Association des Travailleurs Maghrébins de France
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CGT Soutien enseignants contractuels au Maroc

Depuis plusieurs mois, des milliers d’enseignant·e·s contractuel·le·s au Maroc ne cessent de manifester dans différentes villes pour obtenir leur titularisation.

Face à cette revendication légitime, les autorités marocaines n’ont apporté que la répression comme réponse.
Le recours aux enseignant·e·s contractuel·le·s au Maroc en 2016 a été dicté par la volonté de réduire le nombre d’enseignant·e·s titulaires, bénéficiant du statut de fonctionnaires, afin de répondre aux exigences des institutions financières mondiales.

Depuis le 6 mai 2018, la coordination nationale des enseignant·e·s contractuel·le·s n’a cessé de mobiliser les enseignants dans des rassemblements et manifestations locaux, régionaux et nationaux, afin d’alerter le gouvernement marocain sur ce statut précaire qui ne répond pas aux revendications des enseignants contractuels.

Les réponses des autorités marocaines, notamment lors de la manifestation nationale des 6/7/8 avril à Rabat ont été les suivantes : arrestations, violences et harcèlement sexuel des enseignantes, répression, passage devant les tribunaux pour certain·e·s enseignant·e·s accusé·e·s de diffusion de l’appel de la coordination à manifester, et, leur poursuite en état de
liberté, retenue sur salaires…

La FERC-CGT et la CGT-Éduc’Action, fidèle à leurs valeurs, saluent le combat des enseignant·e·s contractuel·le·s au Maroc.

La FERC-CGT et la CGT-Éduc’Action apportent tout leur soutien et toute leur solidarité à la lutte menée par les enseignant·e·s contractuel·le·s et leur coordination nationale.

Montreuil, le 11 juin 2021

 


Fédération de l’éducation, de la recherche et de la culture // 01-55-82-76-12 // ferc@cgt.fr

 

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Le Printemps Arabe, un Hiver Berbéro-Arabe : Une répression d’état, jamais démentie

Communiqué de la commémoration du 10ème anniversaire du mouvement du 20 février

Liberté pour tou.te.s les détenu.e.s d’opinion, Liberté pour tou.te.s les prisonnier.ière.s des Hirak, Liberté pour tou.te.s les acteurs et actrices des mouvements sociaux

 

A l’occasion du 10ème anniversaire du mouvement du 20 février, l’ATMF et l’Association TAFRA pour la solidarité et la fidélité publieront pour la première fois, une analyse sur le rapport du Conseil National des Droits de l’Homme marocain à propos du Hirak du Rif le 05 mars 2021.

Dix années, se sont écoulées depuis la fronde sociale de 2011, portée par le Mouvement du 20 février.

Une fronde qui a été portée massivement par une jeunesse, revendiquant, « Liberté, Dignité, Equité », contre l’arbitraire, la corruption, l’autoritarisme et la mainmise sur les richesses du pays.

L’établissement d’une monarchie constitutionnelle, est l’autre exigence de ce mouvement, mais pas uniquement.

Et si le Mouvement du 20 février, fait écho à l’histoire des luttes du peuple marocain, les mouvements du Hirak du Rif, de Jerada, de Zagora, de celui qui éclot aujourd’hui à Fnideq, s’inscrivent à leur tour dans cette même continuité, avec chacun sa propre spécificité. Ils ont cela en commun, mais aussi la répression inouïe qui s’est  abattue et s’abat encore sur toute voix osant protester ou revendiquer. Une répression institutionnelle qui n’a jamais cessé, même au plus fort du prétendu « processus démocratique ».

Les disparitions, la torture, les arrestations arbitraires, les poursuites judiciaires, les condamnations à de lourdes peines de prison, restent ce qui caractérise «  l’exception marocaine » tant défendue par l’état français et ses représentants de tous bords. C’est le cas pour des Youtubeurs, des rappeurs, des journalistes, des activistes des droits humains, des militant.e.s des Hirak, des citoyen.ne.s exigeant la justice sociale. Criminalisation, diffamation, instrumentalisation des libertés individuelles, décrédibilisation, judiciarisation, est une constante d’une « démocratie » de façade qui fait de la répression un pilier pour sa pérennité. Le contexte de l’épidémie sanitaire, les lois d’exception, sont une aubaine pour tous les pouvoirs en place, au Maroc comme en France et partout ailleurs, pour déployer autoritarisme et coercition.

Au Maroc, le retour à l’exigence d’une allégeance déclarée entre le monarque et ses sujets, avec l’agitation de la peur et du bâton comme seules promesses d’avenir, révèlent à quel point les droits humains sont menacés.

En France, comme l’illustre le projet de loi dit « séparatisme », le rapport entre la république française et ses citoyen.ne.s dit de seconde zone met en danger les droits fondamentaux et les libertés.

Pour y faire face, seule la résistance et la solidarité avec toutes les femmes et hommes épris de liberté et de justice sociale, avec toutes les expressions populaires revendiquant le droit à une vie digne, avec toutes celles et ceux qui en manifestant, en dénonçant, en se révoltant s’exposent à la répression.

C’est dans ce contexte qu’intervient la commémoration du dixième anniversaire du Mouvement du 20 février et c’est en cela, que le devoir de solidarité et de résistance prend tout son sens.

Pour nous, en tant qu’Association, nous nous en saisissons, pour impulser une nouvelle dynamique de soutien aux prisonniers politiques au Maroc en exigeant leur libération.

ATMF

Le 19 février 2021

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MAROC : 20 FEVRIER 2011 – 20 FEVRIER 2021

DIRE NON A L’ETAT DE NON DROIT

HALTE A LA RÉPRESSION 

LIBERTÉ POUR LES DÉTENUS POLITIQUES ET D’OPINION

 

            Le 20 février 2011, des milliers de jeunes –et moins jeunes- descendent dans la rue, à la suite des insurrections tunisiennes et égyptiennes, et rempli.es de fierté et d’audace,  manifestent leur volonté de rupture avec le Maroc makhzénien hérité d’un autre âge,  autour de trois  slogans  phares criés à pleine gorge, Liberté, Dignité, Justice sociale, derrière lesquels se décline tout un cahier de revendications, pour une nouvelle constitution et la fin de la tyrannie, contre la corruption, l’enrichissement frauduleux et le pillage des richesses, pour la libération des prisonniers politiques et d’opinion et l’arrêt des détentions arbitraires, pour l’abolition des lois sécuritaires et de la Charte visant à libéraliser l’enseignement,  pour l’accès gratuit  aux services sociaux et une politique d’emploi, d’amélioration du pouvoir d’achat et des conditions de vie, etc.

            Une  nouvelle constitution a été rédigée entre experts nommés par le Roi, un nouveau Parlement a été élu, un nouveau gouvernement désigné, les forces de l’ordre ont nettoyé les rues et rien n’a changé. Pire encore l’accaparement des richesses, de la terre et de l’eau par quelques uns s’est accentué, tandis que les disparités sociales ont augmenté, le chômage et la misère ont littéralement explosé avec la crise ouverte par l’épidémie du coronavirus qui a aussi été l’occasion de renforcer les mesures sécuritaires, qui se sont traduites par le bâillonnement de toute contestation sociale, l’emprisonnement de protestataires, de journalistes et d’intellectuels. Une offensive en règle est déclenchée pour museler toute pensée libre et indépendante. C‘est d’abord l’arrestation et la condamnation de jeunes militants du 20 février (Bachir Benchaib, condamné à 12 ans de prison, est toujours sous les verrous) ; puis de ceux du Hirak du Rif (condamnés jusqu’à 20 ans de prison, comme c‘est le cas de Nacer Zafzafi, finaliste pour le prix Sakharov) ainsi que ceux d’autres soulèvements sociaux ; le tout relayé par le contrôle des blogs et pages Facebook et la répression des blogueurs jugés impertinents, allant jusqu’à l’emprisonnement de ces derniers ; puis l’acharnement contre des associations qui refusent de se laisser museler, et contre des journalistes soucieux d’exercer leur métier avec professionnalisme et indépendance.

            Tous les moyens sont bons : piratage des téléphones et ordinateurs, provocations, manipulations, accusations fantaisistes portant sur la vie intime ou des délits de droit commun. Ainsi, les journalistes Taoufik Bouachrine, Soulaiman Raissouni, Omar Radi sont poursuivis pour délits sexuels, Maâti Monjib pour blanchiment d’argent, tout en étant pour ces deux derniers également accusés d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Pire encore, Maâti Monjib et six autres journalistes viennent d’être condamnés à des peines allant jusqu’à un an de prison et à différentes amendes, après un procès sans cesse reporté depuis 2015, sans que jamais la défense n’ait l’occasion de plaider ni d’avoir un débat contradictoire. Un procès qui ne s’est donc jamais déroulé

            Le pouvoir marocain non seulement bafoue ses propres lois, ridiculise ses institutions, mais il joue aussi avec le feu. Le Maroc souffre d’inégalités criantes dans tous les domaines. L’essentiel de la richesse du pays est concentré entre les mains de quelques uns. Les aspirations exprimées avec force en 2011 n’ont pas trouvé écho auprès du pouvoir marocain. Bien au contraire, les populations se restent à l’écart des décisions qui les concernent. Les pseudo modèles de développement prônés ne répondent pas à leurs besoins fondamentaux, mais les condamnent à un système de survie infernal.

         En ce 10ème anniversaire du 20 février, il est urgent de dire que nous n’oublions pas, que nous n’acceptons pas, que nous sommes toujours présents, pour soutenir les aspirations du peuple marocain à la liberté, à la dignité, à la justice sociale et à la fin du despotisme, pour exiger le respect du droit d’expression, l’arrêt de toutes les poursuites et la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion.

 

Toutes et tous au rassemblement le 20 février 2021 à 14 heures,

Place de la République (Paris)

 

Appel lancé par :

≠FreeKoulchi Paris – AMDH- Paris Association marocaine des droits humains – Paris – AMF- Association des Marocains en France  ASDHOM – Association de Défense des Droits de l’Homme au Maroc – ATMF-  Association des travailleurs maghrébins de France  Association Justice et liberté au Maroc – Collectif des Amazighs de France – Comité de soutien à Maâti Monjib – CSMR- Paris Comité de soutien au mouvement rifain – Paris  – Institut Mehdi Ben Barka – Mémoire Vivante – Rassemblement Ifni Aït Baamrane  pour la dignité et les droits humains – RIBDH

 

Soutenu par :

Assemblée européenne des citoyens – HCA – France ; ATTAC ; CEDETIM ; CNT

Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie – CRLDHT ; Ensemble ; Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives. FTCR ; Immigration. Développement. Démocratie- IDD ; Ligue des droits de l’homme – LDH ; MRAP ; Nou PA ; Parti des indigènes de la République ; Parti communiste français PCF ; Riposte internationale ; Union syndicale Solidaires

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La répression, un choix structurel du pouvoir marocain

Liberté pour Omar RADI, journaliste d’investigation,

Liberté pour le You tubeur, Mohamed SEKKAKI « Moul Kasketa »

Liberté pour Abdelali BAHMAD, militant de KHENIFRA

Liberté pour le lycéen de Meknès

Liberté pour le rappeur LGNAWI

Liberté pour les militants du HIRAK

Liberté pour tous les détenus d’opinion

 

Une fois de plus, l’expression du journalisme libre et indépendant au Maroc est visée par des tentatives de bâillonnement, mais c’est sans compter avec la volonté de tous les braves du Maroc qui osent lever la tête et dénoncent ce que le peuple marocain ne veut plus encaisser. Omar fait partie de ceux-là. Ses enquêtes de terrain en tant que journaliste, mais aussi ses positions en tant que militant des droits humains, gênent.

Et c’est à ce titre là, qu’il est jugé et qu’il risque d’être privé de sa liberté.

Un cas qui s’ajoute à tant d’autres, et un cas qui comme pour tous les autres, appelle notre solidarité et soutien inconditionnels en tant qu’association concernée par ce qui se passe ici et là-bas.

 

Une fois de plus, c’est la devise de la répression ascendante, pour faire taire. Pour taire ceux qui dérangent, ceux qui écrivent, ceux qui pensent, ceux qui chantent le rap du peuple, ceux qui s’emparent des réseaux sociaux, ceux qui soulèvent les stades avec leurs chants contestataires, ceux qui se dressent pour réclamer les droits fondamentaux à la vie digne, à la justice sociale, à la liberté d’expression, à l’égalité et à l’équité, au droit de s’instruire, de se soigner, de se loger et de travailler, ceux qui condamnent la misère et l’enrichissement scandaleux, ceux qui ont porté le Hirak du RIF, de JRADA et de toutes les villes et régions du Maroc.

 

Nous appelons tous les esprits libres où qu’ils se trouvent à exiger la libération de tous les détenus d’opinion et des luttes sociales au Maroc.

 

Le Conseil d’Administration National de l’ATMF

Paris, le 28 décembre 2019

Atmf – La répression Omar Radi

 

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RIF : STOP À LA RÉPRÉSSION ET À L’IMPUNITÉ

Nous saluons avec respect la mémoire de Mohsen Fikri, assassiné le 28 octobre 2016, broyé dans une benne à ordures, sur ordre d’agents de la police, à Al Hoceima, dans le nord du Maroc.

Le meurtre a déclenché la révolte légitime du « Hirak populaire du Rif », qui n’a pas cessé de se mobiliser jusqu’à ce jour contre la « hogra » et pour la dignité, dans toute la région. Les forces de l’ordre qui ont réprimé les manifestations populaires du 20 juillet 2017, ont fait à leur tour deux autres martyrs, Imad El Attabi et Abdelhafid El Haddad.

Nous n’oublions pas.

L’ATMF et ses associations membres s’associent à toutes les initiatives pour commémorer la mémoire de Mohsen Fikri et toutes les victimes de la répression au Maroc.

Nous exigeons :

  • La vérité sur les circonstances de l’assassinat de nos martyrs (Mohcine Fikri, Imad El Attabi, Abdelhafid El Haddad) et punir les véritables responsables de ces crimes
  • La libération immédiate et sans condition des détenus politiques du mouvement populaire dans le Rif et dans toutes les autres villes et ainsi de lever l’injustice subie par les familles des victimes
  • La levée de la militarisation du Rif ainsi que la satisfaction légitime des revendications du Hirak.

Nous dénonçons les entraves au travail des journalistes dans le Rif et exigeons la libération des journalistes emprisonnés.

Le Bureau National de l’ATMF

Paris, le 27 octobre 2017

 

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L’ ATMF est une Fédération de 20 associations :

ATMF Aix en Provence ; ATMF Argenteuil ; Association des Mineurs Marocains du Nord ; ATMF Bassin Houiller Lorrain ; ATMF Bagneux ; ATMF Dijon ; ATMF Gennevilliers ; ATMF Le Mans ; ATMF Montpellier ; ATMF Nancy ; ATMF Nantes ; ATMF Rennes ; ATMF Reims ; ATMF Saint Denis ; ATMF Strasbourg ; ATMF Sens ; Compagnie Espace Temps ; El Ghorba ; Euro-Maghreb Sans Frontières ; Moussem Barbès.

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Stop au broiement de la population du nord par le régime marocain

Depuis l’assassinat de Mohsen Fikri, marchand de poisson à Al Hoceima, broyé par une benne, après la confiscation de sa marchandise, la population du Rif n’a cessé ses manifestations contre l’hogra et l’injustice dont elle est victime de la part des autorités marocaines.

La jeunesse du nord, ses citoyens, ses pauvres, ses chômeurs, ses étudiants, ses femmes, ses paysans, ses pêcheurs, ses travailleurs…, toute cette population, face au mépris et au refus de ses droits les plus élémentaires, crie haut et fort, aujourd’hui, son refus de se laisser broyer à son tour.

Le makhzen, comme à l’accoutumé, n’avait d’autres réponses aux revendications juste et légitimes de la population de la région du nord, que sa répression, sa délégitimation en l’accusant de séparatisme, d’ennemi et d’être à la solde de puissances étrangères.

La militarisation en marche ces jours ci de toute la région, son bouclage militaire, policier et baltagis n’ont pas réussi à casser ce mouvement massif de revendication pour ses droits économiques et sociaux, pour une citoyenneté effective et digne.

 

La détermination de la population d’Al Hoceima et de toutes les villes du nord, la solidarité exprimée par toutes les forces progressistes dans les différentes régions au Maroc ou ici en Europe, ne peuvent que conduire à la victoire et à l’anéantissement de ces politiques makhzeniennes visant depuis toujours à l’asservissement par la répression des forces libres des populations du nord.

La population de la ville d’Al Hoceima, privée de tout, est aujourd’hui debout face aux discours nauséabonds du pouvoir marocain, face aux actes répressifs de ses forces de l’ordre et de ses baltagis.

Le réseau ATMF soutient et exprime aujourd’hui sa solidarité avec la population du nord.

Les militantes et les militants de l’ATMF saluent le combat courageux des populations du nord pour la dignité et contre l’Hogra.

L’ATMF salue cette continuité de la résistance rifaine contre le Makhzen et sa répression.

L’ATMF condamne le bouclage militaire et policier de la population du nord, notamment celui de la ville d’El Hoceima.

L’ATMF condamne la répression dont sont victimes les rifain e s.

L’ATMF appelle ses associations membres dans différentes villes à manifester leur soutien à la population du Nord.

L’ATMF appelle ses militant.e.s à participer au rassemblement appelé par nos camarades de la Coordination des Organisations Marocaines de France pour la Dignité, contre l’Impunité et la Hogra, le mercredi 7 juin à 18H devant l’ambassade du Maroc à Paris.

 

Le Bureau National de l’ATMF

Paris, le 22 mai 2017

 

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L’ ATMF est une Fédération de 21 Associations :

ATMF Aix en Provence ; ATMF Argenteuil ; Association des Mineurs Marocains du Nord ; ATMF Bassin Houiller Lorrain ; ATMF Bagneux ; ATMF Dijon ; ATMF Gennevilliers ; ATMF Le Mans ; ATMF Montpellier ; ATMF Nancy ; ATMF Nantes ; ATMF Rennes ; ATMF Reims ; ATMF Saint Denis ; ATMF Strasbourg ; ATMF Sens ; Calima ; Compagnie Espace Temps ; El Ghorba ; Euro-Maghreb Sans Frontières ; Moussem Barbès.

 

Atmf – Hoceima Rif

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Solidarité avec les contestations du peuple marocain Et à l’occasion du 5ème anniversaire du mouvement du 20 février

20FFace à la prédation économique et à l’explosion des inégalités sociales, les marocain(e)s se soulèvent encore, 5 ans après la naissance de ce mouvement en scandant les mêmes revendications. En effet, les villes du Nord ont connu un soulèvement populaire avec l’un des slogans du mouvement du 20 février : « Amendis dégage ! », les étudiants en médecine ont pacifiquement manifesté pour leur droits légitimes, les habitants des régions les plus marginalisées du Maroc à l’image d’Imider, de Bouarfa, du Rif…etc. continuent leur lutte contre les politiques d’exclusion et d’appauvrissement, les enseignants stagiaires poursuivent depuis plusieurs mois leur lutte contre les réformes gouvernementales et pour la défense de l’enseignement public. C’est une large frange de la population qui fait entendre sa voix et ce malgré la répression sauvage dont elle est victime.

 

Les indicateurs économiques et les rapports nationaux et internationaux reflètent cette situation alarmante que vivent les Marocain(e)s. En 2014, l’Unesco a classé le système éducatif marocain parmi les « 21 pires systèmes éducatifs» au monde. En 2015, le rapport du PNUD sur le développement humain a placé le pays à la 126ème position (sur 188 pays analysés). Les rapports de l’Organisation International du Travail, d’Amnesty, de Transparency, de Reporters Sans Frontières, de Human Rights Watch, de l’AMDH, de l’ASDHOM… n’échappent pas à cette tendance.

Menaces, tabassages, prisons ou tortures, sont le lot quotidien des militant(e)s et des marocain(e)s libres qui luttent chaque jour pour un Maroc meilleur. On réprime les organisations des droits humains, on musèle les journalistes, mais on honore les présumés tortionnaires. L’un d’entre eux, Abdellatif HAMMOUCHI, a été promu à la légion d’honneur par le Ministre de l’Intérieur français en 2014 malgré les plaintes en cours. Ce triste événement marque ainsi un nouvel épisode du soutien de l’état français au régime marocain.

 

Le mouvement marocain du 20 février a ouvert une brèche pour un réel changement et un avenir meilleur pour tou(te)s les marocain(e)s. Il reste l’un des points d’appui pour amplifier la résistance face à la prédation économique et la politique répressive du pouvoir en place.

À travers cet appel, les organisations signataires accompagnées de toutes les personnes voulant exprimer leur solidarité avec les luttes du peuple marocain appellent à manifester pour :

 

La liberté, l’égalité, la dignité et la justice sociale

Rendez-vous, le samedi 20 février 2016 à 15h

Devant l’ambassade du Maroc à Paris

(5 Rue le Tassé, Paris, Métro 6 ou 9, station Trocadéro).

 

Premiers signataires : Mouvement du 20 Février Paris/IDF, Association Marocaine des Droits Humains Paris/IDF (AMDH Paris/IDF), Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF), Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc, Taharour Dimocrati /Emancipation démocratique, Association des Marocains en France (AMF), La Voie Démocratique Paris (Annahj-Paris), Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Association Marocaine des Droits Humains Nord/France (AMDH Nord/France) …

Appel à manifester à Paris En solidarité avec les contestations du peuple marocain