Association des Travailleurs Maghrébins de France
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Assassinat raciste de Hichem Miraoui

Le sang versé par l’extrême droite coule avec la complicité du pouvoir politique

Hichem Miraoui, coiffeur tunisien de 35 ans, a été exécuté en pleine rue à Puget-sur-Argens, victime d’un crime raciste revendiqué par un militant fasciste, auteur de vidéos haineuses et de publications ouvertement racistes. Une seconde personne, d’origine turque, a été grièvement blessée. Ce crime n’est pas un fait divers. C’est un acte politique. C’est un meurtre nourri par un climat de haine, de stigmatisation systématique des immigrés, des musulmans et des quartiers populaires. C’est un crime encouragé par les discours politiques, amplifié par des complicités médiatiques.

Nous accusons.

Nous accusons les gouvernements successifs qui, loin de protéger les personnes ciblées par le racisme, ont au contraire créé les conditions de leur mise en danger.

Nous accusons les responsables politiques, comme le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui valide les collectifs identitaires, et le Premier ministre François Bayrou, qui reprend les thèses de « submersion migratoire » chères à l’extrême droite.

Nous accusons les éditorialistes et médias dominants qui servent de caisse de résonance à la haine, à la xénophobie, à l’islamophobie, avec une complaisance criminelle.

Nous accusons les pouvoirs publics d’avoir laissé prospérer, voire protégé, des groupuscules fascistes violents, au lieu de les dissoudre et de les combattre frontalement.

Ce crime n’est ni une surprise, ni un accident. Il est le fruit d’un racisme systémique, institutionnel et organisé. Il s’inscrit dans une escalade de violences racistes documentées, banalisées, tolérées. Il intervient après des attaques contre des mosquées, des agressions de militants, des manifestations fascistes à visage découvert. Il intervient dans une France où les victimes du racisme sont suspectées, où les crimes racistes sont minimisés, où les forces de l’ordre répriment les mobilisations antiracistes mais laissent les néonazis défiler.

Ce qui s’est passé à Puget-sur-Argens n’est que l’avant-goût d’un projet d’épuration raciale prôné par une extrême droite décomplexée, et désormais soutenue, dans les faits, par le pouvoir politique.

Nous refusons le silence, l’indignation feinte et les condamnations molles. Nous exigeons des actes, immédiatement :

  • La reconnaissance politique du caractère raciste de l’assassinat de Hichem Miraoui comme crime terroriste d’extrême droite.
  • La dissolution sans délai des groupes et collectifs fascistes, y compris ceux qui bénéficient aujourd’hui de relais institutionnels.
  • La mise en accusation des responsables politiques qui ont légitimé ou soutenu ces discours haineux, ainsi qu’un audit indépendant sur leurs complicités.
  • La mise en place d’un fonds d’urgence pour les victimes du racisme et leurs proches.
  • La fin des politiques racistes et sécuritaires qui servent d’alibi aux violences structurelles.

Le fascisme ne passera pas.

Le racisme tue.

Le discours haineux des politiques est complice.

Nous n’oublierons pas Hichem Miraoui.

Nous n’oublierons pas toutes les victimes du racisme, du fascisme et de la haine.

Conseil d’Administration – 04 juin 2025

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SAUVONS LA VIE DU JOURNALISTE MAROCAIN SOULAIMAN RAISSOUNI

Appel à rassemblement devant la Mairie de Gennevilliers

Le journalisme n’est pas un crime

Libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion au Maroc

76 jours de grève de la faim, 13 mois de détention arbitraire

Souleiman RAISSOUNI est en danger de mort

 

21 jours de grève de la faim, 11 mois de détention arbitraire

Omar RADI voit sa santé, se détériorer gravement

Leur délit : La pratique d’un journalisme indépendant

Leur délit : La liberté d’expression et d’opinion

Ils ne sont pas les seuls : Les autorités marocaines renouent avec les pratiques des années de plomb

La liste des victimes de la brutalité répressive ne cesse de s’allonger…

Le dernier en date,  l’arrestation de  Nourredine AOUAJ, le mercredi 16 juin

Lors du rassemblement de soutien aux deux journalistes

Ce n’est pas le premier et ce n’est certainement pas le dernier

Exigeons la libération de tous les détenus politiques, de tous les détenus d’opinion :

Les activistes des droits de l’Homme, Les militants du Hirak du Rif, Les youtubeurs, Les artistes, Les manifestants des mouvements populaires

Exigeons la libération urgente et sans condition de Souleimane, d’Omar et d’Aouaj

de toute voie proclamant les libertés fondamentales, et de toute voie s’étant élevée pour dénoncer l’injustice sociale

Il y a urgence 

Souleiman est déterminé : La liberté ou la mort

Mercredi 23 juin, 17h30 – 19h30

Mairie de Gennevilliers

177 avenue Gabriel-Péri

Premiers signataires :

  • Association des Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
  • Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM) -Association des Marocains en France (AMF)
  • Association Marocaine des Droits Humains (AMDH-Paris/IDF)
  • L’Association des Familles Prisonniers et Disparus Sahraouis (AFAPREDESA)
  • Comité pour le Respect des      Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRDLHT)
  • Fédération des Tunisiens Citoyens des deux Rives (FTCR)
  • Agir pour le changement et la démocratie en Algérie (ACDA
  • L’Assemblée des Originaires de Turquie (L’ACORT)-L’Association Démocratique des Tunisiens en France (ATDF)
  • Dounia News (Belgique)
  • Le Conseil Lumineux de la Diaspora Congolaise (C.L.D.Congo)
  • Parti Communiste Français (PCF)
  • Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP)
  • Riposte Internationale
  • Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc
  • Comité de Soutien au Mouvement Rifain (CSMR-Paris)
  • Institut Mehdi Ben Barka-Mémoire Vivante
  • Association des Tunisiens en France (ATF)
  • Forum Marocain pour la Vérité et pour la Justice en France (FMVJ-F)