Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Un 1er mai 1995, au nom d’une idéologie fasciste

Brahim BOUARRAM a été exécuté, jeté dans la Seine

28 ans après, où en est-on ?

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée sous le pont du Carrousel. Il ne savait pas qu’on allait le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les assassins venaient de quitter le défilé du Front National. La haine raciste fomentée par le FN a armé les mains de ses assassins.

Depuis, d’autres noms se sont ajoutés à la liste sinistre des victimes de crimes racistes.

C’est à sa mémoire et à celles de toutes les victimes du racisme dans ce pays, en souvenir à la souffrance de leurs proches que nous nous rassemblons ici, sur le lieu du crime innommable, le 1er mai de chaque année.

Vingt-huit ans plus tard, le racisme a aussi gangréné la société sous d’autres formes : la xénophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie, la ségrégation, la relégation, les discriminations aux droits fondamentaux, la systématisation des contrôles au faciès, des violences policières. C’est toujours sous d’autres formes que le racisme s’enracine, avec la montée des extrêmes droites et des droites extrêmes. Avec l’instauration de la nouvelle doctrine du maintien de l’ordre public qui menace tous ceux qui s’opposent aux politiques gouvernementales, en intégrant des mesures d’exception dans le droit commun, les politiques publiques ont mis en cause les libertés fondamentales et les droits économiques et sociaux des plus défavorisés.

C’est pourquoi nous militons tous les jours et nous commémorons chaque année la mémoire de Brahim Bouarram et celles de toutes les victimes du racisme, pour ne pas oublier, pour ne pas effacer, pour se souvenir, pour prévenir et pour agir.

Nous, citoyens et organisations fidèles aux combats pour la défense des droits fondamentaux des personnes et aux valeurs de nos convictions et à nos principes universalistes, nous continuons plus que jamais de nous opposer avec la plus grande fermeté à toutes les formes de pouvoirs qui défigurent une République pour tous.

Il est de plus en plus urgent de réaffirmer notre refus face à cette dérive dangereuse pour toutes nos sociétés, nous serons toujours là pour combattre, faire front, faire barrage à la banalisation du racisme, aux politiques et aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.

Rassemblement le 1er mai 2023

de 11h à 12h

au Pont du Carrousel – Paris

 

Signataires :

ATMF, MRAP, LDH, ACDA, ACDR, ADTF, AFAPREDESA, AMF, ASDHOM, AMDH-Paris, APCV, ATF, AFA-Paris, Attac France, COPAF, Comité Vérité et Justice Ali ZIRI, CRLDHT, FASTI, La Coordination nationale Pas sans nous, Femmes Plurielles, FTCR, FUIQP, CEDETIM/IPAM, DAL, Droit devant, GISTI, L’ACORT, Fondation Frantz Fanon, L’Institut Mehdi Ben Barka – mémoire vivante, RAAR, REMCC, UJFP, UTAC,UTIT, Union Syndicale Solidaires, PEPS-Pour une Ecologie Populaire et Sociale, Ensemble!, PCOF, PCF, NPA, EELV

 

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17 octobre 1961 – 17 octobre 2020 : 59ème Anniversaire – Vérité et Justice

Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le gouvernement de l’époque dont le Premier ministre, Michel Debré, était hostile à l’indépendance de l’Algérie, et le Préfet de Police Maurice Papon sous ses ordres. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police.

59 ans après, la Vérité est partiellement en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, – en particulier la Guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Le 17 octobre 2012, le Président de la République (François Hollande) avait certes fait un premier pas important, en déclarant : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. » Mais le terme de crime n’est pas repris, et la responsabilité, sous entendue, n’est pas clairement définie. Nous demandons une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à « honorer » les criminels de l’OAS.

Dans ce domaine, il est donc nécessaire que des mesures significatives soient prises :

  • Que la lumière soit faite sur les soi-disant « retours vers leurs douars d’origine » des algériens survivants du 17 octobre envoyés en fait dans des camps de la mort de l’Algérie coloniale.
  • Que la création d’un lieu de mémoire voué à cet évènement, demandée dans la résolution votée par le Sénat en octobre 2012 qui reconnaissait elle aussi ce massacre, soit rapidement mise en œuvre par les autorités de l’Etat, de la Ville de Paris et la Région Ile-de-France.
  • Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs collègues algériens
  • La vérité doit être dite sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains au sein de la droite et extrême droite politique veulent réhabiliter.

Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme, l’islamophobie et les discriminations dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.

On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après plus d’un demi-siècle, il est temps :

  • Que le Président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste symbolique, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’Etat. Comme il l’a fait en septembre 2018 pour l’assassinat de Maurice Audin par l’armée française et pour l’existence d’un système de torture généralisé. Cette reconnaissance doit s’étendre aux milliers d’Algériens qui en ont été victimes (voir le site www.1000autres.org)
  • Que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’internement arbitraire, pendant la Guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps ;
  • Que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens ;
  • Que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.

Rassemblement : Samedi 17 Octobre 2020 à 18h au Pont Saint Michel à PARIS

Associations, Organisations Syndicales : 4 ACG (Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre), 17 octobre contre l’oubli, ACCA (Agir Contre le Colonialisme Aujourd’hui), ACDA (Agir pour le changement et la démocratie en Algérie), ACORT (Assemblée Citoyenne des Originaires de Turquie), ANPROMEVO (Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS), Association Josette et Maurice AUDIN, Au Nom de la Mémoire, APCV (Agence de Promotion des Cultures et du Voyage)  APEL-ÉGALITÉ, ATTAC, ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants), ASABP (Association de Soutien aux Amoureux au ban Public), ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France),  CEDETIM (Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale), Collectif Faty KOUMBA, CRLDHT (Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie), Confédération Nationale du Logement, Institut Mehdi Ben Barka, Conseil National des Assos Familiales Laïques, LDH (Ligue des Droits de l’Homme), Fédération Nationale de la Libre Pensée, FTCR (Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives), Les ORANGES, Les Amis de Max Marchand de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons, Mémorial 98, MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples), Mouvement de la Paix, Union Syndicale Solidaires,

Partis Politiques : GDS (Gauche démocratique et sociale), PCF (Parti Communiste Français), Parti de Gauche,

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Pour une manifestation massive contre l’Islamophobie – 10.11.2019 à Paris

« Celui qui ne sait pas est un imbécile, celui qui sait et ne dit rien est un criminel »

L’extraction de cette phrase de son contexte des années 1930 est à la fois difficile et juste, ajustée et légitime, par ces temps que la communauté musulmane ou de culture musulmane et ses soutiens traversent en France.

Nous adressons cet appel solennel et historique, pour nous, à tous ceux qui sont ou se sentent touchés par l’opprobre islamophobe dont le contenu et les buts sont aussi honteusement et clairement politiciens et électoralistes. Le temps de la manifestation dans les rues et l’occupation des places publiques est revenu. Le cri et la colère forment la seule réponse politique à la hauteur de la chape de terreur relayée par des intellectuels imposteurs, clonés par la «zémmourisation» médiatique des esprits.

C’est à nous toutes et tous de participer massivement à la manifestation du 10 novembre 2019 et aux mobilisations qui suivront. De ce point de vue moral et politique, indissociables, on n’a plus le droit de «suivre» les manifestations publiques confortablement assis devant les insultants plateaux de télé ou/et derrière les écrans des Smartphones.

Venez ! Revenez ! Pour dire notre refus à ce qu’une partie de la population de France soit livrée en curée sur la place publique. Pour continuer notre combat contre toutes les formes des discriminations, pour la justice sociale et l’égalité pour toutes et tous.

Ensemble, plus de que jamais, continuons nos luttes communes!

Rendez-vous dimanche 10 novembre 2019

13h30 Gare du Nord – Paris

 

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A la mémoire de Brahim Bouarram et de toutes les victimes de crimes racistes

Rassemblement 1er mai 2019 de 11h à 12h, au Pont du Carrousel – Paris

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée sous le pont du Carrousel. Il ne savait pas qu’on allait le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les assassins venaient de quitter le défilé du Front National.

C’est à sa mémoire et à celles de toutes les victimes du racisme dans ce pays, en souvenir à la souffrance de leurs proches que nous nous rassemblons ici, sur le lieu du crime innommable, le 1er mai de chaque année.

Depuis l’assassinat de Brahim Bouarram, le racisme a fait d’autres victimes en France et dans d’autres pays, récemment l’assassinat de 50 personnes par un islamophobe dans deux mosquées en Nouvelle Zélande.

Vingt-quatre ans plus tard, le racisme a aussi gangrené la société sous d’autres formes : la xénophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie, la ségrégation, la relégation, les discriminations aux droits fondamentaux, au logement, au travail, aux contrôles en tous genres. C’est toujours sous d’autres formes que le racisme s’enracine, avec la montée des extrêmes droites et des droites extrêmes. A cela s’ajoutent les violences policières, les contrôles au faciès, les rôles plus que douteux de certains médias, une justice à géométrie variable dès qu’il s’agit d’enfants d’immigrés et de leurs parents. L’instrumentalisation systématique des discours sur l’Islam et la laïcité qui encouragent et instaurent la montée de la haine, alors qu’une démocratie digne de ce nom se doit de réaffirmer l’égalité entre tous ses citoyens, dans le respect de leurs origines et leurs croyances.

C’est pourquoi nous militons tous les jours et nous commémorons chaque année la mémoire de Brahim Bouarram et celles de toutes les autres victimes du racisme.

Nous, citoyens et organisations fidèles aux combats pour la défense des droits fondamentaux des personnes et aux valeurs de nos convictions et à nos principes universalistes, nous continuons plus que jamais à nous opposer avec la plus grande fermeté à toutes les formes de pouvoirs qui défigurent une République pour tous.

Il est de plus en plus urgent d’affirmer et de réaffirmer notre refus face à cette dérive dangereuse pour toutes nos sociétés, nous serons toujours là pour combattre, faire front, faire barrage à la banalisation du racisme, aux politiques et aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.


Premiers signataires :

ATMF, LDH, MRAP, AMF, CRLDHT, CIVCR, AFAPREDESA, IDD, FTCR, UTAC, AMDH Ile de France, ASDHOM, ACDA, AIDDA, ADTF, ATF, APCV, Collectif Vérité et Justice pour ALI ZIRI, CSP 75, GISTI, Fondation Franz Fanon,, Femmes Égalité, Collectif Faty Koumba, CEDETIM/IPAM, ACORT, Institut Mehdi Ben Barka – mémoire vivante, UJFP, FMVJ-France, FASTI, DAL, Droit devant, Femmes Plurielles, Droits de l’Homme et non violence, Association des libertés, Paris d’Exil, ATIMA, REMCC, Association Arts et Cultures des deux rives, Tamaynut France, UAVJ, Union Syndicale Solidaires, Solidaires étudiant-e-s, Sortir du colonialisme, Survie, Écologie Sociale, PIR, PCF, NPA, ENSEMBLE!, PCOF


http://www.atmf.org/wp-content/uploads/2019/04/comuniqué-Brahim-Bouarram-2019-2.pdf

http://www.atmf.org/wp-content/uploads/2019/04/comuniqué-Brahim-Bouarram-2019-1.jpg

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ATTENTAT TERRORISTE ISLAMOPHOBE EN NOUVELLE-ZÉLANDE – Communiqué de l’Atmf

Ce vendredi 15 mars 2019, la Nouvelle-Zélande a été secouée par un attentat islamophobe visant des musulmans dans deux mosquées de la ville de Christchurch.

L’auteur de cet attentat est un australien se réclamant des suprémacistes blancs et militant de l’extrême droite. Il a ouvert le feu sur les personnes présentes en pleine prière du vendredi dans deux mosquées. Le bilan est lourd : 49  morts dont des enfants et plusieurs blessés. La préméditation et la préparation de cet acte odieux ne font aucun doute, allant jusqu’à filmer et diffuser en direct cette tuerie.

L’ATMF exprime sa solidarité avec les familles et proches des victimes.

L’ATMF condamne fermement cet acte terroriste et islamophobe.

Le choc et la stupéfaction sont brutaux dans un pays paisible, de tradition multiconfessionnelle et multiculturelle.

Oui la haine tue, l’islamophobie tue. Le terroriste à préméditer et préparer son acte barbare depuis des mois. Il a laissé un manifeste avec un titre évocateur « le grand remplacement », il déclare s’être inspiré des islamophobes et des idéologues de France. Selon les médias, il a effectué un séjour dans l’hexagone et être reparti convaincu qu’il fallait agir et tuer des musulmans.

Le terroriste en plus des armes meurtrières a été aussi armé par l’idéologie de haine envers les musulmans. Cette idéologie aujourd’hui trop banalisée, tolérée et diffusée partout.

Les discours de haine répétés et ressassés ne sont pas des opinions ce sont des munitions pour les racistes et les islamophobes.

Nous devons nous unir pour condamner fermement ces actes, se rapprocher de toutes les communautés quelques soient leurs croyances et leurs origines.

Nous devons faire face et contrer cette bête immonde. Se mobiliser contre la banalisation du racisme, l’exclusion et la haine.

Aujourd’hui la haine et la chasse aux musulmans sont des réalités amères et insuffisamment combattues.

Tous ensemble, nous devons réaffirmer notre solidarité, notre fraternité, notre tolérance et le bon vivre ensemble.

Bureau national de l’Atmf.

Paris, 15 mars 2019

 

 

Les associations membres

Aujourd’hui, l’ATMF national regroupe dix-huit associations membres. Ces membres se répartissent sur l’ensemble du territoire français (Paris et Ile-de-France, Aix-en-Provence, Dijon, Strasbourg, Reims, Rennes, Nancy, Nantes, Montpellier, Saint-Avold, Dechy, Bagneux, Villeurbanne…) et défendent ses valeurs à travers leurs actions.


http://www.atmf.org/wp-content/uploads/2019/03/Atmf-ATTENTAT-TERRORISTE-ISLAMOPHOBE.pdf

 

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Rassemblement à la mémoire de Brahim Bouarram et de toutes les victimes de crimes racistes

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée sous le pont du Carrousel. Il ne savait pas qu’on allait le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les assassins venaient de quitter le défilé du Front National.

Depuis, d’autres noms se sont ajoutés à la liste sinistre des victimes de crimes racistes.

 

C’est à sa mémoire et à celles de toutes les victimes du racisme dans ce pays, en souvenir à la souffrance de leurs proches que nous nous rassemblons ici, sur le lieu du crime innommable, le 1er mai de chaque année. La plaque commémorative du crime racial est posée, à la demande de nos associations, par la Mairie de Paris, un signe indélébile pour celles et ceux qui viendront après nous, pour tous les « visiteurs » qui passeront par cet endroit marqué désormais à jamais.

 

Depuis l’assassinat de Brahim Bouarram, le racisme a d’autres victimes.

Il a aussi gangréné la société sous d’autres formes : la xénophobie, l’antisémitisme, l’islamophobie, la ségrégation, la relégation, les discriminations aux droits fondamentaux, au logement, au travail, aux contrôles en tous genres. C’est toujours sous d’autres formes que le racisme s’enracine, avec la montée des extrêmes droites et des droites extrêmes. Y compris des branches entières de la République : les violences policières, les contrôles au faciès, les rôles plus que douteux de certains médias, une justice à géométrie variable dès qu’il s’agit d’enfants d’immigrés et de leurs parents.

 

Plus que jamais, nos associations et organisations, qui font de la lutte pour l’égalité et contre tous les racismes un combat de tous les jours, s’engagent à contribuer à la construction d’une véritable politique de la mémoire. Une mémoire, qui au nom des victimes du racisme et de la souffrance des leurs, construit encore plus de liens entre nous, plus de vivre en commun, et tend vers une société où la vie humaine, quelle que soit la couleur de sa peau, son origine ou sa confession, soit enfin, et pour toujours, une vie humaine digne et respectée pour toutes et tous.

 

Rassemblement le 1er mai 2017 de 11h à 12h, au Pont du Carrousel – Paris

 

Premiers signataires :

ATMF, LDH, MRAP, GISTI, AMF, FTCR, COPAF, Sortir du colonialisme, AFAPREDESA, AFA Paris, CEDETIM/IPAM, Femmes Plurielles, Solidaires,Sud Culture Solidaire,  CFPE, DAL, MAFED, ASDHOM, ATF, CRLDHT, L’ACORT, AIDDA, MCTF,  ACADA, UJFP, REMCC, IDD, ADTF, Coordination contre le racisme et l’islamophobie, AMDH Ile de France, ASIAD, ACTION Antifasciste Paris-Banlieue, La Horde, FUIQP,  ACTIT, Le Collectif « Vérité et justice pour Ali Ziri »,Droit devant,  Mouvement de la Paix, OCL Paris, FASTI,  AFAPREDESA, Comité pour Clément, Mouvement de la Paix, Ensemble, PIR, NPA, UNPA, PCF…

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communiqué du 1 mai 2017

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FN : Chasser le naturel…

Communiqué commun des JC (Jeunes Communistes) Bobigny/Drancy, de l’ATMF (Association des Travailleurs Maghrébins de France) et de l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix)

 

Dimanche 9 avril, dans le cadre de l’émission Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, Marine Le Pen déclarait que « La France n’est pas responsable du Vel d’Hiv » et poursuivait en disant que « s’il y a des responsables, c’était ceux qui étaient au pouvoir à l’époque, ce n’est pas la France. ».

 

Pour rappel à Madame Le Pen, n’est-ce « pas la France » qui le 10 juillet 1940, par la voix de ses députés et sénateurs, représentants de la nation, votaient démocratiquement les pleins pouvoirs à Philippe Pétain ? N’est-ce « pas la France », qui, les 16 et 17 juillet 1942, sur décision du régime de Vichy, envoyaient plus 7000 policiers et gendarmes français collaborer avec le régime nazi pour arrêter plus de 13000 juifs français dont 4000 enfants. N’est-ce « pas la France » qui les envoyait par la suite au camp d’internement de Drancy avant d’être déportés vers les camps d’extermination nazis ? Et enfin n’est-ce pas cette même France qui mis en place des lois antisémites, la collaboration d’Etat, la Révolution Nationale et qui a abrogé les institutions républicaines et les libertés fondamentales de tous citoyens ?

 

Sa politique de « dé-diabolisation », savamment orchestrée et soutenue par la plupart des médias de masse, bute-telle sur sa volonté stratégique d’incarner le mythe de la France éternelle? Une pique à son honneur malade de « patriote » aura-t-elle suffit à mettre en branle le patient travail qu’elle avait entrepris pour se distancer d’un antisémitisme trop embarrassant quand le FN était dirigé par son père ?

 

Évaporés, ses efforts de drague à l’endroit de la supposée « communauté juive » de France ? Elle aura pourtant tout fait pour s’acheter une respectabilité et dépasser l’image antisémite accolée à raison à son parti, ne manquant pas une occasion de marteler que l’ennemi, c’est « l’islam politique » et de mentir éhontément à propos de l’antisémitisme que les musulman-e-s auraient chevillé au corps.

 

A moins que cette sortie ne soit destinée à attirer les électeurs de droite déboussolés par les scandales de la famille Fillon ? De toute façon, volontaire ou non, celle-ci rappelle ce que seuls les sots ne voulaient pas voir : le racisme est le « fonds de commerce » du FN, un parti qui n’hésite pas à changer de cible au gré de ses besoins électoraux : si l’islamophobie est l’épée du Front National, l’antisémitisme en reste le bouclier.

 

Sa nièce, Marion Maréchal-Le Pen, en meeting à Bayonne le mardi 11 avril, loin de jouer l’apaisement, a enfoncé le clou et élargi le champ du révisionnisme : « Il n’y aura pas de séduction communautariste, pas de repentance d’Etat, avec nous l’Histoire ne sera plus un outil de propagande politique (sic), d’auto-flagellation ». Aux oubliettes également, la fragile et insuffisante reconnaissance des crimes coloniaux ! Peu importe le régime politique sous lequel ils ont été commis, avec le Front national, la France n’est jamais responsable. Ni celle de Vichy, ni celle de la Libération, qui a pourtant perpétré les massacres odieux de Setif, Guelma et Kherrata.

 

Avec la plus grande fermeté, nous tenons à rappeler que nous condamnons tous les révisionnismes. L’extrême droite et ses sbires pourront essayer de relativiser tant qu’ils voudront les crimes de la France, ils n’abimeront pas notre mémoire et notre dignité.

JC Bobigny/Drancy-ATMF-UJFP le 12-04-2017

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Rassemblement à la mémoire de Brahim Bouarram et de toutes les victimes de crimes racistes – 1er mai 2016

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d’une journée ensoleillée. Il ne savait pas que des mains criminelles allaient le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les auteurs venaient de quitter le défilé du Front National.

Vingt et un an plus tard, le racisme, la xénophobie, l’islamophobie, l’antisémitisme, le rejet de l’autre, progressent et se banalisent. Les derniers remparts contre la barbarie raciste s’effondrent et les fondements de la démocratie et du respect de l’autre tressaillent sous leurs assauts. L’instrumentalisation systématique des discours sur l’Islam et la laïcité encouragent et instaurent la montée de l’intolérance et la haine, alors qu’une démocratie digne de ce nom se doit de réaffirmer l’égalité entre tous ses citoyens, dans le respect de leurs origines et  croyances.

Nous, citoyens et organisations fidèles aux combats pour la défense des droits fondamentaux des personnes et aux valeurs de nos convictions et à nos principes universalistes, nous continuons plus que jamais  à nous opposer avec la plus grande fermeté à toutes les formes de pouvoirs qui défigurent une République pour tous.

Il est de plus en plus urgent d’affirmer et de réaffirmer notre refus face à cette dérive dangereuse pour toutes nos sociétés, nous serons toujours là pour combattre, faire front, faire barrage à la lepénisation des esprits, des politiques, des pratiques et des comportements qui portent atteinte à autrui.

 

Rassemblement le 1er mai 2016 de 11h à 12h, au pont du Carrousel – Paris

 

Premiers signataires : ATMF ; LDH ; MRAP ; ASDHOM ; AMF ; CRLDHT ; ATF ; FTCR ; IDD ; ADTF ; L’ACORT ; Action Tunisienne ; Sortir du colonialisme ; Euro Med France ; REMCC ; UJFP ; Droits Devant ; ACDA ; GISTI ; Femmes Plurielles ; Coordination contre le racisme et l’islamophobie ; FASTI ; AIDDA ; MCTF ; REF ; Intégration 21; VISA ; Collectif 3C ; AMDH- Paris Île de France ; AFAPREDESA ; R&PS ; CRAN ; ATTAC France ; FETAF ; FUIQP ; Le comité pour Clément ; Fondation Frantz Fanon ; Association Les Oranges ; CDISCOM ; MTE ; Union syndicale Solidaires ; FSU ; UDB ; Ensemble !;  Gauche Unitaire ; PG ; PCF ; NPA ; EELV ; FMVJ-F ; PSU-F ; Le Mouvement de la Paix ; Emcemo…

Photos © Jean-Claude Saget

 

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 Rassemblement d’hommage à Brahim Bouarram 1er mai 2016