Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Journée internationale des migrant-e-s 18 décembre

Nous, Collectifs de Sans-papiers et MigrantEs, Syndicats, Associations et Marche des Solidarités appelons à des manifestations et rassemblements dans tout le pays le 18 décembre à 18h à l’occasion de la Journée Internationale des MigrantEs.

Nous marcherons toutes et tous ensemble pour affirmer avec encore plus de vigueur : « Égaux. Égales, personne n’est illégal ».

Nous marcherons pour la ratification par la France de la « convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et ces membres de leur famille » adoptée par l’ONU le 18 décembre 1990 et qui vise à garantir l’égalité de traitement entre travailleurs et travailleuses frarçaisEs et immigréEs.

Nous marcherons pour stopper la montée des nationalismes, te développement du fascisme et de toutes les formes de racisme.

Nous marcherons en mémoire des dizaines de milliers de femmes. d’enfants et d’hommes mortEs sur les routes de la migration, victimes des frontières et des politiques meurtrières des gouvernements des pays les plus riches de la planète et de leurs complices.

Nous marcherons pour la liberté de circulation, pour la fin du système de Dublin, l’abandon de la Directive retour et la fermeture des centres de rétention.

Nous marcherons contre l’idée fausse que l’immigration crée du dumping social, pour la régularisation des sans-papiers et pour l’égalité des droits de toutes et tous.

Nous marcherons pour soutenir et amplifier les grèves et luttes des Sans-Papiers pour obtenir leur régularisation et la justice sociale.

A l’heure où le gouvernement annonce des mesures sans procèdent : immigration
« choisie » privation – pour les demandeurs d’asile – d’accès à la protection maladie pendant les trois premiers mois après le dépôt de leur demande, durcissement des conditions d’accès à l’Aide Médicale d’Etat (AME). Nous marcherons pou’ affirmer que l’égalité ne se discute pas, elle doit être mise en oeuvre, maintenant.

C’est la précarisation générale et la remise en cause des acquis sociaux par les politiques répressives et d’austérité menées par les gouvernements successifs. spécialement celui d’Emmanuel Macron. qui exacerbent les discours de haine, accroissent la pauvreté et le repli sur soi dans la population.

C’est en luttant ensemble que nous pourrons nous battre efficacement pour une société meilleure, solidaire et égalitaire.

 

Rendez-vous

  • Journée internationale des migrant-e-s 
    Le mercredi 18 décembre 2019 à 18h00 
    Place de la République – Paris

 


Liste des 130 premiers signataires :

CISPM, CSP 75, CSP 93, CSP 95, CSP Paris 1, CSP Paris 20, CSP Schaeffer d’Aubervilliers, CTSP Vitry, Droits Devant, Gilets Noirs en lutte, Syndicat des travailleurs-euses sans-papiers de Rennes

CGT, CNT, CNT-SO, Emancipation tendance intersyndicale, FSU, SAF, Union Syndicale Solidaires,

Accueil Réfugiés Bruz, Ah Bienvenue Clandestins, Artisans du monde 06, autremonde, Association Bagagérue, ACE 35, ACDA, ACORT, ACTIT, AdN, ADTF, Association embrunaise « Chemins Pluriels », AEFJN, AFD International, AFJD, AMDH Paris-IDF, AMF, APICED, ASIAD, ATMF, ATTAC, autremonde, Carré Geo & Environnement, Cedetim, Cent pour un pays d’Apt, Centre Anacaona Droits Humains Haïti, Citoyens Solidaires 06, Collectif Chabatz d’entrer de Limoges, Collectif Faty Koumba, CIVCR, Collectif Icare 05, Collectif La Chapelle Debout, Collectif Loire « Pour que personne ne dorme à la rue », Collectif MigrantEs Bienvenue 34, Collectif pour l’égalité des droits-Rive droite, Collectif Réfugiés de Vaucluse, Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant-es, Collectif Paris 20ème Solidaire avec tout-e-s les migrant-e-s, Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri, Collectif vigilance pour les droits des étrangers Paris 12, Comité Adama, Comité Justice et Vérité pour Lamine Dieng, Coordination Iséroise de Solidarité avec les Etrangers Migrants, Copaf, CRID, CRIDEV, CRLDHT, D’ailleurs nous sommes d’ici Bas-Rhin, DECLIC-Femmes, D’Ici ou D’Ailleurs Rennes, DAL, DIEL, Emmaüs France, EGM, EGM Kayes-Mali, Extinction Rébellion Rennes, Fasti, FCPE 06, FTCR, Femmes Egalité, Femmes en lutte 93, Femmes Plurielles, Fondation Frantz Fanon, FUIQP, Gisti, Habitat et Citoyenneté, inFLEchir, Jarez Solidarités, L’Auberge des Migrants, LDH, Marche des Solidarités, MAN, Mouvement de la Paix, MRAP, Paris d’Exil, Planning Familial 06, Quartiers Nords Quartiers Forts, Québriac Migrants Solidarité, RESF, RESOME, REMCC, Réseau Foi et Justice Afrique Europe, Réseau IDD, Roya Citoyenne, RUSF Paris 1, RUSF Paris 8, Soutien Migrants collectif 06, Survie, Syndicat des Quartiers Populaires, TPC Maison Solidaire, UJFP, UTAC, United Migrants, Utopia, Vallées solidaires 06, WISE, ZSP18,

EELV, Ensemble, GAT Réfugiés migrants FI35, NPA, PCF, PCOF, PEPS, PG, PIR, SKB, UCL 77

 


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Festival des Migrations • 30/09/2017 Place Gutenberg • Strasbourg

Nos revendications restent les mêmes et nous affirmons avec force :

L’urgence d’agir au niveau national et européen en réaffirmant l’intangibilité du droit international : les pays membres de l’Union Européenne ont signé la Convention de Genève sur le statut des réfugiés à savoir

  • Le droit de quitter tout pays, y compris le sien (article 13 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, article 12 du Pacte international relatifs aux droits civils et politiques, dont les Etats membres de l’U.E. sont tous signataires)
  • Le droit d’asile (articles 31 et 33 de la Convention de Genève, article 18 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne)
  • Ce droit est entravé par l’Union Européenne qui tente de repousser ses frontières encore plus au sud et se rend ainsi complice de violations des droits humains lorsqu’elle soustraite le contrôle des personnes migrantes à la Libye et aux pays du Sahel.
  • Seule une application effective de cette convention, notamment par la délivrance de visas, permettra d’éviter les drames en Méditerranée. Des frontières fermées rendent la migration plus difficile, plus coûteuse et plus dangereuse ; elles ne l’empêcheront pas
  • Depuis 2000, l’Union Européenne a dépensé plus de treize milliards d’euros pour sécuriser, surveiller, contrôler ses frontières extérieures.
  • En pure perte sur la même période, migrants et réfugiés ont dépensé plus de quinze milliards d’euros pour les franchir !
  • L’Union Européenne ne doit pas confier la responsabilité des réfugiés (politiques, économiques ou climatiques) aux pays non-européens qui ne leur assurent aujourd’hui aucune protection effective. Cela pousse des personnes fuyant les conflits, comme les Syriens, à prendre la mer au péril de leur vie.
  • Les investissements économiques et l’aide au développement aux pays du Sud de la Méditerranée ne doivent pas être conditionnés à la mise en place des dispositifs de contrôle de flux migratoires, mais s’inscrire dans une dynamique d’égal à égal.
  • C’est bien la fermeture des frontières qui tue des hommes et des femmes sur le chemin de l’exil, car si les frontières étaient ouvertes, tous ceux qui veulent atteindre l’Europe, tous ceux qui en ont besoin pour sauver leur vie ou l’améliorer, pourraient arriver par avion ou par des routes sûres, sans avoir besoin de risquer leur vie en mer ni de débourser des sommes colossales pour franchir cette frontière.

Incapable de développer une véritable politique commune en matière d’asile et d’immigration, l’Union européenne ne fait rien d’autre qu’alimenter les affaires des passeurs, dont l’activité est aujourd’hui devenue le troisième trafic du monde en termes de chiffre d’affaire, derrière la drogue et les armes. Ce sont les passeurs qui désormais déterminent qui arrive en Europe, à quel endroit et à quel prix !

Ce changement de vision est urgent. Nous voulons une politique européenne d’asile et d’immigration basée sur le respect des droits des personnes migrantes plutôt que sur la répression. Nous réaffirmons la nécessité de construire une gouvernance alternative au modèle européen actuel. Ce chantier appelle d’une part, une réflexion approfondie avec des nouveaux acteurs incluant les collectivités locales, les universités, les réseaux de migrants et d’autre part, à porter un intérêt aux divers modèles migratoires alternatifs en cours dans d’autres parties du monde (l’Asie, l’Amérique latine, l’Afrique)

LE COLLECTIF POUR UNE AUTRE POLITIQUE MIGRATOIRE dont fait parti l’ATMF