Association des Travailleurs Maghrébins de France
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HALTE A L’IMPOSTURE

 

 

COMMUNIQUE

 

Après les arrestations arbitraires dans des conditions équivoques et inhumaines, puisque des cas de tortures psychologiques et physiques avérés, au point de provoquer des décès, ont été constatés. Des procès fallacieux ont été fabriqués de toutes pièces pour aboutir, après des mois d’emprisonnement, à un semblant de jugement. Des sentences absurdes et iniques ont été prononcées, distribuant des années carcérales à l’encontre d’innocents manifestants, allant jusqu’à 20 ans, dont le seul reproche n’est autre que de manifester pacifiquement et civiquement pour revendiquer des droits légitimes, d’ordre social et économique pour une région délaissée.

Le jugement fallacieux prononcé par la chambre criminelle près la cour d’appel de Casablanca ce mardi 26 juin 2018, rappelle la sinistre période des années de plomb. Celle d’un pouvoir makhzenien despotique et dictatorial. Les lourdes peines prononcées à l’encontre de manifestants pacifiques enlèvent le reste du vernis pseudo démocratique d’un pouvoir qui se veut libéral et moderne.

Un bref rappel des faits montre le visage cynique et arbitraire du pouvoir. Au lieu de répondre aux revendications légitimes et réalisables du Mouvement pacifique/ Hirak qui s’est constitué, suite à l’assassinat du vendeur de poisson, le martyr  Mouhcine FIKRI, 28 octobre 2016, dans la ville d’Al Hoceima pour se généraliser à toute la région du RIF, au Nord du Maroc. Avec des soutiens à travers tout le pays. Les revendications légitimes et réalisables du Mouvement pacifique du Rif , dont la construction d’un hôpital oncologique. Pour venir au bout de la glorieuse résistance de la région, durant les années 1920, les colonialismes franco-espagnols et leur acolyte, le pouvoir makhzenien, ont fait usage de gaz toxiques provoquant la mort et des suites cancérigènes pour les survivants et leurs descendances. A côté d’un hôpital, le Hirak demande la construction d’écoles, des lycées et un centre universitaire pour permettre à leurs enfants d’étudier et la mise en place d’une infrastructure permettant à la région du Rif d’avoir un niveau de développement convenable. Au lieu de répondre aux revendications légitimes et réalisables du Mouvement populaire et pacifique, HIRAK, le pouvoir makhzenien employa la main forte, en envoyant une armada de son système répressif. Non pas pour assurer la sécurité des manifestations pacifiques, mais pour mettre la région en état de siège, en terrorisant les populations pacifiques et en arrêtant à la pelle les manifestations, avec l’usage de commandos durant la nuit et de les transporter d’Al Hoceima aux prisons de Casablanca, à plus de 500 km de distance. Tout cela, avec sa panoplie d’exactions, allant jusqu’à la torture et autres sévices durant des mois. Des procès ont été fomentés et des peines lourdes en dehors des règles d’une justice équitable, ont été prononcées. D’autres procès arbitraires sont en préparation et qui concernent des manifestants dans différentes régions, ainsi que leurs soutiens à travers le pays, vont suivre. Ceci, sans oublier, bien sûr, les journalistes détenus pour leurs opinions exprimées en ce qui concerne le HIRAK.  .

Les organisations signataires dénoncent :

  • L’usage des sévices psychologiques et physiques, qui font partie de la torture
  • Les sentences des peines fallacieuses prononcées à l’encontre des manifestants pacifiques du HIRAK
  • Le retour aux pratiques des années de plomb, à savoir la répression généralisée
  • L’approche sécuritaire comme unique système politique

Elles apportent:

  • Le soutien aux luttes sociales des masses populaires dans les villes et dans les zones marginalisées
  • La solidarité aux détenus politiques au Maroc et exige leur libération immédiate

Elles appellent à deux RASSEMBLEMENTS :

Le VENDREDI 29 juin à 18h30, devant l’ambassade du Maroc à Paris. Métro, Trocadéro

Le SAMEDI 30 juin à 16h00, sur l’esplanade des droits de l’homme à Trocadéro à Paris, Métro : Trocadéro

PARIS, jeudi le 28 juin 2018

 

LES ORGANISATIONS SIGNATAIRES:

  1. Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM)
  2. Forum Marocain pour la Vérité et la Justice (FMVJ-France)
  3. Fédération des Association des Marocains en France (AMF)
  4. Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
  5. Comité de Soutien au Mouvement Rifain ( CSMR | Paris)
  6. AMDH Paris/IDF
  7. Association TAMAYNUT (France)
  8. Rassemblement IFNI AIT BAAMRANE
  9. Forum citoyen Solidarité des Marocains en Europe
  10. La Voie Démocratique (Région Europe)
  11. Le Parti d’Avant Garde Démocratique Socialiste (PADS-Europe)
  12. Le Parti Socialiste Unifié (PSU-France)
  13. Association Interculturelle pour la Laïcité, l’Égalité et la Solidarité avec les Femmes du Maroc (AILES-femmes du Maroc)
  14. Association des parents et amis des disparus au Maroc – (APADM)
  15. Association TIDI – France
  16. Collectif international pour défendre les victimes de la mafia immobilière et de la délimitation forestière

 

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Communiqué

 

 

Suite au verdict du procès des militants du Hirak du Rif dans la nuit 25 au 26 juin 2018, après 9 mois de procédure sans que les critères minimaux de justice et du droit de la défense n’aient été respectés, des peines ubuesques ( 1 à 20 ans de prison) avec des chefs d’inculpation pléthoriques et imaginaires, l’ATMF se déclare scandalisée de cette condamnation de militants qui n’ont rien fait d’autre que de lutter pacifiquement pour les droits les plus élémentaires et les plus légitimes (droit à l’éduction, à la santé, à la mobilité, au travail et culturels).

C’est le retour, de la pire des manières, des années de plomb que d’aucuns ont pu croire révolues. L’ATMF dénonce la répression des mouvements sociaux et la criminalisation des militants, des syndicalistes, des artistes et journalistes (Jerada, Zagora…)

Nous exigeons la libération immédiate de ces prisonniers et la satisfaction des revendications du Hirak, ainsi que la libération de tous les autres prisonniers et l’abandon de toutes les poursuites.

Nous exhortons les opinions publiques internationales et les institutions des droits de l’homme (ONU) à œuvrer et se mobiliser pour contraindre le régime du Maroc à cesser la répression, respecter les droits de l’Homme et se conformer au traitées et conventions internationales qu’il a ratifiées.

L’ATMF réaffirme son soutien au Hirak du Rif. Elle appelle tous ses millitantEs, ses associations membres  et tous ceux qui œuvrent pour les Droits de l’Homme à soutenir les familles des prisonniers et à se joindre à toutes les mobilisations et les manifestations en cours en France et en Europe : Paris, Lille Strasbourg, Montpellier, Genève, Bruxelles, Espagne, Pays-Bas…

Paris 29/06/2018

ATMF

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Un Algérien de 69 ans, tué par la police française à Argenteuil en 2009.

Argenteuil, 21 juin 2018.
Communiqué de presse du Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri.
Un Algérien de 69 ans, tué par la police française à Argenteuil en 2009.
La Cour Européenne des Droits de l’Homme condamne la France, 9 ans après.
 
            L’arrêt de la CEDH publié le 21 juin 2018, condamne l’Etat Français pour  « négligence » dans la mort de Monsieur Ali Ziri, suite à son interpellation par la Police Nationale à Argenteuil, le 9 juin 2009.  Cette condamnation est une victoire de notre combat pour la justice, actant l’évidence de la responsabilité policière dans le processus mortel de Monsieur Ziri, que beaucoup considèrent comme un lynchage.
La Cour Européenne condamne « l’attitude générale et le comportement des policiers », du commissariat d’Argenteuil, et déclare que « l’article 2 de la Convention européenne des droits de l’homme (qui garantit le droit à la vie) a été violé », ce qui acte en langage courant, que les policiers ont causé la mort de Monsieur Ziri par le pliage asphyxiant subi pendant de longues minutes dans le véhicule de police, alors qu’il était menotté dans le dos, et ensuite par son abandon sur le sol du commissariat. Rappelons qu’interpellé à 20h 35, il ne fut emmené à l’hôpital qu’après 22 h., et constaté en arrêt cardiaque à 22h. 45 par un médecin, alors que les 2 policiers qui l’accompagnaient « n’ayant pas de connaissances médicales pouvaient penser qu’il dormait ».
La Cour Européenne  inflige un désavoeu cinglant à la justice  française qui par 4 non-lieux successifs a couvert cette « négligence » de la vie de Monsieur Ziri. Elle relève que « le juge d’instruction n’a pas lui-même réalisé les actes d’enquête, confiant les interrogatoires des agents en cause et des témoins à l’IGPN ».  En effet les juges n’ont entendu ni les policiers interpellateurs, ni les témoins, ils n’ont pas visionné la video de l’arrivée au commissariat,  pas non plus organisé de reconstitution !
 Pour la famille et Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri, le verdict de Cour Européenne est une réparation après les années de déni de justice de la France.  Cependant il n’éteint ni la souffrance, ni l’indignation profonde, ni le sentiment de révolte, que des vies puissent être « négligées » en France, en l’occurrence celle d’un « chibani », comme  le sont aux Etats-Unis  celles « qui ne comptent pas ».
     
Le combat continue contre le racisme, pour une société juste, fraternelle, de droits égaux pour tous et toutes, avec l’ensemble des collectifs de défense des victimes de violences policières et toutes « les petites gens », qui n’ont pas « lâché l’affaire », face aux  empêchements  des gouvernants  successifs pour l’étouffer.

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Mot de l’ATMF le 1er mai 2018 : hommage à Brahim Bouarram

 

Assassinat de BRAHM BOUARRAM : Rassemblement contre les racismes et les crimes racistes

Aujourd’hui, nous sommes rassemblés ici pour dire notre condamnation du racisme qui a tué Brahim BOUARRAM le 1er mai 1995 ici, ce racisme qui avait tué Ali IBRAHIM à Marseille le 21 février 1995 par des militants du front national, ce racisme qui a tué avant, comme en octobre 1961, et qui n’a jamais cessé de tuer.

La lepénisation des esprits n’a cessé de gangrener une partie de la société française, et l’année dernière à cette même période, nous étions en présence de Marine Lepen au 2ème tour des élections présidentielles.

Cette lepénisation des esprits s’est bien développée avec la complicité de nombreux dirigeants politiques qui ont adopté l’idéologie essentialiste et raciste, en sus de leurs politiques antisociales et pro patronales. Rappelons nous en 1983 lorsque Gaston Deferre, ministre de l’intérieur sous François Mitterrand, qualifiait des grèves dans les usines de : « grèves saintes, d’intégristes, de musulmans, de chiites ».

Depuis, on a pu assister de plus en plus à des discours d’hommes politiques qui conduisent à ce que la population musulmane devienne un ennemi de l’intérieur, notamment après les attaques de Charlie hebdo, de l’hyper casher et du bataclan. Des attaques que nous avons condamnées fermement.

Depuis on a assisté aussi, petit à petit, à la construction d’une autre manière de stigmatisation et de banalisation de la parole raciste dans l’évocation du musulman.

Et nous voilà aujourd’hui face aux discours associant les musulmans à la violence et au terrorisme. Et nous voilà en face d’un manifeste qui veut nous apprendre que l’antisémitisme contemporain a pour origine l’islam et les musulmans, ponctuellement appuyés par des gauchistes. Que les musulmans seraient une grande menace pour ce monde de liberté qu’est la France.

Nous, nous avons toujours dénoncé et combattu tous les racismes, l’antisémitisme, la xénophobie, l’islamophobie, la négrophobie, la romophobie….

Ce manifeste à l’analyse simpliste est abjecte et insultant, pratiquant la confusion et semant la haine, ignorant la montée des droites racistes extrêmes en France et en Europe, et se focalisant sur les musulmans des quartiers populaires, population déjà affaiblie par les discriminations et l’absence d’égalité des droits.

Ce manifeste est tout simplement raciste et islamophobe parce qu’on ne combat pas l’antisémitisme par l’islamophobie, on ne combat pas l’antisémitisme par monter une communauté contre une autre, on ne combat pas l’antisémitisme en fermant sur les yeux sur les droits des palestiniens et sur les massacres du peuple palestinien par l’armée d’occupation israélienne.

Cher e ami e s, cher e s camarades, mesdames, messieurs, le racisme qui a tué Brahim Bouarram un 1er mai 1995 est toujours présent, et ce manifeste n’en est qu’une preuve de plus.

Et pendant ce temps là, la casse des droits et des immigrés continuent.

les immigré e s et les sans papiers continuent à faire l’objet de lois de plus en plus répressives. La loi asile et immigration n’avait d’autres objectifs que d’accentuer et renforcer les mesures répressives contre les immigrés et les demandeurs d’asile. L’enfermement des familles et des enfants fait dorénavant partie intégrante de l’arsenal législatif dressé contre les immigré e s et leurs familles.

Mais la résistance à l’injustice et à la répression anti immigrée est toujours là, rassemblant les forces progressistes pour des actions de résistance.

La réussite des marches de 2016, 2017 et 2018 contre le racisme et les violences policières fait partie de ces combats pour contrer et faire face au racisme pour le faire reculer.

Aujourd’hui, nous disons halte aux discours racistes et leur banalisation.

Aujourd’hui, nous disons halte au racisme, à la xénophobie, à l’islamophobie, à l’antisémitisme, à la négrophobie, à la romophobie.

Halte aux discriminations des jeunes dans les quartiers populaires.

Halte aux discriminations qui ont pour victimes les vieux migrants dans les foyers.

Halte à la politique de fermeture des frontières, et ses milliers de morts en méditerranée.

Halte à l’enfermement des familles et des enfants

Halte à la répression et à l’exploitation des sans papiers.

Nous dénonçons et condamnons les rafles, les violences et actes racistes dont sont victimes les migrants subsahariens dans les pays du Maghreb par une partie de la population et par les autorités de ces pays.

Nous en profitons pour saluer le combat du peuple rifain depuis plusieurs mois et demandons la libération des prisonniers politiques au Maroc. Nous demandons aussi la libération de Zine Elabidine Radi, réfugié politique en France, entré au Maroc suite au décès de son père, et qui a été emprisonné par le pouvoir marocain.

En ce jour d’hommage et de lutte contre le racisme, nous saluons d’ici Paris, le combat du peuple palestinien dans sa marche pour le retour, et nous condamnons ce silence sur la tuerie des enfants palestiniens chaque jour.

Merci.

Driss Elkherchi – Président de l’ATMF Association des Travailleurs Maghrébins de France

 

 

Crédit photos : Said Laayari

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MEHDI BEN BERKA : nous sommes responsables de ce dont nous héritons !

 

Nous apprenons, affligés et révoltés, que la plaque de la rue ben Barka à Gennevilliers a été brisée- donc profanée. Toute profanation procède de l’abjection. Nous condamnons de toutes nos forces cet acte de l’infamie et nous appelons tous les démocrates à témoigner leur solidarité. Cette profanation, singulièrement, se rapproche de l’innommable pour tous ceux qui, à travers le monde, savent que le corps de Mehdi ben Barka n’a jamais été retrouvé, depuis son kidnapping à Paris le 29 octobre 1965.

Depuis cette date, sa famille et ses proches ne cessent de rechercher la vérité sur sa disparition, avec le soutien d’amis dans le monde entier. Cette vérité est dans les coffres des documents classés secret défense et/ou secret d’Etat. Et pour cause ! L’enlèvement et la disparition du principal opposant marocain a été planifiée par Hassan 2, la CIA, le Mossad israélien, la DST française. Pour ces Etats et d’autres, Mehdi ben Barka, devenu l’un des acteurs principaux du mouvement d’émancipation des peuples du tiers monde et de la solidarité internationale, devait disparaître.

A l’époque, le but était de sortir du néocolonialisme, de l’impérialisme triomphant et des dictatures qui sont mises en place dans les pays de l’après décolonisation formelle.

Avec Guevara, Lumumba, Cabral (tous assassinés) et bien d’autres figures des mouvements progressistes et révolutionnaires, depuis des années de préparation acharnée, ils construisaient la conférence de la tricontinentale qui s’est tenue à Cuba en janvier 1966. 70 jours avant cette date historique, Ben Barka qui devait prononcer le discours d’ouverture de cette rencontre internationale des peuples en lutte, a été enlevé  en plein cœur de Paris par la police française, la DST marocaine et les bandes de voyous recrutés à cette fin.

 

Nous sommes responsables de ce dont nous héritons. C’est à ce titre, pour poursuivre notre combat  avec tous nos partenaires, du Sud et du Nord, que nous organisons les 6 et 7 janvier 2018 avec le soutien de la ville de Gennevilliers «  le Moussem Festival de l’immigration et de la tricontinentale. La mémoire au service des luttes».

 

Soyons nombreux, hommes et femmes de tous les âges pour faire de ce moment un temps fort pour la convergence de nos luttes actuelles et à venir  pour l’égalité.

 

Le BN

Paris le 11 Novembre 2017

 

 

 

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RIF : STOP À LA RÉPRÉSSION ET À L’IMPUNITÉ

Nous saluons avec respect la mémoire de Mohsen Fikri, assassiné le 28 octobre 2016, broyé dans une benne à ordures, sur ordre d’agents de la police, à Al Hoceima, dans le nord du Maroc.

Le meurtre a déclenché la révolte légitime du « Hirak populaire du Rif », qui n’a pas cessé de se mobiliser jusqu’à ce jour contre la « hogra » et pour la dignité, dans toute la région. Les forces de l’ordre qui ont réprimé les manifestations populaires du 20 juillet 2017, ont fait à leur tour deux autres martyrs, Imad El Attabi et Abdelhafid El Haddad.

Nous n’oublions pas.

L’ATMF et ses associations membres s’associent à toutes les initiatives pour commémorer la mémoire de Mohsen Fikri et toutes les victimes de la répression au Maroc.

Nous exigeons :

  • La vérité sur les circonstances de l’assassinat de nos martyrs (Mohcine Fikri, Imad El Attabi, Abdelhafid El Haddad) et punir les véritables responsables de ces crimes
  • La libération immédiate et sans condition des détenus politiques du mouvement populaire dans le Rif et dans toutes les autres villes et ainsi de lever l’injustice subie par les familles des victimes
  • La levée de la militarisation du Rif ainsi que la satisfaction légitime des revendications du Hirak.

Nous dénonçons les entraves au travail des journalistes dans le Rif et exigeons la libération des journalistes emprisonnés.

Le Bureau National de l’ATMF

Paris, le 27 octobre 2017

 

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L’ ATMF est une Fédération de 20 associations :

ATMF Aix en Provence ; ATMF Argenteuil ; Association des Mineurs Marocains du Nord ; ATMF Bassin Houiller Lorrain ; ATMF Bagneux ; ATMF Dijon ; ATMF Gennevilliers ; ATMF Le Mans ; ATMF Montpellier ; ATMF Nancy ; ATMF Nantes ; ATMF Rennes ; ATMF Reims ; ATMF Saint Denis ; ATMF Strasbourg ; ATMF Sens ; Compagnie Espace Temps ; El Ghorba ; Euro-Maghreb Sans Frontières ; Moussem Barbès.

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17 octobre 1961- 17 octobre 2017 : 56eme anniversaire vérité et justice

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient  pacifiquement  à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur  avait été imposé par Maurice Papon, préfet de police de Paris et le Gouvernement de l’époque. Ils défendaient  leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » –  ou, pour nombre  d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police.

56 ans après, la Vérité est partiellement en marche. Cependant, la France n’a toujours pas  reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, – en  particulier la Guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et  d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17  octobre 1961. Le 17 octobre 2012, le Président de la République avait certes fait un premier pas important, en déclarant : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes.«  Mais le terme de crime n’est pas repris, et la responsabilité, sous entendue, n’est pas clairement définie.

Nous demandons une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd’hui continuer à parler  des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à « honorer » les criminels de l’OAS.

Lors de ce rassemblement, une nouvelle plaque sera symboliquement apposée avec l’inscription suivante: “ A la mémoire des centaines d’Algériens tués lors des manifestations pacifiques du 17 octobre 1961 par des policiers agissant sous l’autorité du préfet Maurice Papon. Reconnaissance de ce crime d’Etat.

Dans ce domaine, il est donc nécessaire que des mesures significatives soient prises :

  • Que la création d’un lieu de mémoire voué à cet évènement, demandée dans la résolution votée par le Sénat en octobre 2012 qui reconnaissait elle aussi ce massacre, soit rapidement mise en œuvre par les autorités de l’Etat, de la Ville de Paris et la Région Ile-de-France
  • Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont  besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs homologues de l’autre rive de  la Méditerranée.
  • La vérité doit être dite sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains, comme à Béziers avec le Maire Robert Ménard, et au sein de l’ancienne majorité présidentielle veulent la réhabiliter.

Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme, l’islamophobie dont sont  victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des  anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.

On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après plus d’un demi-siècle, il est temps  :

  • Que le Président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste symbolique, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’état.
  • que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’internement arbitraire, pendant la Guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps.
  • que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et  citoyens.
  • que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un  cadre franco-algérien, international et indépendant.

A l’occasion de ce 56ème anniversaire, nous exigeons Vérité et Justice.

 

Rassemblement le 17 Octobre 2017 à 18 heures au Pont Saint Michel à PARIS

 

Signataires au 12 octobre 2017

Associations : 4 ACG (Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre), 17 octobre 61 contre l’oubli, 93 au Cœur de la République, Amis de l’Algérie Rennes, Association Culturelle Les Oranges, ACCA (Association Contre le Colonialisme Aujourd’hui), ACDA (Association pour le changement et la démocratie en Algérie), AFAPREDESA (L’Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis) AFASPA (Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique), Fondation Frantz Fanon, Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons,  APCV (Association de promotion de la culture et du Voyage), ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), ANPROMEVO (Association Nationale pour la Protection de la Mémoire des Victimes de l’OAS), Au Nom de la Mémoire, ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants), Comité Vérité et Justice pour Charonne, CDISCOM (Collectif de Défense de l’Intégrité et de la Souveraineté des Comores). C-O10MAI (Comité d’Organisation du 10 Mai), CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires), FARR (Franco Algériens Républicains Rassemblés), FNACA de Paris (Fédération Nationale des Anciens Combattants en Algérie, Maroc et Tunisie), FTCR (Fédération des tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives), Harkis et droits de l’Homme, LDH (Ligue des Droits de l’Homme), MIR(Mouvement International pour les Réparations),  (MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’amitié entre les peuples), Le Paria, Sortir du Colonialisme, UJFP (Union Juive Française pour la Paix),…

 

Organisations Syndicales : SNES (Syndicat National des Enseignements du second Degré), Union Syndicale Solidaires, URIF-CGT (Union Régionale Ile de France de la CGT)

 

Partis politiques : Alternative Libertaire, ECOLOGIE Sociale, Ensemble!, NPA (Nouveau Parti anticapitaliste), PCOF (Parti Communiste des Ouvriers de France), PCF (Parti Communiste Français), PG (Parti de Gauche).

 

 

Appel-17oct-2017

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SOLIDARITÉ AVEC LHASSAN OUMESSAOUD ! MALGRÉ LES INTIMIDATIONS LES SERVICES MAROCAINS NE FERONT PAS TAIRE LA CONTESTATION EN FRANCE !

Lhassan Oumessaoud est un membre actif des mobilisations à Paris en solidarité avec le mouvement de contestation dans le Rif. Ce mouvement se poursuit depuis plusieurs mois face à une militarisation et répression féroce du pouvoir marocain. Le rassemblement du mardi 3 octobre 2017, place du Trocadéro, dénonçait ouvertement les agissements du pouvoir vis à vis des rifains, et exprimait une solidarité envers les centaines de prisonniers rifains, dont ceux en grève de la faim et qui risquent de lourdes condamnations.

C’est avec colère que nous avons appris à l’issue du rassemblement que Lhassan Oumessaoud, qui y participait, a retrouvé sa voiture attaquée (vitre totalement détruite volontairement avec une pierre, rétroviseur arraché) et intégralement fouillée.

Lhassan Oumessaoud subit des actes de harcèlement répétés, et ciblés depuis plusieurs semaines. Sa voiture a été de la même façon saccagée au cours de la fête de l’Humanité. Il a également été ouvertement pris en filature par une voiture en région parisienne. Il est à noter qu’il avait subi également une attaque de son véhicule en 2012, pendant les mobilisations du mouvement du 20 février auxquelles il avait pris part activement.

Cette dernière agression du mardi 3 octobre, est un message clair, et ne fait que renforcer l’idée que c’est en tant que militant en solidarité au mouvement du Rif et contre les agissements du pouvoir marocain que Lhassan Oumessaoud est visé. Nous ne sommes pas étonnés, car les services marocains en France n’ont eu de cesse de multiplier les pressions sur les militants et d’agir de la sorte !

Aujourd’hui ces actes lâches et ouvertement ciblés sont un signal pour l’ensemble des militants solidaires des luttes sociales au Maroc ! 
Nous le prenons très au sérieux, et s’attaquer à l’un-e d’entre nous c’est s’attaquer à nous tous-tes ! 
Nous dénonçons fermement ces tentatives d’intimidations, et nous exprimons notre entière solidarité avec Lhassan Oumessaoud ! 
Nous resterons vigilants à ses côtés, et exprimons l’importance d’une réaction collective.

Comme le dit bien Lhassan, ceci ne fera pas taire la contestation, bien au contraire, et nous continuerons de dénoncer la répression que subit le peuple marocain sous dictature, ainsi que la complicité de l’État français !

Face à la répression des luttes sociales au Maroc, et aux intimidations sur les militants hors du Maroc, la solidarité restera toujours notre arme !

Liberté pour tous les prisonniers politiques au Maroc !

Paris, le 4 octobre 2017,

Secrétariat International de la CNT (Confédération Nationale du Travail), AFAPREDESA (Association des Familles des Prisonniers et Disparus Sahraouis), AMDH – IDF (Association Marocaine des Droits Humains – Île de France), ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France), CAFCDM (Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc), CSMR-IDF (Comité de Soutien au Mouvement Rifain – Île de France)

http://www.cnt-f.org/international/Solidarite-avec-Lhassan-Oumessaoud-Malgre-les-intimidations-les-services-marocains-ne.html

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CONTRE L’ INSTAURATION D’UN ETAT D’URGENCE PERMANENT ! Rassemblement LUNDI 25 SEPTEMBRE 2017

Il n’y a pas que les indemnités qui vont être plafonnées, les libertés aussi !

 

 Deux années d’état d’urgence ont montré les cibles de cet état de suspicion permanente : aux côtés des musulman.e.s ou supposé.e.s l’être, des habitant.e.s de quartiers populaires, des mineur.e.s et jeunes majeur.e.s, des migrant.e.s, des artistes de rue, les militant.e.sont été ciblé.e.s.

Entre les assignations à résidence pendant la COP 21, les manifs interdites, les militant.e.s interdit.e.s de manifester et les stratégies de maintien de l’ordre pendant le mouvement contre la loi travail, cet état d’exception a aussi servi à réprimer le mouvement social.

Le projet de loi « renforçant la sécurité publique et la lutte contre le terrorisme », en installant l’état d’urgence dans le droit de manière permanente, ne nous protégera pas mais produira les mêmes effets !

Avec les « périmètres de protection », le projet de loi menace la liberté de manifester et de se rassembler.

Il permettra à la police (nationale, municipale et même privée) d’empêcher l’entrée ou d’expulser d’une rue, une place, les personnes qui refuseront la fouille de leur sac ou de leur voiture. Les préfets ne se priveront pas d’utiliser cette arme nouvelle contre les militant.e.s et d’imposer des manifestations sous surveillance policière permanente.

 

  • Nous refusons d’être parqué.e.s dans des « manifestodromes »,
  • Nous refusons ce projet de loi !
  • Nous refusons ce monde de suspicion qui nous promet bientôt la pérennisation des interdictions administratives individuelles de manifester.

Avec les contrôles d’identités étendus aux abords des gares et sur toutes les frontières, le projet de loi menace les militant.e.s.

La police pourra, encore plus qu’avant, soumettre chacun.e à des contrôles d’identité. Ce qui s’annonce, c’est toujours plus de contrôles au faciès : ces contrôles serviront la répression des racisé.e.s, des

étranger.e.s et, aux frontières, des exilé.e.s et de celles et ceux qui les aident.
Avec les procédures expéditives de radiation, les fonctionnaires militant.e.s pourront être radié.e.s sans autre forme de procès au prétexte que leur comportement n’est pas compatible avec leurs fonctions : une arme très utile contre les camarades fonctionnaires jugé.e.s trop militant.e.s.

Le projet de loi antiterroriste nous concerne tou.te.s :

ni loi travail XXL, ni état d’urgence permanent !

 

CONTRE L’INSTAURATION D’UN ETAT D’URGENCE PERMANENT !

POUR NOS DROITS ET NOS LIBERTES !

LUNDI 25 SEPTEMBRE 2017

pour le passage du texte de loi à l’Assemblée

 

Rassemblement 18h

 

A l’appel de (1ers signataires) :

Action Droits des musulmans (ADM), Act-Up Paris, AFD international, Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA), Altercarto, Altertour, Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie (ACORT), Association Démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association des Marocains en France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association Marocaine de Droits Humains (AMDH Paris IDF), Association Nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (ANAFE), ATTAC, CADTM France, Campagne BDS France, CAPJPO-EuroPalestine, Cedetim/IPAM , CGT Insertion – Probation (UFSE-CGT), Cimade, CNT, Collectif Argenteuil Solidarité Palestine, Collectif 3C, Collectif des associations citoyennes (CAC), Collectif des Universitaires contre les violences policières, Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), Collectif ni guerres ni état de guerre, Collectif pour la sortie de l’état d’urgence 5e-13e, Collectif SDF Alsace, Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri, Collectif Vies Volées, Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), Comité Vérité et justice pour Adama, Communistes libertaires de la CGT, Compagnie Jolie Môme, Confédération Nationale du Logement (CNL), Conseil National des Associations Familiales Laïques (CNAFAL), Coordination 93 de lutte pour les sans papiers, Coordination de l’Action Non-Violente de l’Arche (CANVA), Coordination nationale Pas sans Nous, Décroissance IDF, Droit Au Logement (DAL), Droits devant !!, Dynamique Citoyenne des Tunisiens à l’Etranger (DCTE), Emancipation tendance intersyndicale, Fédération des CIRCs, Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Fédération Nationale des Arts de la Rue, Fédération SUD Santé Sociaux, Femmes Egalité, Femmes Plurielles, Fondation Copernic, Fondation Frantz Fanon, Front Social, FUIQP, GENEPI, GISTI, Identité plurielle, Immigration Développement Démocratie (IDD), Justice&Liberté, Liberpensula Frakcio de SAT, La Cabane juridique, La Chapelle Debout, Montreuil Palestine, Mouvement Contre Le Racisme et pour L’Amitié Entre Les Peuples (MRAP), Mouvement de la paix, Mouvement National des Chômeurs et des Précaires (MNCP), Observatoire International des Prisons Section Francaise (OIP Section Francaise), Participation et Spiritualité Musulmane (PSM), Pride de nuit, Réseau Education Sans Frontières (RESF), Réseau Euro Maghrébin Citoyenneté et Culture (REMCC), Réseau Universitaire Sans Frontières Paris 1 (RUSF P1), Revue Inprecor, Sang pour Sans, Sciences Citoyennes, SNPES-PJJ-FSU, SNTEFP-CGT, Solidarité Laique, Sortir du colonialisme, Sortir du silence, Sud Aérien, Sud PTT, Survie, Syndicat de la Magistrature (SM), Syndicat de la Médecine Générale (SMG), Syndicat des Avocats de France (SAF), Syndicat Français des Artistes Interprètes (SFA-CGT), Syndicat National des Journalistes (SNJ), Syndicat National des Journalistes CGT (SNJ-CGT), Syndicat National Unitaire de la TERritoriale-Fédération Syndicale Unitaire (SNUTER-FSU), Une Autre Voix Juive, Union Juive Française pour la Paix (UJFP), Union Nationale Lycéenne – Syndicale & Democratique – (UNLSD), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires…

Ainsi que : AL, Ecologie Sociale, EELV, Ensemble !, NPA, PCOF, PG, PIR…

contact@nonetatdurgence / Page FB : Contre l’état d’urgence permanent

 

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Mise au point sur l’accueil de Silya à l’aéroport

Invités par l’ATMF en France à l’occasion de la Fête de l’Humanité, pour les 15,16 et 17 septembre 2017, Salima ZIANI (Silya) et Faissal AOUSSAR de l’AMDH, Silya a participé avec lui à un important débat public organisé par l’ATMF ainsi qu’à une soirée culturelle du comité de soutien du Hirak avec la participation d’autres artistes, dont Khalid Izri…

La venue de Silya a suscité un très large enthousiasme du public et des militant-e-s des droits humains de tous les pays représentés à la Fête de l’Humanité. Silya est une chanteuse et une figure emblématique du Hirak du Rif, ancienne prisonnière politique dont l’unique tort est d’être descendue dans la rue aux cotés de la population du Rif,  pour  porter,  depuis  l’assassinat  de  Mohsen  Fikri,  le  28  octobre  2016  à  Alhoceima,  des  revendications économiques, sociales et culturelles, contre la Hogra et pour la dignité. C’est grâce aux luttes (des familles, des militant-e-s, des associations démocratiques et progressistes, des avocats de tous les barreaux du Maroc, de la solidarité internationale…) qu’elle a été libérée le 29 juillet 2017.

Le séjour de Silya en France est un message puissant pour témoigner devant l’opinion publique sur la situation particulière des prisonniers politiques du Hirak et porter à la connaissance de tous les exigences du Hirak, notamment :

  • la libération immédiate et sans conditions de tous les détenus et l’arrêt de toutes les poursuites
  • La clarification circonstanciée des responsabilités à tous les niveaux de l’assassinat de Mohsen
  • La satisfaction et la mise en œuvre des revendications claires, justifiées (éducation, santé, travail, culture, infrastructures…) et légitimes  du  mouvement
  • La levée de la militarisation de la région du Rif et l’abrogation du Dahir (Edit) qui l’institue dans la région.

C’est pour ces raisons de fond et stratégiques de tout le peuple marocain que nous dénonçons avec la plus grande rigueur et fermeté les campagnes de diffamations et de calomnies orchestrées contre Silya en tant que personne. L’instrumentalisation injurieuse et malsaine de l’image d’une bouteille de champagne sur un chariot d’aéroport, envers une artiste, de sa dignité en tant que femme, n’a d’égal que l’état d’esprit lâche et sordide des auteurs de ces mesquineries. Nous regrettons de devoir nous abaisser à ces ignominies dont personne n’est dupe, et qui n’ont pour d’autres buts que d’atteindre le combat de Silya, avec les siens, et tenter de semer la confusion dans les esprits. Silya – avec tous ceux qui la connaissent – est très loin de ces pseudos commentateurs de la nullité.

Silya est une femme responsable, elle n’a de leçon à recevoir de personne. En tout état de cause, elle n’est en aucune manière responsable des conditions d’accueil qui lui ont été réservées par nos associations à l’aéroport. Pour nous, l’accueil avec des fleurs suffit pour lui exprimer notre fierté et notre joie de la recevoir, et celle de  fêter son anniversaire ce jour là, avec nous.

Paris le 20 Septembre 2017

 

L’ATMF                                                                                                                 L’ASDHOM

Driss Elkherchi – Président                                                                               Saïd Fawzi – Président