–       L’encadrement à la baisse des loyers et des charges, dans le privé comme en HLM.
Nous soutenons les familles expulsées en lutte pour un logement décent et le DAL, et demandons aux autorités de les recevoir et de répondre à leurs revendications.
Nous affirmons notre détermination à ce que les lois ordonnant un logement décent, un hébergement décent, et que la mobilisation des logements vacants soient appliquées.[2]
Si les autorités faillissent à leur devoir, nous-nous mobiliserons et agirons concrètement. 
_____________
[1] INSEE 2014
[2] Loi DALO, Droit inconditionnel à l’hébergement, loi de réquisition des logements vacants

Ils vous donnent rdv Jeudi 15 octobre 2015 à 15h, Sortie Métro Champs-Elysées-Clémenceau, pour porter cet Appel au Président François Hollande.

Parmi les premiers signataires :
Akli D. (chanteur) – Salah AMOKRANE (Tactikollectif) – Josiane BALASKO (comédienne) – Jean Louis COMOLLI (cinéaste) – Compagnie JOLIE MÔME – Denis GHEERBRANDT (cinéaste) – Kaddour HADADI (chanteur de HK & Les Saltimbanks) – Pierre RICHARD (comédien) – Christophe RUGGIA (cinéaste) – Anne ROUSSILLON (cinéaste) – SANSÉVÉRINO (musicien) – Maurice SINÉ (dessinateur) – Marina VLADY (comédienne) – WOZNIAK (artiste-graphiste) – ZEBDA (musiciens) – Florence AUBENAS (écrivain), Saïd BOUAMAMA (sociologue) – Ahmed BOUBEKER (sociologue) – Christiane HESSEL – Rokhaya DIALLO (journaliste et auteure) – Dan FRANK (écrivain) – Mgr. Jacques GAILLOT (évêque des « sans ») – Alain GRESH (journaliste) – Gus MASSIAH (universitaire) – Catherine SINÉ (journaliste) – Brahim SENOUCI (universitaire), Florent GUEGUEN (Directeur de la Fénération Nationale des Associations d’Accueil et de Réinsertion Sociale – FNARS)…

Droit Au Logement, DAL – Front Uni des Immigrations et des Quartiers Populaires, FUIQP – Ass Bagagérue – Collectif 3 C – Fondation Copernic – Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie, CRLDHT – Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives, FTCR – APICED – Ass. des Travailleurs Maghrébins en France, ATMF – Ass. des Tunisiens en France, ATF – Ass. des Citoyens Originaires de Turquie, ACORT – Ass. Démocratique des Tunisiens en France, ADTF – HALEM – Union des Travailleurs Immigrés Tunisiens, UTIT – Ass. des Marocains en France, AMF – Syndicat SOLIDAIRES – SUD Santé sociaux – Col. Pour l’Avenir des Foyers COPAF – Union Synd. Psychiatrique, USP – Conseil Nat. Familles Laïques, CNAF

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Communiqué Norrent-Fontes

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Prétendant abroger le délit d’aide au séjour irrégulier [1], dit délit de solidarité, Manuel Valls, alors ministre de l’intérieur, affirmait : « Notre loi ne saurait punir ceux qui, en toute bonne foi, veulent tendre une main secourable » [2]. Or les modifications introduites dans la législation ne suppriment de fait pas le délit de solidarité [3]. Devenu premier ministre, le même a déclaré le 16 septembre dernier, pour commenter la décision française d’accueil sur le territoire national d’une partie des réfugiés qui frappent depuis des semaines aux portes de l’Europe [4] : «  Il faut du cœur, bien sûr, mais un cœur intelligent » [5]

Six cent maires et élus locaux disposés à prendre en charge des demandeurs d’asile dans leur ville ont récemment été conviés par le ministre de l’Intérieur à une réunion très médiatisée, où on les a assurés du soutien de l’État dans cet accueil. Le préfet Kleber Arhoul, nommé coordinateur, s’est notamment vu confier le mandat d’être « à l’écoute des initiatives citoyennes » [6].

Au même moment, les citoyens qui s’organisent pour essayer d’offrir les moins mauvaises conditions possibles aux exilés qui passent dans leur commune ont quelque raison de s’interroger sur ce qu’est l’« intelligence du cœur » prônée au sommet de l’État…

À Norrent-Fontes, l’une des jungles du Pas-de-Calais, quatre abris pour les exilés avaient été construits en 2012, avec l’accord du maire de l’époque. Deux de ces abris de fortune ayant été détruits au printemps dernier dans un incendie accidentel, les soutiens locaux, dont les membres de l’association Terre d’errance, ont entrepris de le reconstruire. Las : le maire aujourd’hui en fonction ne l’a pas entendu de cette oreille, et a pris début août, arguant de piètres motifs d’urbanisme [7], un arrêté d’interdiction de cette reconstruction. Les militants de Terre d’errance sont accusés d’avoir enfreint cet arrêté au motif qu’ayant stoppé les travaux de construction ils ont cependant posé une toile pour permettre aux exilés de se protéger de la pluie…

Mettre à l’abri : voilà donc né un nouveau délit de solidarité ! À ce jour, plusieurs membres de Terre d’errance ont été convoqués à la gendarmerie pour des interrogatoires, en attendant, peut-être, une inculpation.

Quid des principes d’humanité et de solidarité, rappelés avec force par les autorités ? L’écart entre les annonces gouvernementales et des pratiques locales d’intimidation d’acteurs de terrain ne peut qu’être souligné par nos organisations qui :

  • dénoncent l’hypocrisie des autorités qui prétendent avoir « pris la mesure » de la situation qu’elles appellent « crise migratoire » ;
  • revendiquent le droit, et même l’obligation, à manifester notre solidarité avec toutes celles et ceux qui quittent leur pays pour chercher un abri et des conditions de vie dignes en Europe ;
  • rappellent que les mobilisations citoyennes telles que celle des membres de Terre d’errance répondent aux carences de l’État à accompagner des personnes vulnérables ;
  • protestent contre la multiplication des efforts pour empêcher, ou du moins freiner, non seulement l’arrivée mais même le départ de celles et ceux dont il est proclamé que ce sont des personnes ayant « vocation à » bénéficier du droit d’asile ;
  • réclament une refonte radicale des politiques d’asile et d’immigration qui aujourd’hui sont la cause de désastres humains, et dans l’immédiat, l’accueil inconditionnel des demandeurs d’asile et l’instruction de leur demande dans le pays de l’Union européenne de leur choix ;

Le 10 octobre prochain, à Norrent-Fontes [8], avec Terre d’errance, nous porterons ces revendications aux côtés de de toutes celles et ceux qui veulent que la solidarité ne soit plus traitée comme un délit.

 

Le 8 octobre 2015

 

Organisations signataires :

région Nord-Pas-de-Calais :
ADRA antenne locale Dunkerque
Auberge des migrants
Calais Ouverture et Humanité
Collectif Fraternité Migrants Bassin Minier 62
Emmaüs Dunkerque
La Cimade Nord-Picardie
LDH 62
Réveil voyageur
Salam Nord/Pas-de-Calais
Secours Catholique du Pas-de-Calais
Terre d’errance
Terre d’Errance Flandres Littoral
Terre d’Errance Steenvoorde

organisations nationales :
Action tunisienne
ADTF (Association Démocratique des Tunisiens en France)
Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers)
ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France)
CRID (Centre de Recherche et d’Informations pour le Développement)
Droits et ici là-bas
Emmaüs France
Emmaüs international
FNARS (Fédération nationale des associations d’accueil et de réadaptation sociale)
Foi & Justice Afrique-Europe
FORIM (Forum des Organisations de Solidarité Internationale issues des Migrations)
France-Amérique-Latine
France Libertés
FTCR (Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives)
Observatoire citoyen du CRA de Palaiseau
Organisation pour une citoyenneté universelle (OCU)
RESF (Réseau Éducation Sans Frontières)
Secours islamique
Solidarité laïque
Syndicat de la magistrature (SM)
« Un toit, c’est un droit »
Union syndicale Solidaires
Mouvement Utopia

et pour la CFDA (Coordination française pour le droit d’asile)  :
ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture)
APSR (Association d’accueil aux Médecins et Personnels de Santé Réfugiés en France)
ARDHIS (Association pour la Reconnaissance des Droits des personnes Homosexuelles et transsexuelles à l’Immigration et au Séjour)
Comede (Comité pour la santé des exilés)
Dom’Asile
FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s)
GAS (Groupe accueil et solidarité)
GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigré.e.s)
JRS France (Jesuite Refugee Service)
La Cimade
LDH (Ligue des droits de l’Homme)
Médecins du Monde (MdM)
MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples)
Centre Primo Levi
Secours catholique

Notes

[1Loi n° 2012-1560 du 31 décembre 2012 relative à la retenue pour vérification du droit au séjour et modifiant le délit d’aide au séjour irrégulier pour en exclure les actions humanitaires et désintéressées

[2Discours de M. Valls au Sénat devant la Commission des lois, 25 juillet 2012

[4On relèvera que l’accueil d’une trentaine de milliers de personnes en deux ans est un geste bien dérisoire au regard de la démographie et des ressources nationales, comme au regard du nombre de personnes aujourd’hui en quête de protection internationale

[5Discours de M. Valls à l’ouverture du débat à l’assemblée nationale sur l’accueil des réfugiés, 16 septembre 2015

[7Le terrain sur lequel est située la jungle de Norrent-Fontes serait une zone non constructible car inondable

 

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Manifestation de solidarité avec tous les migrants

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Liberté de circulation

Le récent afflux de Migrants et les drames qui en découlent aux frontières de l’Europe provoque un mouvement d’indignation.
Les guerres au moyen orient et en Afrique forcent au départ des millions de personnes. CertainEs essayent de rejoindre l’union européenne, pour y trouver refuge, y vivre et y travailler.
On ne saurait oublier la responsabilité des puissances occidentales, dans le chaos des zones concernées par les exodes, du fait des interventions militaires et des politiques de libre-échange.
En France les conditions d’accueil qui sont réservées aux migrants sont indignes, bien souvent obligés de dormir dans la rue et privés de soin, leurs droits les plus élémentaires sont bafoués.
Face aux situations tragiques que vivent migrants, les solidarités se multiplient. Aussi louables soient-elles ne peuvent entièrement répondre à un problème qui est avant tout politique.
La principale réponse de l’Europe est la militarisation de ses frontières. La fermeture des frontières est criminelle.
Face à cette situation, il n’y a pas d’autres solution que d’ouvrir les frontières.

Qu’ils soient nommés réfugiés, migrants ou sans-papiers, nous exigeons des droits égaux pour tous, des titres de séjour, l’accès aux soins et au logement.
Et face à l’urgence de la situation ouvrons les frontières, liberté de circulation pour toutes et tous.
Nous appelons à manifester le Dimanche 4 octobre à 15h, au départ de Bastille en direction de République.

 

Premiers signataires :

AL (Alternative libertaire), ATMF (Association des travailleurs maghrébins de France), CAPJPO-EuroPalestine, CISPM (Coalition internationale des sans-papiers et migrants), Collectif 3 C, Collectif des sans-voix-Paris 18, Ensemble !, FA (Fédération anarchiste), FASTI (Fédération des associations de solidarité avec tou-te-s les immigré-e-s), LO (Lutte ouvrière), Les migrants du lycée Jean-Quarré, , Mouvement Utopia, NPA (Nouveau parti anticapitaliste), RESF (Réseau éducation sans frontière), STRASS, UJFP (Union juive française pour la paix), UNSP (Union nationale des sans-papiers)…

 

Pour télécharger l’appel à manifester : Appel-manif-migrants-4-oct-V4 (1)

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Communiqué de presse : victoire pour les cheminots marocains !

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Procès pour discrimination des cheminots marocains par la SNCF : fin en effet, enfin !

 

Ce matin, 21 septembre 2015, le Conseil des prud’hommes de Paris a rendu sa décision sur le plus massif et le plus long procès contre les discriminations en France.

Cette décision est historique : 842 cheminots marocains, c’est-à-dire 842 familles ont été reconnues et rétablies en droit. D’abord le droit à leur dignité. Désormais ils ne sont plus considérés comme étant inférieurs à leurs collègues français. Ensuite le droit à l’égalité. Ils ont désormais le même statut de cheminots. Enfin, ils ont obtenu une réparation financière pour compenser les discriminations dont ils ont été victimes en matière de déroulement de carrière, de calcul de retraite, d’accès à la formation, d’accès aux soins et de facilités de circulation, ainsi que le remboursement des frais de justice.

Dans chaque page du jugement, la SNCF a été déboutée, condamnée et la nature de sa pratique jugée discriminatoire reconnue par un tribunal.

 

40 ans de discriminations qui touchent la vie et la santé de 2000 cheminots, parce qu’ils ont un infra-statut et parce qu’ils sont de nationalité marocaine.

A l’audience et jusqu’au début de l’après-midi, des dizaines de concernés, de nombreuses veuves et de nombreux héritier-e-s écoutaient, discutaient et répondaient aux journalistes dans une dignité qui force le respect au regard de ce qu’ils ont enduré, subi et perdu d’êtres chers.

 

La décision du jugement sera exécutée à partir du 23 octobre 2015. La SNCF aura jusqu’au 23 novembre 2015 pour faire appel.

 

Les cheminots marocains continuent de discuter avec leurs avocats, leur syndicat (Sud-Rail), notamment sur la situation d’une vingtaine de déboutés d’entre eux.

 

L’ATMF salue cette victoire qu’elle considère historique contre toutes les formes de discrimination. C’est un pas décisif dans la lutte commune pour l’égalité des droits en France et au-delà.

L’ATMF rend hommage à tous ceux qui ont mené ce combat exemplaire et à leurs familles qui ont aidé à la résistance, malgré tout.

Hommage à la mémoire de ceux qui nous ont quittés avant de partager ce moment parmi leurs proches et leurs camarades.

 

Paris,

Le 21 septembre 2015

 

Le communiqué en version PDF : Communiqué cheminots 21-09-2015

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Nouvelle lettre ouverte au Président de « Des Ponts Pas Des Murs »

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Lettre ouverte au Président de la République sur l’accueil des réfugiés et des migrants en France et en Europe

 

Paris, le 10  septembre 2015

 

Monsieur le Président,

Lundi dernier, lors de votre conférence de presse vous avez fait un certain nombre d’annonces sur le thème de l’asile et des migrations qui éclairent la position que la France entend défendre lors de la réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE du 14 septembre prochain à Bruxelles.

Nous notons que la tonalité de vos propos et leur contenu contrastent significativement avec les positions que la France défendait avant l’été. Les tragiques événements survenus depuis semblent avoir enfin provoqué le sursaut tant attendu pour que ces personnes qui souhaitent rejoindre l’Europe en quête de protection et de conditions de vie dignes soient considérées pour ce qu’elles sont : des êtres humains qui méritent en premier lieu notre compassion et notre solidarité, et non un regard suspicieux et le rejet à coup de murs, de barbelés et de répression policière.

Pour autant, vos annonces, si elles sont plus généreuses que celles faites avant l’été, restent de notre point de vue très en deçà du défi posé à notre pays et à l’Union européenne pour répondre à l’attente de ces réfugiés et migrants, qu’ils se trouvent déjà dans l’UE ou encore dans des pays tiers.

Aujourd’hui la France doit urgemment adopter des positions courageuses, et ce, dès la réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE du 14 septembre.  Elles sont au moins au nombre de trois :

  • Concernant les réfugiés et migrants se trouvant déjà sur le sol français.

Compte tenu de la tradition d’accueil par la France des exilés, que vous avez réaffirmée, comment justifier l’insuffisance de l’accueil proposé à ces personnes? Aujourd’hui, il faut sortir de la logique d’encampement à Calais. La France a la capacité logistique et économique de proposer des mises à l’abri dans des dispositifs en dur, à Calais et tout au long de la trajectoire migratoire en métropole et notamment à Paris. Ces lieux de mise à l’abri doivent permettre d’apporter aux personnes une réponse à leurs besoins vitaux comme manger, boire, se laver, être soignées et, pour la plupart, être accompagnées sur le plan psychologique. Des conditions d’accueil décentes sont indispensables pour que les migrants puissent être correctement informés et exercer sereinement leurs droits, notamment de demander l’asile.

Comme vous, nous saluons la mobilisation de nombreuses communes de France, certaines n’ayant pas attendu les événements tragiques récents pour agir. Nous attendons de l’Etat et des collectivités qu’ils mobilisent des moyens humains et financiers suffisants pour que la parole de la France se traduise en actes concrets de solidarité pour un accueil digne.

  • Concernant l’accueil des personnes se trouvant actuellement dans des pays de première arrivée (Grèce, Italie, Hongrie…).

Vous avez annoncé que la France accueillera 24 000 de ces personnes dans le cadre d’un dispositif permanent et obligatoire de relocalisation. Nous saluons le soutien de la France à un tel dispositif qui devra permettre une meilleure répartition de l’effort d’accueil des  demandeurs d’asile entre les pays de l’UE.

En revanche, le nombre de 24 000 (sur deux ans), suggéré par la Commission européenne, est  inadapté à la réalité immédiate. Le HCR lui-même estime à 200 000 au minimum le nombre de personnes à « relocaliser » en Europe sachant qu’il en est arrivé 350 000. La solidarité européenne, notamment vis-à-vis de la Grèce et de l’Italie, doit être autrement plus ambitieuse.

Vous avez par ailleurs insisté sur l’importance de la mise en place de « centres d’identification et d’enregistrement » (hotspots) dans les pays de première arrivée pour effectuer un tri entre les demandeurs d’asile et les personnes qui doivent être « raccompagnées », « dans la dignité ».  Nous avons les plus grandes inquiétudes quant aux méthodes qui seraient utilisées pour procéder à ce tri, et aux conditions matérielles dans lesquelles il s’effectuerait. Pouvez-vous nous garantir que ces centres ne seront pas des lieux de privation de liberté, des prisons aux portes de l’Europe ?

Nos organisations sont par ailleurs choquées qu’il soit envisagé de rejeter d’emblée certaines catégories de ces personnes qui, pour la plupart, ont risqué leur vie pour rejoindre l’Europe, alors que la complexité croissante des causes de départ rend de plus en plus difficile la distinction entre asile « politique » et exil « économique ». Rejeter ceux qui sont déjà plongés dans une extrême précarité, parce qu’ils seraient « pauvres » et non « réfugiés », n’est pas acceptable. En face de personnes qui fuient des situations de guerre, d’oppression ou de misère, la seule conduite digne, c’est celle fondée sur l’accueil et le respect des droits fondamentaux.

La crise actuelle a amené l’Allemagne à suspendre unilatéralement l’application du règlement Dublin pour les ressortissants syriens. Nos organisations alertent depuis longtemps l’UE sur les conséquences dramatiques de ce dispositif injuste, inéquitable et pourtant très inefficace. Nous vous demandons donc de tirer les conséquences de la crise actuelle et d’appeler l’UE à remettre à plat le système d’asile européen, en commençant, comme le préconisent le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe et le Rapporteur spécial sur les droits de l’homme des migrants de l’ONU, par suspendre l’application du règlement Dublin, quelle que soit la nationalité du demandeur d’asile.

Enfin, nous estimons que la France et l’UE doivent urgemment renégocier avec le Royaume-Uni les règles d’entrée sur le territoire britannique. Ces règles sont à l’origine des problèmes majeurs rencontrés dans le Calaisis depuis bientôt 20 ans. Si, comme vous l’avez rappelé, cette crise doit nous amener à faire des « choix qui compteront » et qui seront jugés « par l’histoire » et à traiter les migrants avec « humanité et responsabilité », alors il est urgent de rouvrir ces discussions.

  • Concernant les personnes qui souhaitent rejoindre le territoire européen.

Vous avez également évoqué les défis posés par ces flux migratoires sur le plan international, notamment dans la perspective du sommet Europe-Afrique de La Valette (11 novembre 2015) et d’une conférence internationale sur les réfugiés que la France pourrait accueillir.

Pour nos organisations, l’urgence de la situation est telle que des mesures doivent être prises immédiatement pour éviter de nouvelles tragédies, de nouveaux décès – près de 3 000 –  que vous avez-vous-même rappelés au début de votre conférence. La France et ses partenaires européens doivent, d’urgence, ouvrir des voies d’accès légales et sûres pour les personnes qui se trouvent dans des pays tiers (Liban, Jordanie, Libye etc..) et qui souhaiteraient rejoindre l’Europe sans risquer leur vie et sans avoir recours à des passeurs. La délivrance de visas et la suppression des visas de transit aéroportuaire s’imposent, comme s’imposent le soutien au regroupement familial  et la sécurisation des parcours.

Pour faire face à cette urgence, l’UE pourrait aussi mettre en œuvre le mécanisme prévu par la Directive 2001/55/CE du 20 juillet 2001 relative à l’octroi d’une protection temporaire en cas d’afflux massif de personnes déplacées, précisément conçue pour offrir, « en cas d’afflux massif ou d’afflux massif imminent de personnes déplacées en provenance de pays tiers qui  ne peuvent rentrer dans leur pays d’origine », une protection immédiate à ces personnes.

Quant aux discussions avec les pays de départ et les pays de transit des migrants, nous constatons que, depuis des années, des politiques de coopération et d’aide au développement sont mises au service de l’externalisation des contrôles migratoires, entraînant parfois  de graves conséquences en termes de droits humains des migrants. Nous sommes très alarmés par les travaux en cours dans le cadre du processus de Khartoum, où sont sous-traités, y compris à des régimes dictatoriaux, certains aspects de la politique migratoire de l’Union européenne. Nos organisations vous demandent solennellement de bannir, en matière de migrations, toute coopération avec des États tiers, d’origine et de transit, qui ne respectent pas les libertés et droits fondamentaux.

Monsieur le Président, l’émotion provoquée dans l’opinion par les images récentes, nous la ressentons depuis des années. Pour être à la hauteur des défis posés par la nécessaire protection des personnes qui frappent aux portes de l’UE, les dirigeants européens doivent faire preuve d’une grande volonté politique. Si cette volonté est bien expliquée, si vous et votre gouvernement vous engagez résolument, nous sommes persuadés que nos concitoyens seront de plus en plus disposés à accueillir ces personnes en quête de paix et de protection.

Nous souhaitons pouvoir évoquer de vive voix ces sujets avec vous, en particulier en vue du prochain sommet européen et des futures conférences internationales. Nous vous invitons une nouvelle fois à recevoir tous les acteurs de la société civile qui agissent concrètement, et certains depuis longtemps, en faveur d’un accueil digne et respectueux des réfugiés et des migrants. C’est ensemble que nous pourrons relever ce défi.

Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’assurance de notre très haute considération.

 

Signataires :

L’ACAT-France ;  l’ACORT;  Action tunisienne ; ADTF ; Anafé ; ARDHIS ; ATMF ; CCFD Terre-Solidaire ; Centre Primo Levi ; La Cimade; Coordination 93 de lutte pour les sans-papiers ; Coordination SUD ; CRID ; DIEL (Droits Ici et Là-bas) ; Elena-France ; Emmaüs France ; Emmaüs International ; Enda Europe ; EuroMed Droits – REMDH ; FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s) ; Fédération de l’Entraide Protestante ; FIDH ; FNARS ; Fondation France Libertés – Danielle Mitterrand ; FORIM ; Français Langue d’Accueil; France Amérique Latine ; FSU ; FTCR ; Gisti ; Grdr Migration-Citoyenneté-Développement ; IDD;  Ligue des Droits de l’Homme ; Médecins du Monde ; Migreurop ; Mouvement de la Paix ; Mouvement pour la dignité et les droits des Maliens ; MRAP ; l’Observatoire Citoyen du CRA de Palaiseau ; l’Organisation pour une Citoyenneté Universelle ; Réseau Foi et Justice Afrique Europe ; Secours Catholique-Caritas France ; Secours Islamique France ; Syndicat de la Magistrature; Terre des Hommes France ; Union syndicale Solidaires.

 

Cc : M. Manuel Valls, M. Laurent Fabius, M. Bernard Cazeneuve, Mme Marisol Touraine, Mme Annick Girardin, M. Harlem Désir

 

La version PDF de la lettre en français : Lettre ouverte au Président de la République sur l’accueil des réfugiés et des migrants

La version PDF de la lettre en anglais : OpenLetter-FrenchPsdtRep-ENG

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Communiqué du REF : Souhaitons la bienvenue en Europe aux Réfugiés !

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En cette fin d’été, l’Europe assiste à la venue importante de migrants fuyant la guerre, l’oppression, la misère, la persécution, par la mer et par la terre. Ces femmes, ces enfants, ces hommes à la recherche d’une terre d’accueil interpellent les sociétés européennes très frileuses en matière de migrations, et mettent à l’épreuve les valeurs fondatrices de l’Europe.

Nous, associations membres du REF, actives en Méditerranée, souhaitons que l’Europe ouvre ses portes et accueille dignement ces populations qui ont déjà subi des épreuves terribles et qui ont souvent tout perdu. Mais si la bonne volonté et la générosité des citoyens européens sont importantes, elles ne sont pourtant pas suffisantes : nous demandons à nos gouvernements d’agir solidairement et de prendre ensemble des mesures qui répondent à la fois aux urgences immédiates comme aux causes profondes.

Cela veut dire :

1. Adopter immédiatement des mécanismes de recherche et de sauvetage en mer en quittant la logique de la surveillance et en portant secours aux bateaux des réfugiés. Pour que cela soit possible, les pays européens doivent coopérer entre eux et des moyens plus importants doivent être consacrés à la prévention des naufrages et au secours ;

2 .Accueillir sans délai les populations en quête d’asile, en activant la directive européenne de 2001 sur la protection temporaire et en favorisant toute forme d’accueil solidaire et d’installation des personnes migrantes et réfugiés, quel que soit le pays d’entrée ;

3. Ouvrir des voies d’accès légales et sûres au territoire européen pour les personnes migrantes, qu’il s’agisse de demandeurs d’asile (comme c’est majoritairement le cas ces temps-ci) ou de migrants économiques. C’est là la seule manière effective de lutter contre les trafiquants et les délinquants qui profitent de la situation des réfugiés.

Paris, le 8 septembre 2015

 

Les 44 membres du REF : Action pour le Développement Intégré et la Formation (ADIF) – Association pour le Développement des Initiatives Citoyennes et Européennes (ADICE) – Agence de Promotion des Cultures et du Voyage (APCV) – Agence de Promotion et d’ingénierie interculturelles (AP2i) – Animateurs Sociaux Urbains Sans Frontières (ASF) – Association des Femmes de l’Europe Méridionale (AFEM) – Association des Marocains en France (AMF) – Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF) – Association des Tunisiens en France (ATF) – Association Migrations, Solidarités et Échanges pour le Développement (AMSED) – Associations de Soutien Social et de Développement des Actions Culturelles en Méditerranée (ASSDAC.MED) – Ateliers Sans Frontière – Centre d’actions et de réalisations internationales (CARI) – Centre d’Education et de Formation Interculturel Rencontre (CEFIR) – Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Paix (CJACP) – Collectif Subito Presto-Association Trisunic – Comité pour le Développement et le Patrimoine (CDP) – Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) – Compagnie Lalage – Confédération Générale du Travail (CGT) – COSIM Nord Pas-de-Calais – Euromed IHEDN – Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) – Fédération régionale des Acteurs Intervenants auprès des Chibanis (FRACHI) – Fondation René Seydoux – Forum Femmes Méditerranée (FFM) – France Terre d’Asile – Groupement des retraités éducateurs sans frontières (GREF) – Initiatives et Changement – Instants Vidéos Numériques et Poétiques – Institut de Coopération Sociale Internationale (ICOSI) – Institut de la Méditerranée de Corse (IMC) – iReMMO – L’Officina – Ligue de l’Enseignement – FAIL 13 – Ligue des Droits de l’Homme (LDH) – Méditerranées – NOUAS – Plateforme des ONG françaises pour la Palestine – Programme Solidarité Eau (pS-Eau) – Solidarité laïque – U Marinu – Un Cœur pour la paix – Younga Solidaire

 

Pour télécharger le communiqué en version PDF : Communique_du_REF-Souhaitons_la_bienvenue_en_Europe_aux_refugies-septembre_2015-PDF

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Maroc : la répression s’amplifie, élargissons la solidarité avec le RAVI (Réseau des Associations Victimes de l’Interdiction)

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L’ATMF condamne avec la plus grande fermeté la répression qui frappe les associations démocratiques et leurs militant-e-s, partout au Maroc.

Cette répression s’est aggravée à l’occasion des élections locales et régionales prévues le 4 septembre 2015. Ces élections sont censées être garantes de l’expression libre de la volonté populaire, conformément à l’esprit et à la lettre de la constitution monarchique de 2011.

Le droit à la confrontation pacifique, des idées et des opinions politiques, y compris l’appel au boycott de telle ou telle élection devrait donc être garanti. Or, les militant-e-s du parti « la Voie démocratique » font l’objet de violences policières systématiques en raison de leur appel au boycott.

 

Cette constitution présentée comme une « exception marocaine » face aux soulèvements arabes se révèle, une nouvelle fois, dans sa réalité de vitrine artificielle destinée à l’exportation. La réalité marocaine est tout autre : déni des droits fondamentaux des personnes, des libertés publiques en général, et des acquis démocratiques plus particulièrement.

Il faut le rappeler à chaque fois : le pouvoir marocain qui continue d’incarner makhzen-vitrine-despotisme n’a jamais rien octroyé, de lui-même, en matière de justice et de droit. Sans les luttes, les sacrifices, les prises de risque, les résistances, les soulèvements du peuple marocain et des pressions de la solidarité internationale, la société marocaine serait restée bloquée, telle que Hassan II l’avait verrouillée par son régime policier.

C’est l’enjeu de ces acquis, chèrement payés par plusieurs générations, qui constituent le noyau dur du bras de fer entre les forces progressistes et l’offensive de l’Etat marocain. Le ministre de l’Intérieur n’est que le bras exécutant de la campagne de répression qui touche, une fois de trop, l’ensemble du peuple marocain à travers quasiment toutes ces associations de la société civile et leurs militant-e-s (arrestations, emprisonnements, convocations, interdictions d’espaces publics et privés, atteintes aux libertés fondamentales, violations de la constitution, des conventions internationales etc.…). Et ce, rappelons-le, dans un cadre soi-disant privilégié de l’expression publique libre qu’est une campagne électorale de démocratie de proximité de surcroit.

 

Nous réaffirmons que les peuples du monde apprennent et savent d’expérience – des luttes et des résistances – que la répression, quelle que soit sa durée, est sans avenir historiquement. A ce titre, l’expérience du peuple marocain l’a aussi démontré sous le sinistre règne d’hier.

C’est au même titre que se mobilisent partout sur le territoire marocain des associations démocratiques pour organiser les combats locaux et au niveau national. Ainsi, pas moins de 14 fédérations, ONG, associations spécialisées, forums, observatoires… se sont regroupés dans le cadre du RAVI, après avoir milité ensemble et séparément pour la liberté et l’égalité.

 

L’ATMF salue avec respect ces efforts de lucidité et de courage politiques pour l’unité dans la diversité. Les tentatives d’intimidation se briseront devant la détermination, la légitimité, la dignité, les convictions, de tous ceux et celles qui luttent en commun partout au Maroc.

L’ATMF, à son modeste niveau et avec d’autres en France, a toujours partagé les combats et les aspirations démocratiques et d’émancipation de nos peuples, dont elle est partie intégrante.

Nous affirmons notre soutien total à la mobilisation exemplaire du RAVI et à ses revendications légitimes que nous faisons nôtres.

L’ATMF appelle ses partenaires en Europe à protester devant les représentations officielles du Maroc
et d’exprimer leur solidarité avec le RAVI.

 

Le CA National de l’ATMF

Paris, le 30 Août 2015

 

Pour suivre les actions du RAVI : http://ravimaroc.wix.com/ravifr

 

Le communiqué en version PDF : CommuniquéATMFMaroc