Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Accès aux soins des Chibani-a-s | la désinformaion ca suffit !!!

Le 1 juillet 2019 est entré en vigueur un amendement adopté le 23 décembre 2018 concernant la prise en charge des soins des Chibani-a-s et leurs ayants droits lors de leurs séjours temporaires en France. Il s’en est suivie une campagne médiatique sans précédent, avec des slogans et des éléments de langage en complet décalage avec le contenu et la portée de cet amendement (« enfin libre », « Victoire des Chibanis », « la bataille des Chibanis » …).

Cette campagne visant en particulier les marocains frise l’indécence voir la désinformation.

 

L’amendement issu d’une initiative gouvernementale (pour des raisons techniques…) reprend un article -160 du Code de la sécurité sociale- et apporte des modifications à la marge (prise en charge des enfants…). Il introduit une nouvelle condition durée de cotisation (de 15 ans) qui n’existait pas auparavant. Cet article exclut de fait les plus précaires et les plus fragiles. L’amendement et les motivations du législateur demeurent flous et reposent sur un diagnostic approximatif voire inexistant (nombre de bénéficiaires, public concerné…).

 

L’entrée en vigueur de cet amendement ne s’est pas accompagné d’instructions claires et transparentes (absence de notes de services, circulaires, règles ou toutes mesures écrites auprès des administrations concernées…). Il semblerait que la CNAREFE aurait donné des consignes aux administrations concernées (CPAM…), des consignes pour une problématique aussi importante témoignent encore une fois du manque d’intérêt à l’égard des Chibani-a-s et une certaine légèreté.

 

Des associations et collectifs d’accompagnement des Chibani-a-s, des professionnels, des militant-e-s, des spécialistes et des chercheurs ont exprimé leurs réserves sur cet amendement et déploré le manque d’ambition et l’absence de volonté réelle pour la dignité des Chibani-a-s, ils viennent de réitérer leurs insatisfaction et désapprobation.

 

Nous regrettons donc cette campagne parfois indécente et qui ne parle que des Chibanis marocains avec une mobilisation de médias et presse du Maroc frisant la propagande et la désinformation. Pour rappel, la convention bilatérale franco-marocaine (que nous contestons sur de nombreux aspects) prévoit déjà les dispositifs de cet amendement (sans la condition des 15 ans de cotisation).

 

Nous exigeons une politique publique juste et des mesures concrètes et concertées.

Justice et dignité pour les Chibani-a-s.

 

Le Bureau National de l’ATMF

Paris, le 26 juillet 2019

 

 

http://www.atmf.org/wp-content/uploads/2019/07/Atmf-Accès-aux-soins-des-Chibani-a-s-la-désinformaion-ca-suffit-.pdf

http://www.atmf.org/wp-content/uploads/2019/07/Atmf-Accès-aux-soins-des-Chibani-a-s-la-désinformaion-ca-suffit-.jpg

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Contre les actes antisémites, contre leur instrumentalisation, pour le combat contre toutes les formes de racisme

Nous soussignés associations, partis, syndicats, indépendants, sommes toutes et tous activement impliqués dans la lutte contre le racisme sous toutes ses formes. La lutte contre l’antisémitisme fait partie à part entière de notre combat antiraciste. Nous condamnons fermement les actes antisémites, qui surgissent dans un contexte social et politique particuliers.

Malgré l’ampleur du dispositif de répression policière et judiciaire déployé contre les Gilets jaunes par l’État, le mouvement continue de bénéficier d’un fort soutien populaire. Il n’est pas homogène et révèle une effervescence sociale. Face à un gouvernement déterminé à ne pas répondre aux attentes sociales, il reflète la société française et ses contradictions et a largement évolué dans ce qu’il porte depuis le mois de novembre.

La séquence que nous vivons est par conséquent confuse. Si des éléments d’extrême-droite sont encore présents, le mouvement montre bien qu’ils sont loin d’être hégémoniques et capables d’en prendre le contrôle, en l’état actuel. Politiquement, mais aussi physiquement, les groupes d’extrême-droite sont mis à l’écart, comme cela a pu être constaté à Lyon, Paris, Toulouse ou encore Bordeaux. Plus le mouvement perdure, plus l’espace auquel l’extrême-droite pouvait prétendre durant les premières semaines semble se rétrécir. Parallèlement, les contacts et convergences avec des syndicats, des collectifs antiracistes, de sans-papiers, de soutien aux migrants se renforcent.

Les tags antisémites du week-end du 9 Février comme la dégradation du lieu de mémoire d’Ilan Halimi s’inscrivent dans le contexte de cette période de brouillage politique et informatif. Une période qui favorise la résurgence d’un racisme identitaire rappelant celui de l’entre-deux guerres. Ces actes antisémites portent bien la signature idéologique de l’extrême-droite nostalgique du nazisme (croix gammés, croix celtiques, « juden » etc.). Ils témoignent de la progression de la dialectique d’extrême droite à l’échelle nationale et planétaire dans un contexte d’aggravation des inégalités sociales. Or le gouvernement et ses alliés ont choisi d’instrumentaliser ces actes contre les Gilets jaunes, dénonçant leur supposée violence, antiparlementarisme et antisémitisme.

Pourtant, c’est bien ce gouvernement qui, récemment, entreprenait de réhabiliter le Maréchal Pétain, chef du régime collaborationniste de Vichy. C’est bien cette même classe politique qui trouvait si peu à redire des hommages rendus à Maurras ou à Céline, écrivains violemment antisémites. L’antisémitisme est une affaire bien trop grave pour la laisser à celles et ceux qui, jour après jour, s’emploient à stigmatiser et à réprimer les minorités. Le sommet du cynisme est atteint lorsque, déjà, nous pouvons percevoir le glissement dangereux consistant à attribuer la montée de l’antisémitisme au « communautarisme musulman », comme n’a pas manqué de s’y adonner un Eric Ciotti hélas pas isolé. Le racisme structurel n’est ni le fait des Gilets jaunes, ni le fait des minorités. Il est celui de l’État qui organise une société inégalitaire et violente.

Nous n’acceptons pas la manipulation dégradante de la lutte antiraciste par tous ceux qui, le plus souvent, ont favorisé le racisme. Nous luttons contre le racisme sous toutes ses formes, nous n’oublions pas non plus tous les actes racistes et toutes les violences policières islamophobes, négrophobes, rromophobes, visant les asiatiques, les personnes LGBT. Ce que disent les chiffres depuis des années tient en une phrase : le racisme avance en France et en Europe. Nous ne manifesterons pas ni ne participerons à la grand-messe organisée par les forces et partis politiques, ceux qui se disent progressistes avec ceux qui s’inscrivent contre le mouvement social, et qui affirment ensemble : « le racisme, ce n’est pas la France. » Cet « antiracisme », vidé de sens social et politique, est celui des pompiers pyromanes. L’antiracisme que nous revendiquons reconnaît la responsabilité politique du gouvernement français et des forces politiques alliées qui défileront avec lui. Manifester contre le racisme avec ceux qui, LREM en tête, en sont responsables et l’instrumentalisent relève pour nous de la contradiction et de la faute politique. Nous affirmons que cela ne peut être que contre-productif.

Nous ne nous laisserons pas prendre en otage entre les instrumentalisations du gouvernement ou celles des officines et ambassades poursuivant un agenda n’ayant rien à voir avec le combat contre le racisme et l’antisémitisme. Notre refus de la haine antisémite comme de toutes les haines raciales nous l’exprimerons sur un terrain dégagé de tout ce qui produit et entretient ces haines. Le mouvement anti-raciste ne servira pas de caution pour salir les Gilets jaunes. La période est dangereuse nous en sommes conscients, et une sortie de crise qui se contenterait de rétablir l’ordre, serait porteuse de conversion à la haine raciale et au fascisme. Les mobilisations exigent des réponses sociales et démocratiques. La responsabilité gouvernementale est totalement engagée.

 

Nous appelons à manifester contre les actes antisémites, contre leur instrumentalisation, contre le racisme sous toutes ses formes :

 

 

Mardi 19 février à 19h

Place Ménilmontant Paris 75020

(M° Ménilmontant)

 

 

Premiers signataires :

UJFP, PIR, Collectif Rosa Parks, ATMF, FTCR, Femmes plurielles, Fondation Frantz Fanon, AFPS 63, AFPS Paris 14-6, AFPS Paris Sud, Action Antifasciste Paris-Banlieue, FUIQP, Argenteuil Solidarité Palestine, Comité Adama, CEDETIM/IPAM, AFD International, Urgence notre police assassine (UNPA), NPA, Le temps des lilas…

 

 

Personnalités :

Ivar Ekeland (mathématicien), Ahmed Abbes (mathématicien), Sonia Dayan-Herzbrun (sociologue), Stathis Kouvelakis (philosophe), Julien Thery (historien), Maryse Tripier (sociologue), Véronique Bontemps (anthropologue), Gustave Massiah (économiste), Catherine Samary (économiste), Judith Bernard (metteure en scène), Dominique Grange (artiste chanteuse), Alain Gresh (journaliste), François Gèze (éditeur), Barbara Glowczewsky (anthropologue), Geneviève Sellier (professeur emerite), Patrick Simon (démographe), Nicolas Frize (compositeur), Yves Chilliard (biologiste), Michel Harris (mathématicien), Taoufiq Tahani (mathématicien, président d’honneur de l’AFPS), Ugo Palheta (sociologue et membre du NPA), Laurent Lévy (essayiste), Saïd Bouamama (sociologue), Kader Attia (écrivain), Isabelle Cambourakis (éditrice), Alima Boumediene Thiery (avocate), Dominique Vidal (historien et journaliste), Olivier Le Cour Grandmaison (universitaire), Didier Epsztajn (animateur du blog « entre les lignes entre les mots »), Patrick Silberstein (mèdecin et éditeur), Alain Cyroulnik (éducateur syndicaliste), Philippe Cyroulnik (critique d’art), Bernard Dreano (militant associatif), Thierry Labica (études britanniques), Marie Hélène Bacqué (sociologue), Rony Brauman (médecin et enseignant), Hubert Krivine (physicien), Ron Naiweld (historien), Daniel Mermet (journaliste), Irène Jami (professeure d’histoire), Alain Bertho (anthropologue), Armelle Andro (démographe), Michel Maric (économiste), Julien Talpin (sociologue), Toni Negri (philosophe), Nacira Guénif (sociologue), Alexis Cukier (philosophe), Michelle Guerci (journaliste), Fabien Marcot (graphiste), Michaël Löwy (sociologue), Eric Hazan (éditeur), Eyal Sivan (cinéaste et professeur AHK), Christine Delphy (sociologue et militante féministe), José Luis Moraguès (psychologie clinique et psychopathologie, militant antiraciste ), Simone Bitton (cinéaste), Philippe Poutou (porte parole du NPA), Christine Poupin (porte parole du NPA), Olivier Besancenot (porte parole du NPA), Louis Weber (éditeur), Isabelle Garo (philosophe), Anne Jollet (historienne), François Burgat (politologue)…

 

http://www.atmf.org/wp-content/uploads/2019/02/appel-version-finale-21-02-2018.pdf

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Contre la complicité de la France avec les crimes de guerre commis Yémen

Rassemblement le 8 novembre à 18h, Esplanade des Invalides – Paris

 

Depuis 2015 la coalition menée par l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis bombarde le Yémen, affame les populations, et restreint l’accès de l’aide humanitaire. Depuis 2015, cette guerre qui sé déroule à huit clos dans un silence assourdissant a provoqué 10 à 50 000 morts selon les estimations. Un enfant meurt toutes les deux minutes par manque de nourriture ou de médicaments. L’ONU condamne depuis plusieurs mois des crimes de guerre, s’alarme d’une situation qualifiée de « pire crise humanitaire au monde » – qui touche en premier lieu femmes et enfants – et appelle à la mise en place de vrais corridors humanitaires.

La France fournit en quantité des armes et munitions utilisées par l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis. Le gouvernement français se refuse à faire cesser ces exportations. Contrairement à de nombreux autres gouvernements européens, qui se sont conformés aux appels du Parlement européen à un embargo sur les ventes d’armes aux Émirats et à l’Arabie Saoudite, et au Traité international sur le commerce des armes, qui interdit à ses signataires – dont la France fait partie – les exportations d’armes et de munitions dès lors qu’elles servent à commettre des crimes de guerre.

Les conditions d’exportation et d’utilisation des armements dans cette guerre ont suscités de nombreux débats parlementaires en Suède, aux Pays Bas, en Belgique, au Royaume Uni, en Allemagne… et même aux États-Unis. Mais en France, la demande de parlementaires issus de l’ensemble des forces politiques d’ouverture d’une enquête parlementaire reste sans suite depuis avril 2018. Le silence complice du gouvernement et sa volonté d’étouffer tout débat sont inacceptables.

A cet effet, en marge de la tenue d’une journée parlementaire consacrée à la guerre au Yémen le 8 novembre, et à quelques jours de l’organisation du forum sur la paix à Paris, le collectif Solidarité Yémen appelle à un rassemblement devant l’assemblée nationale pour :

  • Refuser que le gouvernement continue d’impliquer la France, en notre nom, dans des crimes de guerres, et demandons la fin de toute livraison d’armes et munitions à la coalition menée par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, de même que toute maintenance des chars, avions et autres matériels livrés à ces pays par la France ;
  • Exiger du gouvernement français de faire pression sur cette coalition pour l’arrêt immédiat des bombardements et autres attaques contre les populations civiles, les hôpitaux, les écoles et le patrimoine millénaire Yéménite classé patrimoine mondial.
  • Condamner l’application par cette coalition d’une stratégie de la famine, et exiger du gouvernement français de faire pression pour la levée du blocus et de toute entrave à l’acheminement de nourriture, fournitures médicales et carburant conformément au droit humanitaire et aux résolutions de l’ONU quant à l’accès des secours humanitaires à la population civile yéménite.

ACDA – AFD international  – ATMF -AIDL – ATTAC – CEDETIM –  Collectif ni Guerre ni état de guerre – CRLDHT – EELV –Ensemble – Femmes plurielles – Fondation Frantz Fanon – Forum Palestine Citoyenneté – FTCR – GDS – Génération.s – IPAM – Médecins du monde – MRAP – Nouvelle Donne – NPA- Observatoire des armements – PCF- PCOF – PIR – PRCF- PG – Salam for Yémen – Solidaires – SumOf US – Survie – UJFP

Collectif Solidarité Yémen

 

http://www.atmf.org/wp-content/uploads/2018/11/Tract-manif-Yemen-version-du-29102018_11h.docx

http://www.atmf.org/wp-content/uploads/2018/11/Appel-Yémen-avec-signatures-26-oct.pdf

 

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Yémen : briser le silence et faire cesser les livraisons d’armes

Des associations et des personnalités dénoncent le silence complice du gouvernement français dans le conflit qui touche le Yémen depuis quatre ans.

© REUTERS – Créateur : KHALED ABDULLAH

La guerre civile au Yémen est devenue depuis 2015 une guerre internationale, avec notamment l’intervention des forces armées de la coalition menée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, dans les airs, sur terre et sur mer.

Plus que les combats, ce sont les attaques aériennes en particulier contre les civils et les infrastructures vitales, les hôpitaux, les marchés, les écoles, qui font des victimes par milliers. La misère gagne, la malnutrition progresse, les secours essentiels destinés à ces populations ne leur parviennent qu’insuffisamment et irrégulièrement, malgré les exhortations des Nations unies pour des « corridors humanitaires ». Les enfants sont les premières victimes de cette situation.

La France, comme d’autres pays, est un important fournisseur d’armes et de munitions qui sont utilisées dans la région, notamment par l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. De telles exportations d’armes sont régies par le Traité international sur le commerce des armes (TCA) qui a force de loi dans notre pays depuis sa ratification par le Parlement français le 2 avril 2014. Il précise que de telles exportations d’armes ne peuvent avoir lieu si celles-ci servent à commettre des crimes de guerre, actes graves de violence contre les femmes et les enfants, ou à en faciliter la commission (article 7 du traité).

La situation au Yémen a provoqué, dans de nombreux pays exportateurs d’armes vers les belligérants des débats et enquêtes, parlementaires notamment, sur les conditions d’exportation et d’utilisation de ces armes, en Suède, aux Pays-Bas, en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne… ainsi qu’aux États-Unis (non signataires du TCA). Le Parlement européen a voté une résolution dès novembre 2017 et s’est prononcé récemment pour la fin des transferts d’armement vers l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

Un tel débat doit aussi avoir lieu en France. De nombreuses organisations non gouvernementales, dont les sections françaises d’Amnesty International, de Human Rights Watch et de Handicap International, la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), Action contre la faim, etc., ont réclamé une commission d’enquête sur le respect des engagements internationaux de la France dans le cadre de ses exportations d’armes aux belligérants du conflit au Yémen. Une telle commission a été demandée par des dizaines de parlementaires de toutes opinions depuis avril 2018 (résolution 856). Il n’a jusqu’à présent, pas été fait droit à leur demande, si ce n’est sous la forme très limitée d’une mission d’enquête.

Le groupe d’expert mandaté par l’ONU sur la violation des droits de l’homme au Yémen a rendu un rapport en septembre 2018 évoquant des crimes de guerre. Au terme de l’article 7-7 du TCA, la France se doit de réexaminer ses autorisations d’exportations d’armes et de munitions qui pourraient contribuer à ces crimes, en particulier aux Émirats arabes unis et à l’Arabie saoudite. Qu’en est-il ?

Nous dénonçons le silence complice du gouvernement français. Nous demandons que la France conformément au dernier vote du Parlement Européen et au TCA, en toute indépendance, cesse toute livraison d’armes aux belligérants, de même que toute maintenance des chars, avions et autres matériels livrés à ces pays par la France.

Nous exigeons qu’une enquête parlementaire soit ouverte quant à l’implication possible de soldats français dans le conflit.

Contre l’application par les belligérants d’une stratégie de la famine, nous demandons au gouvernement français de faire pression sur les belligérants pour qu’ils respectent les résolutions de l’ONU quant à l’accès des secours humanitaires aux populations concernées, pour qu’ils cessent les combats et ouvrent des négociations immédiates.

Organisations signataires :

ACDA – AFD international – ATMF – AIDL – Attac – Cedetim – Collectif ni Guerre ni état de guerre – EELV –Ensemble – Femmes plurielles – Fondation Frantz Fanon – Forum Palestine Citoyenneté – FTCR – GDS – Génération.s – IPAM – Médecins du monde – MRAP – Nouvelle donne – NPA- Observatoire des armements – PCF- PCOF – PIR – PRCF- PG – Salam for Yémen – Solidaires – SumOf US – Survie – UJFP

Signatures personnelles :

Pierre Barbancey Grand reporter à l’Humanité – Edwy Plenel Journaliste – Jean-Paul Chagnollaud Professeur émérite des universités – Denis Sieffert Journaliste – Alain Gresh Directeur du journal Orient XXI – Étienne Balibar – Pouria Amirshahi directeur de Politis – Daniel Mermet journaliste écrivain – Bernard Dreano président du Cedetim – Kaddour Hadadi (HK) Musicien – Gilbert Achcar Professor of Development Studies and International Relations -SOAS -Catherine Samary économiste – Franck Gaudichaud, enseignant-chercheur, Université Grenoble Alpes- Alain Massé Ancien directeur Radio France- Sébastien Nadot député LREM – François Burgat IREMAM Aix-en-Provence – Rony Brauman Ex-président de MSF – Ludivine Bantigny Historienne – Patrick Viveret, Marie Christine Vergiat Députée européenne, Gérard Filoche GDS – Pierre Khalfa, économiste membre de la Fondation Copernic – Tarek Benhiba Président de la FTCRClaude Touchefeu Conseillère municipale de Toulouse, GDS, Jean-Yves Lalanne Maire de Billère 64, GDS, Francis Sitel (E), Roland Merieux (E), Michel Bock maire adjoint honoraire de Guyancourt, Frederic Brun, Nabil En-nasri Chercheur, Olivier le Cour Grandmaison Universitaire, Abderrahim Afarki Bibliothécaire, Abraham Behar Président de l’Association française des méde-cins pour la prévention de la guerre nucléaire, Abraham Behar Président de l’Association française des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire, Pierre Khalfa Fondation Copernic, Tarek Ben Hiba FTCR, Monseigneur Jacques Gaillot, Christine Poupin Porte-parole du NPA, David Cormand Secrétaire national EELV, Lana Sadeq Presidente du forum Palestine Citoyenneté, Noha Khalaf Historienne, Annie Lahmer Conseillère régionale EELV, Marie-Claude Simeone-Senelle Directrice de recherche émérite au CNRS, Pascal Durand Dé-puté européen, Anne Regourd – Chercheuse CNRS, Gérard Mordillat Ecri-vain, Jean-Luc Lecoq Commission affaires étrangères de l’assemblée nationale, Olivier Besancenot NPA, Sonia Dayan Herzbrun Professeure émérite à l’Université Paris Diderot-Paris 7, Judith Bernard Journaliste, Stathis Kouvélakis Profes-seur en philosophie politique au King’s College de Londres, Philippe Gorcuff Enseignant-chercheur, Gustave Massiah Militant altermondialiste, Magali San-sonetti Gestionnaire CNRS Ivry, Jeanne Zerner Administratrice CNRS Ivry, Tahar Meddour CNRS Choisy le roi, Christian Chanard Informaticien CNRS Vil-lejuif, Claude Rilly Chercheur CNRS Villejuif, Mouhieddine Cherbib CRLDHT, Philippe Lamberts Député européen, Bodil Valero Députée euro-péenne, Sadek AlSaar Président Salam for Yémen, Claire Monod Conseillère régionale, Yves Contassot Conseiller de Paris, Dalal Abu Saud Kleiche Ingé-nieure pédagogique e-lea rning, Renée Le Mignot Coprésidente du MRAP – Michèle Sibony UJFP – Abdelmajid Mrari Directeur région MENA AFD Interna-tional – Alima Boumediane Avocate et ancienne parlementaire – Martha Mundy Anthropologue

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53e anniversaire de l’enlèvement de la disparition de Mehdi Ben Barka

L’institut Mehdi Ben Barka – Mémoire vivante et le SNES-FSU appellent à un rassemblement à sa mémoire.

53 ans après…

– Pour que cessent les raisons d’Etat en France et au Maroc.

– Pour le droit à la vérité. Pour l’ouverture des archives.

– Faisons échec à l’organisation de l’oubli et à l’impunité

Le lundi 29 Octobre 2018 à 18H00

Boulevard Saint-Germain face à la Brasserie LIPP

Métro : Saint-Germain-des-Prés ou Mabillon

 

« Ce qui importe c’est la définition des pouvoirs et des responsabilités devant le peuple, et la mise en place d’institutions authentiquement populaires » Mehdi Ben Barka.

 

Avec le soutien de (premiers signataires) :

Association des Marocains en France (AMF) ; Association des Travailleurs Maghrébins en France (ATMF) ; Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM) ; Association Marocaine des Droits Humains (AMDH – Paris IDF) ; Forum Marocain pour la Vérité et la Justice (FMVJ-France) ; Association de parents et amis de disparus au Maroc (APADM) ; Association des Marocains de Belgique pour les Droits de l’Homme (AMBDH) ; Fédération Euro-méditerranéenne contre les disparitions forcées (FEMED) ; Parti socialiste unifié (PSU-Maroc) ; La Voie démocratique – Europe ; Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS-Europe) ; Association Mémoire Vérité Justice France (MVJ-France) ; Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP) ; Sortir du colonialisme ; Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique (AFASPA) ; Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA) ; Ligue des Droits de l’Homme (LDH) ; Association Maurice Audin ; Justice pour Monjib et ses compagnons, Collectif Faty KOUMBA (Association des Libertés, Droits de l’homme et Non-Violence) ; Freedom Now-Maroc ; Association marocaine du journalisme d’investigation (AMJI) ; Association « Clarté ambition courage » ; Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives (FTCR) ; Association pour le jumelage avec les camps de réfugiés palestiniens (AJPF) ; Union juive française pour la paix (UJFP) ; Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre (4ACG) ; Fondation Frantz Fanon ; Ecologie sociale ; Parti communiste français (PCF) ; Ensemble ; Le Parti de Gauche ; Europe Ecologie – Les Verts (EELV) ; Nouveau parti anticapitaliste (NPA) ;
Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (CEDETIM) ; Survie ; Le Collectif secret défense : un enjeu démocratique

 

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Missing at the borders – disparus aux frontières : présentation du projet & appel aux dons

MISSING AT THE BORDERS

People not numbers

www.missingattheborders.org (site en cours de création).

 DIGNITÉ, VERITÉ ET JUSTICE pour les migrants morts et disparus aux frontières de l’Europe !

Année après année, nous assistons au décompte macabre des victimes le long des frontières du monde. Seulement dans la Méditerranée, entre la fin des années 80’ et 2016, plus de 35000 personnes migrantes ont été comptées comme mortes ou disparues dans la tentative de traverser la mer pour atteindre l’Europe[1].

Il s’agit des victimes des frontières et des murs que les Pays du nord riche érigent de plus en plus pour empêcher la mobilité humaine. Il s’agit des victimes des politiques migratoires qui ne permettent pas que la migration soit un droit à la portée de toutes et tous, comme le sanctionnerait pourtant l’art.13 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ces personnes sont mortes ou disparues pour avoir tenté de saisir le droit de traverser les frontières qu’on leur nie en leur refusant le droit d’avoir un visa pour voyager dignement.

Ces victimes que les media et la politique transforment en objets sont des PERSONNES.

DES PERSONNES avec un prénom, un nom de famille, une histoire, une motivation qui les a amenés à quitter leur propre terre et à chercher ailleurs la paix, un travail, un futur.

DES PERSONNES derrière lesquelles il y a des FAMILLES, car chacune d’entre elles a une mère, un père, une femme, un mari, des frères et des sœurs, des proches.

DES FAMILLES qui vivent dans l’angoisse de la disparition de leurs proches, parfois arrivés en Europe et puis disparus sans laisser de traces.

DES FAMILLES qui ont des indices qui disent que leur proches ont étés victimes de disparitions forcées, en ayant étés enfermés illégalement dans une des centaines de prisons pour migrants qu’on construit dans les Pays du sud de la Méditerranée avec l’aval politique et le soutien économique européen.

DES FAMILLES obligés de payer des énormes sommes d’argent pour libérer leurs proches des tortures auxquelles les soumettent les bourreaux de la traite des êtres humains.

DES FAMILLES qui ont la quasi-certitude de la mort de leurs proches, mais restent hantées par l’ignorance de leur sort, par l’absence du corps aimé qui ne leur a jamais été restitué. Sans connaître leur sort, sans pouvoir leur offrir une sépulture digne, le deuil leur est impossible.

DES FAMILLES qui ont demandé que la justice condamne les agents militaires et de police qui ont la responsabilité matérielle de la mort de leurs proches, et qui on vu au contraire les cas classés.

DES FAMILLES qui pourtant ont décidé de ne pas considérer la disparition ou la mort de leurs proches comme une fatalité.

DES FAMILLES qui exigent des réponses de la part de ceux qui n’arrêtent pas de construire des murs et qui agissent avec toujours plus de violence le long des frontières.

DES FAMILLES qui accusent ceux qui, n’accordant pas des possibilités d’entrée régulières, obligent les personnes à risquer leur vie pour arriver à destination.

DES FAMILLES qui exigent que l’Europe et les Pays du Sud du monde complices dans le contrôle des frontières externalisées répondent des milliers de morts et disparus le long des routes migratoires.

DES FAMILLES qui ont décidé de ne pas rester en silence, mais d’exiger DIGNITÉ, VERITÉ ET JUSTICE!

Pour cette raison les activistes des associations des deux rives de la mer Méditerranée, avec les familles des personnes migrantes mortes ou disparues en tentant de rejoindre l’Europe, ont décidé de créer cette plateforme en ligne à fin de raconter l’histoire de ces migrants disparus et faire entendre les voix et les demandes de dignité, de vérité et de justice de leurs familles.

[1] OIM – http://gmdac.iom.int/map-tracking-migrant-deaths-and-disappearances

MISSING AT THE BORDERS

Est un projet qui veut faire entendre les familles, pour qu’elles restituent une visibilité aux disparus. La page web accueillera les témoignages vidéo des proches pour donner une identité concrète aux migrants et pour répandre la demande de vérité et justice de leurs proches.

MISSING AT THE BORDERS est un projet à l’initiative de :

Atmf logo

Association des Travailleurs Maghrébins de France – http://www.atmf.org/

milan senza frontiere

Milano sans Frontières – https://www.facebook.com/milanosenzafrontiere/ – milanosenzafrontiere@gmail.com

Palermo Senza Frontiere LOGO

Palermo sans Frontières : https://www.facebook.com/Palermo-Senza-Frontiere-235340943334907/

cropped-como-senza-frontiere-bannerComo sans Frontières : https://comosenzafrontiere.wordpress.com/

carovane migranti logo

Carovane Migranti : http://www.carovanemigranti.org/

AP-nr-670 Alarm Phone : https://alarmphone.org/fr/

wtm-logo

Watch The Med : http://watchthemed.net/

 

 

www.missingattheborders.org     –    france@missingattheborders.org     –     italia@missingattheborders.org

 

MissingLogo

 

Les introductions en différentes langues :

Français : Missing at the borders – INTRO FR

Allemand : Deucht introduction

Anglais : INTRO WEB ENGLISH DEFINITIVE

Italien : INTRO WEB ITALIANO DEFINITIVE

Espagnol : INTRO WEB espagnol DEFINITIVE

Arabe : مفقودون على الحدود -أُناس لا أرقام.

 

APPEL AUX DONS

 

MISSING AT THE BORDERS est un projet autofinancé
Pour le soutenir, vous pouvez faire un don en utilisant les coordonnées bancaires ci dessous :
IBAN : FR76 10278 06039 00021292941 23 – BIC CMCIFR2A
Banque : Crédit Mutuel
Libellé : Projet MISSING AT THE BORDERS
Titulaire du compte : ATMF
Les chèque sont à établir à l’ordre de l’ATMF et à adresser au 10 rue Affre – 75018 Paris

 

Missing - appel à dons