Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre - 75018 Paris
01 42 55 91 82 national@atmf.org

By

Loi immigration : communiqué de l’ATMF

La loi immigration :

Une logique de race et de classe transformant des nationaux en immigrés

 

Une remise en cause de l’appartenance au peuple français, des Français descendants de l’immigration,

citoyens des quartiers périphériques de la république ;

Une construction juridique et identitaire des Français héritiers de l’immigration,

en tant qu’« étrangers » à la « nation » ;

en tant que corps extérieurs menaçant la pureté d’une essence à préserver

contre les dangers du « grand remplacement » et du « séparatisme »

Une construction morale en tant que mauvais citoyens, que « parasites » et qu’« assistés » détournant les aides,

à l’opposé des bons citoyens, travailleurs et producteurs,

Un retour au concept de « Français de papier » opposés aux « Français de souche»,

objets d’une loi d’exception motivée par une appartenance à une origine ethnique et à une classe dangereuse

Une promotion, au mieux à l’assimilation et à l’assignation aux emplois de surexploitation,

au pire à la déchéance de la nationalité, à l’expulsion et au statut d’ennemi de l’intérieur à réprimer ;

 

La loi immigration :

Une stratégie au service de la classe dominante justifiant l’ordre social

 

Un racisme structurel assumé, reprenant à son compte une rhétorique d’extrême droite ;

à des fins de légitimation d’un pouvoir en crise ;

et à des fins de crédibilisation d’un scénario substituant

des supposées contradictions identitaires et pseudo-civilisationnelles

aux contradictions sociales et économiques ;

Une utilisation de l’immigration et de ses descendants comme « bouc émissaire »,

symbole d’une « anti-France »,  source des difficultés sociales des « classes populaires » et de la « nation » ;

Une stratégie de détournement des colères sociales face à l’ampleur de l’offensive menée

à l’encontre de tous les acquis sociaux, les libertés fondamentales et les services publics,

 un programme promettant une paupérisation et une précarisation massive,

une répression de réponse aux résistances

 

La loi immigration :

Une victoire idéologique de l’extrême droite

 

Une légalisation de l’idéologie raciste recourant à la catégorisation, la hiérarchisation

et la justification du traitement inégal sur la base de la préférence nationale,

Une promotion d’une immigration « choisie », précarisée, corvéable et jetable à volonté,

avec comme corollaire le tri de femmes et d’ hommes  dans un marché d’esclavage moderne ;

Prétendument présentée comme bouclier contre l’extrême droite,

elle est tout au contraire l’aboutissement d’une politique étatique ,

où le « racisme d’en haut » conforte le « racisme d’en bas ».

Prétendument présentée comme bouclier contre l’immigration « clandestine »,

elle la fabrique en basculant toute une partie d’immigrés légaux en sans-papiers, elle la fabrique.

ATMF : Conseil d’administration

Paris le 26 décembre 2023

By

Réseau ATMF à la Fête de l’Humanité

Programme : 

– Vendredi à 18h : inauguration du stand : exposition de l’ATMF ; exposition de la Marche pour l’égalité des droits et contre le racisme; une projection de films sur la Marche et sur les luttes de l’immigration, de Samir et Mogniss Abdallah (Agence IM’ média).

 

– Samedi de 15h à 18h : débat : « De la marche contre le racisme et pour l’égalité des droits, en 1983 à la révolte des quartiers populaires en 2023. 40 ans de déni, 40 ans de délégitimation. Un passé, un présent et un futur pour la justice sociale »,

 avec la participation de :

– Asmae Amahli (ATMF)

 – Djamel Atallah (ancien marcheur),

-Tarek Kawtari ( MIB )

-Omar Slaouti (militant antiraciste). 

 

– Samedi à partir de 20h30 : rencontre /échange  

 

– Dimanche de 10h30 à 12h30 : CA national

 

Durant les 3 jours, dans notre stand : animation, expositions, rencontres, restaurations, etc… 

 

La fête de l’Humanité se déroule à la base aérienne 217  le Plessis-Pâté / Bretigny-sur-Orge, voir ci-joint le plan de la fête de l’humanité et le plan d’accès en transport en commun.

 

Stand  n° 190 – Rue Margaret Sanger

 

By

Un 1er mai 1995, au nom d’une idéologie fasciste

Brahim BOUARRAM a été exécuté, jeté dans la Seine

28 ans après, où en est-on ?

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée sous le pont du Carrousel. Il ne savait pas qu’on allait le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les assassins venaient de quitter le défilé du Front National. La haine raciste fomentée par le FN a armé les mains de ses assassins.

Depuis, d’autres noms se sont ajoutés à la liste sinistre des victimes de crimes racistes.

C’est à sa mémoire et à celles de toutes les victimes du racisme dans ce pays, en souvenir à la souffrance de leurs proches que nous nous rassemblons ici, sur le lieu du crime innommable, le 1er mai de chaque année.

Vingt-huit ans plus tard, le racisme a aussi gangréné la société sous d’autres formes : la xénophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie, la ségrégation, la relégation, les discriminations aux droits fondamentaux, la systématisation des contrôles au faciès, des violences policières. C’est toujours sous d’autres formes que le racisme s’enracine, avec la montée des extrêmes droites et des droites extrêmes. Avec l’instauration de la nouvelle doctrine du maintien de l’ordre public qui menace tous ceux qui s’opposent aux politiques gouvernementales, en intégrant des mesures d’exception dans le droit commun, les politiques publiques ont mis en cause les libertés fondamentales et les droits économiques et sociaux des plus défavorisés.

C’est pourquoi nous militons tous les jours et nous commémorons chaque année la mémoire de Brahim Bouarram et celles de toutes les victimes du racisme, pour ne pas oublier, pour ne pas effacer, pour se souvenir, pour prévenir et pour agir.

Nous, citoyens et organisations fidèles aux combats pour la défense des droits fondamentaux des personnes et aux valeurs de nos convictions et à nos principes universalistes, nous continuons plus que jamais de nous opposer avec la plus grande fermeté à toutes les formes de pouvoirs qui défigurent une République pour tous.

Il est de plus en plus urgent de réaffirmer notre refus face à cette dérive dangereuse pour toutes nos sociétés, nous serons toujours là pour combattre, faire front, faire barrage à la banalisation du racisme, aux politiques et aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.

Rassemblement le 1er mai 2023

de 11h à 12h

au Pont du Carrousel – Paris

 

Signataires :

ATMF, MRAP, LDH, ACDA, ACDR, ADTF, AFAPREDESA, AMF, ASDHOM, AMDH-Paris, APCV, ATF, AFA-Paris, Attac France, COPAF, Comité Vérité et Justice Ali ZIRI, CRLDHT, FASTI, La Coordination nationale Pas sans nous, Femmes Plurielles, FTCR, FUIQP, CEDETIM/IPAM, DAL, Droit devant, GISTI, L’ACORT, Fondation Frantz Fanon, L’Institut Mehdi Ben Barka – mémoire vivante, RAAR, REMCC, UJFP, UTAC,UTIT, Union Syndicale Solidaires, PEPS-Pour une Ecologie Populaire et Sociale, Ensemble!, PCOF, PCF, NPA, EELV

 

By

ATMF soutient la LDH

La menace lancée par le ministre de l’intérieur à l’encontre de la Ligue des Droits de l’Homme devant la commission des lois du Sénat, de supprimer ses subventions, est grave et sans précédent.

Le chantage aux subventions, proféré par la voix du Ministre de l’intérieur, est un message clair dans sa forme, son contenu, comme dans son intention.

 

C’est une réponse à l’implication de cette ONG dans la dénonciation des violences policières ainsi que des méthodes dites de maintien de l’ordre, dans le contexte de luttes sociales actuel.

En attaquant la Ligue des Droits de l’Homme, le pouvoir en place s’attaque non seulement à toutes les organisations et associations de défense des droits humains, mais à la fonction même du contre-pouvoir en tant que rempart contre le despotisme d’état et sauvegarde des libertés individuelles.

 

Il s’agit d’une volonté d’instaurer une police de la pensée, en distillant peur et répression, une répression politique doublée d’une répression physique violente à l’encontre des protestations, avec comme fin, bâillonner toute voix libre.

Aussi, pour notre association, s’attaquer à la Ligue des Droits de l’Homme, c’est s’attaquer à la liberté et à la démocratie, c’est basculer encore plus dans une logique répressive de domination et d’exclusion des droits.

 

L’ATMF assure de son soutien la Ligue des Droits de l’Homme, estime que son combat est le sien, et dénonce avec force les tentatives d’intimidation dont fait l’objet.

 

Conseil d’Administration du 8 avril 2023

 

By

Le racisme tue !

Le 23 décembre 2022, la communauté kurde de Paris a été victime d’une attaque qui a tué trois de ses membres.

Le racisme tue !

 

La haine de l’étranger n’est pas qu’un discours

La haine de l’étranger sème la mort

Ce sont tous les citoyens de France qui en sont la cible

Aujourd’hui, l’étranger

Demain, nous tous

Nous sommes tous, aujourd’hui et demain

Des kurdes endeuillés,

Solidarité, Condoléances et Révolte

 

                       L’extrême droite est la coupable,

                       Mais pas uniquement

                          Le sont aussi :

                     Les discours et les politiques officiels,

                     Les lois liberticides à l’encontre des immigrés et de leurs enfants,

                     La surenchère de partis politiques à la recherche de voies électorales,

                     Le poison d’une propagande xénophobe médiatique,

                     L’impunité en cas de bavures policières

 

C’est ainsi que le permis de tuer « l’étranger » deviendra normalité et banalité

Le danger de la fascisation des esprits est rampant

  Une menace pour la liberté et les droits de chacune, de chacun, de toutes et de tous

Chacune, chacun, toutes, tous devons combattre ce fléau

L’étranger reste le bouc émissaire de thèses extrêmes comme de politiques économiques et sociales

Les institutions et les autorités se doivent d’assumer leurs responsabilités

 

By

56° anniversaire de l’enlèvement et de l’assassinat de Mehdi Ben Barka

Cher(ère)s ami(e)s, 

Le 29 octobre prochain marquera le cinquante-sixième anniversaire de l’enlèvement et la disparition de Mehdi Ben Barka. 

Comme chaque année, cette date est l’occasion pour une large mobilisation afin qu’éclate la vérité sur son sort, et pour dénoncer la persistance de la raison d’Etat(s) qui continue d’étouffer l’action de la justice. 

Cette année, dans le respect des règles sanitaires en vigueur, nous allons organiser l’habituel rassemblement devant la brasserie Lipp le 29 octobre prochain

Nous pourrons ainsi nous retrouver ensemble comme chaque année depuis plus de 35 ans à ce rendez-vous pour la vérité, la mémoire et la justice.  

Ensemble, nous poursuivons notre combat avec la même détermination et le même engagement. 

Nous comptons sur votre présence, nombreux, à nos côtés, pour donner une grande ampleur à cette commémoration.

                        L’INSTITUT MEHDI BEN BARKA – MEMOIRE VIVANTE et le SNES – FSU

By

Massacre du 17 octobre 1961 : un crime d’État à Paris, toujours pas reconnu 60 ans après – Atmf 67

Rassemblement dimanche 17 octobre 2021 à 17h30

au pont Corbeau à Strasbourg et en cortège vers la place du 17 octobre 1961

 

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers de travailleurs algériens et leurs familles ont manifesté à Paris pour le droit à l’indépendance de l’Algérie, pour leur droit à l’égalité et à la dignité, contre le couvre-feu raciste qui leur était imposé. Ce jour-là et les jours suivants, plusieurs centaines d’entre eux furent massacrés, jetés dans la Seine ou gravement blessés par des policiers sous les ordres du préfet de Paris, Maurice Papon.

60 ans après, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées en particulier la Guerre d’Algérie.

Informer, commémorer pour ne pas oublier

De la rafle du Vél’d’Hiv’ aux centres de rétention, en passant par la répression sanglante du 17 octobre 1961, nous savons ce qu’un pouvoir en place peut faire au nom de la Raison d’État.
Les politiques actuelles visant les migrant-e-s sont inhumaines et nourrissent le racisme, l’islamophobie et la montée de l’extrême droite..
Aujourd’hui les premières victimes sont les descendants des manifestants massacrés en 1961 et des victimes des crimes de l’État colonial français.

Après plus d’un demi-siècle, il est temps : 
– que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous,
– que ce crime d’État soit reconnu !


Premières signatures: 

Association des Travailleurs Maghrébins de France-section Bas/Rhin, D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67,  ATTAC Strasbourg, Alsace-Syrie, UD CGT 67, UJFP Alsace, Cercle Communiste d’Alsace, La France Insoumise 67, NPA 67

Pour information 

Vendredi 15 octobre à 19h30 au FEC 17 place Saint Etienne à Strasbourg conférence avec Olivier le Cour Grandmaison organisé par DNSI 67 et l’ATMF

 

By

Lettre ouverte au Président de la République Française : Pegasus

Le silence est coupable

Le silence est menace

 

Hier au Maroc, le Pays Ami, où la dictature est en marche, où les atteintes aux droits fondamentaux, à la liberté d’opinion, à la liberté de la presse, où le courage et l’engagement se paient au prix de vies arrachées, de vies violées, où on espionne, on harcèle, on terrorise, on salit, on instrumentalise et on condamne.

Le tout dans un silence assourdissant des autorités publiques françaises.

Le silence est coupable

Aujourd’hui, le même Pays Ami, fort de son impunité, cible 10 000 numéros de téléphone à l’aide du logiciel espion israélien Pegasus dont 1 000 français, journalistes, avocats et soutiens, une affaire d’espionnage de citoyens français, une affaire d’Etat.

Le silence est menace

Monsieur le Président de la République

La France officielle ne peut rester muette, face à l’aggravation de la situation des droits humains au Maroc, ni face aux atteintes des droits fondamentaux des citoyens français et de la liberté du journalisme

 

La France officielle se doit de réagir vivement :

  • pour exiger que les droits fondamentaux soient respectés Là-bas et Ici,
  • pour condamner les pratiques du régime marocain, de son appareil policier,
  • pour dénoncer les décisions d’une justice annexée aux ordres de ses commanditaires

Monsieur le Président de la République

« Les raisons d’Etat » imposent aujourd’hui plus qu’avant, de défendre les libertés contre la tyrannie Ici et Là-bas

 

ATMF Conseil d’Administration, 20 juillet 2021

 

 

By

TRIBUNE COLLECTIVE – “LOI SÉPARATISME : IL EST ENCORE TEMPS” PUBLIÉE SUR LIBÉRATION

Tribune collective, à l’initiative de la LDH, signée par 50 organisations et 54 personnalités signataires et publiée dans LIBÉRATION 

Le projet de loi confortant le respect des principes de la République est à nouveau examiné par l’Assemblée nationale, après l’échec de la commission mixte paritaire et une version durcie par le Sénat.

Nous alertons solennellement sur ce texte de division et de surenchère sécuritaire qui met gravement en péril l’équilibre réalisé par les grandes lois laïques de 1882, 1901 et 1905, avec des mesures dans tous les sens, soit imprécises, soit disproportionnées, qui sont dangereuses pour les libertés publiques de toutes et tous.

Nous nous alarmons de ce projet qui vient encore fragmenter la société française et jette une suspicion généralisée à l’encontre des personnes de confession musulmane, comme sur toutes les associations et les citoyennes et citoyens engagés.

Il est encore temps pour les députés, le gouvernement et le président de la République d’écouter toutes les inquiétudes exprimées, les vives critiques de la Défenseure des droits, du Conseil d’Etat, de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, du Haut conseil à la vie associative, les fortes réserves de la communauté internationale, comme dernièrement celles du rapporteur général sur la lutte contre le racisme et l’intolérance du Conseil de l’Europe.

Il est encore temps de tirer les leçons de la censure du Conseil constitutionnel sur la loi sécurité globale, qui a sanctionné l’article polémique sur le droit de filmer les forces de l’ordre plutôt que de le recycler sous une forme tout aussi douteuse dans ce projet. 

Il est encore temps de refuser cette voie de tension et de défiance, un retour à une logique concordataire, une remise en cause de l’autonomie des collectivités territoriales, de la liberté associative et de la liberté d’expression.

Il est encore temps, en cette période de grave crise sanitaire et sociale, de renoncer à importer dans les entreprises privées liées par une commande publique des obligations qui relèvent par nature de l’Etat et de l’administration, en obligeant une neutralité politique et religieuse à des millions de salariés en dépit du droit européen qui interdit toute discrimination directe ou indirecte fondée sur la religion ou les convictions au sein des entreprises.

Il est encore temps de réaffirmer une confiance envers le monde associatif, essentiel à la cohésion sociale et à la solidarité, plutôt que de le fragiliser en imposant un « Contrat d’engagement républicain » décrété par le seul gouvernement, qui ouvre à l’arbitraire et aux contrôles abusifs par des élus locaux délégués à un pouvoir de police morale et de la pensée.

Ce projet de loi, s’il était adopté, porte les germes de sombres perspectives que nous refusons.

Nous appelons, au contraire, à une démocratie vivante et pacifiée, à un dialogue social et civil riche de notre diversité, restant tous profondément attachés aux principes fondamentaux de notre République solidaire, démocratique et sociale et à des libertés publiques égales pour toutes et tous.

Premiers signataires :

Ligue des droits de l’Homme (LDH), Confédération générale du travail (CGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat national des journalistes (SNJ-CGT), Syndicat national des personnels de l’éducation et du social à la protection judiciaire de la jeunesse (SNPES-PJJ/FSU), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union syndicale Solidaires, Action non violente – Cop21 (ANV-Cop21), Alternatiba, Anticor, Assemblée citoyenne originaires de Turquie (Acort), Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac), Association des travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens de France (ADTF), ATD Quart monde, Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale (Cedetim), Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), la Cimade, Collectif des associations citoyennes (Cac), Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre solidaire), Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Coordination nationale Pas sans nous, Droit au logement (Dal), Emmaüs France, Fédération des associations de solidarité avec tous-tes les immigré-e-s (Fasti), Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE),  Fédération nationale de la Libre Pensée, Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Femmes égalité, Fondation Copernic, Fondation Danielle Mitterrand, France nature environnement (FNE), Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP), Greenpeace France, Groupe d’information et de soutien des immigrés (Gisti), Jeunesse ouvrière chrétienne (Joc), Lallab, Médecins du Monde, Memorial 98, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), les Petits débrouillards, le Planning familial, la Quadrature du net, Secours catholique – Caritas France, SOS Racisme.

 

Signatures individuelles, premiers signataires :

Philippe Aigrain, auteur et éditeur ;

Gérard Aschieri, ancien secrétaire général de la Fédération syndicale unitaire (FSU) ;

Emma Aubin-Boltanski, directrice de recherche au CNRS ;

Yves Aubin de la Messuzière, ancien ambassadeur de France, président d’honneur de la Mission laïque française ;

Bertrand Badie, professeur émérite des universités à Sciences Po Paris ;

Jean Baubérot, historien et sociologue français, spécialiste de la sociologie des religions et fondateur de la sociologie de la laïcité ;

Miguel Benasayag, psychanalyste et philosophe ;

Jean-Paul Benoit, président de la Fédération des mutuelles de France ;

Laurent Cantet, cinéaste ;

Claude Calame, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) ;

Monique Chemillier-Gendreau, professeure émérite de droit public et sciences politiques à l’université Paris Diderot ;

Dominique Clémang, avocate au barreau de Dijon, bâtonnier de l’Ordre 2018-2019 ;

Maxime Combes, économiste ;

Olivier Compagnon, professeur d’histoire contemporaine à l’université Sorbonne nouvelle ;

Marie Cosnay, autrice ;

Marie Cuillerai, professeur de philosophie à l’université de Paris ;

Mireille Damiano, avocate au barreau de Nice, ancienne présidente du Syndicat des avocats de France (Saf) ;

Jean-Michel Delarbre, co-fondateur et militant du Réseau éducation sans frontière (RESF) ;

Laurence De Cock, historienne et membre du Comité central de la LDH ;

Bernard Defrance, philosophe ;

Stéphane Douailler, professeur émérite de philosophie à l’université Paris 8 ;

Jean-Michel Ducomte, maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Toulouse ;

Mireille Fanon-Mendes France, ancienne experte de l’Onu, présidente de la fondation Frantz Fanon ;

Didier Fassin, professeur à l’Institute for advanced study de Princeton et titulaire de la chaire annuelle de santé publique du Collège de France ;

Eric Fassin, sociologue à l’université Paris 8 ;

Benoit Garcia, vice-président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) ;

Cécile Gondard-Lalanne, membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese) au titre de l’union syndicale Solidaires ;

Bernadette Groison, membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese) au titre de la FSU ;

Cédric Herrou, responsable d’Emmaüs-Roya ;

François Journet, psychiatre ;

Françoise Lorcerie, directrice de recherche émérite au CNRS, spécialiste des questions scolaires ;

Myriam Laïdouni-Denis, co-fondatrice de  l’Association nationale villes et territoires accueillants (Anvita) ;

Henri Leclerc, avocat et président d’honneur de la LDH ;

Joris Mathieu, directeur du théâtre Nouvelle génération, centre dramatique national de Lyon ; René Monzat, pour la Commission Islam et laïcité ;

Gérard Mordillat, écrivain et cinéaste ;

Marie-Noëlle Orain, membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese) au titre de la Confédération paysanne ;

Edwy Plenel, journaliste ;

Gilles Porte, cinéaste ;

Philippe Portier, ancien directeur du Groupe sociétés, religions, laïcités du Centre national de recherche scientifique (GSRL – CNRS), directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études et titulaire de la Chaire « Histoire et sociologie des laïcités » ;

Anne Rochette, artiste et professeure à l’école nationale des Beaux-arts ;

Patrice Rolland, professeur émérite de droit public ;

Joël Roman, philosophe et essayiste ;

Frédéric Sawicki, professeur de sciences politiques ;

Barbara Stiegler, professeure des universités en philosophie politique ;

Hocine Tandjaoui, écrivain ;

Annie Tobaty, ancienne inspectrice générale de l’Education nationale ;

Maryse Tripier, sociologue ;

Anaïs Vaugelade, autrice, illustratrice et éditrice ;

Fabien Vehlmann, scénariste de bande dessinée ;

Patrice Vermeren, professeur émérite au département de philosophie de l’université Paris 8 ; Dominique Vidal, journaliste et historien ;

Patrick Viveret, philosophe et magistrat honoraire ;

Catherine Wihtol de Wenden, directrice de recherches émérite au CNRS.

Lire la tribune sur LIBÉRATION

Paris, le 15 juin 2021

 

Appel loi separatisme – Il est encore temps def

By

Les mineur.es isolé.es marocain.es victimes du marchandage entre la France et le Maroc

Des enfants assimilés à une marchandise qu’on utilise dans un rapport de force pour obtenir de l’Europe des avantages politiques et financiers en contrepartie du contrôle des flux migratoires, c’est ce que la France vient de « saluer » en réagissant favorablement à la directive royale du 1er juin sur le retour des mineur·es isolé·es de nationalité marocaine présents sur le territoire européen.

Ces déclarations ne peuvent être déconnectées des événements de Ceuta et Melilla de mai dernier. Des événements qui ont révélé la « passivité » des autorités marocaines face à la fuite de milliers de Marocains et de Marocaines dont un grand nombre de mineur·es, suscitant une réaction de l’Union européenne, prompte à défendre ses « frontières » et à menacer le Maroc de sanctions.

Cette situation de crise a conduit à des négociations entre le Maroc et l’Espagne, puis à un accord aux termes duquel la prise en compte de l’intérêt des enfants ne tient aucune place.

Les autorités marocaines portent à ce titre une double responsabilité. D’abord, celle de créer des conditions conduisant une partie de sa jeunesse à risquer la mort en traversant la Méditerranée dans l’espoir d’un avenir meilleur. Puis d’accepter leur retour forcé, ce qui les replacera immanquablement dans les mêmes conditions que celles qui ont motivé leur départ.

L’Union européenne, sous couvert de coopération en matière de protection de l’enfance, sous-traite au Maroc la gestion de ses frontières extérieures, en bafouant la Convention internationale des droits de l’enfant.

De son côté, la France, en contournant sa propre législation sur l’interdiction de l’éloignement forcé des mineurs étrangers, met délibérément ces enfants en danger en les renvoyant dans leur pays où ils encourent des peines de prison pour avoir émigré illégalement.

Le Maroc et la France, en signant la convention internationale des droits de l’enfant, ont pris des engagements intangibles. Ils doivent les respecter en renonçant à appliquer la déclaration d’entente qu’ils ont signés le 7 décembre 2020, permettant le renvoi des mineur⋅es marocain⋅es.

 

Premiers signataires :

Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Groupe d’information et de soutien des immigré·e·s (Gisti), La Ligue des droits de l’Homme (LDH), le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), InfoMIE, Migreurop, Réseau éducation sans frontière (RESF), Fédération CGT Education Recherche Culture (FERC-CGT), Utopia 56, Association De Défense Des Droits De L’Homme Au Maroc (ASDHOM), Accompagnement et Défense des Mineurs Isolés Étrangers (ADJIE)

14 juin 2021